Mais bon, c’est vrai que dans l’image servant d’intro à cette page les mots cocos et écolos ne figurent pas alors il fallait bien rattraper ce manque de discernement et les inviter à poser pour la photo.
Pour pouvoir les "identifier" eux aussi (cest le verbe à la mode, qui donne accès à l'expression "groupe identitaire") par des flèches vertes et des interdits…
Et bien soit, n’en restons pas là ; Viva nous invite par un code humoristique interposé à rendre un hymne à l’amour, et bien je ne vais pas m'en priver, et toc!
Plusieurs mots de la langue française s’intéressent à cet aspect des choses, et je vous propose de nous arrêter un instant sur celui de cosmopolitisme, concept créé par Diogène de Sinope, à partir des mots grecs cosmos, l'univers, et polîtes, citoyen.
Il présente l'avantage d'exprimer la possibilité d'être natif d'un lieu, d'avoir des origines diverses et dans le même élan de pensée, de toucher à l'universalité, sans que personne n'ait à renier sa particularité.
Un truc qui nous renvoie d’une manière tout à fait laïque au message plus chrétien qui prêche l’idée que tout est amour.
De ce mot ont découlé deux notions : celle de citoyen du monde et celle d'universalisme.
On peut donc se demander utilement si, comment dire, tous les petits personnages représentés par notre code de l’humour plus haut ne sont pas tout simplement des représentations diversifiés de ce cosmopolitisme.
On peut aussi se rappeler que les jésuites se voulaient cosmopolites durant le Siècle des Lumières , car ils prônaient que leur communauté s'habitue autant que possible aux coutumes et aux usages des pays dans lesquels ils transitaient. On est bien au coeur du débat que pose l'image : Est ce que tout et chacun cherchent à s'intégrer dans son pays d'accueil, que cet accueil ait eu lieu voici des millénaires, le siècle dernier, depuis une ou deux générations, ou soit en cours...
Pour certaines personnes,dont deux que j’ai eu le grand plaisir de cotoyer pendant de nombreuses années, (René Dumont, et Theodore Monod), plutôt que de débattre sur les différences de culture ou de religion des uns et des autres pour les cataloguer péjorativement, il est préférable de voir le monde comme une cité universelle, ou le tout est un tout, auquel chaque individu participe. C'est de cette fraternité universelle ainsi engendrée dont parle Victor Hugo que j’ai par ailleurs cité que l'on soit miséreux ou riche devant l'éternel.
Pourquoi m'y suis-je référé? Simplement parce que je ne vois dans l’image proposée où est le marqueur ou la nature du nouveau code de l’humour nouveau.
Tout au plus, j'y vois une occasion de voir tous ces personnages unis et côte à côte, -on remarquera que tous se présentent de face, ou se regardent de profil en voisins selon le même alignement, ... sauf un ... qui choisit de nous montrer son profil en se mettant bien à l'écart des autres- dans la mesure où je n'éprouve pour eux que sympathie quasi instinctive y compris pour celui qui se distingue par son comportement -en fait il est le seul à regarder tous les autres de travers et d'une manière distante.
Et ce ce point de vue, il est effectivement dommage que les cocos et les écolos en soient absents ; ils ne pouvaient pas être vus de travers, comme les autres par un français de souche
Heureusement un hymne à l'amour et un cri du coeur, est passé par là pour rémédier à cet oubi...
D’autant que dans La cité qui est la nôtre (comprenez au choix le monde, la France, notre région ou notre ville) et dont ils sont membres, on n epeut nier qu'une certaine convergence de vue, sur la tolérance les unit et les pousse à s'aimer les uns les autres par inclination naturelle à se serrer les uns les autres.
Il y manque donc les cocos et les écolos. Pour qu el'image soit totale, je propose qu'on envisage aussi d'y inclure tous les humanistes sociaux-démocrates, et démocrates- radicaux qu’ils soient de gauche, du centre et de droite.
Car il faut bien l’admettre, tous ces humanistes absents de la photo pour des raisons que l'on ignore, sont probablement de la même trempe que les cocos et écolos, sur ce point précis j'entends.
Tout bonnement (pour la simple raison que si vous préférez) parce que l'âme qui est en eux ne doit pas être bien différente par nature (même si chacun peut avoir de temps à autres des mouvements de colère, des raisonnements et des ressentis en partie divergents).
Avant de vous laisser à vos commentaires à suivre (s'il y en a), je voudrais conclure en vous parlant de Théophraste (pas notre forumeur, quique je pense que son choix d'avatar comme nous tous n'est pas neutre, mais le philosophe :
C'est lui qui entre autres a déclaré que bien qu’un trait d’union unisse chaque homme aux autres hommes, il était d'avis qu'il fallait se méfier des malfaisants animés par la seule méchanceté de nuire à ceux ne pensant pas comme eux, qu'ils rencontraient. Il disait que s'en méfier était bien assez, mais qu'au grand jamais, il ne fallait chercher à les faire disparâitre, les exclure, les détruire ou les tuer, sauf à vouloir se comporter comme eux.
Ce qui in fine permettait de distinguer parmi les acteurs sociaux les « nuisibles et malfaisants par nature », des « nuisibles et malfaisants par réaction »
Théophraste énonçant, contre ceux qui voudraient voir une incompatibilité de principe, entre ces deux mondes, menant à une seule loi d'universalité : la philanthropie, seule à même de s'étendre à tout le genre humain, par un retour au berceau de l'humanité ou races et espèces étaient indifférenciées.
Voilou, voilou, c'est dit.