Tranquillité publique dans la ville voisine de Montreuil...

Tranquillité publique dans la ville voisine de Montreuil...

Ceci étant il est surprenant que la mairesse n'était pas au courant de l'équipement de la police municipale: "Mais il y a aussi "des choses plus graves que je signalerai au procureur de la République", a dit Mme Voynet, comme l'équipement "illégal" d'agents municipaux en bombes lacrymogènes."

Déjà qu'elle s'est mise à dos la moitié des personnels municipaux restés fidèles au communiste Jean-Paul Brard, espérons pour sa tranquillité qu'elle ne se fâche pas en plus avec ceux de la "tranquillité publique"...

Citation :

03/06/2013 à 15:36
Montreuil: le chef de la sécurité mis à pied après des violences

Le chef de la sécurité publique de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a été mis à pied pour"faute professionnelle grave", après qu'un journaliste a été violemment pris à parti par des agents de sécurité municipaux, a indiqué à l'AFP la maire de la ville, Dominique Voynet.

La maire écologiste a expliqué que cette mise à pied a été décidée après le visionnage d'une vidéo de l'altercation qui avait eu lieu en marge d'un festival de musique techno, dans la nuit du 18 au 19 mai, et dans laquelle le directeur de la tranquillité de la commune dit notamment: "je vais te démonter la gueule".

"C'est une affaire qui me mortifie et me scandalise", a-t-elle ajouté, se disant "révulsée par la brutalité" de la scène.

"Je condamne fermement les conditions d'intervention d'agents de la ville" lors de cette altercation a également indiqué Mme Voynet, qui condamne "tout aussi fermement le comportement menaçant et les termes insultants et orduriers du directeur municipal de la tranquillité publique à cette occasion".

Ce directeur, qui chapeaute un service d'une cinquantaine de personnes dont des agents de médiation, de surveillance de la voie publique, des policiers municipaux, des gardiens de parc etc., avait déjà été suspendu de ses fonctions le temps qu'une enquête administrative soit menée,

Mikaël Lefrançois, qui travaille pour la société de production télévisuelle TSVP, avait raconté à l'AFP avoir été agressé lors de ce festival après avoir pris en photo des agents municipaux qui étaient munis de bombes lacrymogènes, ce qui est illégal.

Violemment plaqué au mur puis au sol, ce qui avait provoqué une hémorragie à l'oeil droit du journaliste, il avait été contraint de donner le code de son téléphone portable au directeur de la sécurité publique, qui avait alors effacé les photos. Il a porté plainte pour violences aggravées.

Mme Voynet, qui dit sa "volonté de sanctionner ce dérapage", veut, "au-delà, mettre un terme aux irrégularités mises en évidence à cette occasion dans le fonctionnement du service".

Ces irrégularités ont trait à l'organisation du travail. Mais il y a aussi "des choses plus graves que je signalerai au procureur de la République", a dit Mme Voynet, comme l'équipement "illégal" d'agents municipaux en bombes lacrymogènes.

Mme Voynet, qui présente des "excuses" aux journalistes, assure qu'elle va "revoir en profondeur les missions et les modalités d'intervention de nos agents".

Source: http://actu.orange.fr/france/montreuil-le-chef-de-la-securite-mis-a-pied-apres-des-violences-afp_2245938.html

Sur le site des Inrocks il y a un article de fond très instructif sur ce service de la tranquillité publique mis en place par Dominique Voynet, maire EELV de la ville voisine de Montreuil...

Cet article est instructif car il montre bien l'ambiguïté de la situation dans laquelle se trouve Dominique Voynet qui, bien qu'étant à la base hostile à ce type de pratique comme nombre de militants EELV, doit en sa qualité de premier magistrat garantir au quotidien et avec pragmatisme la tranquillité de ses administrés...

Après il faut bien sûr lire cet article en tenant compte des particularités de Montreuil qu'il s'agisse de la superficie de la ville ou des populations étrangères en situation régulière ou non qui s'y côtoient...

Sur le site des Inrocks cet article est enrichi de vidéos et d'autres documents intéressants ainsi que de commentaires de lecteurs sur la situation montreuilloise...

Citation :

A Montreuil, les dérives sécuritaires des hommes en bleu de Voynet

Mardi 21 mai, le journaliste Mikaël Lefrançois porte plainte pour violences aggravées contre Denis Hochard, le directeur de la Tranquillité publique de Montreuil et quelques uns de ses agents. Les Inrocks produisent aujourd’hui une vidéo de l’altercation qui met en doute la défense des agents municipaux. Derrière ce fait divers, on découvre un service à qui la mairie a, petit à petit, confié des missions de police. Des dérives violentes ont été maintes fois signalées à la maire Dominique Voynet. Sans effet jusqu’à présent. Rencontrée dimanche matin, l’ex-ministre promet désormais des sanctions.

Dimanche 19 mai, deux heures du matin. Mikaël Lefrançois, journaliste pour l’agence de presse TSVP, et un ami, ne peuvent entrer dans le Palais des congrès de Montreuil. Le festival électro pour lequel il se sont déplacés affiche complet. Sur le trottoir de la rue de Paris, Mikaël Lefrançois aperçoit des agents de la Tranquillité publique, reconnaissables au “ASVP” (Agents de surveillance de la voie publique) ou “Tranquillité publique” scotché dans leur dos. Censés s’occuper avant tout de dresser des contraventions et de la circulation, ils sont accompagnés de leur directeur de 52 ans, un certain Denis Hochard. Le journaliste connaît le visage de ce cadre municipal, ex patron d’une entreprise de sécurité privée. L’an passé, il a entamé une enquête sur cet homme et les dérives supposées de son service pour la chaîne télévisée M6.

A la ceinture de certains agents municipaux, Mikaël remarque des bombes lacrymogènes. Le journaliste se doute que ces agents non assermentés n’ont pas le droit de porter ce type d’arme défensive. Il sort son iPhone et prend une photo. Denis Hochard le voit faire, il s’approche immédiatement en réclamant que le cliché soit effacé. Mikaël Lefrançois refuse. S’en suit un bref échange qui se conclut par une mise à terre du journaliste et une confiscation de son téléphone.

“Tu vas te le mettre dans ton cul ton appareil”

Avec les ASVP, des policiers municipaux présents se contentent de se mettre autour de la scène comme pour la cacher aux curieux. Ils n’interviennent pas. Denis Hochard exige ensuite le code du téléphone, il finit par l’obtenir et efface les photos. Deux jours plus tard, Mikaël Lefrançois se voit prescrire trois jours d’ITT pour une hémorragie à l’œil droit. Il porte plainte pour violences aggravées. L’AFP publie une dépêche sur le fait divers, Denis Hochard est suspendu de ses fonctions. La mairie de Montreuil déclenche une enquête administrative, le parquet de Bobigny une enquête judiciaire. Jusqu’à présent, Denis Hochard affirmait qu’il avait été invectivé par le journaliste aux cris de “facho”, “milice” et “mort aux vaches”. Les agents municipaux ont expliqué lors de l’enquête administrative être intervenus lorsqu’ils auraient senti leur patron menacé. Aucune conclusion n’a été encore rendue.

Les Inrocks produisent aujourd’hui deux vidéos tournées ce soir-là par l’ami qui accompagnait Mikaël. Elles tranchent nettement en faveur de la version des faits présentée par le journaliste. Ces films ont été remis aux enquêteurs. Les sous-titres que nous leurs avons ajoutés ont été authentifiés par un huissier.

Dans la première partie de la vidéo, les agents reprochent au journaliste de les avoir pris en photo. Ils le plaquent au sol pour récupérer de force son téléphone. Dans la seconde partie, Denis Hochard menace de “casser la gueule” à un Mikaël Lefrançois bredouillant. “Il était dans un état second“, prétendent les agents municipaux qui sous-entendent une éventuelle prise de drogue ou d’alcool, pourtant jamais médicalement constatée. Sur les images, on voit surtout le journaliste encore choqué par son plaquage au sol une minute plus tôt. Hochard lui lance alors agressivement : “Non mais ta gueule, je vais de démonter ta gueule“. Mikaël Lefrançois demande à récupérer son téléphone. Hochard lui répond : “Tu vas te le mettre dans ton cul ton appareil“.

Réaction de Dominique Voynet à la vidéo

Ce matin, nous avons montré cette vidéo à Dominique Voynet. Dans son bureau de l’hôtel de ville de Montreuil, la maire a convoqué pour l’occasion son directeur de cabinet Sébastien Maire, sa directrice générale des services Géraldine Germain, et Véronique Bourdais, son adjointe à la Tranquillité publique.

En la visionnant, Dominique Voynet prend des notes des propos de Hochard.

Citation :

“Cette vidéo est explicite et ces comportements inacceptables en démocratie, c’est évident, commente en première réaction l’ancienne ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement. Elle appelle des sanctions. La difficulté qu’on a dans cette affaire, c’est que Denis Hochard n’est pas juste une brute épaisse, il y a deux faces chez cet homme. Il a aussi rendu de grand services aux habitants de Montreuil.
- Cette seconde face, vous ne la découvrez qu’aujourd’hui ?
- On a déjà eu des alertes, certes, et on ne les a jamais négligées.”

Après enquête, ce n’est pas tout à fait ce qui ressort des quatre premières années de mandat de l’élue Verte. La maire de Montreuil a été interpellée personnellement sur les dérives de son shérif local par son propre premier adjoint, par des Roms venus manifester devant la mairie avec des banderoles pointant les agissements des ASVP, par des opposants politiques dénonçant ces dérives publiquement et enfin par un “journal mural” recensant les actions des ASVP.

“Guéant Vert”

Revenons en arrière, le 9 février 2012. Dès son ouverture, le conseil municipal dirigé par Dominique Voynet est interrompu par une poignée de manifestants. “On s’est levé dès que la maire a pris le micro et on a gueulé : ‘Non aux expulsions !’ et ‘Guéant vert ! Guéant vert !’, pendant environ quinze minutes“, nous explique Martin*, l’un des manifestants-chanteurs présents à l’époque. Si ce jour-là les protestataires comparent Voynet au rigide ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy, c’est en référence à l’évacuation musclée du squat dit de “La Tourelle”, réalisée une semaine plus tôt par les agents ASVP et Denis Hochard en personne. Une vidéo qui le montre, lui et ses hommes, en train de briser les fenêtres avec ce qui ressemble à des barres de fer, tandis que des policiers nationaux forment un cordon de sécurité en bas de l’immeuble.

Sur cet épisode Dominique Voynet se montre gênée. “J’admets une erreur sur La Tourelle, concède-t-elle. Ils ne devaient pas intervenir, ce n’était pas un bâtiment municipal.” Mais avez-vous pris des sanctions ? La directrice générale des services prend alors la parole et précise : “Nous avons convoqué Denis Hochard dans mon bureau et dans celui de madame la maire et nous l’avons rappelé à l’ordre“. Vous l’avez donc uniquement sermonné ? “Le rappel à l’ordre, c’est pas tous les jours quand même“, tranche Voynet.

“En un an, le budget de la Tranquillité publique a bondi de 82%”

Revenons dans la salle du conseil municipal de février 2012. Dans un article publié sur leur blog, des élus du “Renouveau socialiste” présents ce jour-là condamnent la méthode des manifestants. Les élus relèvent néanmoins que “la majorité municipale semble exiger de ses agents en charge de la Tranquillité publique, qu’ils effectuent des tâches qui n’appartiennent pas à leur emploi. Nous avions déjà dénoncé cette tendance…”

En 2008, quand Dominique Voynet se présente à l’élection municipale contre le communiste Jean-Pierre Brard, maire de Montreuil depuis 24 ans, elle affronte une campagne mouvementée et violente. Denis Hochard, patron d’entreprise de sécurité privée fut auparavant directeur de la sécurité du centre Beaubourg, est l’homme qui assure alors la sécurité personnelle de l’ancienne ministre. En 2009, Hochard passe directeur de la Tranquillité publique de la ville. “En un an, de 2009 à 2010, le budget de la Tranquillité publique, qui était, il est vrai, plutôt faible, a bondi de 82 % !“, se souvient l’ancien adjoint au maire Bruno Saunier.

“Des molosses pas perdus sur le terrain”

En 2010, il a été demandé au comité technique paritaire de Montreuil de se prononcer sur la création “d’un groupe mobile” composé d’ASVP dits “volontaires“. Il ne s’agirait plus seulement pour les agents de verbaliser ou constater des infractions de stationnement. Ce groupe mobile pourrait exercer des missions de sécurisation du patrimoine, et ce jusqu’à 22h15. Mais la majorité des personnes présentes s’inquiètent d’une “confusion des genres” avec des missions de police. Quinze voix se prononcent contre cette proposition, cinq pour. “De toute façon, ce comité dominé par l’opposition disait non à tout, se souvient Dominique Voynet. Donc je ne le suivais pas à chaque fois, sinon on ne faisait plus rien.”

“C’est à ce moment là que ça a commencé, nous assure Bruno Saunier, l’ancien premier adjoint de Voynet qui a fini par démissionner. Hochard a recruté des gens qui faisaient partie d’un groupe distinct des autres ASVP qui faisaient classiquement leur travail. D’autres mecs que personne ne connaissait sont arrivés. Mais ils avaient manifestement travaillés dans la sécurité, genre des molosses, des gens pas perdus sur le terrain.”

Après son départ de l’équipe municipale, Bruno Saunier a tenu un blog se focalisant sur les dérives de Hochard et de ses ASVP. Dominique Voynet lui écrit alors personnellement et défend son directeur de la Tranquillité publique.

“Une sous police”

Toujours énervé dès que l’on aborde la problématique des agents ASVP, Frédéric Foncel, secrétaire général national du SNPM-FO n’est pas étonné. “C’est une problématique qui n’est pas d’aujourd’hui à Montreuil, nous explicite le syndicaliste. On a déjà dénoncé les faits, mais Voynet préfère les ASVP aux policiers municipaux. C’est de la police à bas prix, une sous police. Ils ne sont évidemment pas autorisés à participer à toutes ces missions.”

Des vidéos sur les ASVP ont été accumulées par des militants se définissant comme “militants luttant contre les expulsions de logement”. Dominique Voynet, elle, nomme ces derniers “les anarchistes autonomes”, une expression fourre-tout martelée par Michèle Alliot-Marie quand l’affaire de Tarnac a débuté. Dans ces films, on aperçoit des agents municipaux parfois en uniforme, parfois simplement vêtus de noir. Ils débarquent avec un maître chien, certains gardent leur casque de moto sur la tête lors des interventions et le sang froid n’est visiblement pas leur qualité première. Petit récapitulatif non exhaustif de ce qui était déjà publié disponible sur le web.

Nous avons rencontré trois de ces militants. Pour eux, Hochard faisait “le sale boulot”.

Citation :

“La police ne peut pas toujours intervenir légalement quand certaines personnes sont là depuis plus de 48 heures, explique Jacques*. Hochard, lui, se le permet. Le nombre d’ASVP a augmenté sous Voynet. On l’a noté assez vite, les embauches supplémentaires ont été des molosses dotés d’uniformes similaires à la police et de lampes maglite s’apparentant à des matraques. Dès lors, on a compris que les ASVP n’allaient pas se cantonner à distribuer des contraventions.”

Véronique Bourdais, l’adjointe à la Tranquillité publique, se souvient d’un ASVP qui lui avait “naïvement” montré sa matraque télescopique. “Il a immédiatement muté au cimetière”, précise-t-elle.

La dernière violence en date attribuée aux ASVP de Voynet nous est racontée par Franck Boissier, co-secrétaire départemental du Parti de Gauche. Un homme âgé de 43 ans. La scène se déroule le 3 mai dernier, à Montreuil, alors qu’il aidait des Roms à entrer dans une salle municipale pour qu’ils ne passent pas la nuit dehors. La porte était ouverte mais jalonnée par des ASVP. Franck Boissier assure avoir été poussé dans le dos. Il aurait chuté dans les deux marches extérieures avant d’être gazé à bout portant. Deux témoins nous confirment cette scène. Franck Boissier, lui, nous fournit le certificat médical lui donnant deux jours d’ITT. Dominique Voynet nous fait remarquer qu’il n’a pas porté plainte. Franck Boissier justifie ce choix car après sa chute, Denis Hochard est venu le relever “lui était sympa, il m’a conseillé de mettre de l’eau sur les yeux. On est en pleine campagne électorale (municipales de 2014), je ne voulais pas être vu comme une victime des agents municipaux.”

Dans un café situé dans le 15e arrondissement, loin de Montreuil, nous rencontrons une personne ayant travaillé avec Denis Hochard à la direction de la Tranquillité publique. Elle accepte de parler sous couvert d’anonymat. ”Ce qui s’est passé avec le journaliste, fallait bien que ça arrive un jour“, nous explique-t-elle. Avec lui, tu avais l’impression que c’était le Vietnam à Montreuil. Quand il partait avec ses gars, il les chauffait à blanc avant et disait des phrases du genre : ‘on va leur péter la gueule’. On se demandait pourquoi Voynet le défendait à ce point-là. Ça nous paraissait fou qu’elle se mette autant en danger avec un mec comme ça. Il n’a aucune culture des communautés territoriales, il a une culture du terrain.”

C’est sûrement la plus grosse responsabilité de la maire : avoir confié à ses ASVP des missions déconnectées de leur formation initiale. ”On assume totalement, coupe court Dominique Voynet. Quand un groupe de gens arrivent avec un baluchon pour dire c’est à nous, on leur répond ‘non, ce n’est pas à vous’.”

Geoffrey Le Guilcher, vidéos Basile Lemaire

* Les prénoms ont été modifiés

Source: http://www.lesinrocks.com/2013/06/02/actualite/video-derives-agents-tranquilite-publique-montreuil-voynet-11400139/


A voir aussi:

http://www.rue89.com/zapnet/2013/06/03/montreuil-laltercation-entre-journaliste-tranquilite-publique-242938h

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/06/03/sherif-les-inrocks-mettent-en-cause-les-agents-de-la-tranquilite-publique-de-montreuil/

Pour ma part je suis tout surpris !
Durant des années les gens de gauche ont accusé les maires des villes de droite de s'entourer d'une police municipale formée de "nervis" sans foi ni loi, composant une véritable garde prétorienne familière des débordements....
On visait généralement les villes du sud de la France .
Surprise nous semblons avoir des bavures dans une ville écolo depuis fort longtemps à gauche.
A qui se fier ?

Si en plus ils cabossent les journalistes, classe privilégiées chère à nos gouvernants (CF le régime fiscal fait sur mesure pour les satisfaire) ça va mal se passer.

papy Mougeot a écrit:

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Durant des années les gens de gauche ont accusé les maires des villes de droite de s'entourer d'une police municipale formée de "nervis" sans foi ni loi, composant une véritable garde prétorienne familière des débordements....
On visait généralement les villes du sud de la France .
Surprise nous semblons avoir des bavures dans une ville écolo depuis fort longtemps à gauche.
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La situation de Montreuil qui s'étale dans la presse depuis deux jours apportent quand même deux enseignements:

- Depuis la nouvelle répartition des tâches de police entre police nationale et police municipale, une ville de banlieue doit disposer d'une "force municipale" contribuant à la tranquillité et à la sécurité des citoyens et ce quelle que soit sa couleur politique... La police nationale s'est désengagée de certaines missions et sans "force municipale" ces missions ne sont simplement plus assurées...

- Il faut sans nul doute mieux que cette force soit constituée en vraie police municipale bien encadrées avec toutes les contraintes d'organisation et de formation en résultant plutôt qu'en un quelconque service de la "tranquillité publique" échappant à ces contraintes... En revanche pour certains maires de gauche créer une police municipale est synonyme de renoncement...

C'est d'ailleurs ce que l'on retrouve dans l'article des Inrocks de la bouche d'un syndicaliste:

"Toujours énervé dès que l’on aborde la problématique des agents ASVP, Frédéric Foncel, secrétaire général national du SNPM-FO n’est pas étonné. “C’est une problématique qui n’est pas d’aujourd’hui à Montreuil, nous explicite le syndicaliste. On a déjà dénoncé les faits, mais Voynet préfère les ASVP aux policiers municipaux. C’est de la police à bas prix, une sous police. Ils ne sont évidemment pas autorisés à participer à toutes ces missions.”"

Après Dominique Voynet assume la situation tout comme elle a aussi assumé d'avoir eu à faire expulser des camps de Rroms... On ne peut que lui être reconnaissant de son pragmatisme et de son courage politique qui devraient faire réfléchir certains de ses amis politiques sur les réalités d'une gestion municipale:

”On assume totalement, coupe court Dominique Voynet. Quand un groupe de gens arrivent avec un baluchon pour dire c’est à nous, on leur répond ‘non, ce n’est pas à vous’.”

Nous sommes d'accord : en principe lorsque l'on veut un travail bien fait on prend un spécialiste.
On ne se fait pas opérer par un brancardier déguisé en chirurgien semi-professionnel...

Alors pourquoi en matière de police trouve t on des gens qui n'ont aucune qualité pour la faire ? et d'autres encore moins compétents pour en parler (les journaleux n'étant pas les derniers) ?

Comment des élus supposés responsables peuvent ils être assez légers et assez stupides pour employer des épouvantails à importuns en guise de policiers comme si une bonne carrure et la faculté de brailler étaient les conditions nécessaires et suffisantes pour sécuriser une ville ?

Et bien voilà le résultat de l'amateurisme !

Nouvel article aujourd'hui sur Rue89 à propos du recrutement du responsable de la tranquillité publique...

Le leitmotiv de EELV pendant les campagnes de 2012 n'était-il pas "une République exemplaire" ?

Rue89 a écrit:

Agents (très) spéciaux 08/06/2013 à 10h31
Montreuil : l’étrange embauche du « Monsieur Sécurité » de Voynet
François Krug | Journaliste

Embarras à la mairie de Montreuil. Dominique Voynet avait déjà dû suspendre le patron des agents de sécurité municipaux, après une altercation avec un journaliste trop curieux. La Chambre régionale des comptes révèle maintenant que la maire et son équipe avaient « délibérément » contourné la loi pour le recruter.

Le 19 mai, au palais des congrès de Montreuil, un festival de musique électro bat son plein. Vers deux heures du matin, à l’extérieur du bâtiment, Mikaël Lefrançois, journaliste à l’agence de presse audiovisuelle TSVP, repère une équipe d’agents de surveillance de la voie publique (ASVP).

Ces agents, qui n’ont pas le statut de policiers municipaux, se contentent en théorie de distribuer les PV, et ne sont pas censés porter d’armes, même défensives. Pourtant, ce soir-là, certains semblent équipés de bombes lacrymogènes. Mikaël Lefrançois les prend en photo avec son téléphone.

« Je vais te démonter la gueule »

Un de ces hommes lui demande d’effacer sa photo. Il s’agit de Denis Hochard, directeur municipal de la tranquillité publique. Il a été nommé à ce poste en 2009, après avoir assuré la sécurité de Dominique Voynet l’année précédente, pendant la campagne des municipales.

Un ami de Mikaël Lefrançois filme la scène : le journaliste refuse d’effacer la photo, il est plaqué au sol, son téléphone est confisqué. Sur la vidéo, publiée par Les Inrockuptibles, on entend Denis Hochard lancer quelques amabilités :

« Casse-toi, je vais te démonter la gueule... »

« Tu vas te le mettre dans ton cul ton appareil... »

Mikaël Lefrançois porte plainte pour « violences aggravées ». Dominique Voynet, elle, suspend rapidement Denis Hochard de ses fonctions. Sans parvenir à mettre fin à la polémique sur les gros bras de la municipalité.

Selon Les Inrockuptibles et Mediapart, les ASVP ne se contenteraient pas d’effectuer leurs missions officielles. Ils procèderaient par exemple à des patrouilles en véhicules banalisés, à la « sécurisation » de manifestations et même à des expulsion de squats.

Dans un communiqué publié le 3 juin, Dominique Voynet tente de calmer les esprits :

« Je réaffirme ma volonté de sanctionner ce dérapage et au-delà, de mettre un terme aux irrégularités mises en évidence à cette occasion dans le fonctionnement du service. J’entends revoir en profondeur les missions et les modalités d’interventions de nos agents, qui ne doivent en aucun cas, y compris quand celle-ci est défaillante, se substituer à la police nationale. »

Mais c’est maintenant la Chambre régionale des comptes qui s’interroge sur le cas de Denis Hochard, au détour de son rapport sur la gestion de la ville depuis 2006.

La Chambre dénonce les erreurs budgétaires de l’ancien maire, le communiste Jean-Pierre Brard, et salue le redressement des comptes engagé par la nouvelle maire.

Un recrutement rétroactif

Elle a davantage de doutes sur les talents de DRH de Dominique Voynet. Sans le nommer dans le rapport, elle s’est ainsi beaucoup intéressée aux conditions de recrutement de Denis Hochard :

« Il a été relevé le cas d’un agent contractuel [non-fonctionnaire, ndlr] recruté par courrier du 11 mai 2009 sur un emploi permanent, alors que la vacance n’a été enregistrée que postérieurement, le 29 mai 2009. »

Et ce n’est que le 25 juin que Dominique Voynet fera adopter par le conseil municipal la délibération permettant la nomination du directeur de la tranquillité publique. Denis Hochard aurait donc été recruté de manière rétroactive.

Un autre détail a fait tiquer la Chambre régionale des comptes : le poste aurait dû être proposé à un fonctionnaire territorial. Or, Denis Hochard venait du privé. La conclusion des magistrats est donc sévère :

« L’incohérence des dates des pièces examinées par la chambre laisse apparaître que la commune a délibérément souhaité recruter, de manière irrégulière, un agent contractuel sur un emploi permanent, alors que l’article 3 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 impose que cet emploi soit pourvu en priorité par un fonctionnaire. »

Dans sa réponse envoyée à la Chambre, début avril, la maire de Montreuil ne s’attarde d’ailleurs pas sur ce point. Elle explique simplement :

« Je souligne que les interrogations de la Chambre sur les procédures de recrutement font l’objet de mesures correctrices rigoureuses. »

Contacté ce vendredi, le cabinet de Dominique Voynet nous a assuré que ni la maire, ni son directeur de cabinet n’étaient disponibles pour répondre à nos questions :

« Le directeur de la tranquillité publique reste suspendu jusqu’à la remise des conclusions de l’enquête qui devrait intervenir prochainement. La municipalité n’a donc pour l’heure aucun élément nouveau à apporter sur cette question. »

Source: http://www.rue89.com/2013/06/08/montreuil-letrange-embauche-monsieur-securite-voynet-243089

Cette affaire de nervis salariés de la ville de Montreuil ne semble pas enterrée et c'est une bonne chose car l'atteinte à l'intégrité physique d'un journaliste, qui plus est  par des employés municipaux, est un acte grave qui doit être lourdement condamné...

20 minutes a écrit:

Journaliste violenté à Montreuil: Levée de garde à vue pour les agents de sécurité
Mis à jour le 21.06.13 à 20h34

La garde à vue de trois agents de sécurité municipaux de Montreuil auteurs présumés de violences sur un journaliste en mai dans cette commune de Seine-Saint-Denis a été levée vendredi, et l'enquête préliminaire se poursuit, a-t-on appris de source judiciaire.

Ils avaient été placés jeudi en garde à vue pour «faire toute la lumière sur les circonstances exactes» de l'agression, qui a eu lieu en marge d'un festival de musique techno, selon cette source.

La victime, un journaliste travaillant pour une agence de presse télé, TSVP, avait porté plainte le 21 mai, racontant avoir été agressé deux jours plus tôt, vers 02H00, devant le Palais des congrès de Montreuil, où se tenait le festival.

Violemment plaqué au mur puis au sol

Dans sa plainte, il avait raconté avoir été agressé après avoir pris en photo des agents municipaux munis de bombes lacrymogènes, ce qui est illégal. Violemment plaqué au mur puis au sol, il avait été contraint de donner le code de son téléphone portable au directeur de la sécurité publique de Montreuil, qui avait alors effacé les photos.

Ce directeur, qui chapeaute un service d'une cinquantaine de personnes dont des agents de médiation, de surveillance de la voie publique et des policiers municipaux, a été mis à pied pour «faute professionnelle grave», début juin, par la ville de Montreuil.

La maire écologiste, Dominique Voynet, a expliqué que cette mise à pied avait été décidée après le visionnage d'une vidéo de l'altercation, dans laquelle le directeur de la sécurité de la commune est filmé en train de dire au journaliste: «Je vais te démonter la gueule».
Avec AFP

SOurce: http://www.20minutes.fr/ledirect/1178221/20130621-journaliste-violente-a-montreuil-levee-garde-a-vue-agents-securite

Citation :

La maire écologiste, Dominique Voynet, a expliqué que cette mise à pied avait été décidée après le visionnage d'une vidéo de l'altercation, dans laquelle le directeur de la sécurité de la commune est filmé en train de dire au journaliste: «Je vais te démonter la gueule».
Avec AFP

Ah bon? et si c'est un nervi, chapeauté par un ancien d'une autre ville qui dit ça à une élue dans le cadre d'une campagne d'affichage pré-électoral ça compte pour du beurre?

Bon je sors sinon d'aucuns vont nous faire une crise d'urticaire, nous reprocher mon agressivité et invectiver le forum.

Tiens j'en profite pour saluer le sujet que Gérard vient d'ouvrir sur la réunion interco de Jeudi soir, c'est passionnant à lire et merci aussi à Libellule pour ses contributions.

A Fontenay nous n'avons pas ce genre d'individus... nous avons en revanche quelques excités politisés qui semblent penser que l'impunité leur est assurée y compris lorsqu'ils se livrent sur la voie publique à des abus que la morale ou la simple bienséance ne devraient pas tolérer.
Ces conduites si elles étaient le fait de gens de droite seraient stigmatisées à juste titre...
Ces mêmes individus pleins de courage se manifestent de préférence la nuit contre des personnes dont ils sont assurés de n'avoir que peu à craindre. On en retrouve parfois en bande vociférante lors des réunions du conseil municipal.
Ils font entendre "démocratiquement" leur avis sans provoquer de réaction du maître des lieux qui n'intervient pas pour rétablir la sérénité des débats.
Ce comportement de brutes serait une tradition locale bien ancrée dont les "élus déplaisant" voire non alignés avec la ligne majoritaire ont été victimes dans le passé.

Et quand le le même "chapeauteur" de nervi "démonteur de gueule" se permet de faire joujou avec l'image d'une personne sans autorisation préalable, croyez-vous qu'ils se passe quelque chose? Que l'on blâme? Et bien non!

Pour autant croyez-vous que l'on s'abstient de relayer et d'abonder par écrit des dénonciations calomnieuses, pour autant croyez-vous que l'on s'abstient d'user de méthodes qui ne sont pas sans rappeler les heures les plus sombres de l'histoire de France?

Et bien non, l'on ne s'abstient pas, l'on se vautre.

Heureusement qu'il y a le Forum qui nous apporte un peu d'air frais, malgré parfois quelques lourdeurs ou redites, mais globalement la réflexion avance.

Et merci à tous d'y contribuer.

Les uns et les autres, à vous lire on va finir par croire que nous sommes dans une ville dirigée par les vilains droitos réacs qui plus est cathos opposés au mariage homo faisant régner la terreur dans les rues dès que la nuit tombe.
Chez nous pas de nervis de droite, la gauche y veille ! Le PC assure la tranquillité publique, certains et certaines bénéficiant même d'un service d'accompagnement à domicile lorsqu'ils ou elles se perdent dans nos rues la nuit tombée. (peut être y a t il parfois un problème passager d'éclairage public...)

A Fontenay nous baignons dans le calme et la sérénité, tout est transparent et harmonieux, il faut être un fichu facho pour trouver le moindre reproche à formuler !

Merci et une fois de plus merci les animateurs du Forum qui contribuent dans la controverse certes, c'est la loi du genre des forums, mais de façon positive.

20 minutes a écrit:

Journaliste violenté à Montreuil: Levée de garde à vue pour les agents de sécurité
Mis à jour le 21.06.13 à 20h34

La garde à vue de trois agents de sécurité municipaux de Montreuil auteurs présumés de violences sur un journaliste en mai dans cette commune de Seine-Saint-Denis a été levée vendredi, et l'enquête préliminaire se poursuit, a-t-on appris de source judiciaire.

Ils avaient été placés jeudi en garde à vue pour «faire toute la lumière sur les circonstances exactes» de l'agression, qui a eu lieu en marge d'un festival de musique techno, selon cette source.

La victime, un journaliste travaillant pour une agence de presse télé, TSVP, avait porté plainte le 21 mai, racontant avoir été agressé deux jours plus tôt, vers 02H00, devant le Palais des congrès de Montreuil, où se tenait le festival.

Violemment plaqué au mur puis au sol

Dans sa plainte, il avait raconté avoir été agressé après avoir pris en photo des agents municipaux munis de bombes lacrymogènes, ce qui est illégal. Violemment plaqué au mur puis au sol, il avait été contraint de donner le code de son téléphone portable au directeur de la sécurité publique de Montreuil, qui avait alors effacé les photos.

Ce directeur, qui chapeaute un service d'une cinquantaine de personnes dont des agents de médiation, de surveillance de la voie publique et des policiers municipaux, a été mis à pied pour «faute professionnelle grave», début juin, par la ville de Montreuil.

La maire écologiste, Dominiqu e Voynet, a expliqué que cette mise à pied avait été décidée après le visionnage d'une vidéo de l'altercation, dans laquelle le directeur de la sécurité de la commune est filmé en train de dire au journaliste: «Je vais te démonter la gueule».
Avec AFP

Source: http://www.20minutes.fr/ledirect/1178221/20130621-journaliste-violente-a-montreuil-levee-garde-a-vue-agents-securite



Certains nous parlent aujourd'hui de Malik Oussekine mort sous les coups de la police alors que Charle Pasqua était ministre de l'intérieur...

Je me  dis que le jour où Dominiqu e Voynet disparaîtra, je lui souhaite le plus tard possible, il ne faudra pas oublier d'être réducteur et de ressortir l'histoire de ce journaliste tabassé alors qu'elle était maire de Montreuil....

Ca vole bas, très très bas