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Forum d'échanges et de débats concernant les quartiers de Fontenay-sous-Bois (94120), la ville dans son ensemble, son environnement et sa gestion, ou des sujets d'intérêt général. |
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| Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville | |
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+10a.nonymous Gérard Libellule Robin Smile vieux-breton tonton christobal Admin GUIZMO telemaque 14 participants | |
Auteur | Message |
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a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Mar 06 Jan 2015, 10:07 | |
| Rappel du premier message :
Alors que les médecins généralistes en grève ont fermé leur cabinet puis ont continué leur action en boycottant en partie la carte vitale, je me pose une question bien plus locale...
Est-il possible que, suite au départ à la retraite des médecins qui se sont installés sur le Val il y a quelques décennies et suite au refus des nouveaux médecins de s'installer comme généralistes dans ce type de quartier, celui-ci devienne progressivement un désert médical obligeant les patients à se rendre dans l'autre partie de la ville ou dans les villes voisines pour se faire soigner ?
La question est d'actualité et l'interrogation est aujourd'hui bien réelle....
La solution ne serait-elle pas la création d'une maison médicale bien située, bien sécurisée et avec un parking, maison qui offrirait aux médecins libéraux des cabinets à un loyer raisonnable...
Quand je parle maison médicale, je parle bien d'une mutualisation de moyens pour des médecins libéraux et non d'un dispensaire municipal hébergeant des médecins fonctionnaires...
Dernière édition par a.nonymous le Jeu 28 Déc 2017, 10:35, édité 2 fois | |
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Auteur | Message |
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Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Dim 26 Avr 2015, 18:17 | |
| Le tiers payant tel que proposé marque un progrès pour les patients. Il ne règle pas la question de la perte des vocations ni le fait que les professions libérales de santé ont vocation à s'autoréguler. Prétendre qu'un tel systeme ne pourrait pas marcher en France ne doit pas servir de frein à cette réforme... Je ne vais pas me répéter pour le reste.
Dernière édition par Libellule le Dim 26 Avr 2015, 18:19, édité 1 fois | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Dim 26 Avr 2015, 18:18 | |
| - a.nonymous a écrit:
C'est exact mais pour l'heure le patient paie lui-même en officine l'éventuelle franchise en fonction de l'ordonnance et de ses choix: ordonnance spéciale pour les pathologies prises à 100%, refus du générique quand le praticien n'a pas mis la mention manuscrite "non substituable", médicaments dits "de confort", .... Ces mesures ont été prises pour obliger le patient à prendre les génériques, donc a "coûter moins cher à la sécu" elles resteront avec le tiers payant généralisé. Pour la prise en charge à 100 % cela ne concerne que le traitement de cette pathologie, pour le reste c' est le régime ordinaire. Si vous refusez le générique le remboursement est simplement différé, vous envoyez la demande à la caisse et vous patientez quelques semaines (la franchise étant toujours effectuée). Quand aux médicaments dit de confort, ils sont remboursés mais à taux faible tout cela ne changera pas sinon les comptes de la Sécu exploseront. | |
| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Dim 26 Avr 2015, 18:22 | |
| Quant au point de vue eelv c'est assez simple http://eelv.fr/2015/03/09/generalisation-du-tiers-payant-eelv-soutient-une-necessaire-mesure-de-justice-sociale/ | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Dim 26 Avr 2015, 18:27 | |
| - Libellule a écrit:
- Quant au point de vue eelv c'est assez simple
http://eelv.fr/2015/03/09/generalisation-du-tiers-payant-eelv-soutient-une-necessaire-mesure-de-justice-sociale/ La généralisation du tiers payant va permettre de creuser un peu plus le déficit de la Sécu, une vrai avancée eut été de promouvoir un système préventif au lieu de notre système curatif. Mais pour cela il faut du courage et du temps. | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Dim 26 Avr 2015, 18:38 | |
| - Libellule a écrit:
- Quant au point de vue eelv c'est assez simple
http://eelv.fr/2015/03/09/generalisation-du-tiers-payant-eelv-soutient-une-necessaire-mesure-de-justice-sociale/ Si la mesure est mise en place telle que décrite par EELV ça peut sacrément alléger le budget de la sécurité sociale: oui à un tiers payant pour "une majorité de français", "l’ensemble des français", "destinée à tous les français", ... - http://eelv.fr a écrit:
- Généralisation du tiers-payant : EÉLV soutient une nécessaire mesure de justice sociale
Publié le 9 mars 2015 dans Communiqués
EÉLV se félicite des annonces de la ministre de la Santé concernant la généralisation du tiers-payant, mesure de justice sociale soutenue par une majorité de français.
Dès 2016, certaines catégories de patients bénéficieront d’une dispense d’avance de frais chez leur médecin avant que cela ne concerne l’ensemble des français en 2017. Les écologistes saluent cette avancée -qu’ils réclament depuis des années- qui a su dépasser les plus simples intérêts corporatistes.
La généralisation du tiers-payant permettra de faciliter l’accès aux soins pour toutes et tous, notamment pour les populations les plus vulnérables pour qui se soigner est un véritable parcours du combattant. Si certains hésitent à avancer les frais de consultation et reportent le moment de se soigner, d’autres renoncent tout simplement à le faire.
Le tiers-payant généralisé, qui existe dans la très grande majorité des pays européens, permettra également de mettre en lumière et d’avancer sur la question sensible des dépassements d’honoraires, qui font parfois l’objet d’une pratique abusive.
Face à ces situations d’inégalités, et alors que se soigner est un droit fondamental, les écologistes saluent la volonté de mettre en place une mesure de gauche -enfin- destinée à tous les français. Source: http://eelv.fr/2015/03/09/generalisation-du-tiers-payant-eelv-soutient-une-necessaire-mesure-de-justice-sociale/ | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Dim 26 Avr 2015, 18:44 | |
| Dans tout système économique si le nombre des bénéficiaires est disproportionné par rapport à celui des contributeurs et que l'on a des bénéficiaires de plus en plus nombreux et gourmands qui ne contribuent pas doit on s'étonner que ça coince ?
On peut tripatouiller les détails de mise en place faire du "cosmétique" mais si des réformes ne sont pas là aussi profondes et réelles (pas de replâtrage !)l'affaire sera dans le mur si tant est qu'elle n'y soit pas déjà.
Ce n'est pas en généralisant la gratuité des soins que la sécurité des médecins sera mieux assurée et qu'ils s'établiront dans les zones de non droit... | |
| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Dim 26 Avr 2015, 19:30 | |
| Généralisation de la gratuité? Non! La sécurité des médecins est un autre aspect. Deux liens http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/04/15/20002-20150415ARTFIG00293-le-tiers-payant-creusera-t-il-encore-le-deficit-de-la-securite-sociale.php http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/04/10/01016-20150410ARTFIG00088-les-medecins-generalistes-toujours-la-cible-de-violences.php
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| | | Gérard
Messages : 4188 Date d'inscription : 08/07/2010
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Dim 26 Avr 2015, 20:05 | |
| Un de mes profs disait sentencieusement aux élèves qui abusaient des citations Doctus cum libroAlors allons y citons doctus cum libro
Signifie « savant avec un livre », se dit de ceux qui, incapables de penser par eux-mêmes, étalent une science d'emprunt, et puisent leurs idées dans les ouvrages des autres.Je n'ai personnellement pas appris le latin. _________________ « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » (Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948)
Dernière édition par Gérard le Dim 26 Avr 2015, 21:16, édité 1 fois | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Dim 26 Avr 2015, 20:35 | |
| - Libellule a écrit:
- Généralisation de la gratuité? Non! La sécurité des médecins est un autre aspect.
Que pensent les trois officiers de police judiciaire EELV fontenaysiens de cette situation ? | |
| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Dim 26 Avr 2015, 21:21 | |
| @Gérard. Une pensée se construit comme un puzzle. Les pièces étant souvent éparpillées chez les autres. Regrouper les pièces fournies par autre que soi construit une nouvelle représentation : l'objet même du puzzle. | |
| | | Gérard
Messages : 4188 Date d'inscription : 08/07/2010
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Dim 26 Avr 2015, 21:58 | |
| Je ne confonds pas citation et preuve documentaire... , Je suis bien d'accord sur la genèse de la pensée personnelle. Alain disait d'ailleurs 'Imiter d'abord, inventer ensuite". Hélas on a connu des gens qui, avant de donner leur avis, même au comptoir du coin, ne s'exprimaient pas avec leurs propres neurones parce qu'ils n'avaient pas encore lu leur journal d'opinion. Ce n'est certes pas votre cas, mais un forum, selon moi, est d'abord un lieu d'échanges voire de confrontation d'idées et d'arguments. _________________ « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » (Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948)
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| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Lun 27 Avr 2015, 04:36 | |
| Lisez attentivement le document ci dessous. Vous serez ainsi informé sur les tarifs pratiqués par le frère de notre ministresse de la santé... 150 euros la visite. Regardez mieux la troisième ligne de la partie droite du document : CARTE VITALE NON !
Tout va pour le mieux en ABSURDISTAN ! Si notre gauche humaniste n'est pas entrain de nous préparer une médecine de classe que vous faut il ? Heureusement les "idiots utiles" arrivent à tout justifier... et ils viennent à domicile nous expliquer la vie. Prochaines étapes : le médecin désigné en fonction de votre lieu géographique de résidence et la "commission" qui décidera si vous "valez le coup" d'être soigné.(à votre âge, dans votre état, vous coutez cher à la société... faut être solidaire ! Il y en a qui ont plus besoin de soins que vous, il faut faire des économies... ) Merci Alain MINC le penseur de référence de nos gouvernants ! Si vous êtes un "bourgeois du plateau à fort revenus" vous vendrez votre maison pour financer votre traitement à moins que ce soient vos enfants qui banquent... sinon vous crèverez ! trop vieux ! non productif ! fin de vie rapide en perspective ... on ferme. Au suivant ! Il ne reste plus qu'à instituer grâce à une petite loi discrète ou mieux une circulaire interne la mise en place du "comité de survie" qui statuera sur l'intérêt qu'il y a à vous soigner ou non et hop la piquouze qui va bien et un lit de libre à l'hôpital... on fait dans "l'économie médicale solidaire" c'est qu'il y a la queue pour se faire soigner chez nous. | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Lun 27 Avr 2015, 07:38 | |
| Exemple bien parlant, Monsieur Touraine ne pratique pas le tiers payant, pour toute consultation (en milieu hospitalier donc sans avoir de frais de cabinet) vous avancez 150 euros que la sécu remboursera 23 euros (secteur 2). Le reste est à votre charge à moins que vous n' ayez une bonne mutuelle. Voila ce qu' on appelle un dépassement d' honoraire qui, contrairement à ce que certains pensent et disent, ne vient en aucun cas gréver les comptes de la sécurité sociale. Je ne pense pas que le tiers payant généralisé s' appliquera dans ce cas là, surtout si refus de la carte vitale. Donc ce ne sera pas de ce coté là qu' il y aura des économies. | |
| | | lorenzaccio
Messages : 284 Date d'inscription : 19/02/2013
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Lun 27 Avr 2015, 14:27 | |
| Ne pas oublier que même si le Dr Touraine jouit, pour ses consultations privées onéreuses, de tout l'environnement hospitalier, les patients peuvent consulter normalement et avec toute une équipe hospitalière aussi bien à la pointe des connaissances sur le diabète. Il faudra juste s'entendre sur les rendez-vous et s'organiser dans le suivi de cette maladie planifiable sans urgence. A chacun de ne pas choisir le grand "ponte" qui fait payer une notoriété hospitalière partagée par tout le service. Attention au snobisme du "grand médecin". | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Lun 27 Avr 2015, 16:15 | |
| - lorenzaccio a écrit:
- Ne pas oublier que même si le Dr Touraine jouit, pour ses consultations privées onéreuses, de tout l'environnement hospitalier, les patients peuvent consulter normalement et avec toute une équipe hospitalière aussi bien à la pointe des connaissances sur le diabète. Il faudra juste s'entendre sur les rendez-vous et s'organiser dans le suivi de cette maladie planifiable sans urgence. A chacun de ne pas choisir le grand "ponte" qui fait payer une notoriété hospitalière partagée par tout le service. Attention au snobisme du "grand médecin".
et puis ce n'est pas parce que l'on a une sœur qui donne dans l'humanisme socialiste démagogique qu'il faut crever de faim ! | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Lun 27 Avr 2015, 17:32 | |
| - lorenzaccio a écrit:
- Ne pas oublier que même si le Dr Touraine jouit, pour ses consultations privées onéreuses, de tout l'environnement hospitalier, les patients peuvent consulter normalement et avec toute une équipe hospitalière aussi bien à la pointe des connaissances sur le diabète. Il faudra juste s'entendre sur les rendez-vous et s'organiser dans le suivi de cette maladie planifiable sans urgence. A chacun de ne pas choisir le grand "ponte" qui fait payer une notoriété hospitalière partagée par tout le service. Attention au snobisme du "grand médecin".
Pour les diabétiques de la région je leur conseille l' hôpital Bégin qui possède une équipe top et sans dépassement d' honoraire. Il ne faut pas oublier que les "grand pontes" qui disposent de consultation privées bénéficient des installations hospitalières coûtant ainsi à la sécurité sociale (ne jamais oublier que les bureaux, l' électricité et utilisation des secrétaires sont payés par les contribuables). Le seul avantage est d' avoir un rendez-vous plus rapide au détriment des patients moins fortunés. Un petit bémol, le diabète peut être sujet à urgence vitale. | |
| | | lorenzaccio
Messages : 284 Date d'inscription : 19/02/2013
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Mar 28 Avr 2015, 16:53 | |
| En urgence "vitale" un diabète non diagnostiqué par le médecin traitant, ou non suivi par négligence, sera pris en priorité par le service spécialisé ou au moins par le service "porte" des urgences. Il faut aussi un peu responsabiliser les "mauvais " patients qui recourent aux urgences souvent pour des banalités et ne font pas les bilans annuels qui dénoncent un état évolutif. | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Mar 28 Avr 2015, 17:10 | |
| - lorenzaccio a écrit:
- En urgence "vitale" un diabète non diagnostiqué par le médecin traitant, ou non suivi par négligence, sera pris en priorité par le service spécialisé ou au moins par le service "porte" des urgences. Il faut aussi un peu responsabiliser les "mauvais " patients qui recourent aux urgences souvent pour des banalités et ne font pas les bilans annuels qui dénoncent un état évolutif.
Un diabétique diagnostiqué peut faire un coma diabétique, une baisse brutale de sa glycémie sans pour autant être négligeant et là il y a une véritable urgence. Au fait savez vous diagnostiquer un diabète? Quand au problème des urgences, il y a le SAMU qui vous y envoie dès que les cabinets sont fermés pour de la bobologie alors que vous cherchez un médecin qui puisse venir à domicile (expérience personnelle), les "j' y ai droit" qui encombre les urgences. Peut-être devrait on revenir au médecin de garde qui remplissaient si bien cette fonction. | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Sam 09 Mai 2015, 15:56 | |
| Une mise en garde à l'attention des patients qui, suite au départ de leur ancien médecin, se retrouvent à consulter bien malgré eux une suite de remplaçants....
En fonction de comment est enregistré le remplaçant au niveau de la Sécurité Sociale, certaines consultations, même si elle ont eu lieu dans le même cabinet que le médecin qui est parti, peuvent être considérées comme ne répondant pas au "parcours de soins coordonnés" tel que défini par la Sécurité Sociale
Voir: http://www.ameli.fr/assures/soins-et-remboursements/comment-etre-rembourse/le-parcours-de-soins-coordonnes/choisir-et-declarer-votre-medecin-traitant.php
Dans ce cas, même si vous avez contribué au système social pendant des décennies et si vous n'êtes en rien responsable du départ de votre ancien médecin, vous serez remboursé des clopinettes... | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Sam 09 Mai 2015, 17:01 | |
| - a.nonymous a écrit:
- Une mise en garde à l'attention des patients qui, suite au départ de leur ancien médecin, se retrouvent à consulter bien malgré eux une suite de remplaçants....
En fonction de comment est enregistré le remplaçant au niveau de la Sécurité Sociale, certaines consultations, même si elle ont eu lieu dans le même cabinet que le médecin qui est parti, peuvent être considérées comme ne répondant pas au "parcours de soins coordonnés" tel que défini par la Sécurité Sociale
Voir: http://www.ameli.fr/assures/soins-et-remboursements/comment-etre-rembourse/le-parcours-de-soins-coordonnes/choisir-et-declarer-votre-medecin-traitant.php
Dans ce cas, même si vous avez contribué au système social pendant des décennies et si vous n'êtes en rien responsable du départ de votre ancien médecin, vous serez remboursé des clopinettes... Pas grave si vous ne cotisez à rien, êtes un étranger en situation irrégulière... ou un réfugié politiquer voire un supposé réfugié politique non reconnu comme tel vous serez soigné gratuitement ! Il y a trois ans ces personnes versaient un forfait annuel de 30 euros, c'est fini plus de forfait. Tout gratos et pas de médicament générique ! c'est bon pour vous... Vous payez votre chambre individuelle et votre mutuelle ne vous rembourse pas... pour eux c'est gratos... Tout va bien électeurs contribuables à vos poches. Ne vous interrogez pas sur les raisons des votes protestataires, ce sont des réacs sans importance. | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Lun 18 Mai 2015, 14:02 | |
| Spring a écrit: - Spring a écrit:
- Que propose le maire? y a-t-il un adjoint chargé de la santé?
Selon le site municipal: Madame GARCIA Françoise Conseillère municipale déléguée à la Santé et à l’hygiène
Dernière édition par a.nonymous le Lun 18 Mai 2015, 14:06, édité 3 fois | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Lun 18 Mai 2015, 14:03 | |
| Un pis aller face à la désertification médicale de certaines villes et de certains quartiers ? ""Ce service pose une question politique sur l'organisation du système de soins. Nous avons interpellé le ministère de la Santé sur ce problème et nous attendons ses réponses", souligne le Dr Jacques Lucas, vice-président de l'Ordre des médecins" - http://www.francetvinfo.fr a écrit:
- Consultation médicale par téléphone : l'offre d'Axa qui inquiète l'Ordre des médecins
Une trentaine de médecins, salarié de la mutuelle santé, pourront établir un diagnostic et télétransmettre une ordonnance au pharmacien.
Par Francetv info
Mis à jour le 14/05/2015 | 12:18 , publié le 14/05/2015 | 12:03
Un médecin disponible par téléphone sept jours sur sept et 24 heures sur 24. C'est le service que va proposer la mutuelle santé Axa à ses clients à partir de juin, rapporte jeudi 14 mai Le Figaro. Une trentaine de médecins, salariés d'Axa, vont se relayer au bout du fil. Ils pourront établir un diagnostic et télétransmettre une ordonnance au pharmacien, mais ne pourront pas accorder d'arrêt de travail, de certificat médical, ou renouveler une ordonnance. Les consultations spécialisées (psychologie, etc.), ni celles nécessitant un examen clinique ne sont pas couvertes par ce service.
"La téléconsultation ne se substitue ni au médecin traitant, ni aux urgences, elle est complémentaire. Ce service répond à un besoin. Il n'est pas toujours possible de joindre son médecin traitant, la nuit, par exemple, ou lors de déplacements professionnels", explique Didier Weckner, directeur général délégué d'Axa France en charge des assurances collectives et de la santé.
L'Ordre des médecins inquiet
Mais ces arguments ne sont pas du goût de l'Ordre des médecins, qui redoute la création d'un circuit de santé concurrent au parcours de soins.
"Dès lors que l'assureur ne pourra pas contrôler l'indisponibilité physique ou téléphonique du médecin traitant et qu'en tout état de cause, le médecin traitant n'est pas nécessairement disponible quand le patient aimerait qu'il le soit, n'est-on pas en train de créer en marge du médecin traitant et du parcours de soins, financé par l'assurance-maladie obligatoire, un système qui va le doublonner et sera pris en charge uniquement par l'assurance-maladie complémentaire ?", s'interroge l'organisation dans un communiqué.
"Ce service pose une question politique sur l'organisation du système de soins. Nous avons interpellé le ministère de la Santé sur ce problème et nous attendons ses réponses", souligne le Dr Jacques Lucas, vice-président de l'Ordre des médecins, cité par Le Figaro. Source: http://www.francetvinfo.fr/sante/consultation-medicale-par-telephone-l-offre-d-axa-qui-inquiete-l-ordre-des-medecins_904035.html | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Lun 18 Mai 2015, 14:21 | |
| AXA est prête à suppléer la sécurité sociale. Poser un diagnostic par téléconsultation sans avoir de dossier médical me semble des plus risqué. Mieux vaut s' adresser au 15 (samu). Quand au dossier médical consultable par les médecins, projet de la Caisse Nationale d' Assurance Maladie des Travailleurs Salariés, qui y fait obstacle?
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| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Lun 18 Mai 2015, 16:57 | |
| Au 15, en dehors des heures d'ouverture des médecins de ville ou CMS, un médecin vous conseillera le plus approprié : aller au Sami de Vincennes, ou aux Urgences, ou il vous enverra le Samu. Ou alors il conseillera une solution directement, pour des cas simples à traiter. C'est une forme de télé-préconsultation, avec un penchant pour la sécurité optimale. Et cela rien en plus du coût de l'appel téléphonique. | |
| | | lorenzaccio
Messages : 284 Date d'inscription : 19/02/2013
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Mar 19 Mai 2015, 16:33 | |
| OK pour un conseil rapide ou un cas d'urgence. Mais ce qui disparaît c'est le praticien confirmé, qui vous suit ainsi que votre famille, qui s'intéresse à votre cas autrement qu’occasionnellement, et qui vous adressera si besoin à son correspondant spécialiste. Inquiétant pour les déclinants !! | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Mar 19 Mai 2015, 17:40 | |
| Pour ma part en ma qualité bien connue de vieux con rétrograde, j'avais ainsi que les membres de ma famille l'habitude de consulter un praticien connaissant mon dossier médical et à ce titre à même d'anticiper ou de remédier aux difficultés de santé prévisibles voire de "débrousailler" le terrain pour un confrère spécialiste
Nul doute que la consultation téléphonique voire sur le net va améliorer les choses...
Nos dirigeants de gauche comme de droite seront eux soignés dans les services de pointe par des praticiens disponibles en dehors des "heures administratives"
Nous arrivons à la situation connue et prévisible : après les logements "nomenklatura" la médecine "nomenklatura"
Le président de la république algérienne qui ne se prive pas de critiquer la France et de réclamer la "repentance" avec sans doute des compensations financières à la clé, ne se prive d'ailleurs pas du bénéfice de la médecine "nomenklatura" Dans le droit fil, il serait indécent d'évoquer le contentieux franco algérien en matière de soins non payés... c'est une question qui fâche !
http://www.lepoint.fr/politique/la-grosse-ardoise-de-l-algerie-a-la-secu-22-01-2014-1783345_20.php
http://www.europe1.fr/international/l-enorme-dette-de-la-secu-algerienne-900673
Franchouillards à vos poches et si vous êtes mal soignés ne vous plaignez pas ... payez pour ceux qui sont soignés gratos... CMU, AME... et pour ceux dont les pays d'origine contribuent à nous mettent dans le rouge.
Doit on s'interroger sur la situation d'autres pays ? | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Mar 16 Juin 2015, 09:50 | |
| Un article sur le site du Monde commente les chiffres inquiétants de l'Atlas 2015 de la démographie médicale, chiffres qui confirment la baisse du nombre de médecins généralistes en activité... "Autre signe inquiétant, la baisse des effectifs dans certaines régions, qui révèle le manque d’attractivité. Ainsi, l’Ile-de-France enregistre la plus forte baisse d’effectifs (-6 %) entre 2007 et 2015." - http://www.lemonde.fr a écrit:
- En France, les médecins sont vieillissants et de moins en moins généralistes
Le Monde.fr avec AFP | 16.06.2015 à 05h02
Les médecins n’ont jamais été aussi nombreux en France, mais la population médicale est vieillissante et le nombre de généralistes continue de baisser, selon l’Atlas 2015 de la démographie médicale publié mardi 16 juin par le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM).
Selon le document, la France comptait 281 087 médecins au 1er janvier 2015, soit 1,7 % de plus que l’année précédente. Cet effectif est cependant « gonflé » par le nombre de médecins retraités qui s’élève à 65 548 inscrits à l’Ordre des médecins en 2015.
Le nombre des médecins en activité régulière, c’est-à-dire exerçant au même endroit, hors remplaçants ou temporairement sans activité, s’élevait début 2015 à 198 365, en légère baisse par rapport à l’année dernière (198 760).
La Picardie est la moins bien dotée
L’édition 2015 de l’Atlas confirme par ailleurs de fortes disparités régionales. Huit régions seulement affichent une densité médicale supérieure à la moyenne nationale de 281,4 médecins pour 100 000 habitants.
Comme en 2014, la Picardie est la région la moins bien dotée, avec 230,9 médecins pour 100 000 habitants. La région Provence Alpes-Côte d’Azur, qui possède, elle, la plus forte densité, enregistre 352 médecins pour 100 000 habitants, devant l’Ile-de-France (346,3).
Autre signe inquiétant, la baisse des effectifs dans certaines régions, qui révèle le manque d’attractivité. Ainsi, l’Ile-de-France enregistre la plus forte baisse d’effectifs (-6 %) entre 2007 et 2015.
Médecins vieillissants
Autre point notable, les médecins en activité régulière vieillissent. Plus du quart (26,4 %) a 60 ans ou plus et la moyenne est de 51,5 ans. L’âge médian (autant de médecins sont plus jeunes et autant plus âgés) est passé de 40 ans en 1990 à 53 ans en 2015.
Les médecins généralistes en exercice libéral ou mixte, qualifiés de « pivot » du système de santé par la ministre Marisol Touraine, sont pourtant de moins en moins nombreux : 58 104 en 2015, un chiffre en baisse de 10,3 % depuis 2007. Le CNOM estime en outre que la tendance va se poursuivre et que la France devrait compter environ 54 000 généralistes en 2020.
Enfin, parmi les 7 525 nouveaux inscrits à l’Ordre, 75,9 % ont été diplômés en France, 11,5 % dans un pays de l’Union Européenne et 12,6 % hors Union Européenne. Source: http://www.lemonde.fr/sante/article/2015/06/16/en-france-les-medecins-sont-vieillissants-et-de-moins-en-moins-generalistes_4654707_1651302.html#Mjioxt07TusWiFl2.99 La baisse du nombre de généralistes dans le Val de Marne est confirmée par les chiffres des atlas 2014 - http://www.demographie.medecin.fr/sites/default/files/atlas_demographie/atlas_2014.pdf - et 2015 - http://www.demographie.medecin.fr/sites/default/files/atlas_demographie/atlas_2015.pdf | Hommes | Femmes | Total | Age moyen | 2014 | 833 | 775 | 1608 | 52 | 2015 | 789 | 775 | 1564 | 52 |
Dernière édition par a.nonymous le Mar 16 Juin 2015, 11:24, édité 2 fois | |
| | | Gérard
Messages : 4188 Date d'inscription : 08/07/2010
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Mar 16 Juin 2015, 10:06 | |
| L'offre de santé en Ile de France http://www.ars.iledefrance.sante.fr/fileadmin/ILE-DE-FRANCE/ARS/1_Votre_ARS/3_Nos_Actions/3_PRS/chiffres-cles-sante-idf.pdf sauf erreur nous avons actuellement 25 médecins généralistes à Fontenay, le taux est donc pour notre ville de 47 pour 100000, soit bien moins que la moyenne régionale ou nationale. Certains praticiens vont prendre leur retraite et leur remplacement n'est pas assuré. _________________ « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » (Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948)
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| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Jeu 24 Sep 2015, 12:35 | |
| Une brochure intéressante sur le site du Commissariat Général à l'Egalité des Territoires - CGET :
http://www.cget.gouv.fr/sites/default/files/pdf/actualite/417/bref-04-cget-09-2015.pdf | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Mer 30 Sep 2015, 01:06 | |
| Un article intéressant de 94 Citoyens... « Les trois points de blocage évoqués par les étudiants concernant leur réticence à s’installer concernent les charges administratives, l’envie de travailler avec des aînés et la sécurité. Beaucoup de jeunes médecins ont peur d’être insultés ou agressés verbalement et nous avons fait revenir des femmes médecins dans les Sami car il y a des vigiles sur place« , note encore le médecin. - http://94.citoyens.com/2015/comment-faire-revenir-les-medecins-generalistes-en-val-de-marne,29-09-2015.html a écrit:
- 29/09/2015 Par C.Dubois
Comment faire revenir les médecins généralistes en Val-de-Marne ?
36,4% des médecins généralistes libéraux ont plus de 60 ans en Val-de-Marne, et encore, ce n’est pas la spécialité la plus mal lotie… Ce 23 septembre, la Conférence de territoire de Santé du Val-de-Marne (CTS 94), qui réunit tous les acteurs de santé locaux, portait sur la démographie médicale préoccupante dans le département.
Huit territoires y sont considérés comme fragiles ou déficitaires à Orly, Chevilly-Larue, Alfortville, Gen-tilly, L’Hay-les-Roses, Bonneuil-sur-Marne, Valenton et Villeneuve-le-Roi.
Comment réagir à cette situation ? La réunion a évoqué plusieurs pistes pour faciliter et inciter à l’installation des médecins généralistes, que la présidente de la CTS 94, Jeannick Le Lagadeck, conseillère départementale PG en charge des questions de santé, a relayé dans un courrier adressé au Premier ministre. Une lettre pour l’alerter sur la situation, même si elle n’est pas spécifique au département, et lister des propositions alors que le projet de loi de modernisation de notre système de santé est examiné au parlement. « Le département du Val-de-Marne est un territoire qui pâtit et pâtira d’un déficit de médecins de ville. D’ailleurs, de nombreuses communes se mobilisent pour construire des réponses adaptées aux besoins de santé de leurs populations, avec leurs partenaires », motive la présidente du CTS 94. Au programme des propositions : des mesures budgétaires d’une part « augmenter les financements complémentaires dédiés aux dynamiques territoriales de santé » mais aussi organisationnelles « amplifier les dispositifs d’aide à l’installation et les simplifier pour en faciliter l’accès, alléger les charges administratives des professionnels de santé, favoriser un guichet unique pour les futurs professionnels de santé en région, accélérer le développement de la médecine délocalisée qui consiste à pratiquer la médecine sur plusieurs sites » et aussi d’accompagnement par les pairs, pour inviter les étudiants à plonger dans le bain de la médecine générale « valoriser et développer, durant la formation des étudiants, la pratique ambulatoire et la filière universitaire de la médecine générale, avec des mesures concrètes, intégrer dans les heures de formation un moment de découverte et d’échanges sur les potentialités qu’offre le territoire en matière d’installation, augmenter les stages en ambulatoire et faciliter leur accès en termes de logement et transports. »
Bernard Le Douarin, président de l’Ordre départemental des médecins « Le numerus clausus est complètement obsolète »
« Le numerus clausus (nombre maximum d’élèves pouvant être diplômés de médecine en France) est devenu complètement obsolète car 10 à 20% des étudiants formés n’exercent pas ensuite. En outre, ils ne travaillent plus 90 heures comme nous le faisions lorsque nous avons commencé« , pointe sur la question Bernard Le Douarin, président de l’Ordre des médecins du Val-de-Marne. Il est aussi fondamental que les jeunes étudiants puissent se familiariser à la médecine de ville et pas seulement à la médecine hospitalière. C’est prévu dans les textes mais ce n’est pas fait. Il y a une forme d’élitisme dans la profession qui fait que les jeunes ne jurent que par la carrière hospitalière et que les médecins généralistes vivent cela comme un échec. Ceci passe notamment par une revalorisation des actes. A notre niveau local, nous avons essayé d’agir en créant les Sami (ndlr, Service d’accueil médical initial, maisons médicales de garde initiées dans le département en 2002 par le Conseil départemental de l’Ordre des médecins, l’Assurance maladie et le Conseil départemental) qui connaissent une fréquentation de 50 000 personnes par an, en croissance de 15% chaque année, et les Saspas (Stage Autonome en Soins Primaires Ambulatoires Supervisés) qui permettent aux étudiants de venir travailler dans ces maisons médicales de garde, sous la responsabilité d’un maître de stage responsable de la garde. Nous avons signé un accord en ce sens avec l’université de Créteil il y a 3 ans« , détaille le président de l’ordre départemental. « Les trois points de blocage évoqués par les étudiants concernant leur réticence à s’installer concernent les charges administratives, l’envie de travailler avec des aînés et la sécurité. Beaucoup de jeunes médecins ont peur d’être insultés ou agressés verbalement et nous avons fait revenir des femmes médecins dans les Sami car il y a des vigiles sur place« , note encore le médecin. Source: http://94.citoyens.com/2015/comment-faire-revenir-les-medecins-generalistes-en-val-de-marne,29-09-2015.html | |
| | | Gérard
Messages : 4188 Date d'inscription : 08/07/2010
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Mer 30 Sep 2015, 10:10 | |
| Une fois encore a.nonymous revient fort justement sur cette très importante question d'intérêt local. Les réponses faites par le maire lors de la dernière séance du conseil municipal sont, à mon avis, insuffisantes. Dans tous les cas elles mériteraient d'être expliquées. Par exemple comment s'inspirer de l'aide accordée par certaines villes à l'installation de jeunes médecins, par la mise à disposition de locaux peu chers, d'une aide à l'équipement, d'un regroupement possible de praticiens avec un secrétariat commun, un emplacement choisi avec stationnement possible pour les automobiles de patients, le tout garantissant le caractère traditionnellement libéral de cette profession. On verrait ainsi très bien un beau cabinet "aidé" sur l'emplacement du projet immobilier en face de l'école Michelet, nouvelle population, parkings publics sur deux niveaux, revivification de cet axe urbain... _________________ « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » (Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948)
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| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Mer 30 Sep 2015, 17:23 | |
| Comme s'il n'y avait pas assez de problèmes... Voici encore une idée partant forcément d'une bonne intention, et d'autant plus facilement votée que ce n'est pas l'Etat qui paie : une loi d'obligation de mise aux normes handicapés, qui va aider à faire disparaitre de nombreux cabinets médicaux. http://rmc.bfmtv.com/emission/mise-aux-normes-des-cabinets-pour-les-handicapes-des-medecins-menacent-de-stopper-leur-activite-918309.html
Pourtant des médecins appliquèrent depuis longtemps une autre méthode, très efficace : la visite à domicile. Pour ceux trop malades, ou trop handicapés pour se déplacer à son cabinet. Sauf que la Sécu n'aime pas le prix plus élevé de la visite à domicile, et surtout la multiplication des tâches administratives imposées oblige le médecin à réduire les visites à domicile, faute de temps.
Et maintenant ? Des professions médicales (ou paramédicales) cherchent des rez-de-chaussée. Il n'y en aura pas assez pour tout le monde. Et dans le Val (construit depuis longtemps) pour les médecins en étage proches de 60 ans, vous croyez qu'ils vont faire des travaux couteux ? Ou trouver un remplaçant qui les fera ? | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Mar 06 Oct 2015, 00:23 | |
| Il est quand même navrant de savoir que pour devenir médecins en France certains vont faire leurs études en Roumanie où ailleurs faute de place dans notre pays... "À Cluj-Napoca, en Roumanie, où les cours sont en français, près de 500 étudiants de l’Hexagone sont inscrits en médecine, et autant dans d’autres filières de santé, et l’objectif d’un retour au pays pour l’internat." - http://www.lemonde.fr/etudes-superieures/article/2015/10/05/coucours-de-medecine-le-grand-contournement_4782799_4468191.html a écrit:
- Médecine : les stratégies des étudiants pour contourner le « numerus clausus »
Le Monde.fr | 05.10.2015 à 15h23 • Mis à jour le 05.10.2015 à 16h09 | Par Eric Nunès
Dossier spécial études de santé. « Etudes médicales sans concours en France » : c’est sous ce slogan que devait avoir lieu, ce lundi 5 octobre, la rentrée au Centre libre d’enseignement supérieur international (Clesi), à Béziers. La formation, en dentaire et kinésithérapie, y coûte quelque 10 000 euros par an. Son succès comme sa pérennité sont très incertains mais sa promesse a de quoi tenter plus d’un des 50 000 étudiants inscrits, en cette rentrée, en première année commune aux études de santé (Paces).
Cette année de fac, qui donne accès aux études pour devenir médecin, dentiste, pharmacien, sage-femme et désormais masseur-kinésithérapeute – est une telle « machine à produire de l’échec », selon les mots de président du Syndicat des jeunes médecins généralistes, Théo Combes, qu’un nombre toujours plus important d’étudiants tâche de la contourner grâce aux accords de mobilité au sein de l’Union européenne.
En 2015, le numerus clausus fixant le nombre d’admis en deuxième année de médecine a été fixé à 7 492 places. Le taux d’échec a dépassé les 77 %. « Une boucherie pédagogique », reconnaît Frédéric Dardel, président de l’université de Paris-V.
Pour le concours 2016, alors que les amphithéâtres de Paces, en cette rentrée, ne désemplissent pas, seulement 5 places supplémentaires ont été accordées pour toute la France en médecine, soit un total de 7 497. Et le numerus clausus stagne ou diminue en pharmacie (3 097), odontologie ou « dentaire » (1 198 places) comme en maïeutique [ art de l'accouchement ] (1 012 places). Qui plus est, il faut, cette année, soustraire plusieurs dizaines de places au concours classique, puisqu’elles seront attribuées d’office à une expérimentation d’admission parallèle d’étudiants titulaires d’une licence scientifique. La compétition pour accéder en deuxième année s’annonce donc encore plus âpre.
Pour échapper à cette broyeuse de vocations, un nombre croissant d’aspirants s’échappent de l’Hexagone. Direction des établissements moins sélectifs et surtout membres de l’Union européenne, jusqu’à la fin du second cycle (la sixième année), avant de revenir effectuer leur internat en France. Deux cent quatre-vingt-seize étudiants, dont on ne sait s’ils sont tous Français, sont ainsi venus en France passer l’internat de fin de sixième année, en hausse de plus de 30 % par rapport à 2014.
Les filières permettant d’échapper à la sélection française sont de plus en plus connues, et le mouvement promet de s’amplifier dans les années à venir. À Cluj-Napoca, en Roumanie, où les cours sont en français, près de 500 étudiants de l’Hexagone sont inscrits en médecine, et autant dans d’autres filières de santé, et l’objectif d’un retour au pays pour l’internat.
La forteresse du numerus clausus se fissure de partout. De Lettonie et nouvellement de la Croatie arrivent de futurs médecins, d’Espagne viennent des dentistes. En maïeutique, « près de 20 % des sages-femmes nouvellement inscrites à l’ordre ont fait leurs études à l’étranger. Elles viennent souvent de Belgique », constate Marianne Benoît Truong-Canh, vice-présidente du Conseil national de l’Ordre des sages-femmes. « Dans ce contexte, un numerus clausus en France a-t-il encore un sens ? », interroge Patrick Bouet, président de l’ordre des médecins.
Droit à la mobilité des praticiens européens
Originellement, le numerus clausus était censé fixer le déploiement de praticiens selon les besoins des populations et limiter une trop vive concurrence. Néanmoins, sans restriction à la liberté d’installation, les déserts médicaux se sont développés. l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), on dénombre à Paris 798 médecins pour 100 000 habitants.
Dans le département de l’Eure, ils sont 180 pour le même nombre d’habitants. Au Sud, sous une ligne droite imaginaire tracée entre Bordeaux et Valence, les dentistes ne manquent pas (67 à 89 praticiens pour 100 000 habitants, selon un rapport de l’Observatoire national de la démographie des professions de santé de 2013), mais ils sont deux à quatre fois plus rares en Picardie ou dans la région Centre. Idem en maïeutique : « En Ile-de-France et dans le Nord-Pas-de-Calais, le nombre de sages-femmes est insuffisant, regrette Marianne Benoît Truong-Canh. Dans la région Centre, la situation est même catastrophique. »
Les professionnels de la santé s’accordent pour estimer que le numerus clausus a changé de rôle. Aujourd’hui, « il sert à limiter le nombre d’étudiants car les capacités de formations sont saturées », résume froidement le docteur Théo Combes. « Faute de moyens, nous sommes obligés de conserver un filtre pour maintenir la qualité des formations », confirme Claude Leicher, président du syndicat de médecins MG France.
Pour pallier le manque de soignants sur les territoires ruraux ou périurbains les plus désertés par les professions médicales, « le recrutement de médecins étrangers ou formés à l’étranger peut être une solution transitoire », admet le docteur Combes, « même si le problème est aujourd’hui celui de la répartition entre les spécialités. Il faut revaloriser celle de médecin généraliste ».
Les soignants qui ont évité la sélection de la Paces sont-ils aussi bien formés que ceux qui ont suivi leur cursus en France ? Lors de l’épreuve classante nationale de 2015, qui donne accès l’internat, « un étudiant formé à la faculté de Cluj-Napoca a terminé 180e sur environ 8 000, ce qui le classe parmi les meilleurs », pointe Patrick Bouet, président du Conseil national de l’ordre des médecins. Interrogé par Le Monde. fr, le centre national de gestion des praticiens hospitaliers, qui publie le classement, déclare ne pas disposer des universités d’origine des candidats, hormis pour les dix plus mal classés. Le fait est que neuf d’entre eux avaient étudié à l’étranger : cinq en Roumanie, trois en Italie, un en Espagne.
Si le droit européen à la mobilité permet aux praticiens d’exercer dans toute l’Union, chaque pays n’a pas les mêmes exigences en matière de formation. « Pour parvenir à une harmonisation des diplômes, l’Europe a choisi un nivellement par le bas, s’inquiète Patrick Bouet, au point que le Conseil de l’ordre doit mettre en place un contrôle des compétences requises pour les médecins étrangers autorisés à exercer en France. »
Même constat en maïeutique : « En 2014, 180 sages-femmes de l’Union européenne ont été admises à pratiquer en France. Mais il suffit de 3 015 heures pour qu’une formation soit reconnue au niveau européen, alors que les sages-femmes françaises en suivent entre 7 000 et 8 000 et doivent avoir participé à 100 accouchements. Le décalage est trop violent », dénonce Marianne Benoit Truong-Canh.
Une école de santé sans concours
C’est dans ce contexte qu’avait ouvert, en 2012, le Clesi, à Toulon puis à Béziers. Recrutant sur dossier, il dispensait deux années de formation sur place avant d’envoyer ses étudiants à l’université privée Fernando-Pessoa, au Portugal, qui délivre un diplôme valable dans toute l’Europe. Condamné à la fermeture à la rentrée dernière, le Clesi a engagé des recours suspensifs qui lui permettent de nouveau d’accueillir des étudiants. L’université Fernando-Pessoa a mis fin au partenariat, mais l’établissement français fait état d’accords avec d’autres facultés européennes. L’ordre des dentistes et les principaux syndicats, vent debout, viennent de nouveau d’exiger de la ministre de l’éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem la fermeture du Clesi.
Le ministère déclare au Monde.fr qu’il condamne « ces formations privées qui n’ont jamais reçu les agréments d’ouverture et qui font payer des étudiants pour suivre des formations qui ne donnent accès à aucun diplôme reconnu ». En attendant que les actes succèdent aux mots, les étudiants et leurs familles continuent de payer, et d’espérer.
Eric Nunès Journaliste
Source: http://www.lemonde.fr/etudes-superieures/article/2015/10/05/coucours-de-medecine-le-grand-contournement_4782799_4468191.html#zvwZKgU0qSduurqL.99 | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Mar 06 Oct 2015, 07:21 | |
| Heureusement le numérus clausus français ne s'applique pas aux ressortissants étrangers qui étudient chez nous. Nous aurons donc la chance à défaut de pouvoir consulter un médecin français ayant fait ses humanités dans la mère patrie de pouvoir être soigné par un médecin étranger qui aura suivi son cursus scolaire ici. A titre d'information, il y a plus de médecins de nationalité béninoise qui exercent en France qu'au Bénin. Au pire nous tenterons d'importer quelques praticiens francophones si possible ressortissants d'un pays de l'est souhaitant s'expatrier... quelques établissements hospitaliers expérimentent le système avec des résultats souvent très variables.
Pour nous consoler, bien qu'étant en manque flagrant de médecins dans certaines régions, nous en expédions toujours régulièrement à travers le monde.
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| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Jeu 15 Oct 2015, 02:17 | |
| - http://www.leparisien.fr/fontenay-sous-bois-94120/fontenay-les-centres-municipaux-de-sante-cartonnent-14-10-2015-5185549.php a écrit:
- Fontenay : les centres municipaux de santé cartonnent
Laure Parny | 14 Oct. 2015, 18h24 | MAJ : 14 Oct. 2015, 18h24
On peut désormais y consulter avec 17 praticiens différents, tout ça sans débourser un centime ! Les deux centres municipaux de santé (CMS) de Fontenay ne désemplissent plus. Ils ont été encore renforcés dans le nouveau contrat municipal de santé que la ville vient d’adopter : Fontenay avait signé dès 2013 un contrat local de santé de préfiguration à travers lequel elle s’engage sur des actions de prévention et de diagnostic de santé.
Ses deux centres rencontrent un tel succès qu’un projet de les regrouper pour agrandir l’offre est déjà dans les cartons. « Nous sommes passés de 8 200 patients l’année dernière à 9 000 cette année, et c’était environ 7 000 en 2013 », confirme Brigitte Guérard, directrice de la santé de la ville. Des chiffres qui s’expliquent notamment par le principe même du centre municipal de santé : regrouper de nombreuses spécialités au même endroit et permettre aux patients de ne pas avoir à avancer les frais, grâce à la pratique du tiers payant. « Mais ce n’est pas la seule raison du succès, nuance Nathalie Ramos, médecin référent des CMS et pédiatre. Les patients peuvent avoir rendez-vous rapidement et savent que nous pratiquons le dossier médical commun et pouvons échanger pour mieux les prendre en charge. » Des rencontres régulières autour de dossiers anonymes sont en effet organisées entre les médecins d’Emile-Roux et de Roger-Salengro, qui couvrent à eux deux les deux parties de la commune.
Bientôt il faudra sans doute se déplacer un peu plus pour se rendre au centre municipal de santé. Un projet de centre unique placé au cœur de la ville fait l’objet d’études et pourrait ouvrir ses portes en 2019.
« Nos centres sont un peu à saturation, nous avons par exemple ajouté récemment une sage-femme et bientôt un psychiatre, mais nous n’avons plus trop de salles de consultations disponibles », constate Brigitte Guérard, qui souligne aussi le côté vieillot du centre Emile-Roux, construit en 1936 et pas aux normes pour les personnes à mobilité réduite. « Peu importe le lieu, c’est vraiment un atout dans notre ville », s’enthousiasme en tout cas Vadim. Cet habitant consulte déjà le généraliste et le dentiste. « Et pour mon fils, mon premier réflexe c’est toujours de l’amener ici ! Ne pas avoir de dépassement d’honoraires, c’est un avantage énorme ! » Source: http://www.leparisien.fr/fontenay-sous-bois-94120/fontenay-les-centres-municipaux-de-sante-cartonnent-14-10-2015-5185549.php | |
| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Jeu 15 Oct 2015, 10:05 | |
| A toutes fins utiles http://www.fontenay-sous-bois.fr/solidarite-sante/sante/centres-municipaux-sante/ | |
| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Jeu 15 Oct 2015, 10:27 | |
| Ils répondent à un besoin de contractualisation pour lutter contre la désertification. Un article récent ici. http://94.citoyens.com/2015/acces-aux-soins-sept-villes-du-val-de-marne-signent-un-contrat-local-de-sante,15-10-2015.html | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Jeu 15 Oct 2015, 11:26 | |
| C'est surtout le résultat d'une politique qui veut supprimer l'initiative individuelle et fonctionnariser les structures du pays. On y arrive très bien en laissant l'insécurité et la paupérisation s'installer afin de tenir en laisse la population tributaire de l'état pour sa survie. La clientèle captive c'est le début de la mise sous tutelle.
Les économistes expliquent fort bien qu'à partir d'un certain niveau de prélèvement sur les revenus un pays même s'il est considéré comme capitaliste présente les tares d'un régime communiste... nous y sommes.
Discutez avec votre médecin de famille si vous en avez encore un et il vous donnera les infos de première main. Vous pouvez préférer les discours de MST à vos risques et périls...
MST : Marie Sol Touraine la ministresse de la santé dont le frère ne bosse pas au tarif sécurité sociale et n'accepte pas la carte vitale...
Il y a deux sortes de médecines... celle des pauvres et l'autre !
Beau parallélisme avec le logement : Pour le logement social il y a le logement refusé parce que l'on a ses "pauvres" prioritaires, le sont ils vraiment plus que d'autres ? peut être votent ils mieux ? Celui que malgré la pénurie on trouve pour les "migrants" Le logement social pour membre de la nomenklatura sous occupé et sans sur loyer...
Pour la médecine c'est un peu la même chose :. Ceux qui ne payent pas et à qui tout est du Ceux qui cotisent et ne sont pas remboursés de certaines prestations Ceux qui ont des copains et vont au Val de Grace... tapis rouge et service plus...
Ils ont bonne mine nos gens de gauche qui nous bassinent avec l'égalité ! | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Jeu 15 Oct 2015, 12:01 | |
| - Arlequin a écrit:
- Les médecins ou spécialistes qui exercent dans ces centres ont ils la même formation et les mêmes compétences que les médecins en cabinet?
Exercent-ils dans ces centres pour "fonctionnariser leur activité" avoir des horaires plus limités, des revenus plus réguliers, moins d'administration? Ils ont suivi les mêmes études ont les mêmes diplômes. Ils exercent non pas en temps que libéraux mais comme fonctionnaires (salaire mensuel, 5 semaines de congés payés liés à leur employeur par un contrat de travail). Ils n' ont pas de soucis de comptabilité de suivi administratif. Toutes les dépenses sont prise en charge par la municipalité donc par nos impôts. Vous avez aussi des centres mutualistes qui sont gérés par des mutuelles (compagnie d' assurance) comme ce qui suit : - http://www.centres-sante-mutualistes.fr/reseau/presentation-n300 a écrit:
- Le Réseau national des centres de santé mutualistes (RNCSM) regroupe plus de 500 centres.
Créés et gérés par des organismes mutualistes, nos centres de santé sont répartis sur toute la France : 460 sont des centres dentaires, 60 des centres de santé médicaux, polyvalents ou infirmiers, placés sous les enseignes respectives « Espace Dentaire Mutualiste », « Espace Médical Mutualiste », et « Espace Infirmier Mutualiste ». Vous pouvez aussi trouver des médecins exerçant à la sécu, avec le même cursus universitaire mais eux ne pratiquent plus les consultations. | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Jeu 15 Oct 2015, 12:48 | |
| - Libellule a écrit:
- Ils répondent à un besoin de contractualisation pour lutter contre la désertification. Un article récent ici.
http://94.citoyens.com/2015/acces-aux-soins-sept-villes-du-val-de-marne-signent-un-contrat-local-de-sante,15-10-2015.html Où l'on peut lire: - http://94.citoyens.com/2015/acces-aux-soins-sept-villes-du-val-de-marne-signent-un-contrat-local-de-sante,15-10-2015.html a écrit:
- ---/---
Seules les communes dont l’indice de développement humain (IDH2, un indicateur composite créé par l’Onu qui prend en compte l’espérance de vie, la durée de scolarisation et le niveau de vie) est inférieur à 0,52. En Ile-de-France, l’IDH2 est de 0,57 et en Val-de-Marne, de 0,56, avec d’importantes disparités au sein des territoires. Il est 0,36 à Valenton, 0,39 à Bonneuil… ---/--- Source: http://94.citoyens.com/2015/acces-aux-soins-sept-villes-du-val-de-marne-signent-un-contrat-local-de-sante,15-10-2015.html A ce propos il existe un document intéressant de 2011 édité par l'Atelier Parisien d'Urbanisme: http://www.apur.org/sites/default/files/documents/APBROAPU544.pdf Celui-ci traitant de l'ensemble de la région parisienne au niveau communal, il ne prend pas en compte les disparités importantes entre partie Ouest et partie Est de notre ville.... Il y a une forte probabilité que les données concernant la partie Ouest se rapprochent de celles de Vincennes-Nogent-Le Perreux et que celles concernant la partie Est se rapprochent de celles de Montreuil.... Si certains ne sont pas prêts à accepter cette hypothèse de disparité entre Ouest et Est, il faudra qu'ils m'expliquent pourquoi les chiffres de Fontenay sont éloignés de ceux de Vincennes ou Nogent.... | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Jeu 15 Oct 2015, 13:05 | |
| - mamiea a écrit:
- ---/---
Ils exercent non pas en temps que libéraux mais comme fonctionnaires (salaire mensuel, 5 semaines de congés payés liés à leur employeur par un contrat de travail). ---/--- Deux autres points importants: - les horaires de travail:avec une fermeture à 19h00 alors que ceux du médecin libéral doivent s'adapter aux horaires de ses patients avec tous les aléas imaginables comme par exemple les dysfonctionnements du RER A... Centre municipal de Santé Émile-Roux horaires : 8h30-12h30/13h30-19h00 du lundi au vendredi, fermé à certaines périodes de vacances scolaires pendant l’année (consultations délocalisées sur l’autre CMS), se renseigner pour les dates. Centre municipal de Santé Roger-Salengro horaires : 8h30-12h30/13h30-19h00 du lundi au jeudi, jusqu’à 17h le vendredi, 8h30-12h30 le samedi - la sécurisation par la pratique de groupe du lieu de soin Je pense aussi que les praticiens en CMS n'ont pas à effectuer de visite à domicile. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Jeu 15 Oct 2015, 13:22 | |
| Lorsque je ne peux pas me déplace mon médecin vient chez moi... itou pour les invalides qui ne peuvent pas marcher. Nul doute qu'en obligeant les médecins à faire des travaux pour recevoir les handicapés la situation va se simplifier. Dans les immeubles vous imaginez les complications... et les assemblées générales houleuses. Entre les plans inclinés à créer, les ascenseurs trop petits pour la chaise roulante, les portes trop étroites...
Ce que je constate c'est que ceux qui sont âgés (les médecins) plient bagages. Nous aurons donc des fonctionnaires médecins ou des médecins fonctionnaires et les urgences où tout le monde s'accorde à dire que c'est la foire d'empoigne.
Il y a des années il y avait des médecins de quartier qui assuraient à tour de rôle des permanences de nuit ou de week end... se demander pourquoi cela ne se fait plus doit amener à se poser quelques questions... tout comme pourquoi certaines infirmières libérales refusent de se rendre chez certains malades.
Pas grave nous aurons le service médical du kolkhoze avec jours et heures de maladie et de soins prévus par le comité central. Le malade se présentant en dehors de ces périodes sera sanctionné !
La nomenklatura disposera d'établissements réservés comme à la bonne époque.
Tout va bien !
| |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Jeu 15 Oct 2015, 13:27 | |
| Autres différences significatives - moins pour le malade, que pour le médecin : Tout salarié peut disposer de congés payés, congés maladie, congés maternité. Pour les médecins fonctionnaires en CMS, la ville fournit le local, paie les secrétaires.
Tandis que pour les médecins libéraux ('en ville'), même le congé maternité n'est pas prévu : dans des cas réels, ce fut 0 € (zéro) les quelques jours pris. Ne parlons même pas de congé maladie ou payé. Étonnez-vous après de la tendance croissante des jeunes médecins à préférer le salariat. | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Jeu 15 Oct 2015, 15:10 | |
| - salamandre a écrit:
- Autres différences significatives - moins pour le malade, que pour le médecin :
Tout salarié peut disposer de congés payés, congés maladie, congés maternité. Pour les médecins fonctionnaires en CMS, la ville fournit le local, paie les secrétaires.
Tandis que pour les médecins libéraux ('en ville'), même le congé maternité n'est pas prévu : dans des cas réels, ce fut 0 € (zéro) les quelques jours pris. Ne parlons même pas de congé maladie ou payé. Étonnez-vous après de la tendance croissante des jeunes médecins à préférer le salariat. C' est bien la raison principale du déficit de médecins libéraux avec un risque supplémentaire : la privatisation de la médecine de ville par les mutuelles et complémentaires santé qui vous imposerons le cabinet où vous devrez aller et à terme l' arrivée d' un système de santé à l' américaine. @a.nonymous : je n' ai pas fait le tour de toutes les différences ni de tous les inconvénients. En résumé il faudra tomber malade entre 8 heures 30 et 19 heures sinon attendre le lendemain ou bien aller aux urgences. | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Mar 03 Nov 2015, 03:22 | |
| Au delà de la médecine libérale.... - https://fr.news.yahoo.com/h%C3%B4pitaux-plan-250-millions-deuros-attirer-jeunes-m%C3%A9decins-151517204--finance.html a écrit:
- Contre la pénurie de médecins à l'hôpital, Touraine lance un plan de 250 millions d'euros
AFPPar Aurélie CARABIN | AFP – il y a 3 heures
Comment lutter contre la fuite des médecins hospitaliers vers le privé ? En donnant envie aux jeunes d'entrer dans le public et aux autres d'y rester, répond Marisol Touraine, avec un plan d'action de 250 millions d'euros d'ici à 2019.
Le défi est de taille, alors que se profile "un choc démographique", selon l'ancien sénateur Jacky Le Menn, auteur d'un rapport sur l'attractivité hospitalière qui a servi de base aux mesures dévoilées lundi par la ministre la Santé.
Selon lui, d'ici à 2020, près de 30% des praticiens hospitaliers partiront à la retraite. Or "les jeunes se sentent aujourd'hui peu incités à s'engager" dans le public, a rappelé Marisol Touraine devant la presse.
Contrairement à une idée reçue, les fermetures de services temporaires, souvent controversées, comme celle des urgences de Valognes (Manche) cet été, sont liées, "dans l'écrasante majorité des cas", non pas à des contraintes budgétaires mais à des difficultés de recrutement face à la concurrence du secteur privé, a insisté la ministre.
De fait, les salaires s'avèrent souvent plus attractifs dans les cliniques privées, mais surtout dans l'intérim, auquel recourent les hôpitaux qui peinent à recruter, en particulier en anesthésie-réanimation, en chirurgie et en radiologie.
Les médecins remplaçants sont ainsi rémunérés deux à quatre fois plus que leurs confrères titulaires pour une journée.
Au total, l'intérim coûterait 500 millions d'euros par an, selon un rapport parlementaire publié en décembre 2013. Des dépenses que le projet de loi santé doit enrayer en plafonnant les rémunérations de ces médecins "mercenaires".
Les économies dégagées serviront ainsi à financer la quasi-intégralité du plan de Marisol Touraine, qu'elle évalue pour l'heure à 250 millions d'euros sur cinq ans, avec seulement "quelques dizaines de millions d'euros" restant à la charge des hôpitaux.
Dès 2016, une "prime d'engagement", de "plusieurs mois de salaire", sera instaurée pour les "jeunes qui font le choix de prendre un poste dans un secteur sous-doté ou dans une spécialité" en sous-effectif, a expliqué la ministre, qui vise 3.000 bénéficiaires d'ici à fin 2018. Ces derniers profiteront également d'une "accélération de carrière" de deux ans au bout de cinq ans, soit sept ans d'ancienneté au lieu de cinq.
- "Sans médecin, pas d'hôpital" -
Les couvertures maladie et maternité en début de carrière seront améliorées, les droits d'exercice homogénéisés. Par exemple, les jeunes femmes, qui représentent plus de 60 % des nouveaux recrutements, auront leur revenu assuré pendant les périodes de congé maternité, comme c?est le cas pour les titulaires.
En résulte "un ensemble cohérent de mesures attendues et nécessaires" salué, dans un communiqué, par les principaux syndicats d'internes et d'étudiants en médecine.
Mais attirer les jeunes, qui aspirent à un temps de travail mieux maîtrisé, ne suffit pas. Encore faut-il qu'ils aient envie, comme leurs aînés, de rester à l'hôpital public, et de participer à des projets territoriaux.
C'est dans cette optique que sera définie une "prime d'exercice territorial" pour les 15.000 praticiens hospitaliers (PH) qui travailleront sur plusieurs sites, dans le cadre des groupements hospitaliers de territoires (GHT) prévus dans la loi santé. De même, la participation à un "pool de praticiens remplaçants" donnera droit à une compensation.
Les médecins pourront prolonger leur activité jusqu'à 70 ans ans et le cumul emploi-retraite jusqu'à 72 ans.
Les missions seront diversifiées (recherche, enseignement) et reconnues dans le temps de travail, comme le temps passé sur certaines activités médicales débordant sur la soirée.
Les hôpitaux devront enfin développer des initiatives sociales pour les médecins, comme l'accès aux crèches jusqu'à alors réservé aux paramédicaux.
Le rapport Le Menn avait suscité de nombreux espoirs chez les syndicats de praticiens hospitaliers. "Globalement satisfaits", selon Nicole Smolski, la présidente d'Avenir Hospitalier, ils regrettent toutefois que les revalorisations ne concernent que certaines zones, et l'absence d'un redécoupage de leur temps de travail.
Le délégué général de la Fédération hospitalière de France (FHF), Gérard Vincent, s'est aussi dit "globalement satisfait" de ce plan, même s'il augure de nouveaux efforts des hôpitaux. "Sans médecin, il n'y pas d'hôpital", rappelle-t-il. Source: https://fr.news.yahoo.com/h%C3%B4pitaux-plan-250-millions-deuros-attirer-jeunes-m%C3%A9decins-151517204--finance.html | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Mar 03 Nov 2015, 09:17 | |
| La pénurie de médecins, aujourd'hui, peut être aussi vue comme la conséquence de l'introduction de quotas de plus en plus restrictifs au début des études en médecine : baisse de plus en plus drastique du nombre maximum d'admis en 2e année, à partir des années 70. L'argumentation présentée, à l'époque, était de... baisser les dépenses de santé par la limitation du nombre de médecins et donc d'actes médicaux.
Chacun peut constater l'échec sur ce point : en fait, moins de médecins, ce fut surtout plus de monde dans les salles (ou les listes) d'attente. Et en plus, nous découvrons la nouvelle pensée technocrato-politique sur le sujet - après avoir murement réfléchi : moins de médecins, ça coûte plus cher ! Mais ils préparent un plan, donc tout va bien... | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Jeu 26 Nov 2015, 14:16 | |
| - http://www.lemonde.fr/sante/article/2015/11/26/pres-de-2-5-millions-de-francais-vivent-dans-un-desert-medical_4817560_1651302.html a écrit:
- Près de 2,5 millions de Français vivent dans un désert médical
LE MONDE | 26.11.2015 à 06h43 • Mis à jour le 26.11.2015 à 12h16 | Par François Béguin
Sous-préfecture, petite commune rurale, arrondissement de grande ville comme Marseille… Réparties sur l’ensemble du territoire et présentant des profils très divers, voilà à quoi ressemblent les zones « potentiellement en danger » d’un point de vue de l’accès aux soins. Selon les Atlas régionaux de la démographie médicale publiés jeudi 26 novembre par le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM), la France métropolitaine compte aujourd’hui 192 déserts médicaux dans lesquels vivent près de 2,5 millions de personnes.
Pour parvenir à ces chiffres, beaucoup plus fins que l’habituelle échelle départementale, l’ordre a pour la première fois analysé les 2 378 « bassins de vie » qui maillent le territoire. A l’intérieur de ces aires urbaines, il a corrélé les chiffres de la densité des médecins et l’évolution de leurs effectifs depuis 2007, puis a accompagné ces résultats d’une multitude de variables médicales et sociodémographiques. « En affinant la connaissance de l’offre de soins, cette classification statistique va aider les réflexions menées au niveau local avec les agences régionales de santé », explique Patrick Romestaing, l’un des vice-présidents du CNOM.
Résultat : les régions Centre (avec 43 zones repérées), Poitou-Charentes (22) et Haute-Normandie (18) comptent le plus grand nombre de bassins de vie « très défavorisés » en termes d’accès aux soins. L’Auvergne, la Champagne-Ardenne, la Corse et l’Ile-de-France ne connaissent aucune zone en forte tension.
Maisons médicales pluridisciplinaires
Point commun de ces 192 territoires, pourtant différents par leur taille et leur population : les médecins peinent tous à trouver des successeurs lors de leur départ à la retraite. « Dans les Côtes-d’Armor, la situation est dramatique, on est dans une impasse totale », assure Jacques Morali, le président du conseil régional de l’ordre des médecins de Bretagne. Les 24 bassins de vie « très défavorisés » de la région ont perdu en huit ans un tiers de leurs généralistes. Un autre tiers est aujourd’hui âgé de plus de 60 ans.
Pour expliquer ce difficile passage de relais, le docteur Morali avance le manque d’opportunité de travail pour le conjoint ou la volonté de préserver une certaine qualité de vie. « Je n’ai pratiquement jamais dîné avec mes enfants, je ne suis jamais allé les chercher à l’école, je ne leur ai jamais raconté d’histoire le soir, raconte le médecin de 66 ans, retraité depuis deux ans. La société a changé, c’est une vie dont les jeunes médecins ne veulent plus. »
Dans la région Centre, qui détient le record de zones en danger, les initiatives se multiplient pour favoriser l’installation des jeunes médecins.
« Les déserts médicaux sont souvent des déserts tout court, prévient Claude Neveur, le président du conseil régional de l’ordre. La population s’effrite, l’école et la poste sont parties, il n’y a parfois même pas de ligne de bus… Un jeune médecin qui a fait huit à dix ans d’études n’a pas envie de s’installer dans une zone comme ça. »
Face à cette situation, certains maires tentent de faire venir des médecins étrangers, notamment roumains. « C’est plutôt un échec, note le docteur Neveur. Faisant valoir qu’ils n’avaient pas assez de patients, ceux-ci ne sont souvent pas restés plus d’un an. » La mise en place de maisons médicales pluridisciplinaires apparaît alors souvent comme une réponse efficace. Une cinquantaine ont déjà été mises en place dans la région Centre. « Cela permet aux professionnels d’exercer dans de meilleures conditions, cela les sécurise et leur évite les épuisements professionnels », fait valoir M. Neveur. Le ministère de la santé estime que 800 maisons de ce type devraient être en activité d’ici à la fin 2015 au niveau national et en espère 1 000 d’ici à 2017.
Hausse « ciblée » du numerus clausus
Certaines zones périurbaines, pourtant attractives, ne sont pas épargnées par le phénomène. D’ici à 2020, 150 000 habitants de l’agglomération toulousaine pourraient se retrouver en situation de ne plus avoir de médecin traitant, rapporte Stéphane Oustric, conseiller national de l’ordre pour la région Midi-Pyrénées. « Plus on est dans l’urbanité, plus on va avoir de médecins qui travaillent à temps partiel », relève-t-il, pointant également les prix élevés de l’immobilier dans certaines villes comme frein à l’installation.
Hasard du calendrier, Marisol Touraine devait détailler, jeudi 26 novembre à Dijon, les mesures de son « pacte territoire santé 2 » et notamment annoncer une hausse « immédiate » et « ciblée » du numerus clausus de 131 places dans dix régions en manque de médecins. La ministre de la santé devait également faire part de son objectif de « faciliter, d’ici à 2017, l’installation de 1 000 médecins généralistes ou d’autres spécialistes », grâce à des contrats de praticien territorial de médecine générale, un dispositif qui permet d’apporter une garantie de revenus et des avantages sociaux aux jeunes médecins s’installant en zone sous-dotée.
François Béguin Journaliste au Monde
Source: http://www.lemonde.fr/sante/article/2015/11/26/pres-de-2-5-millions-de-francais-vivent-dans-un-desert-medical_4817560_1651302.html Voir: https://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/files/atlas_ile-de-france_2015.pdf sachant que le Val de Marne est loin d'être un territoire uniforme, Saint-Mandé ou Saint-Maur n'ayant pas grand chose à voir avec Bois l'Abbé ou le Val de Fontenay... | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Ven 22 Jan 2016, 03:21 | |
| - Libellule a écrit:
- La généralisation du tiers payant est un progrès. Compris par les patients. Mal perçu par les médecins. L'équilibre est difficile.
Sauf que la généralisation du tiers payant pour tous n'aura pas lieu dans l'immédiat, le Conseil constitutionnel en ayant décidé (encore une fois) autrement..... "Saisi par les parlementaires d’opposition, le Conseil constitutionnel a en effet invalidé, jeudi 21 janvier, une partie du dispositif du tiers payant généralisé, la mesure phare du projet de loi de santé qui prévoyait d’ici fin 2017 une dispense d’avance de frais intégrale pour les consultations chez un généraliste ou un spécialiste." - http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/01/22/le-conseil-constitutionnel-retrecit-le-tiers-payant_4851518_3224.html a écrit:
- Le Conseil constitutionnel rétrécit le tiers payant
Le Monde.fr | 22.01.2016 à 03h15 • Mis à jour le 22.01.2016 à 03h52 | Par François Béguin
Le conflit qui oppose depuis des mois une partie des médecins libéraux à la ministre de la santé Marisol Touraine pourrait bien se solder par un match nul. Saisi par les parlementaires d’opposition, le Conseil constitutionnel a en effet invalidé, jeudi 21 janvier, une partie du dispositif du tiers payant généralisé, la mesure phare du projet de loi de santé qui prévoyait d’ici fin 2017 une dispense d’avance de frais intégrale pour les consultations chez un généraliste ou un spécialiste.
Si cette décision ne change rien pour les 15 millions de Français entièrement pris en charge par la sécurité sociale (femmes enceintes, personnes en maladie de longue durée…) qui ne devraient comme prévu plus rien avoir à débourser chez leur médecin à partir du 31 décembre 2016, elle va en revanche changer ce qui était prévu pour le paiement des autres types de consultation.
Alors que la loi prévoyait une dispense intégrale de frais au 30 novembre 2017, cette dispense ne sera finalement plus que partielle. Sur une consultation à 23 euros, les patients n’auront certes plus à débourser les 15,10 euros pris en charge par l’Assurance maladie mais pourraient toujours devoir avancer les 6,90 euros correspondant à la part des complémentaires santé. En contraignant le gouvernement à instaurer ce système intermédiaire, le Conseil constitutionnel altère la lisibilité de la mesure gouvernementale : « Les Français ne paieront plus chez le médecin », promettait Mme Touraine dans un entretien au Monde en juin 2014.
Une asymétrie de traitement
Pour expliquer leur censure partielle, les juges de la rue Montpensier ont fait valoir que le législateur n’avait « pas suffisamment encadré ce dispositif et ainsi méconnu l’étendue de sa propre compétence ». En clair, pour rassurer les médecins, la ministre de la santé avait pris soin de faire figurer noir sur blanc dans la loi comment elle entendait contraindre l’Assurance Maladie à les payer dans des délais contraints (sept jours maximum) mais n’avait rien dit au sujet des complémentaires santé. Une asymétrie de traitement qui a valu à l’article 83 de la loi santé d’être partiellement censuré, « alors même que les médecins n’ont jamais fait du délai de paiement le point cardinal de leur critique », assure un bon connaisseur du dossier.
« Cela nous avait inquiété de voir que le gouvernement ne mettait pas dans la loi les mêmes contraintes aux régimes complémentaires qu’au régime obligatoire », explique Claude Leicher, le président de MG France, majoritaire chez les médecins généralistes. « En raison du lobbying des organismes complémentaires, il n’a pas voulu imposer des règles à ce marché », regrette-t-il.
« Une victoire pour les médecins libéraux »
Après des mois de contestation du projet de loi santé, les responsables syndicaux ne boudaient pas leur satisfaction jeudi soir. « C’est une victoire pour les médecins libéraux », réagissait Jean-Paul Ortiz, le président de la CSMF, le syndicat majoritaire, rappelant qu’il avait régulièrement « dénoncé les risques de non-paiement » par les complémentaires. « On allait devoir passer notre temps à vérifier qu’on avait bien été payés », dit-il. « On serait heureux si on n’avait pas perdu trois ans pour faire la réforme dont le pays a besoin », ajoutait Jean-Paul Hamon, le président de la FMF.
De son côté, le ministère de la santé s’attachait jeudi soir à minimiser la portée de cette décision, en rappelant que les complémentaires santé auraient « l’obligation de le proposer aux assurés dans le cadre des contrats responsables » , soit plus de 90 % des contrats. On se félicitait par ailleurs que toutes les autres dispositions importantes du texte, comme le paquet de cigarettes neutre, les salles de shoot ou le droit à l’oubli, aient reçu l’aval de la rue Montpensier.
Sur le tiers payant, Mme Touraine devra dire si elle entend en rester là ou si elle souhaite retourner au Parlement pour préciser l’encadrement des organismes complémentaires. Mais à quelques mois de l’élection présidentielle de 2017, il n’est pas certain que la ministre de la santé souhaite rallumer le conflit avec les professionnels de santé libéraux.
François Béguin Journaliste au Monde Source: http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/01/22/le-conseil-constitutionnel-retrecit-le-tiers-payant_4851518_3224.html | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Dim 31 Jan 2016, 07:42 | |
| Pas de problème, la France endettée et déficitaire en médecins finance un hôpital en Tunisie...
Comme nous manquons de médecins français on en importe de l'étranger. Les étudiants français n'ayant pas de place dans les facultés du pays vont étudier à l'étranger. En revanche les étudiants étrangers non soumis aux quotas peuvent étudier librement en France. Comme la pénurie est générale en France on soigne gratuitement les étrangers surtout s'ils sont en situation irrégulière chez nous... Le système social étant déficitaire on rembourse de moins en moins ceux qui contribuent à le faire fonctionner pour ne rien faire payer à ceux qui en bénéficient sans le financer.
La logique cartésienne dans toute sa splendeur !
À propos du principe de Peter en politique : Jusqu’à ce jour, aucun théoricien politique n’a encore pu analyser de façon satisfaisante les secrets des gouvernements… On ignore si le monde est dirigé par des hommes intelligents qui nous trompent et nous mènent en bateau, ou par des imbéciles sincères…
On s'étonne d'avoir des électeurs qui ne votent plus ou qui votent mal...
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| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Jeu 04 Fév 2016, 21:27 | |
| Alors que l'Agence régionale de santé a dévoilé ce mardi les 14 projets de groupement hospitalier de territoire (GHT), il serait intéressant de savoir comment cela pourrait impacter notre ville, celle-ci située à l'extrémité du Val de Marne est historiquement partie prenante de l'hôpital intercommunal André Grégoire de Montreuil situé lui en Seine-Saint-Denis, une élue fontenaysienne siégeant même au conseil d'administration de celui-ci... Nous connaissons l'attachement du maire aux intercommunalités de projet et il va être intéressant de voit comment pour le coup celle-ci va se poursuivre suite à la décision de ARS... - http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/ile-de-france-des-hopitaux-se-regroupent-pour-se-repartir-les-patients-02-02-2016-5508795.php a écrit:
- Ile-de-France : des hôpitaux se regroupent pour se répartir les patients
J.-G.B. | 02 Févr. 2016, 19h32 | MAJ : 02 Févr. 2016, 19h32
C’est un peu le Grand Paris des hôpitaux. L’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France a dévoilé ce mardi les 14 projets de Groupement hospitalier de territoire (GHT).
Sur chacun de ces territoires, les hôpitaux devront s’entendre sur une prise en charge commune des soins, avec une « gradation » entre eux.
En Seine-Saint-Denis, deux GHT sont créés. Le premier regroupe le centre hospitalier Delafontaine, à Saint-Denis, et l’hôpital de Gonesse (Val-d’Oise). Le second rassemble 4 établissements : les centres hospitaliers de Montreuil et d’Aulnay-sous-Bois, l’hôpital intercommunal Le Raincy-Montfermeil et l’établissement public de Ville-Evrard, à Neuilly-sur-Marne.
Jusqu’au 1er juillet pour décider qui fait quoi
Ces GHT ont jusqu’au 1er juillet 2016 pour livrer une première version du « projet médical partagé », qui définit le rôle de chacun des établissements membres. Les hôpitaux concernés devront notamment organiser en commun les activités de biologie médicale et d’imagerie.
Ils définiront qui fait quoi, des transferts d’activités entre établissements étant envisagés pour « rationaliser » leur organisation. une véritable « révolution silencieuse » selon la Fédération hospitalière de France.
Huit objectifs prioritaires ont été définis par l’ARS : chirurgie, urgences et permanence des soins, périnatalité, cancérologie, santé mentale, soins critiques et anesthésie, prise en charge à domicile, et pharmacies à usage intérieur. « Chaque GHT devra établir, parmi ces objectifs, quelles sont ses priorités », précise l’ARS.
Source: http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/ile-de-france-des-hopitaux-se-regroupent-pour-se-repartir-les-patients-02-02-2016-5508795.php - http://www.leparisien.fr/creteil-94000/sante-les-hopitaux-se-regroupent-pour-gagner-en-efficacite-03-02-2016-5512005.php a écrit:
- Santé : les hôpitaux se regroupent pour « gagner en efficacité »
Lucile Métout | 03 Févr. 2016, 19h28 | MAJ : 03 Févr. 2016, 19h28
Alors que Matignon achève de fédérer les villes franciliennes au sein de territoires, c’est aujourd’hui la carte hospitalière qui se redessine à Paris et en petite couronne.
L’Agence régionale de santé (ARS) vient de dévoiler 14 Groupements hospitaliers (GHT), en application directe de la loi de santé de Marisol Touraine promulguée mardi dernier.
Deux réseaux d’établissements publics ont été tracés dans le Val-de-Marne : le GHT Sud 92/94, tourné vers la psychiatrie, rassemble la Fondation Vallée de Gentilly, Paul-Guiraud à Villejuif et Erasme à Antony (Hauts-de-Seine) ; plus généraliste, le GHT 94 Est réunit les Hôpitaux de Saint-Maurice, les centres hospitaliers intercommunaux de Créteil (CHIC) et Villeneuve-Saint-Georges (CHIV), et l’établissement psychiatrique des Murets à La Queue-en-Brie. L’objectif ? Inciter ces structures à « construire une stratégie médicale de territoire » pour « fluidifier les parcours des patients », et « garantir une égalité d’accès à des soins sécurisés et de qualité ».
Concrètement, « cela va représenter des réunions supplémentaires, sourit Hervé Hagège, président de la communauté médicale du CHIC. Mais surtout, de nouveaux postes médicaux partagés. » Lui se veut résolument optimiste : « C’est une opportunité pour nos hôpitaux de gagner en efficacité. Il existe déjà des partenariats. Par exemple, entre le CHIC et les Hôpitaux de Saint-Maurice en matière de microbiologie, et avec le CHIV en anatomopathologie. Il s’agit de les développer et de déterminer ensemble quel établissement a la meilleure ressource pour traiter tel ou tel sujet, sans forcément demander au patient de traverser le département. »
Mais puisqu’il est aussi question d’économies — la formation, les systèmes d’information ou encore les achats seront à terme mutualisés —, les partenaires sociaux s’inquiètent de voir disparaître des compétences ou des services. « Quid des trois maternités du GHT 94 Est ?, s’interroge la CGT. Garderons-nous nos laboratoires d’analyses, nos blanchisseries, nos services paie ? Et nos acquis sociaux, propres à chaque établissement ? »
« Les maternités ne fusionneront pas, répond déjà Hervé Hagège. Vous imaginez, 9 000 naissances par an à une seule adresse ? Par contre, on peut communiquer davantage pour mieux prendre en charge les grossesses à haut risque. »
La première feuille de route commune doit être rendue au 1er juillet. D’ici là, les deux réseaux auront désigné leur leader, appelé « établissement support ». Et on saura si la candidature de l’institut médico-social de Saint-Mandé, prétendant au GHT 94 Est, a été acceptée. « En attendant, rien ne filtre et c’est inquiétant », se désole la CGT. Source: http://www.leparisien.fr/creteil-94000/sante-les-hopitaux-se-regroupent-pour-gagner-en-efficacite-03-02-2016-5512005.php - Conseil municipal du 11 avril 2014 a écrit:
- 26. Hôpital Intercommunal André Grégoire
Il s'agit de désigner 1 représentant du conseil municipal pour siéger au sein du conseil d’administration de l’hôpital.
Sont présentées, les candidatures suivantes :
1/ - Françoise GARCIA 2/ - David GUYOT
Ont obtenu :
Françoise GARCIA .........................36 voix David GUYOT .................................9 voix
Est désignée pour représenter le conseil municipal :
Françoise GARCIA | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville Mer 10 Fév 2016, 22:34 | |
| En version courte, certains médecins formés en Roumanie mais effectuant leur stage d'internat dans notre pays sont juste des nullards.... Et ce alors que 50% des étudiants en médecine inscrits aux "épreuves classantes nationales" (ECN) sont...... des roumains... Et pendant ce temps une parlementaire légifère à propos du bien être des baudets et autres canards.... "Six d’entre eux, trois Français ayant fait leurs études en Roumanie et trois Roumains ayant commencé leur cursus dans leur pays, avaient choisi de faire leur premier stage de six mois à l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). « Ils sont arrivés en novembre, trois étaient affectés en pneumologie, trois autres en gastro-entérologie, raconte Didier Hoeltgen, directeur de l’hôpital. Très rapidement, les chefs de service et les praticiens hospitaliers nous ont fait remonter leurs difficultés. » ---/--- En 2014, 250 candidats de l’Union européenne ayant suivi leur cursus hors de France ont passé les ECN. En 2015, ils étaient 350, dont 50 % de Roumains." - http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/02/09/les-internes-en-medecine-formes-a-l-etranger-dans-le-viseur_4861921_3224.html a écrit:
- Les internes en médecine formés à l’étranger dans le viseur
LE MONDE | 09.02.2016 à 11h21 • Mis à jour le 10.02.2016 à 11h35 | Par Nathalie Brafman
Le phénomène est encore marginal, il n’en est pas moins inquiétant. Huit internes en médecine générale affectés dans des hôpitaux d’Ile-de-France ont été exclus de leur service pour cause d’incompétence. Et ont été priés de suivre un stage de remise à niveau de six mois, comme l’a révélé Le Quotidien du médecin, mi-janvier. C’est une première.
Six d’entre eux, trois Français ayant fait leurs études en Roumanie et trois Roumains ayant commencé leur cursus dans leur pays, avaient choisi de faire leur premier stage de six mois à l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). « Ils sont arrivés en novembre, trois étaient affectés en pneumologie, trois autres en gastro-entérologie, raconte Didier Hoeltgen, directeur de l’hôpital. Très rapidement, les chefs de service et les praticiens hospitaliers nous ont fait remonter leurs difficultés. »
A un manque criant de pratique s’ajoutait, pour les étudiants roumains, un niveau de français insuffisant. « Or, je ne peux pas me permettre d’avoir du personnel médical inefficace. C’est aussi un problème de sécurité. » Ces étudiants avaient aussi comme point commun d’occuper les dernières places – entre la 8 688e et la 8 876e sur un total de 8 881 – aux épreuves classantes nationales (ECN), l’examen qui permet à tout étudiant en médecine ayant validé un 2e cycle d’études de faire son internat.
« Ce sont des étudiants européens »
Il aura suffi de trois semaines pour que ces jeunes internes soient exfiltrés et réaffectés dans des services de médecine interne d’hôpitaux de l’AP-HP – Lariboisière, Bicêtre, Tenon, Georges-Pompidou… « Ils sont en surnombre pour un stage rémunéré mais non validant pour leur internat », explique le Pr Philippe Jaury. Ces huit étudiants ne seraient que la partie émergée de l’iceberg. Le coordonnateur du diplômé d’étude spécialisée (DES) de médecine générale a du mal à masquer sa colère : « A la rentrée 2014, nous avions déjà décelé ce type de problème. Nous avions été reçus au ministère de la santé et au ministère de l’enseignement supérieur, mais ils nous ont dit : “On ne peut rien faire, ce sont des étudiants européens” ! »
« C’est la première fois qu’un hôpital prend une telle décision mais c’est un phénomène que l’on dénonce depuis des années et qui risque de s’aggraver », réagit de son côté Jean-Pierre Vinel, ex-président de la Conférence des doyens, fraîchement élu président de l’université Toulouse-III-Paul-Sabatier. En effet, la particularité du système français est d’être plutôt accueillant avec les étudiants étrangers et les Français qui font leurs études de médecine à l’étranger. Certains pays exigent, au contraire, une épreuve de langue comme l’Allemagne ou imposent un concours pour intégrer l’internat, à l’instar de la Roumanie par exemple.
Au ministère de la santé, on rappelle les dispositions européennes : tout étudiant d’un pays membre de l’Union européenne engagé dans des études médicales qui a validé son deuxième cycle peut s’inscrire en troisième cycle dans un autre pays membre de l’Union. En août 2011, un décret avait interdit l’accès aux ECN aux étudiants n’ayant pas réussi à intégrer les études de médecine après la première année commune aux études de santé (Paces). Une manière de fermer la porte, de fait, à tous les étudiants qui poursuivaient leur cursus à l’étranger. Mais le Conseil d’Etat avait annulé ce décret.
Stage de remise à niveau
L’ECN a ceci de spécifique qu’il ne s’agit pas d’un concours mais d’un examen où chaque étudiant est classé… même s’il a rendu copie blanche. « Il sera bon dernier mais sera interne et aura une place dans un hôpital », s’indigne Philippe Jaury. En 2014, 250 candidats de l’Union européenne ayant suivi leur cursus hors de France ont passé les ECN. En 2015, ils étaient 350, dont 50 % de Roumains.
Cet épisode remet aussi en lumière les failles du numerus clausus.
« Aujourd’hui, il est possible de contourner la Paces par une inscription dans une autre université européenne donnant droit à revenir lors de l’ECN qui, en l’absence de note éliminatoire, donne droit à exercer la responsabilité d’interne », insiste Jean-Luc Dubois-Randé, doyen de l’université Paris-Est-Créteil. Une des solutions serait alors d’instaurer une note éliminatoire aux ECN.
Elle a les faveurs des doyens de faculté de médecine. Mais les syndicats d’étudiants y sont farouchement opposés. Et puis quelle note choisir ? Une autre serait de remettre un examen de fin d’études du 2e cycle avec un oral que tous les étudiants seraient tenus de valider avant de pouvoir passer l’ECN. Enfin, la réforme du 3e cycle, qui doit entrer en vigueur à la rentrée 2017, devrait aussi prévoir une année socle en début d’internat permettant de s’assurer que chaque étudiant a les compétences pour poursuivre dans sa spécialisation.
En attendant, les huit internes en question seront-ils à la hauteur à la fin de leur stage de remise à niveau en avril ? Rien n’est moins sûr. « Mon interne est roumain. Il est plein de bonne volonté et d’humilité mais son niveau est très faible. Je l’ai renvoyé suivre le cours de deuxième année de sémiologie médicale », dit Jean-François Bergmann, chef du service de médecine interne à Lariboisière. A l’hôpital Bicêtre, le Pr Cécile Goujard est, elle aussi, assez pessimiste. « C’est un étudiant français formé en Roumanie. Nous avons repris l’encadrement comme s’il était en 3e ou en 4e année. Il n’a aucune responsabilité. »
A l’hôpital Tenon, le Pr Gilles Grateau est plus confiant. « Il est très travailleur. On le remet à niveau et cela devrait être bon à la fin du stage. On lui confie peu de responsabilités mais il a une formation satisfaisante du point de vue des connaissances. Son problème est qu’il a une expérience clinique limitée par rapport aux étudiants formés en France et qui sont face à des malades dès la troisième année. »
Nathalie Brafman Journaliste au Monde Source:http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/02/09/les-internes-en-medecine-formes-a-l-etranger-dans-le-viseur_4861921_3224.html | |
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