Espagne - L'extrême droite entre au Parlement régional d'Andalousie, une première depuis Franco

Espagne : l'extrême droite entre au Parlement régional d'Andalousie, une première depuis Franco
C'est un camouflet pour le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), qui dirige la région depuis 1982.

Un petit parti d'extrême droite, Vox, a fait son entrée au Parlement d'Andalousie, dimanche 2 décembre, en remportant 12 sièges aux élections. C'est une première en Espagne depuis la fin du régime franquiste, en 1975.

Après dépouillement de plus de 99% des bulletins de vote, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) enregistre le pire résultat de son histoire en Andalousie. Il tombe de 47 à 33 sièges, sur 109. Ceux obtenus par ses alliés de la gauche radicale ne lui suffiront pas pour parvenir à la majorité absolue de 55 sièges sur 109 et donc pour former un gouvernement. C'est un camouflet pour le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez dans cette région historiquement dirigée par la gauche depuis 1982.

Les félicitations de Marine Le Pen
Né en 2013, Vox est farouchement opposé à l'immigration illégale et à l'indépendantisme catalan. Le parti d'extrême droite a dépassé les prévisions des sondages qui le créditaient au mieux de cinq sièges. "Les Andalous ont fait l'histoire (...) et se sont débarrassés de 36 ans de régime socialiste", a lancé son chef Santiago Abascal, en célébrant son "triomphe".

Avant même la publication des premiers résultats, Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national (ex-FN), avait adressé dans un tweet "ses vives et chaleureuses félicitations" à ses "amis de Vox".

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est ce la peine d'en parler ?

Citation :

Un petit parti d'extrême droite, Vox, a fait son entrée au Parlement d'Andalousie, dimanche 2 décembre, en remportant 12 sièges aux élections.
Après dépouillement de plus de 99% des bulletins de vote, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) enregistre le pire résultat de son histoire en Andalousie. Il tombe de 47 à 33 sièges, sur 109.

(la suite)
Adelante Andalucia, la coalition locale menée par Podemos (le parti de la gauche radicale) obtient 17 sièges.
A droite, les conservateurs du Parti Populaire (PP) ont remporté 26 sièges, 7 de moins qu’aux précédentes régionales en 2015.
Le parti libéral Ciudadanos (centre droit) a bondi de 9 à 21 sièges.

Nous allons bien voir qui s'allie avec qui pour atteindre la majorité (55 sièges sur 109). Un indice : aucune alliance à deux partis ne suffit.

J'avoue que savoir comment et par qui sera gouvernée l'Andalousie n'est pas ce qui m'inquiète... en revanche alors que le gouvernement socialiste gesticule en voulant déplacer le cercueil de franco de son actuel tombe on se retrouve avec des droitistes supposés extrêmes qui sont élus dans des endroits dont ils étaient absents depuis 30 ans...

Visiblement ce n'est pas le sujet... lorsque l'on est attentif au contexte européen on pourrait commencer à s'interroger sur l'adéquation des politicards et des mesures prises avec les pensées des électeurs.

tonton christobal a écrit:

Visiblement ce n'est pas le sujet... lorsque l'on est attentif au contexte européen on pourrait commencer à s'interroger sur l'adéquation des politicards et des mesures prises avec les pensées des électeurs.

Vous pouvez élargir le contexte: USA, Brésil, ....

a.nonymous a écrit:

Vous pouvez élargir le contexte: USA, Brésil, ....

A l'approche des élections européennes ce qui se passe dans les pays voisins revêt une importance majeure.
Si ce genre de réaction des électeurs devait se généraliser quelques européistes coupés des réalités de la vie des manants risquent de ne pas retrouver leur sinécure.

Une saine frousse serait au moins pour quelques temps une manière efficace de faire retomber sur terre nos "jupiter".
L'entre soi moins resserré avec à la clé une ouverture sur le monde réel devrait entrainer des changements comportementaux chez nos "z'élites"... et oui en plus ça vote ces primates méprisés mais qui deviennent dangereux.

Hier le freluquet au lieu de déjeuner en compagnie de chefs étoilés a jugé judicieux d'aller partager l'ordinaire des CRS... nul doute qu'une expérience de ce genre vécue à la quarantaine devrait être bénéfique surtout lorsque l'on est suspendu au dessus du vide, que ceux que l'on méprise et que d'habitude on ne voit même pas sont les mêmes qui avec leurs faibles moyens restent les ultimes remparts.

Il y a quelques mois le président bravache proclamait "qu'on aille le chercher" maintenant il est retranché dans ses pénates et les unités de police et de gendarmerie sont détournées de leur missions de maintien de l'ordre pour s'assurer que les "gilets jaunes" ne viennent pas lui porter des croissants à domicile.

On a les "pampers" humides... en voyant comment il a pourri une situation les sponsors oligarques risquent de changer de favori.

Elections législatives espagnoles, aujourd'hui. 80% des bulletins dépouillés.

Le candidat "sans complexe" du PP, la droite espagnole, réussit à diviser par deux son nombre de députés.
Le Parti socialiste retrouve des couleurs et augmente fortement le sien, il a le choix de s'allier avec la gauche (et de petits partis) ou le centre pour atteindre la majorité.

"Vérité en deça des Pyrénées, erreur au-delà", disait il est vrai Pascal (ou d'autres).

Ciudadanos (centre, dit-on) a trouvé malin d'annoncer être prêt à s'allier avec la droite (PP) et l'extrême droite (Vox). Des observateurs (espagnols) médisants disent que ça a bien mobilisé l'électorat de gauche. En tout cas, la participation a fortement monté.

Et la supposée droite extrème qui était inexistante... se réveille.

Il n'y a pas de génération spontanée. L'extrême droite était simplement présente jusqu'ici au sein du PP, parti fondé sous le nom d'Alianza Popular par Manuel Fraga, ancien ministre de Franco.
Santiago Abascal (lider de Vox) a été militant du PP de 1994 à 2013. Vox est une simple scission de la fraction d'extrême-droite du PP.

Alors que la situation était apaisée avec la fin de franco le socialiste a judicieusement relancé le flipper avec le déplacement de la tombe... on voit le résultat.

40 ans de tranquillité et c'est reparti. On peut avoir un diagnostic différent mais c'est le mien...