le déficit commercial se dégrade plus que prévu en 2016... pendant que l'on tente de trucider Fillon et Le Pen et que micron se met en piste

Le déficit commercial français s'est dégradé plus que prévu en 2016 pour s'établir à 48,1 milliards d'euros, nettement au-dessus de l'objectif du gouvernement, rompant la tendance à la baisse de ces dernières années.
"Ce ne sont pas des bons chiffres. Ce n'est pas une bonne année", a reconnu le secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, Matthias Fekl, interrogé par l'AFP sur le chiffre publié par la direction générale des douanes, attribuant principalement cette détérioration à l'aéronautique et à l'agriculture.
"Il y a eu des retards chez les fournisseurs d'Airbus qui ont décalé des livraisons" d'avions, provoquant une aggravation du solde de l'aéronautique de 4,7 milliards d'euros "qui a contribué fortement à la dégradation globale", a-t-il expliqué.
M. Fekl a également pointé une baisse de 2,5 milliards d'euros des exportations agricoles "en raison d'une mauvaise saison dans les céréales", liée notamment aux inondations du printemps dernier.
En 2015, le gouvernement était parvenu à réduire le déficit commercial pour la quatrième année consécutive pour le ramener à 45 milliards d'euros, loin du record historique de 74,5 milliards atteint en 2011.  
Dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2017, présenté en septembre, le gouvernement s'était fixé un objectif de déficit commercial de 45,3 milliards d'euros pour 2016, après avoir initialement tablé sur une amélioration à 40,3 milliards.
- "Faible prise de risque" à l'export -
Cette aggravation du déficit est due à "un accroissement du déficit manufacturier supérieur à l'allègement de la facture énergétique", ont expliqué les douanes.
Les exportations françaises ont baissé de 0,6% en 2016 après avoir connu un bond de 4,4% en 2015, dans un contexte de recul du commerce mondial.
Pour Ludovic Subran, directeur de recherche chez EulerHermes et Allianz, ces chiffres dévoilent "la faible agilité de l'appareil export France et la faible prise de risque", face à une croissance américaine qui s'est limitée à 1,6% l'an dernier et les conséquences du Brexit.
"Il y a une stagnation des exportations alors que l'euro est particulièrement bas notamment vis-à-vis du dollar", a-t-il souligné. Selon les Douanes, les exportations hors UE se sont contractées de 2,1% l'an dernier.

La suite : http://finance.orange.fr/actualite-eco/article/france-le-deficit-commercial-se-degrade-plus-que-prevu-en-2016-CNT000000CCPdk/photos/le-deficit-commercial-de-la-france-s-est-degrade-plus-que-prevu-en-2016-38c46564363177ed3867d5175285cb35.html

2017 : la débandade continue. Mais qui va payer nos déficits d'importation et d'exportation ?
Et il y en a encore pour croire qu’il suffit d’augmenter les impôts … sur les biens produits en France, de plus en plus rares

Commerce extérieur : la France aggrave son cas
Le Monde 8.02.2018

D'après les chiffres publiés par les douanes mercredi 7  février, l'Hexagone a importé 62,3  milliards € de plus qu'il n'a exporté de biens en  2017. Le déficit s'enfonce de  28,9  %. La plus forte dégradation depuis 2011. Elle est toutefois à peu près conforme aux prévisions du gouvernement.
L’envolée des prix du pétrole a lourdement pesé sur le déficit commercial l'an passé. Par rapport à 2016, la facture énergétique s'est renchérie de quelque 7,5  milliards €.

Ensuite, la croissance a surtout été tirée par la consommation des ménages et l'investissement des entreprises, dépenses, qui entraînent une hausse des importations plus rapide (+6,8  %) que celle des exportations (+4,5  %). Résultat : le déficit manufacturier atteint un nouveau record de 40,6 milliards en  2017, après 35,3  milliards en  2016.
Le phénomène n'a rien de nouveau en France : les entreprises incitées à investir continuent d'acheter des robots japonais et des machines-outils allemandes. Les ménages n'agissent pas différemment quand ils se fournissent en jouets, smartphones ou postes de télé.

La désindustrialisation des dernières années a trop considérablement affaibli l'appareil productif fraçais pour que les entreprises puissent faire face à une hausse de la demande intérieure. Dans le textile, l'habillement, le cuir et la chaussure, dans l'industrie du meuble et du papier, la production tricolore a fondu.
" Mis à part le luxe, l'aviation, l'espace et la pharmacie, c'est la débandade à l'export, un désastre absolu ", s'alarme Patrick Artus.


Quelques chiffres pour finir : la France pays malade de l'Europe (source : Alternatives économiques février 2018)
Solde import/export : Md = milliards
+255,2 Md € : Allemagne
+ 66,9 Md € : Pays-Bas
+ 42,0 Md € : Italie
+ 20,3 Md € : Espagne
+ 0,1 Md € : Portugal
- 0,4 Md € : Grèce
- 68,4 Md € : France

Les esprits avisés pourraient sans doute trouver des liens de cause à effet entre la politique financière et économique de l'état et la faiblesse de nos industries.

Des mal pensants envisagent de leur coté que les choix de société ont eux aussi une conséquence sur notre commerce extérieur.

Pas grave ! continuons à taxer, à ne pas contrôler les dépenses de l'état et à finances des dépenses inutiles.... on empruntera ça ne coute pas cher... jusqu'à quel montant et jusqu'à quel moment ce sont des débats à ne pas mener.

Depuis l'adoption de l'Euro par la France, son déficit commercial ne fait que s’aggraver.
Depuis l'adoption de l'Euro par l’Allemagne, son excédent commerciale ne fait qu'augmenter.
L'Euro a une valeur trop élevée pour la France et trop faible pour l'Allemagne.
https://desmotsdesfaits.files.wordpress.com/2013/05/balance-commerciale-france-1996-20111.jpg

Salamandre a écrit:

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Le phénomène n'a rien de nouveau en France : les entreprises incitées à investir continuent d'acheter des robots japonais et des machines-outils allemandes. Les ménages n'agissent pas différemment quand ils se fournissent en jouets, smartphones ou postes de télé.

La désindustrialisation des dernières années a trop considérablement affaibli l'appareil productif fraçais pour que les entreprises puissent faire face à une hausse de la demande intérieure. Dans le textile, l'habillement, le cuir et la chaussure, dans l'industrie du meuble et du papier, la production tricolore a fondu.
" Mis à part le luxe, l'aviation, l'espace et la pharmacie, c'est la débandade à l'export, un désastre absolu ", s'alarme Patrick Artus.
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Tout est dit sauf que certains de nos anciens clients dans les domaines technologiques tels que la Chine ou l'Inde ont aujourd'hui acquis un niveau de compétences qui risque fort d'en faire nos concurrents ce demain...

Pour la petite histoire, une visite du site des monuments de la ville voisine de Montreuil donne, au delà des bâtiments d'habitation et publics, une idée des industries que l'on trouvait en région parisienne il y a encore trois ou quatre décennies: fabricants de téléviseurs Grandin et Thomson, machines outils Gaston Dufour (une partie des locaux accueille aujourd'hui une mosquée), .... http://www.actuacity.com/montreuil_93100/monuments/