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 La subsidiarité, remède à la crise sociale

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tonton christobal

tonton christobal


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Date d'inscription : 06/07/2010

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MessageSujet: La subsidiarité, remède à la crise sociale   La subsidiarité, remède à la crise sociale EmptySam 15 Déc 2018, 13:34

La subsidiarité, remède à la crise sociale

Plusieurs facteurs expliquent la révolte des gilets jaunes, qui est une crise à la fois géographique et sociale, donc pleinement géopolitique. Si l’élément déclencheur en a été la hausse annoncée de la taxe carburant, le moteur a été la réduction de la vitesse à 80 km/h. Une mesure refusée par le ministre de l’Intérieur de l’époque et dont Emmanuel Macron a reconnu la bêtise devant des maires des Yvelines qu’il a rencontré le vendredi 7 décembre. Cette mesure a été imposée par le Premier ministre qui, visiblement, a empêché que le Président revienne dessus comme le bruit courait pourtant. Pourquoi cette mesure est-elle est le déclencheur réel de la crise ? Parce que le motif invoqué, la baisse du nombre de morts sur les routes, est un faux motif, donc un mensonge. Le vrai motif est que cette mesure permet de remplir les caisses de l’État ; c’est donc un impôt, une sorte de nouvel octroi. Le nombre de voitures sanctionnées a d’ailleurs explosé depuis juillet dernier. La révolte naît de là : un mensonge émis par le pouvoir exécutif où la justice est invoquée quand il s’agit en réalité de répondre à des besoins budgétaires. Cette mesure touche directement tous ceux qui circulent tous les jours et qui ont dû modifier leurs habitudes de conduite. Non seulement ils passent plus de temps en voiture, car ils sont contraints de rouler moins vite, mais en plus ils payent de lourdes amendes avec le risque de perdre leur permis de conduire. Et pour une immense partie de la population, ne pas pouvoir conduire, c’est ne pas pouvoir travailler. Le nombre très important de radars automatiques détruits a démontré les causes profondes et réelles de cette révolte. C’est d’autant plus injuste que la mortalité en voiture est due d’abord à de très forts taux d’alcoolisme, mélangés à des drogues, et que les graves accidents ont souvent impliqué des conducteurs étrangers (notamment des bus de tourisme). Les Français ont donc payé pour des fautes commises par d’autres.

Un remède à la crise : la subsidiarité

Le mensonge d’un côté, l’inégalité géographique de l’autre ne seront pas résolus par les annonces faites lundi soir. La crise va donc demeurer et s’aggraver. La solution, l’école libérale française la possède et la défend depuis ses origines ; cela s’appelle la subsidiarité. On peut exprimer cette notion de différentes manières. À la façon d’un Vincent de Gournay, avec l’expression « Laissez-faire les hommes, laissez-passer les marchandises », ou bien selon les mots plus directs de Georges Pompidou « Arrêtez d’emmerder les Français ». L’idée est la même : la subsidiarité consiste à laisser faire ceux qui savent et à n’intervenir que si l’échelon inférieur est incapable de faire. Il ne faut pas la confondre avec la décentralisation qui, telle qu’elle est pratiquée en France, consiste à créer de petites féodalités locales où les collectivités dépensent goulument l’argent de l’impôt pour s’acheter des voix et s’assurer des votes. D’où l’explosion de la dette des collectivités locales et l’accroissement démesuré de leurs personnels administratifs. Il y a quatre domaines où la subsidiarité devrait s’appliquer, ce qui résoudrait beaucoup de problèmes de la crise sociale actuellement traversée :

1/ Mettre en place le salaire complet

2/ Établir le chèque éducation

3/ Permettre le libre choix des assurances sociales

4/ Interdire les subventions aux associations

Le salaire complet : la transparence et la confiance

Alors que l’on parle beaucoup de transparence, quasiment aucun salarié ne sait vraiment combien il gagne. Au mieux, il sait faire la distinction entre salaire brut et salaire net. Mais il ne sait pas combien il coûte à son employeur ni combien il paye pour les différentes prestations sociales. Cette opacité, qui concerne pourtant un élément fondamental de la vie des personnes, nuit gravement à la démocratie, car elle empêche tout débat serein et clair. On le voit avec la question du SMIC, on encore sur la question de la sécurité sociale. Plutôt que de mettre en place le prélèvement à la source, une réforme peu couteuse, mais essentielle à la salubrité du débat public, consiste à faire une fiche de paie simple, où le salarié sait combien il gagne réellement, combien il coûte à son patron et combien il cotise pour les différentes prestations. Le salaire complet est le préalable indispensable à la transparence de la vie sociale et donc à la discussion libre et raisonnée sur les grandes questions des finances publiques. Sans cette transparence, il ne peut pas y avoir de bonne démocratie, car si les contribuables ne savent pas combien ils payent et combien ils gagnent, le débat est vicié dans son origine même.

Le chèque éducation

Comme ça va toujours mieux en le disant, rappelons que l’école n’est pas gratuite et que les dépenses intérieures d’éducation s’élèvent à 154.6 milliards d’euros en 2017. Ces dépenses ont augmenté de 108% depuis 1980. Un rapport de la Cour des comptes de 2015 a établi qu’un écolier coûtait deux fois moins cher dans le privé que dans le public. Ce rapport confirme une étude de l’IFRAP de 2011. Ainsi, un lycéen d’une série générale coûte 9 700€ dans le public et 5 100€ dans le privé. Cet écart se retrouve à tous les échelons éducatifs, du primaire au supérieur. Le chèque éducation permettrait donc de faire de très importantes économies, donc de baisser les impôts et de rembourser la dette. C’est une mesure plus pertinente que l’augmentation du SMIC, qui en plus concerne tout le monde. C’est aussi la preuve que l’on peut avoir moins d’impôt et de meilleurs services publics.

Le chèque éducation a aussi un autre avantage : il permet la création d’écoles dans des zones désertifiées, là où justement les écoles publiques ont fermé, accélérant la mort des villages. Avec de bonnes méthodes pédagogiques, il est en effet possible d’avoir une seule classe de cours avec des élèves d’âges et de niveaux différents. Compte tenu du faible prix de l’immobilier dans les villages, une école de dix élèves est tout à fait rentable. Le chèque éducation permettrait donc de recréer des écoles là où elles ont disparu. Donc de faire venir des familles et d’enclencher un cercle vertueux : création d’emplois locaux, de magasins, installation de jeunes couples et d’activités, de médecins, etc. Le chèque éducation est l’exemple type de la subsidiarité. Il permet aussi aux familles de s’investir dans la scolarité de leurs enfants et de faire de l’école un allié des familles et non pas un lieu à part où l’on cherche à retirer l’enfant à ses parents. Il est la mesure essentielle à prendre pour retisser de la confiance et de la coopération entre les populations.

Choisir son assurance santé pour être acteur de sa vie

Pourquoi peut-on choisir librement son assurance voiture et son assurance habitation, mais pas son assurance santé ? Alors que la plupart des Français disposent d’une mutuelle, qu’ils ont librement choisie, pourquoi ne pourraient-ils pas choisir totalement leur assurance santé ? L’actuelle sécurité sociale a été mise en place par le gouvernement communiste de 1946, reprenant des bases posées par les fonctionnaires de Vichy en 1940-1942. Il est d’ailleurs toujours piquant de voir la pluie de critiques qui tombent sur le Maréchal Pétain chef de l’État français, alors que c’est son gouvernement qui a créé la retraite par répartition et qui a posé les bases de la sécurité sociale, que l’on présente toujours comme étant les piliers du modèle républicain. Ce faisant, Pétain n’a fait que reprendre les propositions des fonctionnaires regroupés dans le groupe X-Crise, que le libéral Jacques Rueff avait violemment combattu dans un discours contre Keynes titré « Pourquoi, malgré tout, je reste libéral » (1934). Le libre choix en matière d’assurance santé permettrait non seulement de faire d’importantes économies, mais aussi de responsabiliser la population sur la consommation des actes de santé. Cela résoudrait également la question des déserts médicaux, dont le responsable est l’organisation soviétique du numerus clausus et de la formation des médecins. Le socialisme aboutit toujours à une chute de la qualité et à une pénurie. C’est vrai dans l’éducation comme dans la santé, en France comme au Venezuela.

Transparence sur les dons publics

Il faut interdire aux collectivités locales et à l’État de faire des dons aux associations, quelle qu’elle soit, sportives, humanitaires ou autre. Les associations ne doivent vivre que de l’argent de leurs cotisants et de dons privés, émanant d’entreprises et de particuliers. L’argent public devant avoir une finalité publique, il ne doit pas servir à des organismes privés. Outre que l’économie générée serait de grande ampleur, cela permettrait là aussi de responsabiliser et les associations et les donateurs. Rappelons que la générosité et la solidarité sont des vertus donc qu’elles sont fondées sur la liberté. Donner librement à une association, c’est faire preuve de générosité et de solidarité. Se faire prélever de l’argent par une commune qui redonne cette somme à une association n’est en revanche ni un acte de générosité ni une preuve de solidarité, car cela n’est pas fait librement. La générosité et la solidarité, qui sont deux vertus essentielles au renforcement du lien social et à l’établissement de la fraternité, ne peuvent exister et fleurir que dans une société libre.

La démocratie ou la liberté du choix

Notre démocratie ne pourra pas survivre dans ce climat délétère de suspicion, d’envie et de rancœur. Si l’on veut éviter un affaissement continu ou une prise de pouvoir autoritaire, il est nécessaire de fonder les rapports humains sur la liberté du choix. C’est-à-dire que les individus ne soient pas des électeurs qui soutiennent celui qui leur promet plus d’argent parce qu’il a pris plus à d’autres, mais des personnes qui réfléchissent à leur choix, qui sont libres de leur action et libre de leurs dons. Cette liberté du choix, selon la formule de Milton Friedman, est l’expression de ce que Friedrich Hayek a appelé la catallaxie. L’ordre complexe de la société se déploie de façon harmonieuse si chaque personne est réellement acteur de sa vie. Pour cela, il faut établir la société sur la subsidiarité, et passer de l’État providence à l’État subsidiaire. Dans cette configuration, il n’y a plus d’opposition entre l’économie et la politique : les deux deviennent liées puisque la politique revient à son origine, être le lieu de l’expression de la liberté et de la fraternité des personnes. C’est une façon de résoudre le danger de la tyrannie de la majorité et de respecter la pluralité des personnes et des points de vue.



Cette subsidiarité, la France l’a connue, avec ses écoles libres, ses mutuelles et ses coopératives. Elle a été brisée une première fois avec Jules Ferry et l’établissement d’une école d’État puis au cours des années 1930, notamment avec le Front populaire, et surtout en 1946 avec la collectivisation de la société. Il est dommage que la droite se soit convertie au socialisme et qu’elle ait oublié ses racines intellectuelles et morales. Avec la subsidiarité, elle détiendrait la clef de la solution aux problèmes actuels.
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