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 Bangladesh - 200.000 ouvriers du textite manifestent

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MessageSujet: Bangladesh - 200.000 ouvriers du textite manifestent   Bangladesh  - 200.000 ouvriers du textite manifestent EmptyMar 24 Sep 2013, 04:08

Les ouvriers bangladais du textile sont dans la rue pour exiger un salaire minimum mensuel de 100 USD soit environ 75 euros...

Rappelons que le Bangladesh est le deuxième exportateur de vêtements au monde et qu'une grande partie des vêtements que l'on trouve dans la grande distribution, spécialisée ou non, vient de ce pays...

Il y a quelques jours c'était les polonais qui étaient dans la rue, aujourd'hui ce sont les bangladais, il semble que les pays "low cost" vont commencer à avoir à gérer des revendications salariales de plus en plus fréquentes...


AFP a écrit:
23/09/2013 à 15:04
Bangladesh : les ouvriers du textile en colère dénoncent leur paie indigente

Des centaines de milliers d'ouvriers du textile du Bangladesh ont déversé leur colère dans la rue lundi, bloquant des rues et mettant le feu à des usines faute d'obtenir un salaire minimum de 100 dollars par mois, cinq mois après un dramatique accident industriel.

Jusqu'à 200.000 ouvriers ont manifesté lundi pour le troisième jour consécutif, selon Abdul Baten, chef de la police du district de Gazipur, près de la capitale Dacca, où plusieurs centaines d'usines textiles sont implantées.

Quelque 300 usines ont été fermées pour prévenir toute attaque d'usines de la part de manifestants, a précisé à l'AFP son adjoint, Mustafizur Rahman.

"La situation est très volatile. La police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour disperser les ouvriers incontrôlables", a-t-il ajouté, précisant que plusieurs dizaines d'ouvriers et quelques policiers avaient été blessés.

Les manifestations contre les faibles salaires et les mauvaises conditions de travail ont secoué le secteur de l'habillement du Bangladesh depuis l'effondrement en avril du Rana Plaza, qui a tué plus de 1.100 personnes.

Dans le faubourg de Savar, où l'immeuble s'est effondré, des ouvriers en colère ont mis le feu à au moins deux usines, a déclaré Reaz-Bin-Mahmood, vice-president de l'association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh.

Des milliers d'ouvriers ont par ailleurs attaqué une centre de policiers réservistes à quelque 40 km au nord de Dacca, blessant trois policiers et brisant trois fusils, a dit un officier de police, Rafiqul Islam, à l'AFP.

Refus patronal

Dans la zone industrielle de Tejgaon, à Dacca, des heurts ont opposé des milliers d'ouvriers à la police devant le siège de l'association des fabricants de textile, selon la police.

Un dirigeant syndical, Shahidul Islam Sabuj, a prévenu que les manifestations pourraient se prolonger tant que les salaires ne sont pas augmentés.

"100 dollars c'est le minimum que nous demandons. Un ouvrier a besoin de bien plus pour pouvoir vivre décemment", a-t-il dit à l'AFP;

Des milliers d'entre eux, batons à la main, ont bloqué les routes reliant la capitale Dacca au nord et à l'ouest du pays, interrompant la circulation pendant plusieurs heures.

"Les prix de toutes les denrées principales ont augmenté mais nos payes n'ont pas bougé depuis des années", déclaré l'un des manifestants.

Le Bangladesh est le deuxième exportateur de vêtements au monde, fournissant notamment des grands noms tels que l'américain Walmart, le français Carrefour ou encore le suédois H&M. Pilier de l'économie, le secteur avec ses 4.500 usines représente 80% des exportations annuelles s'élevant à 27 milliards de dollars.

Mais la grande majorité des 3 millions de travailleurs ne gagnent qu'un salaire de base mensuel de 3.000 taka (38 dollars américains) - soit un des plus bas au monde - suite à un accord tripartite entre les syndicats, le gouvernement et les fabricants signé en août 2010.

En juin, le gouvernement avait mis en place un groupe de travail spécial pour examiner les salaires et les syndicats ont demandé un salaire mensuel minium de 8.114 taka (100 dollars US).

Les propriétaires d'usine ont rejeté la demande, affirmant qu'ils pouvaient augmenter les salaires de seulement 20% à 3.600 taka, en raison de la conjoncture économique mondiale morose.
Source: http://actu.orange.fr/une/bangladesh-les-ouvriers-du-textile-en-colere-denoncent-leur-paie-indigente-afp_2575094.html
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MessageSujet: Re: Bangladesh - 200.000 ouvriers du textite manifestent   Bangladesh  - 200.000 ouvriers du textite manifestent EmptyMar 24 Sep 2013, 04:27

Pour info et parce que l'hyper de notre ville est Auchan, voici les deux textes qu'ont reçu il y a quelques semaines les clients de cette enseigne qui, comme moi, ont posé des questions au service consommateurs Auchan suite à l'effondrement d'un immeuble abritant des ateliers textiles au Bangladesh.

Auchan n'hésite pas à écrire:

"Ce cas illustre le fait qu’un des problèmes majeurs rencontrés par les enseignes dans les pays de production Textile d’Asie est bien celui de la sous-traitance sauvage."

Il ne fait donc aucun doute que parmi les bangladais qui manifestent aujourd'hui pour un salaire minimum mensuel de 75 euros il y a des ouvriers qui produisent des vêtements pour les fontenaysiens clients d'Auchan...


Auchan a écrit:
15 mai 2013
Communiqué de presse

Catastrophe du Bangladesh : Auchan réaffirme avec force qu’aucune commande n’a été passée aux fournisseurs du Rana Plazza

Suite à l’écroulement d’un immeuble abritant des ateliers textiles, survenu à Dacca le 24 avril dernier, Auchan avait aussitôt réagi à cet événement dramatique.

Sa direction des achats internationaux, réaffirme avec force qu’elle n’a jamais effectué une seule commande auprès des entreprises qui travaillaient sur ce site de production.

Cependant le 13 mai dernier, Auchan a été contacté par des organisations non gouvernementales qui lui ont indiqué avoir retrouvé des étiquettes de produits à marque In Extenso dans les décombres.

En se basant sur les nouveaux éléments communiqués, Auchan a aussitôt relancé de nouvelles investigations afin de vérifier si un de ses fournisseurs, en contradiction totale avec les contrats commerciaux conclus avec Auchan, aurait fait appel sans l’en informer, à un sous-traitant pour produire une référence de produits In Extenso sur ce site.

Cette enquête qui mobilise toute l’énergie du bureau d’achat sur place et des équipes internationales est encore en cours. Dés que les résultats en seront connus, Auchan les communiquera et prendra le cas échéant les décisions et sanctions qui s’imposeront.

Entreprise responsable, Auchan ne saurait tolérer des pratiques qui iraient à l’encontre de son engagement pour accompagner ses fournisseurs dans une démarche de production respectueuse des droits de la personne. Cet engagement s’est notamment concrétisé par un code d’éthique commerciale  créé en 1997 portant sur le respect des lois sociales ou encore l’existence d’un environnement de travail sur et sain. 100 % des fournisseurs d’Auchan se sont engagés à respecter ce code qui s’applique également à leurs sous-traitants, et dont le respect fait l’objet d’une démarche d’audits sociaux pratiqués par des sociétés externes habilitées.

Auchan avait entame début 2013 une réflexion menée par son comité éthique pour encore renforcer l’efficacité et l’ampleur de ces contrôles. Devant ce drame terrible, l’entreprise a d’ores et déjà décidé, en plus de ses démarches menées au Bengladesh
- d’étudier avec attention les dispositions, encore en cours de finalisation, du Fire and Safety Agreement
- de cesser toute relation commerciale avec les fournisseurs qui lui auraient dissimulé la vérité

***
Contact presse :
François Cathalifaud
01 58 65 08 10 / 06 21 09 84 35
fcathalifaud@auchan.fr
Source: http://www.auchan.fr/imgUpload/000/178/695/1786951.pdf




Auchan a écrit:
23 | 05 | 2013
Bangladesh : la réponse de Groupe Auchan

Dès 1997, Auchan s’est doté d’un code d’éthique commerciale, inspiré des conventions de  l’OIT et inclus dans tous ses contrats commerciaux. Tous nos fournisseurs s’engagent à le respecter et, en parallèle, leurs sites de productions sont évalués sur les aspects techniques et sociaux, au moins tous les 3 ans. Pour permettre une démarche de progrès globale des conditions sociales et de sécurité dans les usines, nous participons également depuis 14 ans aux travaux de ICS, Initiative Clauses Sociales, et réalise ses audits sociaux sur la base d’un référentiel commun.

100% des usines bangladaises auprès desquelles nous passons nos commandes (soit 70 sites de production appartenant à 47 fournisseurs) font systématiquement l’objet d’un audit interne de référencement préalable à chaque première commande, audit réalisé par l’un de nos 10 contrôleurs qualité interne. Cet audit est systématiquement suivi d’un audit social externe intégrant la présentation obligatoire du certificat d’autorisation de construction délivré par les autorités locales. Ces mêmes fournisseurs ont l’obligation contractuelle de produire dans les usines référencées ou, en cas de besoin de recours à un sous-traitant, de nous en informer expressément afin que nous auditions et validions l’usine en question.

Nous rappelons avec force que nous n’avons passé aucune commande à un atelier de Rana Plaza.
Nos enquêtes très poussées nous amènent toutefois à avoir de fortes suspicions sur le fait qu’un de nos fournisseurs, dont les deux usines sont totalement conformes aux exigences ICS, ait toutefois violé notre contrat, en sous-traitant une partie d’une de nos commandes sur ce site non référencé, bien qu’il le nie. Nous  avons l’intention, dès confirmation de preuves, d’engager des poursuites judiciaires contre lui.
Ce cas illustre le fait qu’un des problèmes majeurs rencontrés par les enseignes dans les pays de production Textile d’Asie est bien celui de la sous-traitance sauvage.

En tant que discounter responsable, ce matin, en Comité éthique exceptionnel, nous avons pris, après un examen très attentif du document, la décision de signer le Fire and Building Safety agreement, sous réserve d’avoir voix au chapitre qui nous permette d’en clarifier les modalités. En effet, celui-ci comporte un certain nombre de points qui méritent d’être précisés.

Et, surtout, nous avons décidé d’aller plus loin et de travailler activement sur un plan d’actions très concrètes afin de sécuriser encore la traçabilité de l’ensemble des produits textiles à nos marques, sur l’ensemble de nos marchés d’approvisionnement. Plan que nous nous engageons à rendre public  avant le 14 juillet 2013.
Source: http://www.groupe-auchan.com/qui-sommes-nous/actualites/detail-des-actualites/?tx_ttnews[tt_news]=90&cHash=fe9e9ee8e79872109bae9557ad79962e
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MessageSujet: Re: Bangladesh - 200.000 ouvriers du textite manifestent   Bangladesh  - 200.000 ouvriers du textite manifestent EmptyJeu 07 Nov 2013, 21:46

Et si les élus socialistes commençaient déjà par s'occuper de ce qui se passe, ici et maintenant, dans le pays où ils ont été élus ?

Le premier appel à lancer aux multinationales alors qu'il y a plus de 5 millions de chômeurs qui crèvent à Pôle emploi c'est déjà qu'elles arrêtent de délocaliser !

Et comme le ridicule n'a jamais tué un élu du PS:

"Cette proposition de loi est le fruit "d'un long travail de fond, réalisé depuis le début de la législature avec l'aide d'une plate-forme d'ONG, d'acteurs de la société civile et de juristes, dans le cadre du Cercle de réflexion parlementaire pour la responsabilité sociétale des multinationales"."



Reuters a écrit:
La majorité appelle les multinationales à la vigilance
ReutersReuters – il y a 1 heure 21 minutes

PARIS (Reuters) - Les groupes socialiste et écologiste de l'Assemblée nationale ont déposé chacun de leur côté jeudi une proposition de loi sur le devoir de vigilance des multinationales en matière de respect des droits de l'Homme et de l'environnement.

Le groupe PS précise que son texte vise à co-responsabiliser les sociétés-mères et les entreprises donneuses d'ordre dans les cas de violation des droits humains ou de catastrophe environnementale commis par leurs filiales et sous-traitants.

Le texte, qui introduit une obligation de moyen en matière de prévention, transcrit des engagements pris par la France au niveau de l'Onu et de l'OCDE, peut-on lire dans un communiqué.

Cette proposition de loi est le fruit "d'un long travail de fond, réalisé depuis le début de la législature avec l'aide d'une plate-forme d'ONG, d'acteurs de la société civile et de juristes, dans le cadre du Cercle de réflexion parlementaire pour la responsabilité sociétale des multinationales".

Le groupe PS, qui détient à lui seul la majorité absolue à l'Assemblée, estime qu'après la catastrophe survenue il y a six mois dans l'usine Rana Plaza au Bangladesh, "il faut éviter que des entreprises françaises soient à nouveau impliquées, directement ou indirectement, dans des drames similaires".

Le groupe écologiste a annoncé jeudi le dépôt d'une proposition de loi similaire. Les deux textes seront présentés le 20 novembre lors d'une conférence de presse commune.

Emile Picy, édité par Yves Clarisse
Source: http://fr.news.yahoo.com/la-majorit%C3%A9-appelle-les-multinationales-%C3%A0-la-vigilance-191328376.html
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MessageSujet: Re: Bangladesh - 200.000 ouvriers du textite manifestent   Bangladesh  - 200.000 ouvriers du textite manifestent EmptyMer 11 Mar 2015, 21:12

L'esprit de la loi parait bon mais, dans l'état, entre la notion de "relation commerciale établie" et la taille minimum des entreprises concernées je ne suis pas sûr qu'en finale celle-ci s'impose à beaucoup en particulier quand il s'agit d'importation de produits manufacturés...

En revanche, il sera plus difficile à un groupe pétrolier français de fermer les yeux sur l'exploitation de prisonniers en Birmanie ou ailleurs...

On notera qu'encore une fois sur une loi sociale, écologistes et Front de Gauche se sont abstenus en commission...




"Concrètement, les grandes entreprises auront l'obligation d'établir et de mettre en oeuvre un plan de vigilance destiné à prévenir les atteintes aux droits humains et environnementaux ainsi que la corruption chez leurs sous-traitants ou fournisseurs avec qui elle a "une relation commerciale établie", c'est-à-dire durable.

Mais cette obligation de vigilance ne s'appliquera qu'aux sociétés employant (filiales comprises) au moins 5.000 salariés en France ou au moins 10.000 salariés en France et à l'international.
"





AFP a écrit:
Vigilance des multinationales: le texte PS adopté en commission à l'Assemblée

Publié le 11 mars 2015 à 16h57

Paris, 11 mars 2015 (AFP)

Les députés ont adopté mercredi en commission la nouvelle version de la proposition de loi PS contraignant les multinationales françaises à prévenir les atteintes aux droits humains et environnementaux chez leurs sous-traitants à l'étranger, sans changement significatif.

Ce texte, sur lequel des députés de gauche travaillent depuis deux ans, sera examiné le 30 mars en séance et remplace une première version écologiste qualifiée fin janvier de pas assez solide juridiquement par le gouvernement.

L'intérêt d'une législation, soutenue depuis le départ par de nombreuses ONG mais redoutée par les grandes entreprises membres de l'Afep (Association française des entreprises privées), a été mis en lumière par l'effondrement en avril 2013 de l'immeuble Rana Plaza au Bangladesh.

Cette catastrophe avait tué 1.138 ouvriers du textile et blessé plus de 2.000 autres, mettant en lumière les conditions de sécurité et de travail déplorables de ces ouvriers travaillant pour des sous-traitants de marques occidentales.

"Il faut conquérir de nouveaux droits dans le cadre de la mondialisation, montrer que nous ne sommes pas impuissants", selon le rapporteur, Dominique Potier (PS).

Concrètement, les grandes entreprises auront l'obligation d'établir et de mettre en oeuvre un plan de vigilance destiné à prévenir les atteintes aux droits humains et environnementaux ainsi que la corruption chez leurs sous-traitants ou fournisseurs avec qui elle a "une relation commerciale établie", c'est-à-dire durable.

Mais cette obligation de vigilance ne s'appliquera qu'aux sociétés employant (filiales comprises) au moins 5.000 salariés en France ou au moins 10.000 salariés en France et à l'international.

Un seuil jugé trop élevé par les écologistes et le Front de gauche, qui se sont abstenus en commission.

Pour M. Potier, cela concerne les "majors françaises", celles "qui font 80% du commerce international et doivent donner l'exemple". Mais il pourrait déposer en séance un amendement proposant de revoir ce seuil dans quelques années, sous réserve d'une directive européenne que M. Potier espère entre-temps voir arriver.

Opposée au texte, la droite a notamment critiqué le risque de devenir "le seul pays à avoir ce type de contraintes". "C'est un problème international, vous en faites un problème franco-français", a argumenté l'UMP Philippe Houillon.

Selon l'exposé des motifs de la proposition, ce plan de vigilance devrait notamment comporter une "cartographie des risques pays par pays", "une procédure d'alerte", "des audits sociaux et environnementaux à tous les niveaux de la chaîne de valeur" ou encore "des mesures de prévention de la sous-traitance en cascade".

L'effectivité du plan "est garantie par sa publicité et le pouvoir conféré au juge" pour en vérifier le contenu et la mise en oeuvre. Le juge, qui pourra être saisi par certaines associations ou ONG, pourra prononcer une amende civile jusque dix millions d'euros à l'encontre de la société négligente.

Le non-respect de cette obligation engage la responsabilité de son auteur pour la réparation des dommages causés si la preuve peut être apportée que la mise en oeuvre d'une mesure de prévention aurait pu éviter ou minimiser le préjudice causé. Le juge pourra aussi prononcer une amende civile.

Depuis le début, cette législation est demandée par une coalition d'ONG (Sherpa, Amnesty International, CCFD-Terre solidaire...). Mais elles ont demandé mercredi dans un communiqué "un renforcement du texte lors de son examen en plénière", notamment "sur des seuils exagérément élevés".

Certains "types de contrats échappent à cette loi, tant l'organisation des systèmes de production varie", jugent-elles également.

A la suite du Rana Plaza, certaines de ces associations avaient déposé une plainte contre le groupe Auchan qui a été classée sans suite au début de l'année par le procureur de Lille.
Source: http://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/vigilance-des-multinationales-le-texte-ps-adopte-en-commission-a-l-assemblee-5500665c3570c8b9528bb778
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MessageSujet: Re: Bangladesh - 200.000 ouvriers du textite manifestent   Bangladesh  - 200.000 ouvriers du textite manifestent EmptyVen 24 Avr 2015, 22:18

Une initiative pédagogique pour le deuxième anniversaire du drame du Rana Plazza...



http://www.lemonde.fr/ a écrit:
Un distributeur de tee-shirts pour promouvoir une industrie textile plus éthique

Le Monde.fr | 24.04.2015 à 20h57


Le 24 avril 2013, un immeuble qui abritait plusieurs usines textiles à Dacca, au Bangladesh, s'effondrait, tuant 1 127 personnes et blessant 2 000 autres. Le drame du Rana Plazza met alors en lumière les conditions de travail infligées aux ouvrières, qui œuvrent souvent pour des marques occidentales. Selon le comité Fashion Revolution, créé à la suite du drame, il faut continuer à sensibiliser les consommateurs, deux ans après les événements. Dans cette vidéo, un distributeur de tee-shirt à 2 euros a été installé sur une place de Berlin. En réalité, quand les clients mettent leurs pièces dans la machine, ils sont confrontés à un film leur expliquant qui, et dans quelles conditions, a fabriqué le tee-shirt qu'ils s'apprêtent à acheter.

Source: http://www.lemonde.fr/planete/video/2015/04/24/un-distributeur-de-tee-shirts-pour-promouvoir-une-industrie-textile-plus-ethique_4622406_3244.html#BZsyJctKhigCibUV.99
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MessageSujet: Re: Bangladesh - 200.000 ouvriers du textite manifestent   Bangladesh  - 200.000 ouvriers du textite manifestent EmptyJeu 23 Mar 2017, 18:43

2017

Business as usual.....


http://www.lemonde.fr a écrit:
La loi obligeant les multinationales à contrôler leurs sous-traitants partiellement censurée

L’effondrement d’un immeuble au Bangladesh ayant coûté la vie à plus de 1 000 ouvriers du textile, en 2013, avait été à l’origine de ce texte, largement retoqué par le Conseil constitutionnel.

LE MONDE | 23.03.2017

---/---
Le Conseil constitutionnel a largement retoqué, jeudi 23 mars, la loi « relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre. »

« Le Conseil constitutionnel a (…) déclaré contraires à la Constitution les dispositions de la loi prévoyant des amendes », indique-t-il dans un communiqué.

Adopté par l’Assemblée nationale le 21 février, au terme d’un marathon législatif de quatre ans, le texte enjoignait les entreprises françaises ou installées en France d’au moins 5 000 salariés (10 000 pour les filiales de groupes étrangers) à établir un plan de vigilance pour « prévenir les atteintes graves » de leurs filiales, sous-traitants et fournisseurs aux droits de l’homme et à l’environnement. Dans le cas contraire, elles encourraient jusqu’à 10 millions d’euros d’amende, et 30 millions si l’absence de plan débouchait sur un préjudice (pollution d’un cours d’eau, accidents du travail…), avec publication possible de la sanction.


Un champ d’application trop vague

Ce qui a posé problème ? Le champ d’application du texte. La loi adoptée prévoyait que le plan de vigilance devait permettre de « prévenir les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales ». Une formulation jugée trop vague, tout comme le terme « mesures de vigilance raisonnable » et le périmètre des sociétés, entreprises et activités « entrant dans le champ de l’infraction ».
---/---
Le Conseil constitutionnel a toutefois jugé conformes à la Constitution certains aspects du texte : « l’obligation instituée par la loi d’établir un plan de vigilance, le mécanisme de mise en demeure [de respecter les obligations du plan de vigilance par une société], la possibilité pour le juge de soumettre la société concernée à une injonction et la possibilité d’engager sa responsabilité en cas de manquement à ses obligations » demeurent dans la loi, précise encore le communiqué des Sages de la rue de Montpensier.
---/---
L’idée d’une telle loi, dont le rapporteur est Dominique Potier, député (PS) de Meurthe-et-Moselle, avait en effet été relancée après le drame du Rana Plaza en 2013. L’effondrement de cet immeuble de Dacca (Bangladesh), en 2013, avait coûté la vie à plus de 1 000 ouvriers du textile travaillant pour des sous-traitants de grandes marques internationales.
---/---
Source: http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2017/03/23/le-conseil-constitutionnel-censure-la-loi-obligeant-les-multinationales-a-controler-leurs-sous-traitants_5099798_1656994.html
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MessageSujet: Re: Bangladesh - 200.000 ouvriers du textite manifestent   Bangladesh  - 200.000 ouvriers du textite manifestent EmptyJeu 23 Mar 2017, 20:39

Censure ou loi à mieux verrouiller?

Autre lecture :

Le Conseil constitutionnel valide l'essentiel de la loi relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d'ordre.
"
Michel SAPIN, ministre de l'Economie et des Finances, prend acte de la décision du Conseil constitutionnel rendue ce jour qui valide dans son principe la loi relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d'ordre.

Même si le Conseil constitutionnel a censuré les dispositions relatives à l'amende civile prévue par le législateur, il a confirmé que cette loi ne portait pas atteinte à la liberté d'entreprendre. Il conviendra donc d'apporter les précisions législatives rendues nécessaires pour compléter le texte et lui redonner toute sa dimension.

Les entreprises de plus de 5000 salariés devront désormais mettre en place un plan de vigilance comportant des mesures pour prévenir les atteintes graves aux libertés fondamentales et à la santé et à la sécurité des personnes.

Michel SAPIN tient à saluer le travail du rapporteur de cette loi, Monsieur Dominique POTIER, député socialiste, écologiste et républicain de Meurthe-et-Moselle. Ce travail s'inscrit dans la continuité de l'action résolue du Gouvernement depuis 2012 pour promouvoir l'éthique dans la vie économique.
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MessageSujet: Re: Bangladesh - 200.000 ouvriers du textite manifestent   Bangladesh  - 200.000 ouvriers du textite manifestent EmptyMer 29 Nov 2017, 23:38

A voir en replay sur France 2 "Coton : l’envers de nos tee-shirts"

https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/cash-investigation/


Citation :
"Cash Investigation". Bangladesh : certains emplois dans le coton ressemblent à du travail forcé

Dans une usine textile du Bangladesh, les ouvrières du coton travaillent six jours sur sept, sans pause, toute l’année, pour un salaire qui leur permet à peine de survivre. Rumana, 38 ans, témoigne… Extrait du magazine "Cash Investigation" diffusé mardi 28 novembre 2017 sur France 2.

Rumana Khatun, 38 ans, a accepté de parler au magazine "Cash Investigation" (Facebook, Twitter, #@cashinvestigati). Elle n’a rien à perdre : elle veut quitter l’usine Reedisha, au Bangladesh, qui l’emploie depuis un an au poste "bobines de fil". Comme beaucoup d’autres collègues, cette ouvrière est déjà à bout.

"Il y a des femmes qui partent au bout d’un mois, d’autres après deux mois ou six mois, parce que c’est très fatigant et sous-payé. Pas mal de femmes s’en vont avant même d’avoir eu leur salaire", explique-t-elle. Rumana survit avec 50 euros par mois, soit 10 de moins que le minimum légal du pays dans le secteur textile.


"C’est comme une prison"

Pour un tel salaire, cette ouvrière travaille six jours sur sept, le jour ou la nuit, sans pause, toute l’année… Elle tient à montrer une carte sur laquelle les surveillants notent les absences et les "écarts de conduite" : "On nous coupe le salaire si on fait des bêtises, comme une dispute avec des collègues. Si les responsables nous voient les yeux fermés quand on travaille la nuit, ils nous prennent en photo et ils la montrent au supérieur. Dans ces cas-là, ils ne nous paient pas et peuvent nous prendre une journée de salaire."

Rumana affirme que la plupart des ouvrières vivent dans des résidences construites dans l’usine. Pour ces femmes, Reedisha ressemble à une prison : "Elles doivent rester dans leur chambre. Bien sûr, elles peuvent aller se doucher, manger dans la cuisine et rester couchées. Mais oui, elles sont enfermées. C’est comme une prison. Pour sortir, il faut une autorisation écrite de la sécurité. Elles n’ont plus le droit de rentrer si elles ne reviennent pas à l’heure indiquée." Au regard des conventions internationales, cela s’apparente au travail forcé…

"Coton : l’envers de nos tee-shirts", une enquête de Sandrine Rigaud diffusée mardi 28 novembre 2017 sur France 2.
https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/video-cash-investigation-bangladesh-certains-emplois-dans-le-coton-ressemblent-a-du-travail-force_2487859.html


Ce qui permet de trouver sur le site Decathlon des T-shirts à 1,99 Euros: https://www.decathlon.fr/t-shirt-manches-courtes-gym-id_8352514.html
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MessageSujet: Re: Bangladesh - 200.000 ouvriers du textite manifestent   Bangladesh  - 200.000 ouvriers du textite manifestent EmptyMer 25 Avr 2018, 20:46

2018

Editorial du Monde pour le cinquième anniversaire du drame du Rana Plaza....



Citation :
Cinq ans après le drame du Rana Plaza, le devoir de vigilance des patrons du prêt-à-porter

Editorial. Le 24 avril 2013, 1 135 employés du textile sont morts dans l’effondrement d’un immeuble à Dacca (Bangladesh). Il reste encore beaucoup à faire pour respecter les droits humains des travailleurs.

LE MONDE | 25.04.2018 à 10h50 • Mis à jour le 25.04.2018 à 15h02

Editorial du « Monde » Il y a cinq ans, le 24 avril 2013, un immeuble de Dacca, capitale du Bangladesh, s’effondrait sur les 5 000 employés du textile qui y travaillaient dans des conditions indignes et sans aucune sécurité. Lorsque les sauveteurs finirent enfin de trier les décombres du Rana Plaza, le bilan s’élevait à 1 135 morts. Passé à la postérité comme l’un des plus grands désastres industriels de l’histoire moderne, le Rana Plaza est aussi devenu le symbole de l’exploitation d’une main-d’œuvre bon marché, dans cette partie du monde, employée par des sous-traitants eux-mêmes contractés par de grandes firmes multinationales de prêt-à-porter qui prétendaient ne rien savoir de ce qui se passait au bout de la chaîne.

La catastrophe du Rana Plaza a au moins eu un effet salutaire : celui de réveiller l’opinion publique des pays développés et de stimuler les organisations internationales, gouvernementales et non gouvernementales, veillant aux droits de cette catégorie de travailleurs. Un fonds d’indemnisation des victimes a été mis en place. Des syndicats ont émergé. Deuxième pays exportateur de vêtements de prêt-à-porter après la Chine, le Bangladesh a bénéficié de cette mobilisation, qui a abouti à la signature d’un accord sur la sécurité des ateliers sous les auspices de l’Organisation internationale du travail.

A ce jour, 222 grandes entreprises du marché international ont souscrit à l’accord, parmi lesquelles Adidas, H&M et Uniqlo. Il concerne 1 600 usines du Bangladesh, dont 767 ont achevé leur mise en conformité, et 2 millions de travailleurs, dont 70 % de femmes. L’accord a aussi permis à des syndicats de travailleurs du textile d’attaquer en justice des employeurs qui refusaient ou tardaient à prendre des mesures de sécurité dans les usines ; une grande entreprise internationale, qui a obtenu que son nom soit gardé secret, a ainsi été condamnée en janvier par un tribunal d’arbitrage à La Haye à verser 2,3 millions de dollars (1,9 million d’euros) de dommages et intérêts aux syndicats représentant les travailleurs bangladais du textile.

En France, une loi sur « le devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordres » est entrée en vigueur en 2017, après un long parcours législatif. Elle impose aux entreprises employant au moins 5 000 salariés en France et 10 000 dans le monde de veiller à la sécurité et au respect des droits humains des travailleurs contribuant, y compris dans le cadre de sous-traitance, à leur activité.

Voilà pour les bonnes nouvelles. Il reste, cependant, beaucoup à faire. Des milliers d’ateliers au Bangladesh ne sont toujours pas couverts par l’accord. Cet accord venant à échéance le 1er mai 2018, un texte de transition a dû être durement négocié, qui prolonge sa validité jusqu’à 2021 mais n’a pas encore recueilli la totalité des signataires. Le patronat et le gouvernement bangladais renâclent. Le travail des enfants reste un énorme problème, de même que les conditions salariales des travailleurs du textile, qui ne sont pas couvertes par l’accord de 2013 : des grèves lancées au Bangladesh pour appuyer ces revendications ont été durement réprimées.

Il reste aussi aux géants européens du prêt-à-porter à réfléchir sur leur modèle économique, qui est de vendre toujours moins cher pour vendre plus. Cela implique que les consommateurs, eux aussi, se posent la question du prix humain de ces tee-shirts si bon marché.
https://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2018/04/25/le-devoir-de-vigilance-des-patrons_5290266_3232.html
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