Plusieurs événements ont attiré mon attention lors des derniers mois, et tous confirment mes
pires craintes : une attaque fort bien menée contre notre système démocratique est en cours.
Commençons par l’élection présidentielle.
Les hommes de Davos (HdD) et autres oints du Seigneur (ODS) qui gouvernent la France depuis
trop longtemps déjà ont eu une peur bleue lorsqu’ils se sont réveillés les matins suivants les votes
pour le Brexit et pour monsieur Trump. Les peuples se révoltaient contre leurs maîtres, les
incultes se rendaient compte que le Roi était nu et votaient en conséquence, ce qui était
insupportable.
Une contre-attaque fut donc organisée pour que la même chose ne se produise pas chez nous.
Dans le droit français traditionnel, il existe plusieurs principes généraux dont le premier est que «
on ne choisit pas son juge ». Ce qui veut dire que les parties à un procès, parquet y compris, en
matière pénale n’ont pas la possibilité de choisir tel ou tel juge, ou telle ou telle juridiction. Il y a
des règles générales de compétence territoriale, ou de spécialités techniques qui vont amener
des juridictions à intervenir mais ce sera par détermination de la loi. C’est la raison pour laquelle
ce que l’on appelait « les juridictions d’exception » sont aujourd’hui proscrites.
Le deuxième principe est celui que les juridictions du fond ne peuvent pas s’auto saisir. Elles ne
peuvent l’être qu’ à l’initiative d’une partie. Or le parquet est lui aussi une partie au procès en
matière pénale, doté de prérogatives spéciales puisqu’il est « l’avocat de la République ».
En application de ces principes, si à la suite d’une enquête préliminaire qui n’est pas
contradictoire, il considère qu’il faut ouvrir une procédure d’instruction, il saisit le doyen des juges
d’instruction, qui désignera le juge du siège qui diligentera « l’information judiciaire ». Celle-ci
devra se dérouler de façon contradictoire dans le respect rigoureux du code de procédure pénale
et respecter le principe de la loyauté. Ces règles élémentaires ont été foulées aux pieds à
l’occasion de la campagne présidentielle. Le Parquet National Financier (PNF) est une institution
d’exception créée après l’affaire Cahuzac. Sa composition soigneusement organisée par l’Élysée
Christiane Taubira en son temps, en ont fait une officine totalement dévouée au pouvoir en place.
Gros avantage, cette nouvelle entité, qui n’a répétons-le aucun pouvoir juridictionnel a la capacité
de s’autosaisir, c’est-à-dire qu’elle peut lancer une enquête préliminaire à sa guise et au moment
de son choix sur une personnalité qui deviendrait gênante pour le pouvoir en place (par exemple).
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