Retraites par répartition ou capitalisation

Les retraites par répartition sont-elles un formidable piège à gogos dont les enfants du baby-boom qui partiront en retraite dans les prochaines années seront les victimes?

Face à l'incertitude sur ce que vont toucher ceux qui prendront bientôt leur retraite, ne faudrait-il pas basculer urgemment vers des retraites par capitalisations qui permettaient au moins à chacun de disposer de qu'il a capitalisé au lieu de compter sur une hypothétique solidarité inter-générationnelle ?

Personnellement je doute que les jeunes roumains ou chinois qui auront un emploi quand je partirai à la retraite se soucient de me payer une pension au nom du quelconque solidarité inter-générationnelle...

Citation :

Retraite complémentaire : les réserves de l'Agirc-Arrco s'amenuisent à grande vitesse

Par Vincent Collen | 12/10 | 07:00

Les réserves des régimes de retraite complémentaire des salariés du secteur privé fondent comme neige au soleil. Déficitaires depuis 2010, l'Arrco (pour l'ensemble des salariés) et l'Agirc (pour les seuls cadres) sont obligés de puiser dans leurs réserves pour payer la part complémentaire des pensions de 11 millions de retraités. Ces réserves étaient jusqu'à présent confortables : plus de 6 milliards d'euros pour l'Agirc, près de 42 milliards pour l'Arrco fin 2012.

Mais elles vont s'épuiser plus rapidement que prévu, selon les dernières projections qui viennent d'être réalisées par les services de l'Agirc-Arrco (voir graphique). Car la hausse du chômage réduit les rentrées de cotisations sociales. En tablant sur un peu plus de 10 % de chômeurs, en 2013 comme en 2015, les caisses de l'Arrco seraient vidées en 2020. Il y a dix-huit mois, on estimait encore qu'elles tiendraient dix ans de plus. Quant aux réserves de l'Agirc, elles seraient asséchées dès 2017. Autant dire demain, dans un système de retraite où toute réforme met du temps à produire des effets.

Des réformes, les partenaires sociaux qui gèrent l'Agirc-Arrco commencent à en discuter ce matin. Patronat et syndicats se retrouvent pour examiner des solutions. Dix scénarios ont été chiffrés : hausse des cotisations, augmentation de la durée de cotisation, relèvement de l'âge légal de la retraite, gel temporaire des pensions... Le problème, c'est qu'aucune de ces modifications de paramètres, prise isolément, ne change la donne. Par exemple, si on reculait l'âge légal de la retraite de 62 à 64 ans rapidement, d'ici à 2023, cela rapporterait moins de 5 milliards d'euros par an à l'Agirc-Arrco en 2030. Si on gelait les retraites pendant un an, cela permettrait une économie de 1,4 milliard seulement à l'horizon de 2017. La situation financière des régimes serait certes améliorée, mais cela ne repousserait guère l'échéance d'épuisement des réserves. « On est arrivés au bout d'une logique. On ne peut plus se contenter de modifier tel ou tel paramètre », analyse Jean-Louis Malys (CFDT).
Concertation début 2013

Les débats s'annoncent donc délicats. Deux lignes vont s'affronter. Certains négociateurs plaideront pour des mesures immédiates afin de sauver les retraites complémentaires à court terme. « Les partenaires sociaux seraient irresponsables s'ils décidaient de ne rien faire. Il faut à tout le moins prendre des mesures conservatoires », plaide Jean-François Pilliard (Medef). « Nous pouvons nous mettre d'accord sur des mesures immédiates qui permettront aux régimes de respirer, avant une réforme de plus grande ampleur », estime Philippe Pihet (FO).

D'autres souligneront qu'il ne sert à rien de « rafistoler » dans l'urgence, alors que le gouvernement lancera au début de l'année prochaine une concertation en vue de réformer l'ensemble du système de retraite. « Le patronat met la charrue avant les boeufs pour faire passer des réformes qui pénaliseront les salariés et les retraités. Le vrai problème, qui est celui des ressources insuffisantes des régimes, doit être abordé dans un cadre beaucoup plus large », estime Eric Aubin (CGT).
VINCENT COLLEN

Source: http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202320847193-retraite-complementaire-les-reserves-de-l-agirc-arrco-s-amenuisent-a-grande-vitesse-371731.php

Je pense qu'il y a une confusion. Les retraites de la sécu sont des retraites par répartition, les cotisants actuels payant pour les retraités en cours. Les retraites ARCCO-AGIRC sont aussi des retraites par répartition, mais en fonction des cotisations payées par les bénéficiaires durant leur activité. Il ne faut pas oublier que Madoff et autres escrocs du même genre ont ruinés des gens comptant sut la capitalisation.

Citation :

Les retraites complémentaires Arrco et Agirc fonctionnent selon le principe de la répartition. Vos cotisations financent les retraites des générations précédentes. En contrepartie, vous obtenez des droits à la retraite complémentaire, sous forme de points de retraite. Lesquels seront transformés le moment venu en retraite.

Source: www.reunica.com/NR/rdonlyres/13DD83D3-C65D-44EA-852C-113A9A0ADEE8/0/AgircArrcoCotisationsEtPoints.pdf

Résultats :
Le système de retraite à la française que le monde nous envie montre ses limites n'était ce pas prévisible ?
Les retraites complémentaires ne tiennent parfois voire souvent pas leurs promesses y compris lorsqu'elles sont destinées à des administrations

Conclusion : si nous continuons à perdre nos outils de production, à avoir un nombre croissant de gens qui ne cotisent pas, à avoir une population dont la durée de vie augmente et à accueillir généreusement des gens qui ne participent pas à l'effort commun... nous serons tous pauvres.

Tout ceci n'est pas grave, pas question de se remettre en question ou de changer quoique ce soit.
Les riches payeront... s'ils sont encore chez nous car maintenant l'hémorragie touche des petits riches qui perdent la confiance dans l'état.

"moi président" va remettre les choses en place : plutôt que de tenter nous raccrocher aux pays qui s'en sortent nous allons faire bloc avec ceux qui prennent l'eau.
Le nivellement par la base en guise de doctrine politico-économique !

Gérard Massip a écrit:

Je pense qu'il y a une confusion. Les retraites de la sécu sont des retraites par répartition, les cotisants actuels payant pour les retraités en cours. Les retraites ARCCO-AGIRC sont aussi des retraites par répartition, mais en fonction des cotisations payées par les bénéficiaires durant leur activité. Il ne faut pas oublier que Madoff et autres escrocs du même genre ont ruinés des gens comptant sut la capitalisation.

Les retraites "sécu" sont payées par la Caisse Nationale d'Assurance Viellesse, organisme d'état financé par l'impot et les emprunts d'état (voir la dette française) c'est de la répartition et, en effet les cotisants (obligatoires) payent pour les retraités.

AGIRC-ARCO est un organisme fédérateur des institutions de retraite complémentaire applicable aux salariés et aux cadres et assimilés, il financé par les cotisations de Retraite Complémentaire non percues par l' état.
Nous sommes là dans un système comparable aux assurances avec les risques que celà comportent
Sortir les retraites de base du giron de l' état, c'est se retrouver dans un système à l' américaine ( nos cousin Canadiens n('ont pas fait ce choix, et pour cause!).

Sans méconnaître les "risques Madoff" je suis assez incité à penser que quelques énarques aidés d'anciens d'X pourraient faire largement aussi bien avec la bénédiction de l'état.
La gestion du Crédit Lyonnais nationalisé par exemple peut servir de référence.

inutile de développer je pense...

mamiea a écrit:

AGIRC-ARCO est un organisme fédérateur des institutions de retraite complémentaire applicable aux salariés et aux cadres et assimilés, il financé par les cotisations de Retraite Complémentaire non percues par l' état.
Nous sommes là dans un système comparable aux assurances avec les risques que celà comportent
Sortir les retraites de base du giron de l' état, c'est se retrouver dans un système à l' américaine ( nos cousin Canadiens n('ont pas fait ce choix, et pour cause!).

La différence entre retraite et assurance est l'aspect non aléatoire du risque... On souscrit une assurance voiture en espérant n'avoir jamais à y faire appel alors que l'on cotise pour sa retraite en espérant en profiter le plus longtemps possible...

Le problème des retraites par répartition est que les organismes redistribuent à un instant T les cotisations perçues entre tous les ayant-droits... Dès lors que le nombre de cotisants diminue (effet chômage) et que le nombre d'ayant-droits augmente (effet baby-boom conjugué à l'allongement de la durée de vie) on va irrémédiablement dans le mur avec la répartition...

On va donc se retrouver dans une situation particulièrement injuste et révoltante où ceux qui auront cotisé toute leur vie pour les autres vont se retrouver sans rien en retour...