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  [b]ÉDITO – On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.[/b]

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tonton christobal

tonton christobal


Messages : 19037
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MessageSujet: [b]ÉDITO – On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.[/b]    [b]ÉDITO – On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.[/b] EmptyMar 18 Déc 2018, 15:18

Je suis vulgaire comme un Gilet jaune

15 DÉCEMBRE 2018  PAR DIDIER MAÏSTO – PDG de Fiducial Médias (propriétaire de Sud Radio)

ÉDITO – On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.

Les Gilets jaunes c’est la France laborieuse, la France de ceux qui fument des clopes et roulent au diesel, des ouvriers et des petits patrons.
La France des troquets, du tiercé et des plats du dimanche.
La France ni de droite ni de gauche – ou d’un peu des deux.
Celle de ceux qui ne sont rien, mais pas personne, la France des illettrés, des harkis, des légionnaires, la France des prostituées et des poissonnières, la France de ceux qui ont choisi la France pour y vivre, y travailler et y mourir.
Celle des parents qui mettent des torgnoles à leurs gosses pour leur apprendre à se tenir.
Des fins de mois difficiles, qui sont autant de fins du monde, sans cesse renouvelées.
La France qui se baisse pour ramasser une pièce, éteint la lumière de la cuisine et met les restes au frigo dans un tupperware.
La France des types qui matent le cul des filles et celle des filles qui font semblant d’être offusquées.
Celle de ceux qui appellent un arabe un arabe et un noir un noir. "Diversité", "minorités visibles", "#balancetonporc", "covoiturage", "transition énergétique"… ces mots sont vides de sens pour cette France, LA France.
La France qui vanne, invective, s’insulte puis se réconcilie devant un verre de rouge, pas forcément avec modération.
La France modeste et fière, qui compte les centimes en rêvant de gagner au Loto, qui n’aime pas trop les riches et n’en peut plus d’être pauvre.
Celle qui déteste les sous-chefs et adore haïr les chefs, pourvu qu’ils en aient la stature et l’humilité.
La France qui se branle de l’Europe, mais qui adore les Italiens, les Espagnols, les Portugais ou les Grecs. Enfin, ça dépend des jours.
La France qui se fout de l’écologie, mais qui connaît le nom des arbres, des champignons et des oiseaux.
La France ni raciste, ni xénophobe, ni fasciste, ni homophobe, celle qu’il faut juste respecter et pas trop emmerder avec des histoires de cornecul.
Celle qui veut vivre de son boulot et se sent humiliée quand on lui fait l’aumône ou la leçon.
Celle qui sait que ses ancêtres n’étaient pas forcément des Gaulois, mais ne peut s’empêcher de chialer quand elle entonne La Marseillaise, dans un stade ou dans la rue.
La France pétrie de contradictions, qui dit rouge et qui dit noir, qui se signe à l’église et bouffe du curé.
La France de ceux qui n’envisagent pas une seconde de ne pas se faire enterrer en France, même – et peut-être surtout – si leurs racines sont ailleurs.
Celle qui tient la porte, cède sa place dans un bus et se gèle toutes les nuits sur les ronds-points des nationales.
Un seul coup de klaxon et … je serai guéri.
La France des pantalons qui piquent, celle des antimilitaristes qui ne manquent aucun défilé du 14 juillet à la télé, celle des pulls en acrylique et du Tour de France, la France de Coluche, d’Audiard, d’Akhenaton, la France des Fragione, des Perez, des Cavanna, des Cherfi et des Matombo, du Père Noël est une ordure, des Deschiens, des Nuls et de tous les inconnus célèbres, celle de Bebel et des Valseuses, d’Higelin et d’Herrero, la France du film pourri du dimanche soir, celle des héros du quotidien, celle qui pense que Céline n’est qu’un vendeur de sacs, mais dont la culture et l’intelligence sont magnifiques, parce qu’elles viennent de loin, de très loin, de plus loin encore.
La France des femmes de ménage et des ramasseurs de poubelles, celle des artisans et des commerçants près de leurs sous, la France qui sait que c’est le travail qui libère et l’oisiveté qui asservit.

On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes. Mépriser les Gilets jaunes c’est mépriser la France et les Français, c’est se mépriser soi-même. Chaque fois que je vois un Gilet jaune sur un rond-point, j’ai envie de le serrer dans mes bras. J’ai envie de lui dire "continue mon gars, je t’aime, je suis avec toi, je suis exactement comme toi, j’ai souffert et si aujourd’hui ça va un peu mieux, je sais d’où je viens et où je ne veux plus être". Je suis un beauf. J’aime les Gilets jaunes. Sans restriction. Avec tous leurs excès, tous leurs manques, tous leurs défauts et toutes leurs frustrations. Je prends tout, absolument tout, en bloc, comme mon pays, la France, mon pays contre lequel je râle et ne cesserai de râler. Oui : je prends tout. Et tant pis si je dois me fâcher avec quelques-uns. Parce que je sais que le jour où je serai à nouveau dans la merde, c’est un putain de Gilet jaune qui m’aidera à en sortir. On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.
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Robin

Robin


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MessageSujet: Re: [b]ÉDITO – On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.[/b]    [b]ÉDITO – On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.[/b] EmptyMar 18 Déc 2018, 18:23

excellent !
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tonton christobal

tonton christobal


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MessageSujet: Re: [b]ÉDITO – On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.[/b]    [b]ÉDITO – On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.[/b] EmptyMar 18 Déc 2018, 19:54

“Gilets jaunes” : ce que dévoile le grand retour du mépris de classe
Par Auteur Arnaud Benedetti / Lundi 17 décembre 2018 à 09:47 4

Derrière la condescendance des oligarchies pour les “gilets jaunes”, se dévoile l’une des origines du pouvoir actuel : celui-ci n’est pas advenu pour ériger un “monde nouveau” mais bien pour conserver un monde ancien, dernier espoir des fils de Maastricht pour confisquer les souverainetés démocratiques à des peuples qui voudraient maîtriser leur destin.

Un des traits les plus marquants que la crise des « gilets jaunes » aura fait ressortir est sans doute le retour décomplexé du mépris de classe. Un mépris qui frôle parfois la haine tant la bien-pensance organique est bousculée dans sa certitude d’avoir préempté, une bonne fois pour toutes, les voies de l’avenir qui se confondent inaltérablement à ses yeux avec sa propre conception de l’avenir…

Le « giletisme » a agi comme un puissant révélateur ; il a exfolié les mauvaises peaux des inventeurs du « nouveau monde ». À lire les propos de certains éditorialistes, les tweets d’autres clercs médiatiques à l’instar de Bernard-Henri Levy, confortablement installés dans le « home sweet home » de leur entre-soi intellectuel, on mesure combien le lien démocratique s’est distendu au point de ramener des pans entiers des classes dirigeantes à des réflexes dignes d’une bourgeoisie XIXe siècle pour laquelle le peuple est d’abord une houle inquiétante...


Extrémistes (de droite ou de gauche), « beaufs » à coup sûr, les entreprises de délégitimation orchestrées par le « contre-giletisme » n’ont eu de mots assez durs, violents pour caractériser un mouvement dont la compréhension leur échappait.

Intuitivement, les gardiens de l’ordre ont néanmoins saisi que cette fois-ci, sans doute, le moment était suffisamment grave pour laisser toute cette modération, à laquelle pourtant ils se proclament si attachés, dans les vestiaires de la peur.
Pas de pitié sémantique, ni de retenue comportementale : on a lâché les coups, l’un reprochant aux gilets de se révolter contre des « gens ayant fait de longues années d’études » ( sic) , l’autre voyant dans la « main étrangère » l’origine des vendanges de la colère. L’inconscient des « progressistes » d’hier mués en « bourgeois » affolés a réactivé, mutadis mutandis, l’image quasi-criminogène du peuple.

Or, de facto, la libération de la parole, outre qu’elle révélait sans filtre les condescendances éternelles des oligarchies, dévoilait presque sans fard l’une des origines du pouvoir actuel. Celui-ci n’était pas advenu pour ériger un « monde nouveau » mais bien pour conserver un monde ancien, dernier espoir des fils de Maastricht, sociaux-libéraux convertis à toutes les formes « politically correct » pour confisquer les souverainetés démocratiques à des peuples à qui l’idée de vouloir maîtriser leur destin pourrait détourner de son cours le récit dominant d’une partie des élites technocratiques.

Le macronisme est la queue de comète de la  triple alliance des bureaucraties, de la finance et des intellectuels organiques pour  lesquels le monde est « l’open-space » opportun pour réaliser leur idéal d’une démocratie… sans peuple. Il a changé l’emballage, mais pas le produit. Les peuples ne voulant plus consommer un produit périmé, les producteurs, ayant perdu la bataille de la publicité et de cette « fabrique du consentement » cher à l’un des inventeurs des relations publiques, Edward Bernays, se replient sur les fondamentaux d’une forteresse assiégée : la violence symbolique qui acte la montée de leur propre crépuscule.
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: [b]ÉDITO – On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.[/b]    [b]ÉDITO – On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.[/b] EmptyMer 19 Déc 2018, 13:48

LA FRANCE IMBÉCILE
Le patron des députés LREM nous prend pour des cons ! Il n'a pas tort car nous sommes des cons…
Gilles Le Gendre a été cruel. Mais qui aime bien châtie bien.

Avec Benoît Rayski

Interviewé sur Public Sénat, le patron des députés macroniens a prononcé enfin les mots que toute la France attendait. Dans une confession aussi sincère qu'émouvante, il est admis que le pouvoir avait mal expliqué sa politique. Et il a renchéri en déclarant "nous avons sans doute été trop subtils et trop intelligents".

Oui, "trop subtils", "trop intelligents", pour nous autres les trépanés du bulbe, les dépourvus de matière grise, les idiots congénitaux et les crétins définitifs. Bien normal que nous ne pouvions rien comprendre aux discours élégants, intelligents et raffinés de la macronie.

Nous sommes bêtes et nous refusions de l'admettre. Heureusement Le Gendre a parlé et nous nous inclinons devant son diagnostic.

Maintenant, voici la seule question qui vaille. Méritons nous, nous autres pitoyables vermisseaux, d'être dirigés par des êtres aussi supérieurs que Macron et les siens ? Un jour, ces êtres supérieurs   se lasseront peut-être de jeter les perles aux pourceaux que nous sommes.

Il nous faut dorénavant regarder la vérité en face. Notre QI est microscopique : le leur est d'ordre macroscopique. Nous avons été cons d'élire Macron en 2017. Nous avons ensuite redoublé de connerie en envoyant à l'Assemblée des centaines de députés LREM.
Cons un jour, cons toujours ? Peut-être pas. En 2022 élisons des cons qui nous ressemblent ! Entre cons on se comprendra.  Et une douce harmonie règnera dans notre beau pays.
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lorenzaccio




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MessageSujet: Re: [b]ÉDITO – On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.[/b]    [b]ÉDITO – On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.[/b] EmptyMer 19 Déc 2018, 16:54

Ce qu'on doit comprendre surtout c'est que la techno-structure et les conseillers du président ont cru que leur intelligence (et elle est certaine) s' imposerait seulement pour la réforme nécessaire de l'état.
L'instinct politique leur a manqué et nous payerons cela dans ce qui ne s'imposera plus maintenant.
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thierry

thierry


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MessageSujet: Re: [b]ÉDITO – On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.[/b]    [b]ÉDITO – On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.[/b] EmptyMer 19 Déc 2018, 18:36

Pour faire de la provocation, On a affaire à la France du passé ou la France de l'avenir?

Plus sérieusement on a affaire à des français qui ne se reconnaissent plus dans leur pays, et ca ne date pas d'hier

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joseph1




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MessageSujet: Re: [b]ÉDITO – On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.[/b]    [b]ÉDITO – On ne peut pas aimer la France et ne pas être touché par les Gilets jaunes.[/b] EmptyMar 15 Jan 2019, 17:07

https://youtu.be/1Ys0m371izM
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