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 Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?

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tonton christobal

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MessageSujet: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyDim 20 Jan 2019, 10:19

Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse
Editorial. Face à la concurrence accrue sur le marché ferroviaire mondial, l’argument de l’abus de position dominante mis en avant par la Commission européenne paraît bien court.

Par Le Monde Publié hier à 10h37, mis à jour hier à 10h37

Editorial du « Monde ». Le projet Railbus va-t-il rester en gare ? A l’approche de la décision de la Commission européenne sur la fusion entre le français Alstom et l’allemand Siemens pour donner naissance à un géant mondial du ferroviaire, le feu vert de Bruxelles semble de plus en plus compromis. Les concessions exigées par les services de la commissaire à la concurrence, la Danoise Margrethe Vestager, semblent « insurmontables » aux yeux des protagonistes, qui, face à cette inflexibilité, sont prêts à renoncer à cet « Airbus du rail ».

La Commission européenne, qui doit se prononcer au plus tard le 18 février, estime qu’on ne peut pas faire émerger de nouveaux champions européens en s’asseyant sur le droit de la concurrence. « Moins de concurrence signifierait que les Européens paieraient plus, pour moins de choix et moins de produits innovants », soulignait Mme Vestager dans un discours prononcé, le 9 janvier, à Berlin. Cinq autorités nationales de la concurrence (Allemagne, Grande-Bretagne, Espagne, Pays-Bas, Belgique) sont sur la même longueur d’onde, craignant que le nouvel ensemble n’abuse de sa position dominante.

D’autres champions européens
Ces dernières années, on ne peut pas reprocher à la Commission d’avoir bloqué systématiquement la constitution de champions européens. Près de 70 % des mariages qui lui ont été soumis, d’Essilor-Luxottica à Alcatel-Lucent en passant par Peugeot-Opel, ont été validés par Bruxelles. Dans ce contexte, on a du mal à comprendre pourquoi Alstom-Siemens ferait figure d’exception.


Plusieurs raisons plaident en faveur de l’opération. Le marché ferroviaire est mondial. Détenir une part de marché significative permet de réduire les coûts de fabrication et de gagner en compétitivité. Surtout, le secteur est en plein bouleversement depuis 2015, avec la fusion des deux principaux constructeurs publics de trains chinois pour constituer CRRC. Ce mastodonte est déjà deux fois plus gros que l’ensemble Alstom-Siemens et comble son retard technologique à une vitesse fulgurante. Face à de tels concurrents, qui ne s’embarrassent pas des mêmes règles que les Européeens, l’argument de l’abus de position dominante paraît bien court. Les exemples de l’aéronautique et du nucléaire sont là pour nous rappeler que l’avance européenne n’a rien d’éternel.


Ces dernières années, on a reproché à l’Union européenne d’être l’idiot utile du village mondial, ouvert aux quatre vents d’une concurrence internationale plus ou moins déloyale. Le continent ne peut rester les bras ballants, face à l’accélération de la désindustrialisation et au décrochage dans les nouvelles technologies.

Mauvais signal envoyé aux opinions publiques
Pour se justifier, Mme Vestager souligne que l’Europe met en place des mesures de contrôle des investissements étrangers et cherche à imposer des règles strictes en matière d’appel d’offres. Mieux vaut tard que jamais. Les Etats-Unis et la Chine l’avaient compris bien avant nous, en faisant passer l’emploi avant le consommateur.

Si, comme c’est probable, l’échec de ce projet de fusion se confirme, ce sera un mauvais signal envoyé aux opinions publiques à quelques mois des élections européennes. L’Europe a plus que jamais besoin de se défendre face à des partenaires commerciaux qui ne jouent pas avec nos règles. L’excès de zèle qui consisterait à les appliquer à la lettre, quand les Etats-unis de Donald Trump et la Chine des « nouvelles routes de la soie » s’en affranchissent allègrement, fragiliserait une fois de plus les deux entreprises et l’emploi européen.

----------------

Effectivement pour faire face à la concurrence on a besoin de l'Europe... et de ses initiatives imbéciles.
L'Europe protège on se demande qui ? surtout dans l'affaire américaine...

Ce n'est pas la première ni sans doute la dernière fois que des commissaires sont à coté de la plaque.

Et en même temps arrive sur le marché mondial une boite chinoise bien plus forte que les deux entreprises réunies mais doit on s'en occuper ? On la découvrira lorsqu'elle nous piquera les marchés.

NB ce n'est pas un article de valeurs actuelles mais du monde donc pas de problème.

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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyMar 05 Fév 2019, 07:24

Alstom, une histoire française Marquée par plusieurs erreurs stratégiques
parLoïk Le Floch-Prigent - 4 février 2019


Alors que la Commission européenne pourrait s’opposer, mercredi, à son projet de fusion avec Siemens Mobility, Loïk Le Floch-Prigent revient sur l’histoire d’Alstom, marquée par plusieurs erreurs stratégiques.
L’industrie électromécanique a été une page glorieuse des ingénieurs, techniciens et ouvriers français, centrales électriques à charbon, à gazole, à gaz, centrales nucléaires, transport ferroviaire, construction navale, réseaux électriques, alternateurs, transformateurs, réseaux, turbines hydrauliques, turboalternateurs… Notre pays a toujours été à la pointe de la technologie et parmi les quatre ou cinq qui pouvaient répondre aux appels d’offres internationaux.

Compte tenu de la taille des marchés et de la puissance de la concurrence, il a fallu concentrer sur un « champion » la plus grande partie des fabrications tout en irriguant un tissu industriel très diversifié pour les composants. Après bien des péripéties ce rôle à été dévolu à Alstom à l’aube de la mondialisation.

Des erreurs stratégiques dont je tairai les auteurs (trop nombreux) conduisent à un premier sinistre en 2004 qui conduit à un engagement en capital de l’Etat (un zeste de nationalisation pas si fréquent !) suivi par un relais confié en 2006 à l’entreprise Bouygues. La restructuration financière qui suit conduit à faire partir en Norvège la construction navale… reprise ensuite par des Coréens, tandis que ses résultats s’améliorent. Et comme tout va bien, nous sommes en train de la céder aux Italiens. Le reste, un gros reste, ce sont les investissements dans l’énergie (70%) et les transports (30%), avec des pépites connues et reconnues, les turbines hydrauliques, les turboalternateurs Arabelle (nucléaire) et les réseaux (grids). Il y a une grande faiblesse, les turbines à gaz, où, après une association bancale avec General Electric, on va acheter les actifs du suédois suisse ABB, ce qui sera le début de pertes abyssales qui vont finir par mettre en danger toute l’entreprise. C’est sans doute la pire erreur stratégique car, après l’achat d’un matériel qui n’est pas au point, la compagnie persiste et passe des années à élargir le trou, alors que General Electric se partage le marché avec Siemens. Cet orgueil mal placé sera le chant du cygne pour l’entreprise qui ne voudra pas en démordre jusqu’au suicide final.


Certes, pendant les années 2012-2013 ce n’est pas un lit de roses, mais le carnet de commandes est bien rempli et le soutien de l’actionnaire de référence, Bouygues, permet de répondre convenablement aux appels d’offres. Mais cet actionnaire a aussi investi dans le téléphone, où la concurrence est rude, et il déclare vouloir sortir d’Alstom ! Cette annonce discrète va avoir des conséquences dont on peut dire aujourd’hui qu’elles sont insensées. Les dirigeants de la société s’agitent pour trouver des solutions stratégiques tout en disant aux salariés que tout va bien, ils échafaudent des hypothèses toutes brillantes, tandis qu’ils calment tous les commentaires : « Il n’y a pas le feu » ! Ils engagent des projets de fusion d’activités avec les chinois de Shangaï Electric sur la vapeur (pour le charbon), avec les russes pour le ferroviaire et, début 2014, une indiscrétion de Bloomberg annonce que le groupe vend 70% de son activité, l’énergie, à son concurrent General Electric. Le monde industriel tombe de l’armoire, le monde politique se déchire, et après des épisodes peu glorieux où la naïveté côtoie le mensonge, où la manipulation règne avec un budget de communication indécent, l’opération finit par se faire… au détriment des intérêts français, des salariés d’Alstom (ou du moins de la majorité d’entre eux) et de l’industrie nationale.

Que s’est-il passé ?
Après plusieurs années d’hypothèses variées, de commissions d’enquête, d’auditions parlementaires, d’investigations… et de déconfitures en cascade de General Electric, avec déjà deux changements de président et encore plus de stratégies, on peut commencer à y voir clair, mais les acteurs principaux de cette catastrophe sont encore vivants et indemnes, même puissants, et il est devenu difficile de faire entendre une autre musique que l’officielle. Si les journaux ont eu du mal à imprimer les interrogations des experts industriels du secteur, des livres ont été publiés, celui de Jean-Michel Quatrepoint, Alstom, scandale d’Etat, en 2015  et plus récemment celui de Fred Pierucci, Le Piège Américain, en Janvier 2019.

Il n’y a pas de rationalité industrielle à la vente du département « énergies » à General Electric. Certes, la présentation faite par les deux complices était martelée avec force, mais la disparition d’Alstom « énergies » dans son concurrent américain n’était dans l’intérêt ni de l’un ni de l’autre. Cultures et compétences étaient peu compatibles, et 1+1 ne pouvait pas faire 2. Par ailleurs, le matraquage disant que le département « transports » allait connaitre des jours heureux avec l’autonomie était une stupidité, et il n’a pas fallu deux ans avant que la vérité n’éclate : Siemens va racheter Alstom « transports ». C’était évident, présenté par tous les spécialistes des secteurs en cause, et seuls les manipulables et les malhonnêtes pouvaient affirmer l’inverse. Les soi-disant « co-entreprises » 50/50 n’ont jamais existé, elles avaient pour fonction de sauver la face et cette histoire a été réglée définitivement : c’est General Electric le propriétaire, point barre.

Le bateau General Electric, loin d’être le refuge réparateur, est ivre d’un secteur « énergie » en pleine interrogation, et on ne sait plus ce qui restera d’un conglomérat parmi les plus puissants des Etats-Unis et du monde pendant les dernières décennies. On a donc cédé un des fleurons industriels nationaux à une image déjà fortement écornée. Mensonge et trahison, incompétence et arrogance ? Un peu de tout cela.

Il y a d’abord une procédure américaine démarrée en 2010 sur les pots de vin versés par Alstom. La direction de l’entreprise répond favorablement à la demande de coopération du Département de la Justice américain, mais ne semble pas avoir agi en conséquence. En 2013, deux de ses cadres américains, puis un Français sont arrêtés aux Etats-Unis et incarcérés. L’aventure du Français, Fred Pierucci, est racontée dans son livre. Il est désormais libre après 25 mois de prison américaine dans des conditions horribles, après abandon total de son entreprise. Les étapes de son calvaire coïncident jour par jour avec celles de la prise de contrôle de General Electric sur Alstom « énergies ». Troublant.

General Electric s’est servi de ses bonnes relations avec le Département de la Justice américain pour le rachat de plusieurs autres entreprises européennes, certes plus petites qu’Alstom. Ceci avait déjà été soulevé lors de la phase critique des négociations, mais un nouvel examen en rajoute au trouble.

Par ailleurs, aucun des dirigeants engagés dans la négociation General Electric n’a été inquiété alors que quatre de leurs collaborateurs subissaient interrogatoires et incarcérations. D’où la question centrale : et si tout cela avait été un leurre et n’avait eu pour but que de faire échapper  la direction d’Alstom à la justice américaine ?

Les résultats sont là : notre pays a perdu la main sur trois secteurs dans le domaine de l’énergie et sur le transport ferroviaire.

En ce qui concerne l’énergie nous étions les leaders mondiaux de l’hydraulique, notre compétence s’étiole ave la compression des effectifs et la perte de marchés peu compatibles avec le caractère américain de la firme, nos turboalternateurs Arabelle équipaient une centrale nucléaire sur deux dans le monde, notre souveraineté demain sur les marchés extérieurs est désormais fragile, et les réseaux (grids) qui sont essentiels dans la nouvelle façon de concevoir les usages électriques sont à la dérive avec le nouvel actionnaire.

Pour les transports, il était clair que nous étions les leaders mondiaux et qu’il nous a fallu passer chez Siemens pour avoir une chance de résister au monstre chinois de la spécialité.

La bonne solution, si Bouygues voulait vraiment quitter l’actionnariat d’Alstom en 2013, était une coopération entre égaux avec Siemens. Les Allemands y étaient prêts, mais beaucoup avaient un autre agenda que l’intérêt d’Alstom et de la France.

L’affaire est-elle finie ?
Tous les spécialistes des secteurs concernés vous diront que tout est encore possible en ce qui concerne l’énergie, si la France le veut vraiment. General Electric n’a tenu aucun de ses engagements et est particulièrement mal en point. On peut négocier.

La partie « nucléaire » est de la souveraineté, il reste une « golden share » et la mise à disposition des brevets en ce qui concerne Arabelle. Le contrat de maintenance sur les réacteurs existants est solide, il peut permettre à une entreprise « Alstom-Arabelle » de vivre.

L’hydraulique est mal en point, les compétences existent encore, il suffit de les maintenir et d’aller chercher les commandes dans les pays qui ne veulent plus les Américains chez eux, c’est encore de la volonté et un peu d’argent.

Pour les réseaux, les Chinois viennent de racheter ceux d’ABB, il reste en Europe Siemens qui a une avance nette, il est de l’intérêt de tout le monde en Europe que se maintiennent au moins deux sociétés, et les Américains ne peuvent pas comprendre l’évolution électrique de notre continent.

Les compétences existent, on parle de centaines de millions et il y va de l’avenir de la France : on ne peut pas en faire l’économie et on ne pourra oublier ceux qui nous ont mis dans une telle panade que lorsque Alstom « énergies » refleurira. Il est donc dans l’intérêt de tous de pousser à trouver des solutions.
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyMer 06 Fév 2019, 12:14

Bruxelles rejette comme prévu la fusion entre Alstom et Siemens
Par Journaliste Figaro Le figaro.fr AFP, Reuters Agences Publié le 06/02/2019 à 11:54

La commissaire européenne à la Concurrence a annoncé ce mercredi que Bruxelles s'opposait à la naissance d'un géant européen du ferroviaire. Un veto largement anticipé qui a déjà provoqué la colère de Paris et Berlin, fervents partisans de la création d'un champion européen du ferroviaire pour faire face à la concurrence chinoise.

Sans surprise, le verdict est négatif. La commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, a annoncé ce mercredi à la mi-journée qu'elle refusait de donner son feu vert au projet de fusion entre Alstom et Siemens Mobility défendant les bienfaits de la concurrence pour l'industrie européenne. «La Commission a interdit la concentration parce que les parties n'étaient pas disposées à remédier aux importants problèmes de concurrence que nous avons relevés», a déclaré la commissaire à la Concurrence Margrethe Vestager, citée dans un communiqué de l'exécutif européen.

Plus tôt dans la matinée, le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a grillé la politesse à l'exécutif européen, confirmant ce que tout le monde supputait. «Je crois que les jeux sont faits», a-t-il affirmé sur France 2, qualifiant la décision de la Commission d'«erreur économique» et de «faute politique» qui «affaiblit l'Europe» et qui «va servir les intérêts» de la Chine. Cette décision «empêche Alstom et Siemens, les deux champions de la signalisation et du ferroviaire, de fusionner pour avoir le même poids que le grand champion industriel chinois» a dénoncé Bruno Le Maire.

La commissaire danoise s'était notamment inquiétée à maintes reprises des effets de ce rapprochement qui réduirait le nombre d'industriels rivaux dans l'Union, et qui risquerait de faire monter les prix des trains pour les compagnies ferroviaires, et celui des billets pour les consommateurs. «Il est très important de ne pas tomber dans le piège de penser que le grand est toujours mieux. Certes, nous avons besoin de grandes coopérations (...) mais en même temps tout notre écosystème est plus fort s'il ne dépend pas entièrement d'une ou de quelques entreprises géantes», avait prévenu lors d'une conférence de presse Margrethe Vestager.

Paris et Berlin proposent de revoir les règles de la concurrence
Et maintenant? Alstom comme Siemens ont déjà indiqué qu'ils ne contesteraient pas la décision de la Commission européenne. Alstom et Siemens Mobility repartiront «chacun de leur côté» en cas d'entrave à leur rapprochement, avait indiqué le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, dans nos colonnes. Siemens, de son côté, a laissé entendre qu'en cas de refus, il n'excluait pas une introduction en Bourse de sa rentable branche Mobility. L'interdiction de la fusion devrait faire le bonheur des syndicats belge et français d'Alstom. Ils avaient réitéré lors d'une rencontre avec Margrethe Vestager à Paris le 21 janvier dernier leur opposition au projet, craignant d'importantes suppressions de postes.

La tempête provoquée par ce veto pourrait ces prochains mois faire bouger les règles strictes de la concurrence qui ont surtout cherché à défendre les consommateurs et les concurrents. Bruno Le Maire a d'ores et déjà annoncé son intention de présenter, avec son homologue allemand, des propositions «dans les semaines qui viennent» pour «refonder les règles de la concurrence européenne» et notamment de soumettre les décisions de la Commission aux chefs d'État et de gouvernement. «Je propose qu'on retienne comme marché pertinent, celui où on analyse la concurrence, le monde entier et pas que l'Europe», a-t-il précisé. «Je propose en deuxième lieu que le Conseil européen c'est-à-dire les chefs d'Etat puisse s'exprimer sur la décision européenne en matière de concurrence.» Même volonté de changer les règles outre-Rhin: «N'y a-t-il pas des domaines tels que l'aviation, les chemins de fer, les banques où vous devez prendre le marché mondial comme référence plutôt que l'européen?» a demandé Peter Altmaier le ministre allemand de l'Économie.


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bravo.... dommage qu'il soit nécessaire qu'une connerie évidente soit commise pour les "européistes" prennent enfin conscience que l'usine à gaz Europe est dirigée par des incompétents nocifs qui sabordent l'institution que des irresponsables laissent entre leurs mains.


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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyMer 06 Fév 2019, 14:01

à lire...
https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=aBw53GHPLWg

https://www.lemonde.fr/economie/article/2017/09/27/emmanuel-macron-et-alstom-une-longue-histoire_5192101_3234.html

https://www.rtl.fr/actu/politique/rachat-d-alstom-par-general-electric-macron-n-a-pas-dit-la-verite-denonce-un-elu-7793086860

http://www.leparisien.fr/economie/un-depute-s-interroge-sur-la-vente-d-alstom-et-le-financement-de-la-campagne-de-macron-24-01-2019-7996227.php

https://www.mediapart.fr/journal/france/dossier/dossier-laffaire-alstom

http://www.lefigaro.fr/politique/2019/01/17/01002-20190117ARTFIG00337-affaire-alstom-ge-un-depute-saisit-le-parquet-de-paris-et-soupconne-macron.php

.......... suite et sans doute pas fin...
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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyVen 08 Fév 2019, 07:41

Le piège américain : la guerre économique en action
Par Jean-Baptiste Noé
7 février, 2019

L’usage que les Américains font de l’extraterritorialité juridique leur permet de prendre le contrôle des entreprises européennes en leur imposant leurs normes de compliance et en les espionnant. La guerre économique fait usage de la guerre du droit pour imposer sa victoire : gagner des marchés, racheter des entreprises. L’ancien directeur d’une branche d’Alstom, Frédéric Pierucci, a raconté son aventure dans un livre qui vient de paraître Le piège américain, qui est un témoignage de première main sur cette guerre économique qui échappe encore à trop d’acteurs. Il est arrêté en avril 2013 à New York, au moment où il descend de l’avion qui arrive de Singapour, la ville où il réside et où il travaille. Il ne le sait pas encore, mais il passera plus d’un an en prison, à Wyatt, un pénitencier hautement sécurisé. Il découvre que des faits de corruption lui sont reprochés, qui remontent au début des années 2000, lors de la signature d’un contrat d’Alstom en Indonésie. Il découvre surtout que son arrestation est une prise d’otage qui sert à faire pression sur Patrick Kron, alors PDG d’Alstom, pour accélérer la vente de l’entreprise à General Électrique. Resté plusieurs jours sans information, il apprend les événements au compte-goutte et découvre sur le tas le fonctionnement du système judiciaire américain, très différent du nôtre. Alors que le système judiciaire français est l’héritier de l’Inquisition, qui repose sur l’enquête (inquisitio), la recherche de preuves, la confrontation de l’accusé et de l’accusateur et la présomption d’innocence, le système américain est accusatoire. Il faut donc se reconnaître coupable pour pouvoir ensuite négocier sa peine.

L’extraterritorialité, une arme de guerre
La guerre du droit que mènent aujourd’hui les États-Unis découle de la loi Foreign corrupt practices act (FCPA), édictée en 1977 à la suite du Watergate. Cette histoire est certes celle du cambriolage de l’immeuble de campagne des démocrates, mais aussi le financement occulte et la corruption d’agents publics étrangers. De nombreuses entreprises américaines ont versé des pots-de-vin à des intermédiaires et à des responsables étrangers pour obtenir des contrats. Le nouveau président élu, Jimmy Carter, décide donc d’agir et de faire voter une loi pour interdire cela. Les compagnies américaines se voient interdites de payer des commissions à des agents publics étrangers. Deux agences sont chargées de faire respecter cette loi : le DOJ (Department of justice) et la SEC (Security exchange commission), qui attaque les entreprises soupçonnées d’avoir falsifié leurs comptes pour masquer les dépenses liées aux pots-de-vin. La SEC n’intervient que si l’entreprise est cotée sur un marché américain. Le projet est tout à fait louable : il s’agit de lutter contre la corruption, de rendre les affaires davantage éthiques et morales, de mettre un terme à l’usage de « consultants », c’est-à-dire d’agents corrompus et corrupteurs chargés de payer des responsables publics pour obtenir des contrats. Le problème, c’est que la loi ne vaut que si tout le monde la respecte. Les entreprises américaines ne peuvent pas être les seules à refuser la corruption si des entreprises d’autres pays la pratiquent.

Les majors américaines critiquent donc cette loi, considérant qu’elle les handicape sur le marché mondial, les autres pays n’étant pas soumis aux mêmes règles de lutte contre la corruption. En France, il était possible de déclarer les pots-de-vin à un service du ministère des Finances afin de pouvoir les déduire de l’impôt sur les sociétés, ce qu’a fait Alstom jusqu’au milieu des années 2000. De fait, très peu d’entreprises américaines sont sanctionnées par le FCPA : vingt et une entre 1977 et 2001.

En 1998, le Congrès modifie la loi afin de la rendre extraterritoriale. Les États-Unis peuvent désormais poursuivre toute entreprise qui a commercé en dollar, qui a fait usage de mail via des serveurs basés aux États-Unis (type Gmail et Hotmail), ou stocké des données sur des serveurs US (le cloud). Avec cet amendement, cette loi qui pouvait fragiliser l’économie américaine devient un outil d’ingérence et de guerre économique. Au cours des années 2000, le DOJ et la SEC testent l’extraterritorialité et attaquent de plus en plus d’entreprises, en commençant par celles du secteur pharmaceutique.

Le Patriot Act de 2003 donne de nouvelles compétences aux agences américaines. La NSA, la CIA et le FBI ont désormais le droit d’enquêter et d’espionner les salariés des entreprises étrangères, sous couvert de lutte contre le terrorisme. Les grandes entreprises du numérique partagent leurs informations avec les agences de renseignement américaines (affaire PRISM, 2013).

Les États-Unis militent aussi auprès de l’OCDE pour que les États membres se dotent d’une législation anticorruption. Mais les pays d’Europe n’ont pas les moyens de promulguer des lois extraterritoriales. Ils sont donc piégés. En ayant adhéré à la convention anticorruption de l’OCDE, ils ont autorisé de facto les États-Unis à poursuivre leurs propres entreprises, sans s’être dotés de moyens juridiques pour attaquer en représailles les industries américaines. La Chine et la Russie, n’étant pas membres de l’OCDE, ne sont pas tenues par ces mesures. Les lois anticorruptions deviennent des moyens de contrôle de l’Europe par les États-Unis.

C’est aussi un moyen de financement du Trésor américain. Sur 26 amendes supérieures à 100 millions de dollars, 21 concernent des sociétés non américaines. En réalité, le DOJ n’est pas indépendant, il est tenu par les intérêts des entreprises américaines et par ceux du gouvernement.

Sortir de la naïveté

Les Européens ont fait preuve d’une grande naïveté et ont longtemps nié l’existence de la guerre économique. Ils l’ont découverte à leurs dépens. La BNP a reçu une amende de près de 9 milliards de dollars, Total et Peugeot ont été contraints de quitter l’Iran, laissant leur place à leurs concurrents chinois. Mais c’est aussi l’ensemble des cadres qu’il faut responsabiliser. Dans trop d’entreprises, les données confidentielles sont mises sur le cloud, sans s’interroger sur le lieu réel des serveurs. Les salariés font usage des clefs USB et des téléphones portables sans aucune précaution, et se servent de la messagerie Gmail pour leurs envois professionnels. Les choses changent un peu, mais pas assez vite. Pour ma part, j’utilise désormais la messagerie Protonmail qui, basée en Suisse, stocke les messages dans des serveurs situés dans les anciens abris nucléaires suisses. De quoi limiter l’espionnage de la NSA et du FBI. Dans l’ouvrage, Frédéric Pierucci raconte comment les juges disposent des courriels qu’il a envoyés via Gmail, certains remontant à une dizaine d’années. L’arme du droit est utilisée par les entreprises américaines comme d’autres font usage de l’arme du terrorisme pour mener à bien leur guerre et pour la gagner.

Alstom et la corruption
Alstom a pratiqué la corruption a grande échelle, ce qui a accéléré sa perte. Si l’on suit les propos rapportés par Frédéric Pierucci, les Américains ont exploité les failles éthiques et financières d’Alstom pour s’en emparer. Patrick Kron a cru être plus malin que le DOJ en faisant semblant de coopérer avec lui pour mieux tenter de le berner. La manœuvre a raté. En arrêtant un cadre secondaire du groupe, le DOJ voulait remonter la chaîne de décision et surtout faire pression sur Patrick Kron, qui a compris que c’est lui qui risquait de finir en prison. Dès l’été 2013, il a ouvert des négociations secrètes avec GE pour planifier la vente d’Alstom à l’Américain. Celle-ci n’a été rendue publique qu’à la fin de l’année 2014. Vendre Alstom était une façon d’éponger les dettes et de mettre un terme aux poursuites. C’est là que l’on peut douter de l’indépendance de la justice américaine. Il est fort probable que le DOJ et GE aient travaillé de concert pour affaiblir Alstom et ainsi le racheter.

Le témoignage de Frédéric Pierucci montre les pressions psychologiques subies, la façon dont fonctionne la justice américaine et la corruption interne de certaines entreprises mondiales. Il apporte aussi une réflexion sur le système carcéral, qui détruit et dissout les personnes plus qu’il n’assure leur rachat et ne garantisse le succès de leur sortie. Puisse-il faire prendre conscience de la réalité de la guerre économique et conduire les cadres et les entreprises à s’armer face à la guerre du droit.

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et en même temps nos tronches molles européennes laissent faire, n'imaginent pas de mesures de rétorsion... Il est vrai qu'entre tailler des croupières aux Polonais et mettre des bâtons dans les roues des Britanniques qui veulent quitter le grand foutoir ils n'ont plus le temps de faire autre chose.
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Salamandre

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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyVen 08 Fév 2019, 08:28

La commissaire à la concurrence fait penser à un arbitre qui imposerait que pas un joueur français ou allemand ne fasse plus de 1,80m (sur le thème pas de position dominante en Europe) tout en se désintéressant complètement des questions de taille ou de dopage dans les équipes américaines ou asiatiques.

Se focaliser sur le marché européen, et entraver la constitution de champions européens, là où la concurrence est souvent mondiale, cela va finir au mieux par le rachat des entreprises européennes l'une par un concurrent américain, l'autre par un concurrent asiatique. Et la commissaire pourra dire qu'il n'y aura pas de position dominante en Europe !

De plus en plus de voix s'élèvent en France et Allemagne pour demander à changer les règles, en matière de concurrence et de fusions, il y a déjà eu des dégâts dans le passé (Péchiney, Arcelor). Justement, il y a bientôt des élections européennes pour en parler, encore faudrait-il que l'on y parle d'autre chose que votez anti-Macron ou anti-Merkel (vu que pour Alstom-Siemens ils ne me paraissent pas en cause). On attend donc les propositions des candidats ou de leurs mentors.
Et si quelqu'un connait la moindre trace de travail au Parlement européen, sur le thème droit de la concurrence et fusion d'entreprises (européennes), notamment, par les députés européens Mélenchon (8 ans) ou le Pen (fille: 12 ans et 10 mois, père: 14 ans et 6 mois), je suis curieux de lire ça.
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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyVen 08 Fév 2019, 09:18

Pour ce qui concerne les interférences entre Alstom et macron Montebourg semble réservé (voir liens mon message précédent)
Si le président français et son gouvernement ne sont pas inquiets du devenir d'une de ses grandes entreprises nationales alors on tire l'échelle.
Circulez il n'y a rien à voir et on va gesticuler avec un timing digne de castro à sa grande époque devant des gens qui deviennent dangereux pour le réélection mais que l'on a négligé avant les ennuis.
Le grand débat c'est l'affaire importante du moment !

L'Europe étant dirigée par le "couple franco allemand" qui n'en fait pas mystère et même s'en vante... dire que lors des élections européennes il convient de ne pas tenir compte de  macron et de la teutonne qui dirigent ces deux pays c'est tout de même assez audacieux.

On se veut les "chefs" et on n'est pas responsable des conneries permanentes...

responsable mais pas coupable ça continue on veut toujours plus d'Europe ... et bien merci.
Lorsque l'on est partie prenante le fonctionnement européen, que l'on participe à l'organisation du commerce mondial, que les frontières sont ouvertes à une concurrence acharnée, que nous sommes en difficulté ... et que l'on n'imagine pas ce qui va se passer on est un jean foutre ! dommage surtout que l'armée de Jean foutre soit au commandes du titanic à bord duquel nous sommes.

Cette affaire illustre à merveille le résultat prévisible lorsque une institution sans contrôle confie des pouvoirs exorbitants à des gens irresponsables titulaires de postes qui dépassent leurs compétences.
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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyVen 08 Fév 2019, 10:12

Sans perdre de vue la question du blocage de la fusion Alstom-Siemens,
Depuis toujours, le jeu politique en France pour les oppositions est d'assurer que tout ce qui va mal est la faute au gouvernement et président en place. Une innovation récente, avec les questions de changement climatique, est de tenir le pouvoir pour responsable même du temps qu'il fait (trop chaud, trop froid, trop mouillé, trop sec, suivant le jour).

Chaque leader d'opposition affirme bien sûr qu'il suffit de le mettre au pouvoir et tout ira mieux. La suite a prouvé que pas forcément, ou pas toujours. Aussi l'électeur suspicieux demande des preuves, ou au moins des indices.
Par exemple, s'il faut souhaiter des fusions en Europe comme celle bloquée (Alstom-Siemens) il se demande comment le retour à l'Europe des nations (et chacun son champion national) pourrait y contribuer. Et ne voit pas.

Je demandais juste des indices d'intérêt de certains leaders d'opposition (et longtemps députés européens) pour le sujet des fusions d'entreprises en Europe. Sans craindre d'être débordé de documents, vu la faible intensité notoire de leur travail au Parlement européen. Bien entendu et par ailleurs, ils critiquent pour s'opposer autant qu'ils veulent, mais vient le moment de proposer les solutions alternatives. Et les indices.
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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyVen 08 Fév 2019, 10:59

D'une part on envoi des seconds couteaux, c'est valable pour à peu près tous les partis et ce pour des raisons multiples où l'efficacité et la compétence ne sont pas les critères dominants.
Là il y a une responsabilité évidente de nos politiques puisque ce sont eux qui font les listes... on ne se présente pas aux européennes en individuel.

D'autre part l'usine à gaz est organisée de manière à donner peu de pouvoir aux élus et beaucoup aux copains désignés qui ne rendent pas de comptes aux électeurs.
D'une idée intéressante (et là des actions parasitaires jouent) on a fait en sorte d'évincer le plus possible la part de démocratie.
juncker ne se prive d'ailleurs pas de s'en féliciter publiquement... sans la moindre vergogne.

Voila pourquoi n'étant pas systématiquement anti Europe je suis vigoureusement opposé à ce qu'elle continue dans la voie actuelle et pourquoi sans être partie prenante je comprends que les Anglais lorsque l'on sait comment ils fonctionnent se tirent à toutes jambes.
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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyVen 08 Fév 2019, 13:29

assez d'accord, en ajoutant : ce sont surtout les chefs d'états (pouvoirs exécutifs) nationaux, avec sherpas et ministres qui ont négocié les traités européens. Ce sont les chefs d'états nationaux qui désignent les membres de la Commission de Bruxelles.
Le cas particulier de 2005 (car larges consultations préalables) n'est plus qu'un traité refusé (par 2 pays). On doit pouvoir élaborer un meilleur texte. Mais adopter un nouveau traité européen à l'unanimité dans chacun des (bientôt) 27 pays différents, c'est une difficulté majeure. Au passage, le plan B annoncé (par les nonistes) en 2005, on l'attend encore.
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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyVen 08 Fév 2019, 15:03

Salamandre a écrit:
assez d'accord, en ajoutant : ce sont surtout les chefs d'états (pouvoirs exécutifs) nationaux, avec sherpas et ministres qui ont négocié les traités européens. Ce sont les chefs d'états nationaux qui désignent les membres de la Commission de Bruxelles.
Le cas particulier de 2005 (car larges consultations préalables) n'est plus qu'un traité refusé (par 2 pays). On doit pouvoir élaborer un meilleur texte. Mais adopter un nouveau traité européen à l'unanimité dans chacun des (bientôt) 27 pays différents, c'est une difficulté majeure. Au passage, le plan B annoncé (par les nonistes) en 2005, on l'attend encore.

A force de "oui mais" pour ne rien faire on n'avance pas beaucoup et les contentieux s'alourdissent.

Un jour, à temps perdu, je vais raconter l'histoire du malade avec le bout de la queue noire et du petit chinois acupuncteur.

on comprendra tout de suite comment et vers quoi l'Europe va évoluer et finir.
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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyVen 08 Fév 2019, 15:10

Salamandre a écrit:
assez d'accord, en ajoutant : ce sont surtout les chefs d'états (pouvoirs exécutifs) nationaux, avec sherpas et ministres qui ont négocié les traités européens. Ce sont les chefs d'états nationaux qui désignent les membres de la Commission de Bruxelles.
Le cas particulier de 2005 (car larges consultations préalables) n'est plus qu'un traité refusé (par 2 pays). On doit pouvoir élaborer un meilleur texte. Mais adopter un nouveau traité européen à l'unanimité dans chacun des (bientôt) 27 pays différents, c'est une difficulté majeure. Au passage, le plan B annoncé (par les nonistes) en 2005, on l'attend encore.

Pourquoi attendre un plan B des nonistes puisque au bout du compte on a fait dire oui de manière légalement ignoble à ceux qui disaient non... là c'est un peu vicieux de vouloir que ceux dont on contourné le vote continue à proposer une solution qui d'avance est sans objet.

Décidément ça ne s'arrange pas en matière d'argumentaire stupide !

Vous devriez faire de la politique mais évitez les tonton christobal car en réunion publique vous seriez laminé.
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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyVen 08 Fév 2019, 15:52

Des nonistes de premier plan (dont l'actuel président du Conseil constitutionnel, et Mélenchon, entre autres) racontaient aux hésitants : "ne vous inquiétez pas, le plan B est prêt, il est bien meilleur, et il va sortir dès que vous aurez voté non."
Je n'invente rien. D'où ma question, souvent, depuis 14 ans : alors il est où, leur plan B ?

Et pour ceux qui doutent de ma mémoire, voire plus, une source :

Citation :
Mort du "plan B"
Publié le 02 juin 2005

Trois jours après le référendum du 29 mai, la démonstration est faite : aucun "plan B" sur une renégociation du traité constitutionnel ne se profile, contrairement à ce que n'ont cessé de marteler les adversaires de ce projet. Après celui de la France, le non des Pays-Bas scelle le sort du traité : le texte signé il y a un an par les vingt-cinq pays de l'Union est virtuellement mort. Sauf à espérer une nouvelle consultation dans les deux pays, on ne voit guère comment l'Europe pourrait faire autrement que de prendre acte de son décès.

Le processus de ratification n'est pas achevé ­ avec des votes le 10 juillet au Luxembourg, le 27 septembre au Danemark, début octobre au Portugal et en Pologne, courant 2006 en Grande-Bretagne et en Irlande ­ mais déjà des voix s'élèvent pour demander qu'il soit interrompu avant terme. Pour les partisans d'un arrêt, la Constitution, faute de recueillir l'unanimité des Etats, n'a aucune chance de voir le jour. Mieux vaudrait, selon eux, arrêter les dégâts avant que les non, par un effet de domino, ne se soient multipliés, causant au projet européen des dommages irréversibles.

Certes, la plupart des dirigeants européens veulent que tous les Etats se prononcent. Mais la défection de deux des six pays fondateurs ­ la France et les Pays-Bas ­ est une lourde défaite pour les promoteurs du traité. Elle est aussi un cruel revers pour l'Union européenne. En disant non à la Constitution, les Néerlandais, comme les Français, ont exprimé leur refus d'une Europe qui nie, pensent-ils, la spécificité de leur culture, de leurs traditions, de leur modèle, et qui échoue à les protéger contre la mondialisation.

Aux Pays-Bas, les électeurs ne remettent pas en cause, comme en France, le libéralisme de l'Union, mais ils s'inquiètent des contraintes du pacte de stabilité, qu'ils rendent responsables de leurs difficultés économiques, et des conséquences d'un élargissement qu'ils considèrent comme une menace, surtout s'il s'étend à la Turquie. Comme en France, les partisans du oui n'ont pas su rassurer et convaincre.

Ce double échec ouvre donc une grave crise en Europe. Même si l'Union va continuer à fonctionner juridiquement sous le régime du traité de Nice après l'abandon du traité constitutionnel, l'élan politique est brisé. L'Europe, qui manquait déjà singulièrement de dynamisme, est désormais traversée par le doute. Le repli des Etats membres sur leurs seuls intérêts nationaux risque de l'emporter, un peu partout, sur l'esprit européen. Ce retour des nationalismes se manifeste déjà sur la question du budget européen, où les oppositions sont si fortes que nul ne se hasarde à dire si les vingt-cinq pays seront capables de s'entendre, en temps utile, pour établir les perspectives financières 2007- 2013.

Pour inverser la tendance, il faudrait, comme l'a dit le premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui préside l'Union jusqu'au 1er juillet, "développer une réelle pédagogie européenne" . C'est malheureusement un peu tard.

https://www.lemonde.fr/europe/article/2005/06/02/mort-du-plan-b_657360_3214.html
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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyVen 08 Fév 2019, 16:09

Pourquoi faire un plan b puisque l'on applique le plan A qui est refusé ?

Le système étant verrouillé et tout retour arrière étant impossible reste à subir ou a attendre que des énergies supérieures fassent éclater la machine.

L'erreur est de penser que l'Europe fonctionne de manière ouverte ce qui visiblement échappe au plus grand nombre.

juncker ne l'envoie pas dire en affirmant : aucune décision nationale démocratique ne peut s'opposer aux traités européens... maintenant on ferme !

Exemple : on déguste l'arrivée de flots de migrants... décisions prises par l'Europe pour arrêter les arrivées : sanctionner les pays qui verrouillent leurs frontières.
On attend les hot spots, la police des frontières européenne... on ne fait rien parce que c'est la doctrine supérieure de la mondialisation et on sanctionne ceux qui sortent du rang.

assez perdu de temps, restez dans vos certitudes et contemplez les dégats.
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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyDim 10 Fév 2019, 08:52

tonton christobal a écrit:
Pourquoi attendre un plan B des nonistes puisque au bout du compte on a fait dire oui de manière légalement ignoble à ceux qui disaient non... là c'est un peu vicieux de vouloir que ceux dont on contourné le vote continue à proposer une solution qui d'avance est sans objet.

Décidément ça ne s'arrange pas en matière d'argumentaire stupide !

Vous devriez faire de la politique mais évitez les tonton christobal car en réunion publique vous seriez laminé.

J'ai répondu poliment 8 Fév. à 15:52 à ce (votre) message de 15:10 en montrant, citation à l'appui, qu'il était aussi ignare que "stupide" (comme vous dites), en plus d'être aussi arrogant que grossier, alors c'est visiblement trop demander que de vous voir l'admettre.
Concernant la suprématie des traités ou accords internationaux sur la loi nationale, des juristes ont débattu de la place du droit communautaire dans la "hiérarchie des normes", en droit français. Ce que dit Juncker me semble y faire allusion, est-ce une atteinte intolérable à la démocratie ? Si les traités internationaux signés par la France ne doivent être respectés que comme on veux, quand on veux, au premier changement de majorité en France ...
En fait ça, c'était vrai avant : c'est fou ce qu'on a pu signer de traités de paix au cours de la "guerre de Cent ans"
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_traités_de_paix_de_la_guerre_de_Cent_Ans
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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyDim 10 Fév 2019, 09:17

Salamandre a écrit:


J'ai répondu poliment 8 Fév. à 15:52 à ce (votre) message de 15:10 en montrant, citation à l'appui, qu'il était aussi ignare que "stupide" (comme vous dites), en plus d'être aussi arrogant que grossier, alors c'est visiblement trop demander que de vous voir l'admettre.
Concernant la suprématie des traités ou accords internationaux sur la loi nationale, des juristes ont débattu de la place du droit communautaire dans la "hiérarchie des normes", en droit français. Ce que dit Juncker me semble y faire allusion, est-ce une atteinte intolérable à la démocratie ? Si les traités internationaux signés par la France ne doivent être respectés que comme on veux, quand on veux, au premier changement de majorité en France ...

Vouloir que l'on se penche sur un plan B (non proposé lors du référendum soit dit en passant) alors que l'on fait adopter le plan A envers et contre tout y compris lorsqu'il a été rejeté par le peuple me semble tout même intéressant sur le simple plan de la logique.
Nul doute que ceux là même qui ont procédé en force pour faire prévaloir la décision contestée vont très gentiment renoncer à leur action en demandant à leurs adversaires d'agir le tout en leur donnant les clé du camion... on est sérieux ?
Cause toujours, vote comme tu veux, on fait ce qui nous convient et si ça ne te plait pas il fallait proposer autre chose...(le référendum ne prévoyait pas 2 plans mais oui ou non point final)  on rêve ? en plus mettre en cause ceux dont on méprise le vote... là j'avoue qu'arriver à défendre un tel raisonnement me semble dépasser les limites soit de la bonne foi soit du minimum de compréhension obligatoire pour un échange cohérent.

Je suis désolé mais à ce niveau imaginer de mettre en scène une telle affaire ne relève plus de la naïveté mais du débat sans objet ou de la provocation.
Défier l'intelligence ou le simple bon sens de la personne avec qui on engage un échange est ressenti chez moi comme un insulte.

ça va mieux comme ça ?

Ce dont parle juncker ce ne sont pas des traités mais aussi des directives... (qui n'émanent pas de pays mais de guignols sortis dont ne sait trop où) que normalement nous pourrions nous dispenser d'appliquer si nous n'avions pas accepté le principe de subsidiarité ou si comme l'a fait taubira en "oubliant" de contester la décision européenne traitant de la PMA... (qui n'est ps un traité que je sache) pas plus que la norme des chiottes  qui a fait l'objet d'une étude de 140 pages... et a force de loi.
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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyDim 10 Fév 2019, 11:31

Dans le genre "traité à la con" qui ne remonte pas à la guerre de 100 ans souvenons nous du GATT géré par l'Europe (commissaire Mendelson) passé comme une lettre à la poste (à l'époque où elle fonctionnait encore un peu) avec le gouvernement socialiste de Mitterrand qui a été renégocié par le gouvernement Balladur lors de la seconde cohabitation...

Alors que le France se cramponne comme une huitre à son rocher sur "l'exception en matière de commerce international des biens culturels"... le chapitre avait été "oublié" par le négociateur officiel sans remuer plus que ça le gouvernement gaulois et ce pour la plus grande satisfaction des Américains.

Alors le super pouvoir de l'Europe pour traiter les problèmes et passer des accords... on se calme.
Sous surveillance les guignols européens dont on peut se demander si ce sont des nuls ou des vendus tant il défendent mal leurs dossiers.

Je suis gentil je ne vous met pas dans les dents la question des migrants que l'Europe traite si bien depuis 3 ans qu'elle est la cause des ennuis que rencontrent pas mal de pays du continent... et se révèle être plus qu'une épine dans le pied pour l'avenir.

Alors si vous êtes content c'est votre droit mais évitez les argumentaires qui tiennent avec des ficelles en me prenant pour un débile.
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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyDim 10 Fév 2019, 12:35

Critiquer de temps à autre des critiques excessives ne signifie pas forcément être béat ou enthousiaste sur l'existant.
La méthode "du passé faisons table rase" (pour un avenir meilleur) a vite montré ses limites, et mené très loin du paradis sur terre. Alors changer, en mieux pourquoi pas, mais justement c'est ça un plan B. Sauf qu'il faut le préciser ce mieux, et au moins un contenu au plan B. Moi, les politiciens imprécateurs qui passent tous leurs discours à dézinguer l'existant, sans proposer, juste pour prendre la place, ça ne m'intéresse pas.
La politique est une comparaison entre les possibles, pas entre le réel et son utopie perso. Projet et promesses sont-ils crédibles, pas crédibles ? à chacun de juger. Puis on vote, ou on vote blanc, sinon on peut aussi entreprendre à plusieurs de proposer mieux ...
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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyDim 10 Fév 2019, 13:23

Salamandre a écrit:
Critiquer de temps à autre des critiques excessives ne signifie pas forcément être béat ou enthousiaste sur l'existant.
La méthode "du passé faisons table rase" (pour un avenir meilleur) a vite montré ses limites, et mené très loin du paradis sur terre. Alors changer, en mieux pourquoi pas, mais justement c'est ça un plan B. Sauf qu'il faut le préciser ce mieux, et au moins un contenu au plan B. Moi, les politiciens imprécateurs qui passent tous leurs discours à dézinguer l'existant, sans proposer, juste pour prendre la place, ça ne m'intéresse pas.
La politique est une comparaison entre les possibles, pas entre le réel et son utopie perso. Projet et promesses sont-ils crédibles, pas crédibles ? à chacun de juger. Puis on vote, ou on vote blanc, sinon on peut aussi entreprendre à plusieurs de proposer mieux ...

Lors de référendum le plan B n'était pas proposé c'était oui ou non à la constitution.
Giscard disait : "ce texte est assez joliment fait c'est le mien
On peut faire un référendum c'est une bonne idée si la réponse est oui..."

Alors la possibilité du plan B... n'a jamais éte envisagée la preuve le traité de Lisbonne est la copie presque conforme du texte original.

Nous avons un énorme problème d'immigration sauvage... solution : Sanctionner les pays qui se protègent ! où est le plan B ?

Nous avons des doctrinaires qui se foutent des population et obéisent à des stratégies mondiales qui n'ont rien à voir avec les habitants.  
Il faut être bien naïf pour croire aux plans B lorsque tout est verrouillé par avance.

L'Europe a plusieurs vitesses ? Surtout pas !
Les élargissements sans concertation... c'est mieux
L'Europe des nations : pas question

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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyDim 10 Fév 2019, 15:17

Le projet de traité constitutionnel (2005) contenait aussi la reprise de l'essentiel des traités antérieurs.
Refuser le traité 2005 a laissé en activité les traités antérieurs. Dont le déplorable traité de Nice (2001) signé sous présidence française, et que le traité de Lisbonne a heureusement permis de corriger. C'est la principale qualité de ce dernier.
Alors dire non sans plan B, juste pour avoir pire, je ne vois pas le progrès.
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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyDim 10 Fév 2019, 15:54

On va y passer l'année... L'erreur c'est Maastritch qui a entrainé le reste.

Il n'y aura jamais de plan B car les guignols ont une stratégie qui l'interdit. Toute débat avec les doctrinaires mondialistes est impossible.

Exemple : l'immigration incontrôlée pose problème, les ennuis sont visibles que fait on ? Rien puisque c'est voulu et encouragé... le plan B n'existe pas on n'en veut pas ! Ceux qui s'en inquiétent font l'objet des plus vives critiques.

On sait que la décision concernant l'interdiction de la fuson alstom siemens sera à terme pénalisante pas grave nous n'en sommes plus à l'Europe unie mais à mettre en place le gouvernement mondial...

Dans 50 ans ne reconnaitra plus ni la France ni l'Europe mais c'est sans importance

Lorsque la plupart de nos dirigeants n'ont pas d'enfants ils ne vont pas s'occuper de conserver les racines et l'intégralite de leur pays.
Avec un président qui estime qu'il 'y a pas de culture française et passe son temps à insulter les Français nous sommes bien défendus... je constate que l'on parle de la république mais pas de la France comme si avant 1789 rien n'avait existé.

Alors le plan B... on s'en fout

Alors pensez ce que vous voulez, si vous êtes moins agé que moi vous dégusterez les bienfaits de la politique actuelle...

Pour ma part j'ai il y a longtemps conseillé à mes enfants d'envisager de s'expatrier... maintenant qu'ils sont à leur tour parents je constate qu'ils sont exigeants avec leurs enfants et que l'étude des langues étrangère est très surveillée.

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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyLun 11 Fév 2019, 04:35

AFFAIRE ALSTOM – SIEMENS : LA FUSION INTERDITE
(Jean Goychman)

La Commission Européenne s’est opposée à la fusion Alstom – Siemens. Le rêve d’un « Airbus ferroviaire » s’est fracassé sur le récif de la réglementation européenne. Nos gouvernants français, Bruno Lemaire en tête, auront beau crier au scandale, à l’abus de pouvoir ou que sais-je d’autre, rien n’y fera.

La question qu’on a envie de poser est « et alors ? » En quoi ne pas faire cette fusion, qui ferait finalement passer Alstom sous le contrôle de Siemens est-elle si gênante ? Alstom possède un carnet de commandes de près de 40 milliards d’euros et ses résultats 2018 sont en hausse significative. Donc, pas vraiment de problème de ce coté-là. Il apparaît en fait que le problème viendrait d’ailleurs. Cette fusion devait permettre au nouvel ensemble industriel ainsi constitué de rivaliser avec les Chinois qui vont, paraît-il, nous inonder de leurs TGV futurs.

Et bien là, on a envie de hurler. Mais qui donc à fabriqué l’industrie chinoise, si ce ne sont les mondialistes partisans d’un libre échange totalement débridé. Tous ces dogmatiques qui se sont acharnés pendant des décennies à nous vanter les incomparables mérites de ce système qui allait nous permettre de passer à l’ère post-industrielle en confiant aux pays émergents ces tâches de production devenues subalternes.

Quand comprendront-ils enfin qu’ils ont fait fausse route ? Que la production industrielle est le cœur de l’emploi de nos pays et que pour conserver ces emplois, il fallait les protéger et non pas ouvrir nos marchés à bras ouverts comme ils l’on fait. Donald Trump, qu’il est de bon ton lorsqu’on appartient à l ‘élite mondialiste, de considérer comme un populiste simple d’esprit, a compris que le danger viendrait de là et, en bon pragmatique, a entrepris de rétablir les barrières douanières et de relocaliser les entreprises américaines.

Qu’est-ce qui empêche l’Union Européenne d’en faire autant ?
Rien, ou plutôt tout. Tout car nous avons fait du libre-échange la base civilisationnelle d’une Europe qui se voulait l’appartement témoin du mondialisme sur lequel devait régner sans partage le capitalisme financier. Ce capitalisme financier exige, pour sa simple survie, d’être dans une recherche permanente de gains de productivité accrus. C’est la rançon à payer aux actionnaires qui, si on ne leur fournit pas des dividendes en augmentation constante, iront placer ailleurs leurs capitaux. Cette logique productiviste impose des concentrations incessantes, qui un jour, et c’est le cas aujourd’hui avec cette fusion Alstom – Siemens, débouche sur une situation de monopole.

Nous prenons cette contradiction de plein fouet et, naturellement, le corollaire du libre-échange étant le respect de la concurrence, il faut interdire cette fusion au nom de la liberté de cette concurrence.
Nous avons, avec une approche méthodique très cartésienne, entrepris d’éliminer un à un tout ce qui pouvait s’opposer ou, pour le moins, ralentir la circulation de tout ce qui constituait ces échanges. Nous avons soigneusement démonté une par une toutes les barrières, allant jusqu’à encourager, au mépris de toute logique, un nombre de plus en plus grand de pays à rejoindre l’Union Européenne, en pensant que ses frontières pourraient s’étendre, de proche en proche, à toute la planète. Et le pire, c’est que nous sommes en train d’y réussir.

Comme disait je ne sais plus quel humoriste, « nous allons mourir guéris. »
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Salamandre

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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyLun 11 Fév 2019, 10:20

Complément : avant 1900, en France, la journée de travail était de 12 heures, 6 jours par semaine. Aujourd'hui, disons journée de 7 ou 8 heures, 5 jours par semaine, sans compter les semaines de congés payés. Pourtant, la production a énormément augmenté.
Quel est donc ce miracle ? Il a un nom générique : gains de productivité. Même s'il y en a bien des sortes. Mais la question est aussi : qui en profite ? Actionnaires, dirigeants, salariés, consommateurs, la répartition varie beaucoup selon les époques...

La Chine a fait miroiter ses bas coûts de travail, puis son énorme marché intérieur, pour obtenir ou imposer la localisation là-bas (avec coentreprises chinoises) d'une part importante des fonctions de production. Qui nous ont en effet créé autant de concurrents, et l'aveuglement parait venir beaucoup, au départ, des dirigeants d'entreprises occidentales qui s'y sont installés.
La Chine a protégé son marché intérieur, pas l'Europe, qui se retrouve perdante - surtout les producteurs, car si les consommateurs ont des produits moins chers, le bilan global est perdant.
Enfin, il ne faut pas négliger les ressources de l'espionnage industriel généralisé, pour l'acquisition de savoir-faire de chez nous. Un cas historique, Tupolev Tu-144 vs Concorde.
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyLun 11 Fév 2019, 10:32

La Chine se bat avec ses moyens... et nous ne nous battons pas. Opération portes ouvertes en permanence.

Il devient peut être urgent de revoir la politique européenne en matière de commerce international... et  dans la foulée de toiletter celle interne.
Avec les prix nobel verrouillés du bulbe que nous avons aux manettes ce n'est pas gagné et pas pour tout de suite.

On a le temps que fabriquer quelques millions de chômeurs européens supplémentaires. Le temps pour les manants dans la débine n'est pas celui des technocrates internationaux à l'abri du besoin.

NB l'imbécile de trump ne fait pas bosser les ricains 18 h par jour il flanque des taxes à l'importation des produits chinois et il rapatrie les usines aux USA... chez nous on est intelligent on taxe les franchouillards pour financer le chômage.
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coufsur

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MessageSujet: Re: Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ?   Alstom-Siemens, ou l’Europe frileuse ... voire en décadence ? EmptyLun 11 Fév 2019, 16:41

"La Commission Européenne s’est opposée à la fusion Alstom – Siemens. Le rêve d’un « Airbus ferroviaire » s’est fracassé"
et moi qui croyais que l'UE était là pour nous protéger ? mais ne serais-ce pas plutôt qu'un simple espace ouvert à tous les vents !
Libre, libre, soyons libre chantent en cœur les multinationales et leurs serviteurs.
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