Pas d'aide publique pour l'école bobo ! Mana

Un projet d'école alternative liée à la nébuleuse écologiste fontenaysienne avait été déjà évoqué sur ce forum dans cette discussion: http://www.plateaufontenay.net/t1731-non-au-far-west-des-ondes-forum-sur-les-pollutions-electromagnetiques#57547


Le Parisien nous en apprend un peu plus sur ce projet d'école bobo et en particulier sur le fait que la municipalité serait sur le point de prêter un local pour cette école non reconnue par l'éducation nationale....

Rappelons que la même municipalité n'assure pas un entretien correct de la Communale Paul Langevin ce qui a occasionné une grève des professeurs...



« Il s'agirait d'une classe unique, mêlant maternelle et élémentaire, qui pourrait accueillir seize enfants maximum de 3 à 10 ans »
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Privée et hors contrat (non reconnue par l'Education nationale), le tarif de cet établissement est chiffré à 260 € par mois.
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Une dizaine de familles seraient déjà intéressées par le projet, ne manque plus que le local. « Les contacts avec la mairie sont positifs, confie Cécile Priou. La ville pourrait nous prêter un local associatif dans le quartier de la Redoute »

Le Parisien a écrit:

Actualité
Val-de-Marne
FONTENAY-sous-Bois

Une école alternative en projet pour la rentrée
Éléonore Sok-Halkovich | 27 mai 2014, 07h00

Des tables, des chaises, des siestes et des récrés, mais une école différente. C'est ainsi qu'est imaginée l'école Mana (Maison des apprentissages naturels), une nouvelle structure que Cécile Priou souhaiterait voir naître à Fontenay, à la rentrée prochaine. Un appel au don de 6 000 €, a été lancé sur la plate-forme participative Ulule pour financer l'achat de matériel. La campagne s'achève demain mais l'objectif est d'ores et déjà atteint.

Le principe est innovant : associer les familles dès le début du projet, sur le modèle des crèches parentales. « Il s'agirait d'une classe unique, mêlant maternelle et élémentaire, qui pourrait accueillir seize enfants maximum de 3 à 10 ans », détaille Cécile Priou, ancienne professeur des écoles de 34 ans ayant démissionné pour travailler autrement. Privée et hors contrat (non reconnue par l'Education nationale), le tarif de cet établissement est chiffré à 260 € par mois. « En contrepartie, on demanderait aux parents de passer 17 heures par mois pour un renfort en classe ou pour une aide administrative. S'ils ne peuvent consacrer ce temps, cela reviendrait au maximum à 650 € par mois » précise-t-elle.


Une pédagogie construite avec les parents

Fondée sur la méthode Freinet, les travaux de Paul Le Bohec et Bernard Collot, la pédagogie sera avant tout centrée sur l'enfant et construite avec les parents. « L'idée ce n'est pas d'évaluer les compétences de l'élève mais de créer l'environnement et les outils nécessaires pour qu'il trouve l'information par lui-même. Le professeur est là pour déterminer ses besoins afin de l'accompagner au mieux, explique la coordinatrice. Les fondamentaux (français, maths) seront sécurisés et les autres matières abordées selon les centres d'intérêts des enfants ».

Une journée type -- de 9 heures à 17 heures sur quatre jours --, pourrait être constituée d'ateliers (bricolage, peinture...), de temps d'apprentissage collectif et de temps de création individuelle. Une dizaine de familles seraient déjà intéressées par le projet, ne manque plus que le local. « Les contacts avec la mairie sont positifs, confie Cécile Priou. La ville pourrait nous prêter un local associatif dans le quartier de la Redoute ». L'équipe de la Mana souhaiterait, à terme, voir cette école pilote se développer ailleurs en France.

Plus d'infos : http://www.maison-des-apprentissages-naturels.org/

Un article du Parisien à propos de l'état de délabrement de la Communale Paul Langevin dont l'entretien incombe à la municipalité dirigée depuis 13 ans par Jean-François Voguet: http://www.leparisien.fr/diaporama-photos/index.php?id=3285811&photo=0

A voir ces photos on se demande à quoi est utilisée la manne économique du Val de Fontenay !

le tarif de cet établissement est chiffré à 260 € par mois. « En contrepartie, on demanderait aux parents de passer 17 heures par mois pour un renfort en classe ou pour une aide administrative. S'ils ne peuvent consacrer ce temps, cela reviendrait au maximum à 650 € par mois » précise-t-elle.


Cela ressemble à la scolarisation par les parents dans les sectes. Quelle folle idée que de croire que les parents sont, par nature, des enseignants.
C'est une nouveauté écolo bobo qui se réclame ici ou là des thèses expérimentales et anciennes de Decroly ou de Montessori dont on connaît les petits avantages et les gros inconvénients.
Je suis de votre avis a.nonymous, la ville n'a absolument pas à subventionner ni à prêter un local à ce genre d'école.
La seule, la vraie, c'est l'école publique, laïque et républicaine. Tous les efforts doivent être consentis pour elle seule. Pour le reste je reconnais aux parents la liberté (surveillée) d'assurer l'éducation de leurs enfants selon leurs choix si ceux-ci sont conformes à la loi et non contraire au développement normal des enfants.

Beaucoup de conditionnel dans l'article. Je crois plutôt à une démarche solitaire qui à première lecture n'a pas l'air solide. Une,quête de boulot par défaut.
Des èléments informatifs ici. http://parentsaparents.fr/rencontre-avec-cecile-priou-oui-nos-enfants-apprennent-naturellement/

Gerard a écrit:

Je suis de votre avis a.nonymous, la ville n'a absolument pas à subventionner ni à prêter un local à ce genre d'école.
La seule, la vraie, c'est l'école publique, laïque et républicaine. Tous les efforts doivent être consentis pour elle seule. Pour le reste je reconnais aux parents la liberté (surveillée) d'assurer l'éducation de leurs enfants selon leurs choix si ceux-ci sont conformes à la loi et non contraire au développement normal des enfants.

+1   

Les pouvoirs publics ne doivent consentir des efforts que pour l'enseignement public qui en a grand besoin.
Ceux qui choisissent l’enseignement privé doivent assumer leur choix ... y compris financièrement.

Tout à fait. Présenter un joker privé au service public montre à priori une absence de sérieux du projet. Une bouteille jetée à la mer n'a a priori  aucune chance d'arriver à bon port. Obtenir la rédaction d'articles est une chose, mener à bien son projet, une autre.

CECILE PRIOU RCS 797 688 231

Renseignements juridiques : Activité Autre accueil ou accompagnement sans hébergement d'enfants et d'adolescents - 8899A Siège social 31B RUE ROSNY - 94120 FONTENAY SOUS BOIS SIRET 79768823100019
Forme juridique Affaire personnelle profession libérale
Immatriculation 01-10-2013

Au journal Tv d'hier une autre école de ce genre était présentée. Elle fonctionne sur l'idée des activités manuelles prioritairement prises en compte. A l'ouest de Paris je crois.
Il me paraît honnête cependant de suggérer la lecture de ce lien qui résume les caractéristiques des méthodes Freinet, Montessori ou Steiner.
Seuls sont exposés ici les avantages recherchés par ces enseignants. Certains ont été adoptés en partie par les enseignants du secteur public.

http://www.bastamag.net/Freinet-Montessori-Steiner-ces

Toujours à titre documentaire, surtout compte tenu des raccourcis qu'a.nonymous nous offre en patûre sous le vocable de nébuleuse écologiste avant même de vérifier quoi que ce soit, ce lien pour ce qui est des démarches officielles d'un groupe politique.
http://education.eelv.fr/motion-du-cf-votee-a-lunanimite-pour-des-politiques-educatives-locales-soutenables/

Ce qui n'empêche pas par ailleurs Mana de chercher des partenaires et de les citer dans ses brochures de présentation. C'est le propre de toute organisation qui a besoin de mettre des références pour faire avancer ses idées. Celle-ci a même fait une vidéo d'auto promotion https://www.youtube.com/watch?v=ISMNQ5uRYLw

Alice lab le concepteur en dit quelques mots

Côté start-up, on va surtout chercher des ressources que l'on n'a pas sous la main.

C'est le but de l'association Mana (Maison des Apprentissages Naturels) qui est sur le point de lancer dans le Val de Marne (94) à Fontenay- sous -Bois un concept de classe unique pour les 3-10 ans fondée sur une pédagogie innovante.

« Notre travail au sein d'Alice-Lab nous a permis d'identifier le besoin de créer une structure qui va être porteuse de formations et de communication pour faire émerger d'autres classes ailleurs. Mana Developpement aura probablement le statut d'une société coopérative», explique Cécile Priou, coordinatrice du projet Mana.

Les étudiants de Novancia ont également créé la vidéo de présentation sur la page Web de l'association. Ils ont réalisé un travail de benchmark sur le crowdfunding, (ou finance participative en français http://fr.wikipedia.org/wiki/Finance_participative )  une formule que souhaiterait utiliser Mana pour se financer.

Pour Cécile Priou, professeur des écoles de formation, « les coachs et les étudiants nous ont aidé à développer des compétences entrepreneuriales et à professionnaliser la démarche ».

En général pour ce genre de dossier rien ne se fait tant que celui-ci n'est pas complet (d'où à mon avis la communication au conditionnel dans la presse). Et ce pour une simple raison, la levée de fonds est la dernière étape et elle ne peut être envisagée que lorsque le dossier est bouclé avec certitude.

Voilà j'espère que tout cela est à même d'éclairer la démarche de l'entrepreneuse en devenir, sous réserves qu'elle puisse en préalable satisfaire aux exigences de son projet (contrats avec les parents, en nombre suffisant, plan budgétaire pour les aspects techniques -on va dire les repas de midi à minima-, les locaux, les assurances et les contenus au delà des mots et des références éducatives).

L’espoir d’une hausse du niveau des élèves en primaire s’éloigne

LE MONDE | 27.05.2014 à 11h44• Mis à jour le 28.05.2014 à 06h30 |

http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/05/27/l-espoir-d-une-hausse-du-niveau-des-eleves-en-primaire-s-eloigne_4426684_3224.html

Ce n'est certainement pas en modifiant les rythmes scolaires en priorité sur toute autre considération de fond que le niveau va remonter.

Libellule a écrit:

Toujours à titre documentaire, surtout compte tenu des raccourcis qu'a.nonymous nous offre en patûre sous le vocable de nébuleuse écologiste avant même de vérifier quoi que ce soit, ce lien pour ce qui est des démarches officielles d'un groupe politique.

Ce projet d'école est bel et bien lié au SEL Val de Fontenay:

http://selvf.jimdo.com/2014/02/01/terre-d-enfants-et-manaa-projet-d-%C3%A9cole-alternative/

Ce SEL Val de Fontenay a bel et bien des liens avec EELV:

http://fontenaysousbois.eelv.fr/publicite-sel-invitation-au-pique-nique-samedi-27-juillet-2013-verger-de-lilot/


Par ailleurs voici la description du projet telle que l'on peut la trouver sur le site "Energies terrestres et célestes" - http://uniteterreciel.canalblog.com/

Gerard a écrit:

L’espoir d’une hausse du niveau des élèves en primaire s’éloigne

LE MONDE | 27.05.2014 à 11h44• Mis à jour le 28.05.2014 à 06h30 |

http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/05/27/l-espoir-d-une-hausse-du-niveau-des-eleves-en-primaire-s-eloigne_4426684_3224.html

Ce n'est certainement pas en modifiant les rythmes scolaires en priorité sur toute autre considération de fond que le niveau va remonter.

Oui, il serai bon, pour ne pas dire urgent, de s' occuper du contenu avant le contenant. Mais qui aura le courage de se lancer, un ministre, des syndicats enseignants, en changeant leur logiciel ?

2019

A 400 Euros par mois et par enfant, on ne peut pas vraiment parler de service public même si c'est la mairie qui met à disposition le local...

Citation :

Fontenay : dans cette école pas comme les autres, les enfants apprennent d’eux-mêmes
Marion Kremp @marionkremp| 12 mars 2019

Dès la porte entre-baillée, l’odeur de salle de classe vous saisit. Un mélange de peinture à l’eau, de feutre et de papier. Mais la maison des apprentissages naturels (Mana) n’est pas une école comme les autres. Ici, les élèves ne sont que cinq. Des banquettes basses remplacent les bureaux d’écolier, et Albin, le maître est au centre. Assis à la même hauteur que les enfants. Tout le monde y va de son initiative dans une ambiance calme et sereine.

Ce mardi matin, dans cette école alternative hors contrat ouverte voici trois ans à Fontenay-sous-Bois, l’heure est à l’écriture d’un scénario. Une histoire de bateau, de volcan, de Zorro et de Batman qui fera l’objet d’une courte pièce de théâtre comme les enfants ont l’habitude d’en présenter régulièrement. Ce qui ne les empêche pas de faire de la géométrie, des mathématiques et de l’histoire, en allant bien souvent au-delà des programmes de l’Education nationale.

À la tête de la structure, Cécile Priou. En 2006, après moins de deux ans dans l’Education nationale, la jeune instit’décide de claquer la porte. « Je ne voulais pas continuer à faire du saupoudrage en laissant de côté les élèves qui n’allaient pas au même rythme. J’étais face à une forme d’impuissance », explique celle qui s’est formée aux pédagogies alternatives. Notamment auprès de Bernard Collot, théoricien de l’école du troisième type.

« Dans une classe unique, ouverte aux parents à des moments bien définis, on propose une structure aux enfants puis on les laisse aller vers les apprentissages qui les appellent. En somme, on favorise le milieu propice à leurs apprentissages », détaille-t-elle.

Alliée à la pédagogie Freinet, cela donne ce qu’Aël, 9 ans, Calliste 7 ans, Samuel, 5 ans, Tom 4 ans et Sohan, 6 ans ont l’air de trouver à leur goût.

« Ici, mon fils Tom apprend à gérer ses émotions, il va à son rythme en fonction de ses besoins et surtout apprend à trouver l’information, à travailler en synergie avec les autres et à s’adapter. C’est bien ça que l’on nous demande à l’âge adulte », justifie Aurore, présidente de Mana.

Car les parents décident avec Cécile et Albin de la gestion et de l’évolution de la structure. Du tarif notamment. Soit 400 € par mois et par enfant. Un prix calculé pour 16 enfants. Et on est loin du compte, même si deux autres élèves sont attendus d’ici la fin du mois.

« Notre but n’est pas d’être élitiste. Si nous le pouvions nous baisserions le prix. Pour le moment, la structure fonctionne grâce à un prêt bancaire », se défend Cécile qui s’active pour trouver des investisseurs. En attendant, la mairie de Fontenay continue de mettre à disposition un local avenue Parmentier.

http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/fontenay-dans-cette-ecole-pas-comme-les-autres-les-enfants-apprennent-d-eux-memes-12-03-2019-8030232.php