Commençons par le quartier du SinapismeLe sinapisme (du nom sinapis en latin qui veut dire moutarde) a été inventé par Paul Jean Rigollot en 1866. L’usine de cataplasme est fondée en 1872 à Fontenay-sous-Bois ; Elle fermera en 1960.
Pour en savoir plus :
http://medicapyxiphiliste.over-blog.com/article-le-colonel-moutarde-dans-la-bronche-avec-de-l-eau-61665118.html
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Ce médicament a été supprimé le 01/05/2011.
Le texte ci-dessous représente la dernière fiche publiée par Vidal concernant ce médicament et ne préjuge en rien des évolutions ayant pu survenir postérieurement à cette publication.
Dans quel cas le médicament SINAPISME RIGOLLOT est-il prescrit ?
C'est un cataplasme à la farine de moutarde (sinapisme). Il a un effet révulsif.
Il est utilisé pour faciliter la respiration au cours des affections respiratoires, avec ou sans toux.
Présentations du médicament SINAPISME RIGOLLOT
SINAPISME RIGOLLOT : sinapisme ; 10 feuilles
Composition du médicament SINAPISME RIGOLLOT
Moutarde noire, poudre de graine déshuilée 1,285 g
Contre-indications du médicament SINAPISME RIGOLLOT
Ce médicament ne doit pas être utilisé sur les muqueuses, les plaies ou la peau lésée.
Attention
Ce sinapisme est réservé à l'adulte : il peut être dangereux chez l'enfant.
Fertilité, grossesse et allaitement
Ce médicament peut être utilisé ponctuellement pendant la grossesse ou l'allaitement.
Mode d'emploi et posologie du médicament SINAPISME RIGOLLOT
Découper la surface de cataplasme nécessaire avant de l'humecter avec de l'eau froide ou tiède. Déposer le cataplasme sur la poitrine ou le dos et le maintenir avec une serviette. Laisser agir jusqu'à ce que la peau devienne rouge et qu'une sensation de chaleur soit ressentie. Retirer le cataplasme. L'application ne doit pas durer plus de 20 minutes.
Posologie usuelle :
Adulte : 2 ou 3 sinapismes par jour.
Conseils
Pensez à vous laver les mains après l'application pour éviter tout contact avec les yeux et les muqueuses.
Effets indésirables possibles du médicament SINAPISME RIGOLLOT
Rougeur normale au point d'application.
Réaction allergique ou brûlure nécessitant l'arrêt du traitement.
Maintenant passons au quartier des jarretelles :Apparue en 1902, l'usine des parapluies se situait à la fin de l'actuelle avenue de Stalingrad.
A l'époque, sa production consiste en montures sur tringles, avec ressorts brevetés, en tiges et baleines.
L'entreprise marche bien. En effet, l'ombrelle est à la mode. Les dames de la haute société aiment à s'y abriter, autant de la pluie que du soleil.
En 1922, après s'être essayée au « parapluie tournant » puis au « parapluie pliant », l'usine diversifie son activité et s'attaque à la boucle de jarretelle dont la nouvelle gamme sera protégée par des brevets. Le secteur de la lingerie ne lui réussira guère puisque l'entreprise ferme ses portes à la fin des années soixante. Le nom des parapluies, lui, est resté.
Source : « Histoire de rues », association Fontenay, notre ville, 1989.
En 1936 150 femmes y travaillent ; pour un salaire horaire de 1,75 à 2 F. (repris deu livre le mouvement des masses ouvrières en France entre les deux guerres d'après "La Vie ouvrière": 1929-1936)
la boucle en question pourrait bien être celle-ci...
http://www.meringaucassis.fr/?p=128
Jarretelle (vient de jarret, la partie haute de la jambe).
Les jarretelles sont les attaches pour les bas.
On doit le porte-jarretelles au corsetier Féréol DEDIEU. En 1876, il dépose le brevet de son invention (et oui le porte-jarretelles est vieux !) Au départ, ce n’est en aucun cas séduisant mais plutôt un accessoire médical : une ceinture avec deux rubans de tissu élastique se dédoublant chacun sur leur extrémité avec 4 points d’attaches.
Les jarretières posaient des problèmes de circulation à de nombreuses femmes, il eut donc l’idée révolutionnaire !
Mais déjà les femmes grecques portaient des jarretières. Elles le portaient plutôt comme un accessoire de charme avec un petit bijou (le bas n’existait pas encore). Quant au Moyen-âge, c’était en cuir et ça permettait de serrer les chaussettes ou bas de chausse des hommes.
Dans les années 30, les dessous féminins sont réduits à trois pièces : le soutien-gorge, la culotte et le porte-jarretelle.
Marlène DIETRICH lui donne tout son aspect séduisant dans le premier film allemand parlant « l’ange bleu » (die blaue Engel) de Joseph von STERNBERG. Lors de la seconde guerre Mondiale, tout s’arrête, les femmes ne peuvent plus trouver de bas. Lola-Lola, avec ses bas et ses jarretelles, chante, dans une scène inoubliable, Ich bin von Kopf bis Fuss auf Liebe eingestellt, (Je suis de la tête aux pieds, faite pour l'amour). La chanson fut d'ailleurs source de bon nombre de reprises, en anglais sous le titre Falling in love again, par Marlène Dietrich mais également par : Nina Simone, Klaus Nomi ou encore plus récemment en version dance par Starbeat ; en français sous le titre Amoureuse de la tête aux pieds, par Berthe Sylva.
Finissons par le quartier général du service à boirePuisque Marlène Dietrich, toujours elle, a chanté la Madelon lors de la célébration du 14-Juillet en 1939 à Paris.
Rappel des paroles
Pour le repos, le plaisir du militaire,
Il est là-bas à deux pas de la forêt
Une maison aux murs tout couverts de lierre
« Aux Tourlourous » c'est le nom du cabaret.
La servante est jeune et gentille,
Légère comme un papillon.
Comme son vin son œil pétille,
Nous l'appelons la Madelon
Nous en rêvons la nuit, nous y pensons le jour,
Ce n'est que Madelon mais pour nous c'est l'amour
Refrain :
Quand Madelon vient nous servir à boire
Sous la tonnelle on frôle son jupon
Et chacun lui raconte une histoire
Une histoire à sa façon
La Madelon pour nous n'est pas sévère
Quand on lui prend la taille ou le menton
Elle rit, c'est tout le mal qu'elle sait faire
Madelon, Madelon, Madelon !
Nous avons tous au pays une payse
Qui nous attend et que l'on épousera
Mais elle est loin, bien trop loin pour qu'on lui dise
Ce qu'on fera quand la classe rentrera
En comptant les jours on soupire
Et quand le temps nous semble long
Tout ce qu'on ne peut pas lui dire
On va le dire à Madelon
On l'embrasse dans les coins. Elle dit « veux-tu finir… »
On s'figure que c'est l'autre, ça nous fait bien plaisir.
Refrain
Un caporal en képi de fantaisie
S'en fut trouver Madelon un beau matin
Et, fou d'amour, lui dit qu'elle était jolie
Et qu'il venait pour lui demander sa main
La Madelon, pas bête, en somme,
Lui répondit en souriant :
Et pourquoi prendrais-je un seul homme
Quand j'aime tout un régiment ?
Tes amis vont venir. Tu n'auras pas ma main
J'en ai bien trop besoin pour leur verser du vin
ce que dit par ailleurs wiki truc.
Le sujet traité, la misère sexuelle du soldat, son sentiment de séparation, et les remèdes proposés, le vin et la servante peu farouche, n’ont rien pour surprendre. Au fond, tout est dit dans le refrain, dont les strophes ne sont qu’une illustration, le texte en son entier n’étant à son tour qu’une illustration d’une musique destinée à rendre supportable la situation du soldat. La femme n'a aucune individualité morale ou physique, puisqu'on « s'figure que c’est l'autre » quand on la touche. Le décor esquissé (à deux pas de la forêt) évoque les sorties du dimanche pour les citadins et rappelle ce « pays » où attend « une payse » qui « nous épousera ». La France de ce texte est bien celle du XIXesiècle finissant, un pays qui reste peu urbanisé.
L'ambiance générale, une France rurale et provinciale, un antiféminisme instinctif, des amours passagères avant un mariage peut-être arrangé, le vin et une sociabilité masculine de taverne, permet de comprendre la ténacité de l'armée française durant la Première Guerre mondiale.