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  Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville

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a.nonymous




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MessageSujet: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMar 06 Jan 2015, 10:07

Rappel du premier message :

Alors que les médecins généralistes en grève ont fermé leur cabinet puis ont continué leur action en boycottant en partie la carte vitale, je me pose une question bien plus locale...

Est-il possible que, suite au départ à la retraite des médecins qui se sont installés sur le Val il y a quelques décennies et suite au refus des nouveaux médecins de s'installer comme généralistes dans ce type de quartier, celui-ci devienne progressivement un désert médical obligeant les patients à se rendre dans l'autre partie de la ville ou dans les villes voisines pour se faire soigner ?

La question est d'actualité et l'interrogation est aujourd'hui bien réelle....

La solution ne serait-elle pas la création d'une maison médicale bien située, bien sécurisée et avec un parking, maison qui offrirait aux médecins libéraux des cabinets à un loyer raisonnable...

Quand je parle maison médicale, je parle bien d'une mutualisation de moyens pour des médecins libéraux et non d'un dispensaire municipal hébergeant des médecins fonctionnaires...


Dernière édition par a.nonymous le Jeu 28 Déc 2017, 10:35, édité 2 fois
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyDim 10 Juin 2018, 00:04

A Fontenay on parle de deux médecins situés de part et d'autre de la placette des Arts qui souhaiteraient prendre leur retraite mais qui n'auraient pas trouvé de remplaçants...




Citation :
Les inégalites d'accès aux soins "explosent", dénoncent des associations

Orange avec AFP, publié le samedi 09 juin 2018 à 15h45

La Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité regrette que les politiques publiques "détruisent le maillage territorial" en matière de santé.

Les territoires "souffrent de plus en plus de la désertification sanitaire" et des "économies budgétaires", ont dénoncé samedi 9 juin des associations de défense des hôpitaux de proximité, réclamant une "véritable égalité d'accès aux soins" en France.

"Partout", les médecins manquent" : 20 à 30% des postes hospitaliers "sont vacants", 30% des généralistes ont plus de 60 ans et ne trouvent pas de remplaçants, et "un tiers des français", éloignés des services de santé, "renonce à des soins", détaille, dans un communiqué, la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, réunie samedi pour ses "rencontres nationales" à Lure (Haute-Saône).

Regroupements hospitaliers, fermetures d'urgences, de maternités, de blocs opératoires, concentration accrue pour "faire des économies", pénurie de médecins libéraux : les politiques publiques "détruisent le maillage territorial" en matière de santé, a déploré, lors d'un point presse, la présidente de la Coordination, Hélène Derrien.

La coordination, qui compte une centaine de comités adhérents, pointe notamment "l'épée de Damoclès" soulevée par le dernier avis du Haut Conseil pour l'avenir de l'Assurance maladie (HCAAM), publié mardi, qui préconise la création de 600 établissements de santé communautaires recentrés sur des activités de médecines polyvalentes.

Mais "notre définition des hôpitaux de proximité, c'est une maternité, un bloc opératoire et un service d'urgences avec service mobile de réanimation (Smur)", sinon l'hôpital devient une "coquille vide", a-t-elle poursuivi.

Les inégalités vont s'aggraver et "il ne va pas faire bon vivre entre deux métropoles", prévient la Coordination. De plus, la pénurie de médecins touche aujourd'hui "les grandes villes, même Paris".

Elle prône donc "la remise en cause de de la liberté d'installation des médecins".

"Aujourd'hui, kinés, pharmaciens, infirmiers sont tous régulés, mais pas les médecins", a regretté Mme Derrien, proposant un "service sanitaire" d'une nouveau genre, où les étudiants en médecine s'engageraient à exercer "quelques années, par exemple trois à cinq ans", dans les territoires sous dotés, a-t-elle détaillé.

La Coordination souhaite aussi "réguler le numerus clausus", "refonder les études médicales" et développer des "centres publics de santé" en lien avec la médecine libérale.
https://actu.orange.fr/france/les-inegalites-d-acces-aux-soins-explosent-denoncent-des-associations-CNT0000013UcEY.html
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyLun 11 Juin 2018, 10:12

Il en est de même sur le Plateau. Dans quelque jours le Dr Bonnet cessera ses activités et ne restera que 2 médecins généralistes dont un devrait également dit-on, fermer son cabinet bientôt.
Résultat un médecin pour 4000 habitants à court terme !
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyDim 24 Juin 2018, 15:47

Citation :
Des médecins alertent sur "une mise en danger de la vie d'autrui"

AFP, publié le dimanche 24 juin 2018 à 12h55

Des médecins affirment ne plus pouvoir remplir leur "mission de service public" par manque de moyens, et alertent sur "une mise en danger de la vie d'autrui", dans une lettre ouverte à Edouard Philippe rendue publique dimanche.

Dans ce courrier daté du 15 juin, les 175 signataires, médecins hospitaliers ou libéraux de différentes régions de France, demandent à être reçus par le Premier ministre, parce qu'une précédente requête à l'attention de la ministre de la Santé Agnès Buzyn est "restée sans réponse depuis septembre 2017".

Les signataires disent représenter les "plus de 1.350 confrères et consoeurs de différentes spécialités et disciplines" qui avaient signé une précédente lettre ouverte à Agnès Buzyn. Celle-ci était née à l'initiative de médecins hospitaliers d'Auvergne-Rhône-Alpes.

"Si nous faisons appel à vous de façon pressante, c'est parce que nous ne pouvons plus actuellement remplir notre mission de service public", écrivent les médecins à Edouard Philippe.

"Nous vous alertons sur une mise en danger de la vie d'autrui et non-assistance à personne en danger. Mise en danger de la population qui s'adresse à nous, et mise en danger des professionnels qui doivent remplir cette tâche sans en avoir les moyens", ajoutent-ils.

"Les décès médiatisés survenus récemment" ne sont pas de "faits isolés", mais des "signes patents de la dégradation nationale des services hospitaliers", estiment-ils, appelant à "réinjecter au plus vite dans le système de santé les moyens indispensables".

"Il s'agit de stopper immédiatement toute fermeture de lit, suppression de poste soignant et d'embaucher du personnel formé ou à former au plus vite. Il coûtera certainement très cher, trop cher de laisser poursuivre la dégradation exponentielle du service public hospitalier, aussi bien en tant que souffrance physique et psychique que financièrement", concluent-ils.
https://actu.orange.fr/france/des-medecins-alertent-sur-une-mise-en-danger-de-la-vie-d-autrui-CNT0000014mVNQ.html
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyLun 17 Sep 2018, 23:02

Citation :
Agnès Buzyn : «Oui, nous supprimons le numerus clausus»
Entretien coordonné par Laurence Le Fur, Elsa Mari, Florence Méreo, Daniel Rosenweg| 17 septembre 2018

C’est la fin d’un système de sélection très décrié. L’angoissant concours, qui limite le nombre d’étudiants admis en deuxième année de médecine, sage-femmes, dentaire ou pharmacie, sera supprimé dès 2020, annonce Agnès Buzyn au Parisien - Aujourd’hui en France. La ministre des Solidarités et de la Santé explique les raisons de ce choix.


En quoi va consister votre grande réforme de santé présentée ce mardi ?

AGNÈS BUZYN. A faire évoluer notre système, tout en gardant ses fondamentaux, comme l’accès égalitaire aux soins. L’actuel système, établi après-guerre, n’est plus adapté. La réforme impulse des soins tournés vers les nouveaux besoins des patients, la hausse des maladies chroniques, le vieillissement de la population…


Vous engagez-vous à ne pas fermer les hôpitaux de proximité auxquels les Français sont si attachés ?

Je prends l’engagement de ne fermer aucune structure. Cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas d’évolution dans leur mission. Aujourd’hui, on a du mal à faire rimer proximité et qualité des soins. Notamment parce que l’on peine à recruter des professionnels dans certains secteurs. L’enjeu, pour que tous les Français accèdent à la même qualité de médecine, c’est de rendre attractifs les hôpitaux de proximité, d’en faire des hôpitaux d’excellence. Cela passe notamment par plus de coordination entre l’hôpital et les médecins de ville. Nous avons un objectif de labelliser 500 à 600 structures de proximité d’ici à 2022. Une expérimentation a lieu en Mayenne où des médecins généralistes suivent certains de leurs patients à l’hôpital. Cela crée du lien.


Allez-vous supprimer le numerus clausus, qui limite le nombre d’étudiants admis au concours de première année de médecine ?

Oui, nous le supprimons dès 2020. Une loi va être promulguée. Mais attention, cela ne réglera pas le problème de la démographie médicale. Aujourd’hui, en nombre, il n’y a jamais eu autant de médecins dans notre pays, mais le temps disponible face aux patients s’est réduit. Comme dans toutes les professions, les médecins veulent davantage concilier vie professionnelle et vie personnelle. Il manquera encore de généralistes ou de spécialistes dans certains territoires. Contrairement aux idées reçues, le numerus clausus n’est pas responsable de la pénurie de médecins. Aujourd’hui, nous en formons 9 000 par an, contre moins de 4 000 dans les années 1990. Ces médecins vont arriver « sur le marché » en 2025.


Alors pourquoi y mettre fin ?

Pour arrêter le gâchis humain. Ça suffit de désespérer des générations entières de jeunes qui obtiennent le bac parfois avec une mention bien ou très bien, mais qui se voient refuser l’entrée dans des études de médecine et vivent cela comme un échec fondamental. De plus, la fin du numerus clausus va permettre de diversifier les profils. Nous ne pouvons pas sélectionner les futurs médecins uniquement sur leurs compétences en maths ou en physique. Nous avons aussi besoin de profils numériques, humanistes, que l’actuelle sélection ne favorise pas. Enfin – et un film édifiant (NDLR « Première année ») sort au cinéma – il s’agit d’en finir avec la souffrance des étudiants en première année. On voit une hausse des abandons, des dépressions, des suicides… C’est bien que quelque chose ne va pas dans notre système.


Mais comment va donc se faire la sélection ?

Comme dans toutes les filières, des examens sanctionneront le passage en deuxième année puis en troisième.


Quelle place donnez-vous aux patients dans ce nouveau système ?

Une place centrale ! Aujourd’hui, il y a des représentants de patients dans les instances, mais il faut aller plus loin. Nous allons créer une démocratie sanitaire du quotidien. Concrètement, nous allons recueillir le ressenti des patients, leur expérience en leur demandant d’évaluer scientifiquement, non pas leur médecin, mais leur parcours de soins. Ces évaluations seront rendues publiques. Il existe, par exemple en Hollande, des indicateurs remplis par les patients pour évaluer la prise en charge de leur entorse de cheville. Ils disent en combien de temps ils ont remarché, monté les escaliers, couru…
http://www.leparisien.fr/societe/sante/agnes-buzyn-pourquoi-nous-supprimons-le-numerus-clausus-17-09-2018-7892301.php
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMar 09 Oct 2018, 16:21

Article intéressant mais n’abordant pas le lien entre tarifs pratiqués et délais d'obtention d'un rendez-vous...


Citation :
Délais pour un rendez-vous chez le médecin : des disparités territoriales préoccupantes

LE MONDE | 09.10.2018

Pour obtenir un rendez-vous chez certains spécialistes, mieux vaut s’armer de patience. Il faut en effet compter cinquante jours d’attente en moyenne pour une consultation chez un cardiologue, soixante et un chez un dermatologue ou quatre-vingts chez un ophtalmologue, et seulement six pour un généraliste. Ces durées moyennes cachent de fortes disparités, liées à la nature de la demande (urgente ou non) et au profil du territoire où elle est formulée : si un quart des demandes de rendez-vous en ophtalmologie sont par exemple satisfaites dans les vingt jours, 10 % nécessitent au moins six mois d’attente.

Cette inégalité dans l’accès aux médecins et aux dentistes est le principal enseignement de l’étude publiée lundi 8 octobre pour la première fois par la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), le service statistiques du ministère de la santé.

Une enquête d’ampleur : entre juin 2016 et mai 2017, 21 700 personnes âgées de 20 à 71 ans ont consigné précisément pendant trois mois dans un carnet les réponses apportées par les professionnels de santé à leurs demandes de rendez-vous. « On manquait de données fiables sur cette question des délais d’attente, cette étude permet d’objectiver les débats », explique Renaud Legal, sous-directeur adjoint à la Drees.

L’étude ne dit certes rien sur plusieurs points cruciaux : elle ne permet par exemple pas de dresser une carte de France précise des délais d’attente, et donc de l’accès aux soins, tout comme elle ne détaille pas, à ce stade de l’exploitation des réponses, les profils des professionnels sollicités (libéraux ou hospitaliers) ou les modalités de prise de rendez-vous par les patients.

Inédite, elle ne permet pas non plus de constater une amélioration ou une dégradation de l’accès aux soins. Elle fournit en revanche de précieux enseignements sur les délais d’attente, qui avaient été décrits dans une précédente étude de la Drees (2014) comme le deuxième motif de renoncement aux soins en France, après les raisons financières.

Près de la moitié (49 %) des prises de contact chez les médecins généralistes donnent lieu à un rendez-vous dans les deux jours (contre cinquante-deux jours pour un ophtalmologue). Et si une demande (non urgente) sur dix chez un généraliste ne peut pas être satisfaite avant onze jours, en cas d’« apparition ou aggravation de symptôme », une demande sur deux est honorée dans la journée. « C’est assez rassurant de voir que le délai est plus court lorsque le patient mentionne un caractère urgent », note Hélène Chaput, l’une des auteures de l’étude.

Ces demandes imprévues sont toutefois honorées moins rapidement chez les spécialistes. En cas d’apparition d’un symptôme imprévu, un rendez-vous sur deux est obtenu dans les huit jours chez le dentiste, dans les neuf jours chez le gynécologue, dans les vingt jours chez l’ophtalmologue et dans les trente-quatre jours chez le dermatologue.

Les résultats de l’étude dessinent une France à plusieurs vitesses en matière d’accès aux soins. En toute logique, plus la densité de médecins est faible, plus les délais sont longs. Pour une demande de rendez-vous sur deux chez un ophtalmologue à Paris et sa proche banlieue, le délai d’attente est supérieur à vingt-neuf jours, contre trois fois plus (quatre-vingt-dix-sept jours) dans les « petits ou moyens pôles », comme les sous-préfectures.

Pour un rendez-vous chez le gynécologue, cela varie du simple au double – avec un délai médian de vingt jours dans l’agglomération parisienne, contre quarante jours dans une petite ville. « C’est dans les couronnes rurales des grands pôles, dans les communes hors influence des pôles et dans les périphéries des petits et moyens pôles que l’accessibilité aux médecins est la plus faible (…) et que les délais d’attente sont parmi les plus longs », constate la Drees.

Dans leur majorité, les Français se satisfont de ces délais. Pour plus de huit rendez-vous obtenus sur dix, les délais entre la date de prise de contact et la date de rendez-vous sont jugés « rapides ou corrects », relève la Drees. Une proportion élevée à l’heure où le manque de médecins dans les déserts médicaux contraint une partie des patients à ne plus pouvoir retrouver de médecin traitant. « Ce n’est pas forcément incompatible, cela laisse deux cas sur dix où les gens sont insatisfaits », assure Renaud Legal.

Seules deux spécialités font exception : l’ophtalmologie, où les délais sont considérés comme « trop longs » dans 39 % des cas, et la dermatologie, où cette proportion s’élève à 46 % des cas. « Il y a des zones très dépourvues en dermatologues ; dans l’Orne, par exemple, il en reste deux pour tout le département, les patients de cette zone doivent faire 50 à 60 kilomètres pour en voir un », décrit la docteure Brigitte Roy-Geffroy, la directrice exécutive de la Société française de dermatologie.

Pointant la « disproportion » entre le nombre de patients potentiels, évalué à seize millions en France, et le nombre de dermatologues (3 410 au 1er janvier 2017, dont un tiers ont plus de 60 ans), la docteure Brigitte Roy-Geffroy appelle à une « réorganisation de l’offre de soins », via notamment une augmentation du nombre d’internes formés (110 par an aujourd’hui) ou la création de consultations itinérantes, sur le modèle de la médecine du travail.

Une réflexion qui s’inscrit dans la lignée de celle menée par les pouvoirs publics et les syndicats de médecins pour libérer du temps médical aux spécialistes. Les assistants médicaux promis par le président, Emmanuel Macron, lors de sa présentation de la réforme du système de santé visent ainsi à permettre aux médecins de voir davantage de patients et donc de raccourcir les délais d’attente.

Autre enseignement – positif – de l’enquête menée par la Drees : neuf prises de contact sur dix aboutissent à un rendez-vous avec un professionnel de santé. Seules 5 % des demandes n’aboutissent pas avec les médecins généralistes, cette proportion passant à 17 % avec les ophtalmologues. Dans ces cas, plus de la moitié des patients (56 %) contactent un autre professionnel de santé et un tiers d’entre eux (32 %) renoncent à se faire soigner. Et seules 3 % de ces prises de contact inabouties se reportent finalement vers les urgences hospitalières.
AVEC INFOGRAPHIE: https://abonnes.lemonde.fr/sante/article/2018/10/09/delais-pour-un-rendez-vous-chez-le-medecin-de-fortes-disparites-et-une-satisfaction-globale_5366628_1651302.html
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMar 16 Oct 2018, 05:49

Citation :
Santé : bientôt des soins en pharmacie ?

6Medias, publié le lundi 15 octobre 2018 à 21h20

Un périmètre d'action élargi pour les pharmaciens ? C'est ce que propose un rapport remis lundi 15 octobre à la ministre de la Santé, qu'a pu consulter le Parisien.

Le document va faire du bruit dans le milieu de la médecine. Commandé il y a un an, un rapport de 70 pages contenant 44 propositions pour améliorer l'égal accès aux soins des Français a été remis le lundi 15 octobre à Agnès Buzyn.

Comme le relève le Parisien qui a pu le consulter, le document rédigé par les délégués nationaux à l'accès aux soins, les docteurs Sophie Augros et Thomas Mesnier, aussi député LREM de Charente, et de la sénatrice UDI de la Mayenne Élisabeth Doineau, nommés en octobre 2017, explique que la France va manquer de médecins généralistes, au moins jusqu'en 2025 : "L'assurance maladie estime que 8,6 % des assurés de plus de 16 ans n'ont pas de médecin traitant aujourd'hui, souligne le document. 75 caisses primaires d'assurance maladie identifient des difficultés dans ce domaine sur leur territoire."

L'une des pistes pour remédier à ce problème : élargir les prérogatives des pharmaciens. "La possibilité de vacciner va être généralisée dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019, nous pensons qu'il faut maintenant aller plus loin, affirme en effet Thomas Mesnier. Par exemple, définir un panier de soins de base pour lesquels le pharmacien pourrait fournir les premiers traitements. On pourrait y mettre le mal de gorge, qui pousse certains patients à aller inutilement aux urgences, les infections urinaires débutantes, les allergies saisonnières pour lesquelles le patient prend chaque année le même médicament..."

Le rapport avance plusieurs pistes afin de décloisonner les savoirs. Comme le rapporte le quotidien francilien, il suggère ainsi de faire se rencontrer médecins, pharmaciens ou infirmiers, dès la faculté. L'étude souhaite également encourager les stages des étudiants en médecine dans les territoires sous-dotés en médecins, d'où l'idée de favoriser la création d'internats ruraux afin de réduire les frais de déplacement des étudiants.
https://actu.orange.fr/france/sante-bientot-des-soins-en-pharmacie-magic-CNT0000017ssFy.html
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMar 16 Oct 2018, 08:20

Médecine retraites,même combat. Des dizaines d'années de négligences de refus de décisions que nous commençons à payer.
De 9 à 12 ans d'études pour un médecin cela se prévoie l' age des médecins aussi.
Il ne nous reste plus qu' a trouver des palliatifs en espérant des jours meilleurs.
Parmi eux, les médecins et spécialistes ayant fui les zones de guerres en revoyant les conditions d' exercices.
http://www.remede.org/documents/professionnels-de-sante-etrangers-quelles-sont-les-conditions-pour-exercer-en-france.html a écrit:
Diplôme obtenu dans un État hors Union européenne et hors AELE.

Pour obtenir une autorisation d’aptitude à exercer, il faut être lauréat des épreuves de vérification des connaissances de la PAE (concours ou examen), justifier de 3 années d’exercice, en France sous le statut de praticien attaché associé ou assistant associé.
Cette procédure est également ouverte pour les réfugié, apatrides, bénéficiaire de l’asile territorial ou de la protection subsidiaire, ou français qui a regagné le territoire national à la demande des autorités françaises.

En réduisant les 3 ans (sous réserve d' une bonne connaissance de la langue) cela permettrai de donner un tout petit bol d' air.

Pour ma part je ne crois pas à la solution "pharmacie", les malades irons vers les urgences en majorité (ce qui n' est pas la meilleure des solutions).
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyVen 19 Oct 2018, 20:40

Doit-on rappeler que dans une ville jouxtant Paris comme Fontenay, il faut parfois 4 ou 5 jours pour obtenir un rendez-vous avec un généraliste et que des services comme SOS Médecins n'ont parfois aucun médecin à envoyer ?


Citation :
Bientôt une prime pour les urgences qui renvoient des patients vers les généralistes

Orange avec AFP, publié le vendredi 19 octobre 2018 à 13h57

Les députés ont voté la création d'une prime qui incite les hôpitaux à trier les patients qui arrivent dans leurs services d'urgence et à en rediriger certains vers des médecins généralistes. Ce "forfait de réorientation" a pour objectif de désengorger les urgences.

Un patient qui se rend à l'hôpital pour un bobo ou un rhume ? À l'avenir, les médecins urgentistes pourront trier les malades et renvoyer ceux qui ne relèvent pas d'une urgence véritable vers les généralistes. La mesure a été approuvée à l'Assemblée nationale, mercredi 17 octobre, lors de l'étude du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

Le "forfait de réorientation" était porté par le député La République en marche Olivier Véran, neurologue de formation. "L'activité des urgences hospitalières des établissements de santé en France augmente de 2 à 3% par an en moyenne. Actuellement, ce sont 23 millions de patients qui sont pris en charge . Or, on estime qu'entre 25 et 30% de ces patients ne relèvent pas du tout des urgences", explique l'élu de l'Isère.

Le cœur du problème est avant tout financier : "Chaque fois qu'un patient passe la porte des urgences, l'hôpital va toucher un forfait et plus il y a de patients, plus il y a de forfaits. Cela n'incite pas à réorienter les patients", assure le député. Toutefois, si le patient veut malgré tout être soigné aux urgences et non ailleurs, il pourra l'être, indique encore Olivier Véran.

Selon les prévisions, quelque 6 millions de patients pourraient ainsi être réorientés chaque année, soit presque une personne sur quatre prise en charge à l'hôpital.

Interrogée sur cette mesure, la ministre de la Santé Agnès Buzyn estime qu'il s'agit d'une "bonne idée". À l'inverse, des médecins généralistes et hospitaliers s'insurgent contre le coût de ce dispositif. "On va donner de l'argent pour ne pas soigner ! C'est la négation de l'engagement médical", réagit le président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), Lamine Gharbi, interrogé par Le Parisien.

Pour le principal syndicat de médecins libéraux, la CSMF, cette mesure est "une bien curieuse idée, digne du pays d'Ubu". "Ne serait-il pas plus simple de créer un forfait de prise en charge d'une urgence de ville lorsque des médecins libéraux sont organisés pour répondre à ce besoin de la population ?", interroge le syndicat dans un communiqué.
https://actu.orange.fr/france/bientot-une-prime-pour-les-urgences-qui-renvoient-des-patients-vers-les-generalistes-CNT0000017Aq9e.html
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyJeu 29 Nov 2018, 23:05

En appelant un médecin installé depuis deux ou trois ans sur le Val de Fontenay, très conciliant pour trouver de nouveaux patients à cette époque, je viens de faire connaissance avec Alice, son "assistante virtuelle"...

Dés le début de la "conversation", cette "assistante virtuelle" m'annonce que ce médecin ne prend plus de nouveaux patients... C'est fait, c'est dit !

Ensuite elle m'explique que pour que le médecin ne soit pas dérangé durant ses consultation, la prise de rendez-vous se fait soit le sur site web du médecin soit au travers du standard intelligent avec des "pressez 1", "pressez 2", ...

Je pense que cela préfigure la télémédecine de demain où nous serons soignés par des médecins installés à Bucarest ou ailleurs...
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyVen 30 Nov 2018, 13:07

a.nonymous a écrit:
En appelant un médecin installé depuis deux ou trois ans sur le Val de Fontenay, très conciliant pour trouver de nouveaux patients à cette époque, je viens de faire connaissance avec Alice, son "assistante virtuelle"...

Dés le début de la "conversation", cette "assistante virtuelle" m'annonce que ce médecin ne prend plus de nouveaux patients... C'est fait, c'est dit !

Ensuite elle m'explique que pour que le médecin ne soit pas dérangé durant ses consultation, la prise de rendez-vous se fait soit le sur site web du médecin soit au travers du standard intelligent avec des "pressez 1", "pressez 2", ...

Je pense que cela préfigure la télémédecine de demain où nous serons soignés par des médecins installés à Bucarest ou ailleurs...

Ce n' est que du télé-secrétariat, heureusement. Pour la télémédecine il faudra un médecin à l' autre bout disons que le terme le plus exact devrait être médecine à distance.
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyVen 30 Nov 2018, 16:03

Je suis d'accord ce n'est "que" du télésecrétariat même si la secrétaire médicale avait par le passé un rôle qui dépassait le simple secrétariat...

Il existe déjà des services de médecine à distance comme https://www.zavamed.com/fr/ basé en Grande-Bretagne mais assez spécialisé au niveau prescriptions...

J'ai eu un retour par une personne de mon entourage sur ce service qui fonctionne parfaitement pour obtenir en 3 heures une ordonnance pour la pilule contraceptive alors qu'il faut 3 jours pour obtenir un rendez-vous chez son médecin de ville...
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptySam 01 Déc 2018, 07:17

De nombreux medecins ont fait le choix de supprimer le secrétariat pour des raisons financières, ils ont récupé ré (ou pas) une partie de ce travail.
Pour ce qui est de ce site, après quelques clics, j' ai quelques doutes sur son serieux, en effet proposer du viagra sans prescription sur internet ne me donne pas très confiance. On est loin de ce que doit être la télé-consultation (avec caméra, matériel de contrôle et un personnel soignant présent).
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptySam 01 Déc 2018, 09:36

mamiea a écrit:
Pour ce qui est de ce site, après quelques clics, j' ai quelques doutes sur son serieux, en effet proposer du viagra sans prescription sur internet ne me donne pas très confiance. On est loin de ce que doit être la télé-consultation (avec caméra, matériel de contrôle et un personnel soignant présent).

Ce qui m'a été rapporté est la délivrance d'une ordonnance pour la pilule à une jeune femme qui l'a prenait déjà mais qui avait oublié de faire renouveler sa prescription... L'ordonnance a été disponible en 3 heures à la pharmacie qui refusait de lui délivrer cette pilule sans ordonnance...
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptySam 22 Déc 2018, 21:47

Ailleurs qu'à Fontenay et même qu'en France...

Citation :
Allemagne: un bus pour remédier aux déserts médicaux

Par AFP le 21.12.2018

Depuis que le dernier médecin a quitté son village de Weissenborn il y a quelques années, l'ancien maire Arno Mäurer, 79 ans, doit parcourir 8 kilomètres pour consulter son généraliste.

Mais depuis cet été, le Medibus, un cabinet médical installé dans un bus rouge et jaune, sillonne la campagne allemande vieillissante: il s'arrête le mardi et le jeudi dans cette bourgade de 1.000 habitants.

"Le jour viendra où je ne pourrai plus conduire de voiture, et je serai alors entièrement dépendant du Medibus", constate M. Mäurer, qui alterne les déplacements chez son médecin, souvent surchargé, et les consultations dans le bus.

Lancé par la fédération des médecins de Hesse (centre-ouest de l'Allemagne), cet engin flanqué d'un bâton d'Asclépios fait chaque semaine le tour de six villages dans cette zone où, comme ailleurs en Europe, les praticiens se raréfient.

A son bord, le Dr Matthias Roth a reçu 35 patients par jour sur les trois derniers mois, soit l'équivalent d'un cabinet "classique" de généraliste, selon la fédération. Près de 70% d'entre eux ont plus de 55 ans et 30% plus de 76 ans.


- Inquiétudes -

"C'est un cabinet complet, on a tout à bord pour diagnostiquer et soigner les patients", explique-t-il à l'AFP, assis derrière son ordinateur au fond du véhicule, stationné devant la mairie de Cornberg, 1.600 habitants.

Carsten Lotz, coresponsable du projet à la fédération, se réjouit de ce "très grand succès", alors que la Hesse, région qui entoure Francfort, manque de plus de 170 médecins, malgré les aides à l'installation.

La fédération des médecins de Hesse accorde ainsi 66.000 euros maximum sur cinq ans pour l'ouverture d'un nouveau cabinet dans certaines zones. Les médecins repoussant leur départ en retraite peuvent également recevoir jusqu'à 2.000 euros par trimestre.

Parallèlement à ces deux mesures, le Medibus a reçu, lui, une autorisation exceptionnelle pour pratiquer la "médecine foraine" (itinérante), en principe interdite.

Le projet suscite néanmoins des inquiétudes, notamment auprès d'élus locaux qui "veulent un médecin résident" dans leurs communes, explique M. Lotz.

"Notre travail reste d'attirer de jeunes médecins et le Medibus n'est qu'un complément" là où les efforts ne paient pas, plaide le responsable.

Le Dr Roth concède que ce cabinet ambulant n'est "pas idéal", mais il n'y voit pas pour autant "une concurrence pour les médecins établis".


- Problème européen -

Côté patients, Arno Mäurer préférerait "bien sûr" un médecin à demeure. Mais en attendant "ce miracle", le Medibus "doit absolument être conservé", dit-il.

"C'est mieux que rien", insiste cet ancien maire, alors que la pérennité du projet n'est pas garantie: il doit pour l'instant durer deux ans, pour un coût total de 600.000 euros.

Loin de se limiter à l'Allemagne, la multiplication des déserts médicaux et les réflexions pour y remédier concernent une grande partie de l'Europe.

Au Royaume-Uni, la British Medical Association recense en moyenne 2.000 patients pour un généraliste et les "zones rurales ont encore plus de difficultés" pour attirer de jeunes médecins, selon un porte-parole interrogé par l'AFP.

Pour tenter d'enrayer le phénomène, le service public britannique de santé offre ainsi une bourse de 20.000 livres (22.150 euros) aux jeunes médecins installés dans une vingtaine de zones peu attractives, mais n'a pas prévu de consultations ambulantes.

En France, un peu plus de 8% de la population vit dans l'une des 9.000 communes manquant de médecins généralistes, soit environ 5,3 millions d'habitants susceptibles d'être moins bien soignés au quotidien, selon le gouvernement français.


- Bientôt en France ? -

Si rien n'est fait, la situation s'aggravera sous l'effet de la baisse du nombre de généralistes, de nombreux départs à la retraite et des nouvelles aspirations des jeunes médecins, à la recherche d'une vie plus équilibrée.

Comme au Royaume-Uni, le gouvernement français mise sur des mesures incitatives sous forme d'aides financières à l'installation, et compte développer les maisons de santé et la télémédecine, tout en concentrant les créations de postes de généralistes dans les "territoires les plus critiques".

Par ailleurs, pour contourner la raréfaction des praticiens, 4.000 nouveaux postes d'assistants médicaux doivent "décharger les médecins d'actes simples", comme la prise de tension ou de température, ainsi que des tâches administratives.

Comme en Allemagne, la "médecine foraine" demeure interdite sur le principe, mais l'Ordre des médecins a entrouvert une porte en 2012, modifiant son code déontologique pour autoriser les médecins "à exercer dans une unité mobile" dans "l'intérêt de la santé publique".

Ainsi en Auvergne-Rhône-Alpes, l'entrepreneur Jean-Louis Touraine, député du parti présidentiel LREM, souhaite lancer au premier trimestre 2019 des tournées de camionnettes médicales, et un tel projet est aussi envisagé dans l'Oise, un département au nord de Paris.
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/allemagne-un-bus-pour-remedier-aux-deserts-medicaux_130407
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyDim 23 Déc 2018, 09:34

Autre sujet lié....

Il serait intéressant de savoir comment les choses se passent sur la Val de Marne...

Ce que je sais c'est que très souvent le standard de SOS Médecins, ce n'est pas le SAMU, n'a pas de médecin disponible sur Fontenay...

Citation :
Seine-Saint-Denis : le Samu en grève le 24 décembre

Orange avec AFP, publié le samedi 22 décembre 2018 à 20h05

"L'objectif est de répondre à 90% des appels en moins d'une minute, on en est très loin", a expliqué le directeur du Samu en Seine-Saint-Denis.

Les agents du Samu de Seine-Saint-Denis ont déposé un préavis de grève pour le 24 décembre afin de dénoncer un manque de personnel qui ne permet plus de répondre correctement aux appels au 15,a indiqué samedi 22 décembre le directeur du Samu, confirmant une information de France Bleu Paris.

"La principale revendication porte sur le manque de moyens humains. L'objectif est de répondre à 90% des appels en moins d'une minute, on en est très loin", a expliqué à l'AFP le docteur Frédéric Adnet, directeur du Samu en Seine-Saint-Denis.

"Hier, à Bobigny, seuls 8% des appels ont été décrochés dans la minute. C'est catastrophique et cela aboutit forcément à des morts indues", s'alarme le docteur Christophe Prudhomme, médecin urgentiste au Samu 93 et délégué CGT.


"La 'chute de chances' de survie est dramatique"

"Quant on met 5 à 6 minutes pour décrocher pour un arrêt cardiaque, la 'chute de chances' de survie est dramatique", dit l'urgentiste, qui pointe également du doigt des moyens techniques "totalement obsolètes". Le préavis de grève commencera à 00H00 mardi. "On mettra des banderoles mais on continuera à travailler normalement, ce qui correspond en réalité à un service minimum étant donné le manque de moyens humains", déplore le docteur Prudhomme.

Dans ce département de plus de 1,5 million d'habitants, le Service d'aide médicale d'urgence reçoit chaque année plus de 650.000 appels, selon sa direction. Il prend en charge plus de 320.000 patients par an. "L'effectif théorique est de 40 agents. Il en manque une dizaine pour travailler dans des conditions raisonnables", estime le docteur Adnet, qui dirige également les urgences de l'hôpital Avicenne (AP-HP), à Bobigny.

Dans une réaction écrite, l'AP-HP indique qu'elle "permettra que la continuité du service public soit assurée puisque les agents pourront si nécessaire être assignés".


"Un renfort de l'effectif pour la période hivernale"

"Les 13 et 19 décembre, deux réunions ont eu lieu entre la direction de l'hôpital Avicenne-Bobigny (où sont installés les équipes du Samu 93) et une organisation syndicale", qui ont débouché sur des "propositions concrètes pour améliorer et stabiliser la situation des agents concernés" et "représentent une augmentation de 10% des effectifs", affirme l'AP-HP.

L'AP-HP précise avoir déjà accordé au Samu 93 "un renfort de l'effectif pour la période hivernale", en augmentant de trois postes (de 42 à 45 postes) les assistants régulateurs médicaux qui assurent la réponse téléphonique des appels au 15, et avoir proposé "de constituer une 'équipe additionnelle de remplacement' en faisant appel en cas de besoins ponctuels supplémentaires à des étudiants en médecine, formés à la régulation".

"Des travaux sont par ailleurs engagés entre l'AP-HP, l'Agence régionale de santé IDF, la Brigade des sapeurs-pompiers et la préfecture de police afin d'améliorer la rapidité de la réponse des services de secours et la coordination de leurs moyens", ajoute-t-elle.
https://actu.orange.fr/france/seine-saint-denis-le-samu-en-greve-le-24-decembre-magic-CNT000001bjAFD.html
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyDim 23 Déc 2018, 11:02

Citation :
Dans ce département (93) de plus de 1,5 million d'habitants, le Service d'aide médicale d'urgence reçoit chaque année plus de 650.000 appels, selon sa direction.
"L'effectif théorique est de 40 agents. Il en manque une dizaine pour travailler dans des conditions raisonnables"

Il serait intéressant de comparer les effectifs du SAMU à Paris, dans le 93, le 94, le 92, ...
Y compris rapporté au nombre d'habitants.
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyDim 23 Déc 2018, 18:48

Salamandre a écrit:
Il serait intéressant de comparer les effectifs du SAMU à Paris, dans le 93, le 94, le 92, ...


Il semble que l'Agence régionale de santé (ARS) ait entendu le cri d'alarme des urgentistes...

Citation :
Samu d'Île-de-France: 2,4 millions d'euros débloqués pour embaucher du personnel

BFMTV  23/12/2018

L'Agence régionale de santé (ARS) va débloquer 2,4 millions d'euros pour les huit Samu d'Île-de-France. Ces centres dénoncent un manque de personnel pour répondre aux appels au 15, numéro d'urgence, motif pour lequel le Samu de Seine-Saint-Denis sera en grève lundi.

Face à un courrier des Samu franciliens qui pointaient du doigt "le fait qu'il manque des auxiliaires de régulation médicale", "j'ai décidé de débloquer une enveloppe exceptionnelle de soutien à chacun des Samu d'IDF de 300.000 euros, ce qui fait 2,4 millions à l'échelle régionale", a déclaré à l'AFP Aurélien Rousseau, directeur général de l'ARS d'Ile-de-France.

Cette somme, "débloquée sur des crédits propres à l'agence", sera versée "la première semaine de janvier", a-t-il précisé.

Aurélien Rousseau reconnaît des difficultés de recrutement, un turnover très élevé dans certains Samu, "comme à Paris et en Seine-Saint-Denis", ainsi qu'un "nombre d'appels qui augmente, par exemple à Paris avec les gilets jaunes".

Il constate également de "vraies disparités d'activité et d'indicateurs de résultats entre les différents Samu", estimant qu'il y a un "travail de fond à faire sur l'organisation".

"La principale revendication porte sur le manque de moyens humains. L'objectif est de répondre à 90% des appels en moins d'une minute, on en est très loin", expliquait samedi à l'AFP le docteur Frédéric Adnet, directeur du Samu en Seine-Saint-Denis. "300.000 euros, c'est satisfaisant mais ça doit être pérenne, afin que l'on puisse embaucher", a-t-il réagi dimanche après l'annonce de l'ARS.

Christophe Prudhomme, délégué CGT du Samu 93, a confirmé dimanche à l'AFP la grève annoncée à partir de lundi minuit. "Nous attendons la concrétisation de ces promesses dans le cadre d'un protocole de fin de conflit" avec l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), a-t-il dit.

Une réunion de négociation entre la direction de l'hôpital Avicenne-Bobigny -où sont installées les équipes du Samu 93-, la direction de l'AP-HP et la CGT doit avoir lieu lundi "pour prendre toutes les mesures nécessaires pour traduire opérationnellement et le plus rapidement possible le soutien annoncé par l'ARS", a annoncé l'AP-HP dans un communiqué.

Elle précise que "la continuité de ce service public essentiel sera bien assurée ce même jour". L'AP-HP avait fait savoir samedi qu'elle avait déjà accordé au Samu 93 "un renfort de l'effectif pour la période hivernale", en augmentant notamment de trois postes (de 42 à 45 postes) les assistants régulateurs médicaux qui assurent la réponse téléphonique des appels au 15.
https://www.bfmtv.com/economie/samu-d-ile-de-france-24-millions-d-euros-debloques-pour-embaucher-du-personnel-1596631.html
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMer 02 Jan 2019, 01:29

2019

Mardi 1er janvier 2019 SOS Médecins - 01 47 07 77 77 - n'a pas de médecin disponible pour Fontenay-sous-Bois... Leur standard renvoie donc les fontenaysiens qui les appellent vers les hôpitaux ou vers le SAMU, ce qui revient au même puisque le dit SAMU se contente, selon ceux qui l'ont appelé, d'envoyer une simple ambulance pour transporter sans examen le patient vers l'hôpital...

Quel que soit le moyen de transport utilisé pour arriver à Bégin, privé ou SAMU, il faut après la visite d'orientation assurée par une infirmière attendre jusqu'à 6 heures avant de voir un médecin ce qui est proprement scandaleux... Il est urgent de désengorger les urgences mais pour cela il faut des médecins de ville disponibles quand on en a besoin !

J'aimerais bien savoir quelles action Jean-Philippe Gautrais, maire de Fontenay et non maire de Koungheul ou de Marinha Grande, compte entreprendre pour remédier à cette situation dans l'intérêt des citoyens de la ville qu'il dirige...

Et j'aimerais aussi connaitre la position de Gildas Lecoq, président du groupe d'opposition municipale, sur ce sujet...

Que fera-t-il si il est élu l'année prochaine pour succéder au maire sortant: création de maisons de santé, incitation à l'installation de médecins, ....

 Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 Img_2014
Photo prise aux "urgences" de l'hôpital Bégin le 01/01/2019 à 22h09


J'ajouterai juste ce passage des vœux d'Emmanuel Macron, Président de la République:

"Nous pouvons faire mieux et nous devons faire mieux : nous assurer que nos services publics restent présents partout où nous en avons besoin, que les médecins s’installent où il en manque - dans certaines campagnes ou dans des villes ou des quartiers où il n’y en a plus - ..."
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Robin

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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMer 02 Jan 2019, 09:25

Macron ? Bof .....
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lorenzaccio




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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMer 02 Jan 2019, 17:23

Les horaires et jours de garde des CMS municipaux (centres médicaux de santé appelés à remplacer les médecins de quartier) sont-ils suffisants pour accepter une partie des urgences au moment où elles se présentent? Car contrairement à la désaffection de praticiens libéraux, il y a de nombreux, et surtout nombreuses, jeunes qui postulent pour des vacations salariées.
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMer 02 Jan 2019, 20:36

Il est difficile de connaitre précisément les horaires du CMS sur le site municipal -   https://www.fontenay.fr/sante/centres-municipaux-sante-525.html - mais ce qui est sûr c'est qu'à ma connaissance ils ne sont pas ouverts le soir ou le week-end... On peut donc comprendre que nombre de femmes médecins préfèrent ces horaires "de fonctionnaires" plutôt que les horaires très lourds que font les médecins libéraux...

Il existe aussi le SAMI intercommunale à Vincennes que j'ai utilisé pour moi ou pour mes proches à plusieurs reprises mais la dernière fois que je m'y suis rendu j'ai eu affaire à une femme médecin (de Fontenay) adepte de l’homéopathie ce qui n'était pas ce que j'attendais...

Vu du coté patient il y a un véritable problème dans l'organisation du système du santé même dans des villes comme la notre.... Peut-être faudrait-il réfléchir au rôle que pourraient jouer les pharmaciens dans celui-ci...

A moins de choisir la solution italienne...

Citation :
Ces derniers jours ont été une succession d’allers et retours, d’ambitions révisées à la baisse ou de propositions pour le moins baroques. C’est le cas par exemple dans le domaine de la santé où, à la suite de pressions de Giulia Grillo, la ministre aux convictions antivaccins, le nouveau budget prévoit une dérogation à l’inscription à l’ordre des médecins. Plus besoin de diplôme : il suffira d’avoir travaillé trente-six mois lors des dix dernières années pour pouvoir être enregistré comme un « praticien » reconnu. Cette perspective a provoqué la stupeur de l’ordre, qui a dénoncé une « absurdité totale ».
Voir: http://www.plateaufontenay.net/t4220p50-le-macron-bashing#108607
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMer 02 Jan 2019, 21:06

Sur le site de la ville, le manque d'information est flagrant concernant la plage d'ouverture des CMS municipaux. On voit en tout cas que la plupart des consultations sont sur rendez-vous. Comme une urgence, justement, est difficile à prévoir pour prendre RV à l'avance, il ne reste sans RV, en médecine générale, que le matin (du lundi au vendredi) sur un seul des deux centres. Et encore, à condition de ne pas venir trop tard.

Bref, des horaires "de fonctionnaires" (a.nonymous dixit) plus adaptés au personnel qu'aux patients. On peut se consoler en se disant que c'est mieux que rien, mais les problèmes de malades l'après-midi, le soir ou le week-end vont devenir encore plus aigus.
Une solution serait de faciliter l'installation de groupes de médecins libéraux, comme font certaines villes. Hélas, la mairie de Fontenay n'a jusque là jamais aimé aider "le privé", c'est idéologique.
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mamiea

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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyJeu 03 Jan 2019, 08:07

Trouver les horaires des CMS rien de plus facile :
https://www.google.com/search?client=firefox-b&q=cms%20fontenay%20sous%20bois&npsic=0&rflfq=1&rlha=0&rllag=48849031,2476808,892&tbm=lcl&rldimm=17972377462397890124&ved=2ahUKEwiFi6Wvg9HfAhXMjFkKHa91CoQQvS4wAnoECAAQKg&rldoc=1&tbs=lrf:!2m1!1e2!2m1!1e3!3sIAE,lf:1,lf_ui:2#rlfi=hd:;si:17972377462397890124;mv:!1m2!1d48.851028!2d2.4901307!2m2!1d48.847035899999995!2d2.4634856999999997

A l' avenir nous allons voir fleurir des centres médicaux gérés par les grandes société d' assurances (seules a être financièrement capable de monter de tels projets), avec obligation d' avoir un contrat avec elles.
Les médecins libéraux sont en train de détruire leur profession en devenant des employés des groupes d' assurances avec des contraintes horaires et des cotas imposées par leur employeur.
Et si l' on pousse le raisonnement, disparition de la Sécu au profit des AXA et autres, cela permet de réduire les impôts, décharger l' état de ces contraintes donc plus de pouvoir d' achat.
Attention toute fois au revers de la médaille.
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyJeu 03 Jan 2019, 10:05

Citation :
Trouver les horaires des CMS rien de plus facile

Ne pas confondre heure de fermeture et accessibilité du CMS.
En clair et d'expérience, pour avoir une consultation sans RV, mieux vaut arriver tôt et bien avant l'heure de fermeture.
Toutefois, peut-être y a-t-il des priorités possibles si urgence, même sans RV, mais je l'ignore
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyJeu 03 Jan 2019, 11:42

Salamandre a écrit:


Ne pas confondre heure de fermeture et accessibilité du CMS.
En clair et d'expérience, pour avoir une consultation sans RV, mieux vaut arriver tôt et bien avant l'heure de fermeture.
Toutefois, peut-être y a-t-il des priorités possibles si urgence, même sans RV, mais je l'ignore
mon lien n' a pour seul but que de trouver les horaires d' ouverture.
Pour ce qui est des visites sans rendez-vous c' est seulement le matin et à Salengro (premier arrivé, premier servi et aucune durée d' attente annoncé).
J' ose espérer qu' une urgence sera prise en compte même sans rendez-vous (délicat de prévoir un rendez-vous dans ce cas précis  Smile ).
Par contre de nombreuses spécialités disponibles (sur rendez-vous).

Nota : pour ce qui est des horaires de "fonctionnaires" il sont tout à fait normaux puisque ces médecins sont des fonctionnaires territoriaux (payés par la mairie).


Dernière édition par mamiea le Jeu 03 Jan 2019, 11:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyJeu 03 Jan 2019, 11:48

L'exercice libérale ne séduit plus les nouveaux diplômés.Très peu effectuent leur apprentissage à effectuer lors des stages internés, devenus obligatoires pour tous, dans des cabinets de praticiens chevronnés et volontaires dans des quartiers ou cantons désertifiés! D'autre-part beaucoup de petits services peu recherchés par des praticiens hospitaliers ne fonctionnent qu'avec cette manne d'internes non pris en spécialités officielles au moment de l'examen final, national et qualifiant de dernière année (la 6em). La fin du concours sélectif de passage en 2em année permettra peut-être, parmi les nombreux étudiants de bonne qualité, de recruter plus tôt (et en leur donnant des bourses d'études) les futurs professionnels salariés dans les petites unités de proximité que semble préparer la ministre pour réduire les déserts médicaux.
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyDim 06 Jan 2019, 14:50

Peut-être l'avenir de la médecine mais ça ne règle pas vraiment le problème de la disponibilité de son médecin traitant:

"une téléconsultation avec son médecin traitant, en lieu et place d’un rendez-vous physique, sera remboursée ; une téléconsultation avec un docteur trouvé sur une plateforme, ne le sera pas."


Citation :
Quelles sont les startups de la téléconsultation en France (et en Europe) ?
Par Iris Maignan le 04 décembre 2018

Depuis le 15 Septembre 2018, les services de téléconsultation peuvent être remboursés par la sécurité sociale Française, sous certaines conditions. La contrainte majeure est la nécessité de s’inscrire dans le parcours de soin : une téléconsultation avec son médecin traitant, en lieu et place d’un rendez-vous physique, sera remboursée ; une téléconsultation avec un docteur trouvé sur une plateforme, ne le sera pas.

Avec cet assouplissement réglementaire, et dans un soucis de délivrer toujours plus de services à leurs clients — tout en mettant l’accent sur la prévention — , les assureurs et mutuelles cherchent tous activement le(s) partenaire(s) avec le(s)quel(s) s’associer pour proposer un service de téléconsultation médicale.

Dans ce contexte, et grâce à notre technologie de sourcing automatisé, nous avons identifié plus de 40 startups en Europe sur cette thématique. La France est logiquement très active dans ce domaine, dans la lignée de la nouvelle réglementation favorable.


Les startups françaises de la téléconsultation

Avec l’assouplissement de la réglementation sur l’acte de téléconsultation médicale, de nombreuses startups se sont positionnées plus ou moins récemment sur ce secteur. Une acquisition a même déjà eu lieu fin 2017 avec une startup (MesDocteurs) racheté par une mutuelle (Harmonie Mutuelle).

   HelloConsult
   DirectoDoc
   Medicitus
   Feeli
   Feelae
   Medicaim
   MedecinDirect
   SafeSante
   MesDocteurs (racheté fin 2017 par Harmonie Mutuelle)
   Qare (+ offre pour les employeurs)
   EutelMed (+ offre pour les employeurs ; ex : Europ Assurance)
   Doctoconsult : téléconsultation psychatrie
   DoudouCare : téléconsultation pédiatrie
   Avis2santé : téléconsultation + SI médical
   HelloCare : téléconsultation côté médecin
   Medaviz : téléconsultation en B2B
   H4D : hardware
   Consulib


Les startups européennes

Au-delà des deux acteurs les plus connus (Babylon et KRY), de nombreuses startups se positionnent sur ce domaine dans chaque pays Européen. La principale différence étant le mode de distribution où certains acteurs sont intégrés directement chez les employeurs (pour proposer le service à leurs employés) ou à des assureurs/mutuelles, comme c’est le cas de Telemedico en Pologne qui propose des parcours personnalisés aux clients des assureurs/mutuelles à travers des sites dédiés (via url personnalisés: assureur.telemedi.co)

   Babylon (UK; + offre pour les employeurs)
   PhysiTrack (UK; intégré dans le système de gestion des cliniques)
   PushDoctor (UK)
   VideoDoc (UK ; +offre pour les employeurs, partenariats avec des cliniques et pharmacies)
   KRY (SE; + offre pour les employeurs)
   Telemedico (PL; intégré dans les systèmes des assureurs: PZU Zdrowie; April; Allianz PL; et plus)
   TeleClinic (DE ; +offre pour les employeurs ; partneriats avec des assureurs: Concordia Insurance, Barmenia insurance, Debeka)
   Patientus (DE)
   UltraSpecialisti (IT)
   ViviDoctor (BE)
   Karify (NL) : téléconsultation dans le parcours de soin


Pour aller plus loin

Au-delà de la possibilité d’échanger en vidéo-conférence avec un médecin, la téléconsultation médicale doit avant tout résoudre deux enjeux clés : intégration dans le parcours de soin (pour être remboursée, en France, par la sécurité sociale), et sécurité des données (au regard de la sensibilité des données échangées). Nous avons donc listé des startups qui ne proposent pas de téléconsultation à proprement parlé pour le moment, mais adressent l’une et/ou l’autre de ces deux problématiques, et pourraient donc être un partenaire de choix pour un assureur souhaitant développer un service de téléconsultation. De la même manière, les plateformes de prise de rendez-vous en ligne (ex: Doctolib) pourraient être de bons actifs sur lesquels s’appuyer pour proposer une offre de téléconsultation, dans la mesure où leur intégration actuelle dans le parcours de soin

   TheFarm&Co (FR) : chatbot santé
   Tilak (FR) : gamification du suivi patient et maladies chroniques
   MedicappConnect (FR) : SI médical et suivi patient
   Nouveal (FR) : digitalisation du parcours hospitalié
   Maela (FR) : suivi patient côté médecin
   Aviitam (FR) : carnet de santé numérique
   PrediMed (FR) : télésurveillance médicale
   KomedHealth (CH) : communication sécurisée (chat, …)
   Docrtin (Sweden) : digitalisation du parcours patient
   PatientJourneyApp (NL) : digitalisation du parcours patient
   DrDoctor (UK) : digitalisation du parcours patient
   MedCrowd (UK) : messagerie médicale
   TakesCare (PL) : digitalisation du parcours patient
   Wellmo (FL) : plateforme mobile de santé pour les assureurs
   Kaiku (FL) : digitalisation du parcours patient
   Abi (ES) : messagerie médicale
https://www.maddyness.com/2018/12/04/startups-teleconsultation-france-europe

Sur le même sujet: https://medium.com/@astorya_vc/march%C3%A9-les-startups-de-t%C3%A9l%C3%A9consultation-m%C3%A9dicale-en-europe-400a4885d20c
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyLun 14 Jan 2019, 15:37

Citation :
Doctolib se lance dans les consultations médicales à distance

Orange avec AFP-Services, publié le lundi 14 janvier 2019 à 14h30

La plateforme de prise de rendez-vous en ligne vient de donner le coup d'envoi aux consultations par vidéo. Désormais, les patients pourront discuter avec leurs médecins tout en restant chez eux.

Doctolib se lance dans les téléconsultations. Le site a ouvert dimanche 13 janvier un service de consultations à distance, disponible principalement en Île-de-France. "Pour l'instant, nous installons ce service plutôt pour les généralistes et plutôt en Île-de-France, mais nous couvrirons l'ensemble de la France (...) d'ici quelques mois", a déclaré le directeur de la stratégie de Doctolib, Julien Méraud. Le service a également vocation à s'étendre aux médecins spécialistes.


Comment ça fonctionne ?

Réservée jusqu'à présent aux expatriés ou à quelques cas spécifiques, la pratique des téléconsultations s'ouvre donc au plus grand nombre. Concrètement, un patient, muni de son smartphone, pourra désormais dialoguer avec un médecin équipé d'un système vidéo. Le praticien devra débourser 79 euros par mois pour louer le matériel, mis à disposition par Doctolib. Le système, déjà utilisé par une centaine de médecins, a eu de très bons retours, assure Julien Méraud. Certains praticiens envisagent d'utiliser la téléconsultation dans le cadre d'une pré-retraite, en réduisant leur temps de travail en cabinet, indique le directeur.

Avec 70.000 professionnels de santé référencés, Doctolib, qui a racheté son principal concurrent MonDocteur l'an dernier, est le premier site de prise de rendez-vous en ligne. D'autres sites, qui se positionnent comme de véritables "centres de santé en ligne", proposent également des consultations à distance. Ces plateformes recrutent des médecins libéraux travaillant pour elles à temps partiel, la poursuite d'une activité de consultation réelle par le praticien étant exigée par la Sécurité sociale.
https://actu.orange.fr/france/doctolib-se-lance-dans-les-consultations-medicales-a-distance-magic-CNT000001bW18Z.html

Voir aussi: https://medium.com/doctolib/votre-consultation-vid%C3%A9o-va-d%C3%A9marrer-afa8174a10b1
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyLun 28 Jan 2019, 22:41

sur le même sujet
Citation :
L’Ordre des médecins du Val-de-Marne va créer des plates-formes de téléconsultation locales

Induite par l'évolution technologie et accélérée par les déserts médicaux, la téléconsultation de médecins, remboursée sous condition depuis le 15 septembre 2018, a vu écore des plate-formes de télé-consultation et applis mobiles comme Qare, Doctolib ou Livi. Un nouveau marché qui pallie en partie à la difficulté de trouver un médecin en ville ou en village, qui suscite à la fois intérêt et réserves de la part des médecins. Dans le Val-de-Marne, le Conseil de l'Ordre a questionné les médecins et pris les devants pour que ces derniers soient parties prenantes de ce nouveau canal, tout en rappelant que cette pratique ne peut rester que marginale. Explications et projets avec Bernard Le Douarin, président de l'Ordre des médecins du Val-de-Marne.

« La téléconsultation inquiète pas mal de médecins mais a le mérite d’exister et il va falloir faire avec, en plus des dispositifs existants. Cette solution n’a toutefois pas vocation à remplacer les rendez-vous en présence. Elle est intéressante pour les pathologies qui encombrent les Sami et services d’urgence comme le rhume, la rhinite, les infections ORL… mais elle doit rester marginale. Pour réaliser un diagnostic, il faut palper, ausculter, voir son patient », pose Bernard Le Douarin, président de l’Ordre des médecins du Val-de-Marne. Au niveau national, le Conseil de l’Ordre a décidé d’être partenaire dans le respect strict du cadre fixé par la Sécurité sociale qui précise que les médecins libéraux doivent connaître le malade sauf exceptions comme l’impossibilité d’obtenir un rendez-vous rapidement, rappelle-t-il. La téléconsultation ne peut par ailleurs concerner que certaines pathologies.  Voir détails sur Améli. « Et un avenant précise que la plate-forme de téléconsultation doit s’inscrire dans l’organisation territoriale préexistante », insiste également Bernard Le Douarin, citant dans le Val-de-Marne l’organisation des services de garde, des Sami, du Samu centre 15….

Dans le Val-de-Marne, les médecins sont partagés

Pour veiller à l’ancrage territorial de cette nouvelle pratique, le Conseil de l’ordre des médecins du Val-de-Marne a pris les devants, d’abord en consultant les médecins. « Nous avons reçu 100 réponses également partagées entre ceux qui sont motivés et ceux qui sont complètement opposés », explique le président du Conseil de l’ordre départemental. Si certains médecins voient l’intérêt de cette possibilité pour pouvoir donner un avis rapide sur certaines pathologies simples, faire un renouvellement d’ordonnance qui ne nécessite pas un examen complet, suivre un patient déjà bien connu d’une maladie chronique, et mieux gérer leur temps, d’autres praticiens jugent cette pratique risquée pour le patient, considérant l’ensemble des informations qui ne peuvent passer que lorsque l’on est en contact réel, et s’alarment pour certains d’une ubérisation de la médecine. D’où l’insistance du représentant départemental de l’Ordre à rappeler qu’il ne s’inscrit dans cette démarche que dans le strict respect de l’avenant 6 qui encadre le sujet et qui a permis une acceptation par la plupart des syndicats de médecins. Ces derniers restent néanmoins très vigilants et à l’automne, l’Ordre des médecins a par exemple mis en demeure la société Qare de faire cesser ses campagnes publicitaires.

Déjà 50 médecins du Val-de-Marne prêts à télé-consulter

Dans ce contexte, la seule manière d’agir est de ne pas attendre que quelques acteurs, futurement concentrés, se soient imposés partout sur le territoire. L’Ordre des médecins du Val-de-Marne planche donc sur la réalisation de plates-formes locales, en parallèle de la signature  imminente d’une charte avec Livi pour encadrer ses pratiques sur le territoire. « Le problème des plates-formes nationales est qu’elles ont des médecins de partout, pas spécifiquement du Val-de-Marne », motive Bernard Le Douarin. Une préoccupation partagée. Dans le questionnaire, une question subsidiaire demandait aux praticiens s’ils seraient prêts à participer eux-mêmes en cas de création d’une plate-forme locale et une cinquantaine de médecins du Val-de-Marne ont d’ores et déjà répondu positivement. « Cette démarche va s’inscrire dans le cadre des CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé) qui s’organisent dans le cadre de la prévention du suivi du diabète, des personnes âgées, du cancer… 5 sont déjà en cours de construction dans le département dont une très avancée à Champigny-sur-Marne. Nous souhaitons brancher nos plates-formes sur ces CPTS pour créer en quelque sorte des e-Sami. Une CPTS ne pouvant pas s’adresser à plus de 100 000, il en faudra une douzaine pour le département mais nous tablons d’abord sur quelques plates-formes. Nous disposons pour cela d’un budget de l’ARS (Agence régionale de santé) afin de recruter un coordonnateur par CPTS, et les médecins ont aussi un budget pour s’équiper« , détaille le président du Conseil de l’ordre 94.

Les Maisons de santé restent la solution principale

Pas question encore une fois de faire de cette nouvelle pratique l’alpha et l’oméga de la médecine généraliste et la seule solution pour pallier les déserts médicaux. « Nous travaillons aussi avec les maires pour créer des Maisons de santé. Une dizaine sont en création dans le département. La solution viendra de là. Les plates-formes resteront marginales », rappelle Bernard Le Douarin. L’Ordre travaille en parallèle sur une initiative territoires 91- 77 – 94 pour inciter les médecins généralistes à s’implanter et les accompagner, en les sensibilisant dès leur période de formation. « Il faut soutenir et revaloriser l’image de la médecine de ville. Un médecin généraliste n’est pas quelqu’un qui a échoué au concours de l’Internat. C’est un beau métier difficile, poly-compétent. »

https://94.citoyens.com/2019/lordre-des-medecins-du-val-de-marne-va-creer-des-plates-formes-de-teleconsultation-locales,25-01-2019.html

sinon, gratuit et toujours en ligne...
https://www.allodocteurs.fr/
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMar 29 Jan 2019, 01:21

Salamandre a écrit:
Les Maisons de santé restent la solution principale

Pas question encore une fois de faire de cette nouvelle pratique l’alpha et l’oméga de la médecine généraliste et la seule solution pour pallier les déserts médicaux. « Nous travaillons aussi avec les maires pour créer des Maisons de santé. Une dizaine sont en création dans le département. La solution viendra de là.
---/---
https://94.citoyens.com/2019/lordre-des-medecins-du-val-de-marne-va-creer-des-plates-formes-de-teleconsultation-locales,25-01-2019.html



En 2015 j'écrivais dans le premier message de cette discussion...

a.nonymous a écrit:
Alors que les médecins généralistes en grève ont fermé leur cabinet puis ont continué leur action en boycottant en partie la carte vitale, je me pose une question bien plus locale...

Est-il possible que, suite au départ à la retraite des médecins qui se sont installés sur le Val il y a quelques décennies et suite au refus des nouveaux médecins de s'installer comme généralistes dans ce type de quartier, celui-ci devienne progressivement un désert médical obligeant les patients à se rendre dans l'autre partie de la ville ou dans les villes voisines pour se faire soigner ?

La question est d'actualité et l'interrogation est aujourd'hui bien réelle....

La solution ne serait-elle pas la création d'une maison médicale bien située, bien sécurisée et avec un parking, maison qui offrirait aux médecins libéraux des cabinets à un loyer raisonnable...

Quand je parle maison médicale, je parle bien d'une mutualisation de moyens pour des médecins libéraux et non d'un dispensaire municipal hébergeant des médecins fonctionnaires...
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMar 29 Jan 2019, 08:45

9 Nov 2014 (AOC)
Citation :
Pourquoi une telle désertification? À cause de départs en retraite massifs et du prix dissuasif du foncier en Île-de-France, où, selon le responsable syndical, "il est difficile pour un jeune généraliste de monter un cabinet d'exercice collectif avec des confrères" (à 9:44)

La proposition de maisons médicales (à plusieurs médecins) peut être une réponse appropriée. (à  14:24)

http://www.plateaufontenay.net/t1962-a-votre-sante

Mais à Fontenay, avant et après 2015, la mairie n'aime pas aider "le privé", préférant "le public".
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyJeu 07 Fév 2019, 01:04

"Gouverner, c'est prévoir ; et ne rien prévoir, c'est courir à sa perte" - Emile de Girardin La politique universelle (1852)

Citation :
Il est de plus en plus difficile de trouver un médecin en Ile-de-France
Philippe Baverel et O.D.| 06 février 2019

« En l’espace de quelques années, dans le domaine de l’accès aux soins, l’Ile-de-France est passée du statut de région privilégiée et richement dotée, à celui de région rassemblant le plus grand nombre d’habitants confrontés à des difficultés d’accès aux soins, en particulier en médecine générale. » Le rapport 2018 de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France est très clair : la région capitale mais aussi Paris ne sont plus épargnés par la désertification médicale.

« Les déserts médicaux, ce n’est pas qu’en Mayenne ou dans la Beauce ! C’est aussi une réalité dans le nord de Paris », s’exclame ainsi Bruno Silberman, radiologue, président de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS). À l’en croire, la pénurie de praticiens ne fait que commencer : « La moitié des 22000 médecins qui exercent en Ile-de-France, dont 6000 à Paris, ont plus de 60 ans. Le problème, c’est que les jeunes confrères ne sont pas aussi nombreux pour leur succéder. »

Moins nombreux, ces jeunes praticiens sont aussi démunis face à la hausse des prix de l’immobilier. « Aujourd’hui, lorsqu’un médecin part en retraite, les murs de son cabinet ont pris une telle valeur qu’un professionnel en début de carrière n’a pas les moyens de les racheter », observe Bruno Silberman. Non sans rappeler ce chiffre implacable : « Quand un généraliste part, plus de mille patients se retrouvent sans praticien. » Ce qui peut conduire à des situations compliquées pour les patients, notamment après un déménagement dans une nouvelle ville ou un autre département.

Pour lutter contre le développement des déserts médicaux, l’URPS et l’ARS soutiennent financièrement l’installation de cabinets médicaux regroupant plusieurs médecins. En Ile-de-France depuis 2017, 70 projets fédérant 300 praticiens, ont ainsi été co-financés par ces deux organismes à hauteur de 11 millions d’euros. À Paris, 9 cabinets collectifs, situés dans les IXe, XIe, XIIIe, XIVe, XVIIIe et XIXe, ont vu le jour grâce à ce coup de pouce.

C’est le cas du cabinet Fontaine, ouvert il y a un mois à Paris IXe, qui a bénéficié d’une aide de 130000 euros allouée par l’ARS et l’URPS. Le reste de la facture des travaux (170000 euros) qui ont duré six mois, a été financé par l’emprunt contracté par les deux médecins associés porteurs du projet, Catherine Majerholc et Jean-Baptiste Golfier.

Un « coup » de pouce qui ne sera sans doute pas suffisant en regard de la gravité de la situation : selon la projection de l’URPS, dans cinq ans, 50 % des médecins en activité seront en âge de partir à la retraite.
http://www.leparisien.fr/paris-75/il-est-de-plus-en-plus-difficile-de-trouver-un-medecin-en-ile-de-france-06-02-2019-8006031.php
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyJeu 28 Fév 2019, 18:26

Citation :
Bientôt des médicaments délivrés sans ordonnance par les pharmaciens ?

Orange avec AFP-Services, publié le jeudi 28 février 2019 à 08h00

Selon France Info, les députés de la majorité vont déposer un amendement afin d'autoriser les pharmaciens à délivrer certains traitements d'urgence sans ordonnance, même si ces médicaments nécessitent d'ordinaire une prescription. La mesure avait déjà été proposée à l'Assemblée, sans succès, mais a plus de chances d'être adoptée cette fois.

Certains apothicaires le font déjà pour dépanner des patients, mais c'est théoriquement interdit. Fournir des médicaments sans ordonnance sera-t-il bientôt possible ? Le député La République en marche (LREM) de Charente, Thomas Mesnier, s'apprête à déposer un amendement pour permettre aux pharmaciens de vendre, en cas d'urgence, des traitements soumis à prescription même si le patient n'est pas allé chez le médecin, indique France Info jeudi 28 février. Ce cas de figure s'appliquerait lorsqu'aucun praticien n'est disponible, notamment le week-end ou les jours fériés.

*Cette idée avait déjà été soumise à l'Assemblée, qui l'avait retoquée l'an dernier face à la gronde des généralistes. Le projet doit à nouveau être débattu le mois prochain, précise France Info. Selon Carine Wolf-Tahl, présidente de l'Ordre des pharmaciens et favorable à ce changement, l'amendement a, cette fois, davantage de chances d'être adopté. "En cas de petite urgence, il est souvent difficile pour les Français d'avoir accès à une solution hormis d'aller aux urgences quand un médecin traitant n'est pas disponible", a-t-elle déclaré à France Info.

Les urgences pourraient concerner des maladies comme les infections urinaires, les conjonctivites, ou les petites dermatites inflammatoires, a précisé Carine Wolf-Tahl. La liste précise des médicaments concernés n'a toutefois pas été dévoilée. "Dans la vraie vie, ça nous arrive (...) que des pharmaciens délivrent sans l'ordonnance", a rappelé la pharmacienne. "C'est donc justement pour encadrer ces pratiques-là, sécuriser ces pratiques-là et faciliter l'accès aux soins que nous serions ravis de voir cet amendement voir le jour (...) pour répondre à cette demande d'accès aux soins non programmés."
https://actu.orange.fr/france/bientot-des-medicaments-delivres-sans-ordonnance-par-les-pharmaciens-magic-CNT000001dl3ow.html
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMar 23 Avr 2019, 11:39


Citation :
Toujours plus d’étudiants en médecine quittent la France pour se former en Roumanie

Par Mirel Bran Publié 23.04.2019

ls étaient une centaine il y a dix ans, ils sont plus d’un millier cette année. En France, numerus clausus oblige, ils n’ont pu décrocher un diplôme de médecine. Alors ils sont venus en Roumanie. Les étudiants français de l’université de médecine et de pharmacie (UMF) de Cluj, qui dispense ses enseignements en français, font aujourd’hui partie du décor de cette ville située dans le nord-ouest de la Roumanie. Il suffit de se promener près de l’UMF pour entendre parler le français à tous les coins de rue.

Mais il n’y a pas que la langue de Molière. A Cluj, on entend aussi parler anglais, allemand, italien, espagnol, suédois, arabe et quantité d’autres langues. « C’est très bien d’avoir accès à une autre culture et à un autre type d’enseignement, déclare Rafik Lechheb, étudiant en cinquième année de médecine générale et responsable de la Corporation médicale de Cluj (CMC), une structure créée pour faciliter l’intégration des étudiants français en Roumanie. Nous ne sommes pas des expatriés à Cluj, nous ne sommes pas dans une faculté française délocalisée en Roumanie. Vu la pénurie de médecins généralistes en France, les étudiants français qui se forment en Roumanie sont tout bénéfice pour la France. Notre pays n’a pas à payer pour les former. »

En 2013, Rafik avait tenté de passer la Paces (première année commune aux études de santé) chez lui, à Angers, mais il n’a pas eu de chance. Tombé malade et hospitalisé le jour de l’examen, il a dû abandonner son rêve. « En France, j’ai subi un traumatisme, témoigne-t-il. Cette ambiance de compétition mène à un paradoxe : on se tue la santé pour devenir un professionnel de la santé. Je me pose toujours une question : cette compétition aide-t-elle à être un meilleur médecin ? J’en doute. »

En 2014, le jeune Rafik s’envole pour la Roumanie. Une de ses amies était déjà partie faire ses études de médecine dans ce pays situé aux confins orientaux de l’Union européenne (UE). Le bouche-à-oreille fait des merveilles, puisque la majorité des étudiants français qui ont débarqué en Roumanie ont un ami qui a une amie qui a un frère dont le cousin fait ses études dans le pays de Dracula… « On assiste à un phénomène de mobilité qui persiste à cause du numerus clausus, explique Pierre-Yves Mingant, chargé du pôle de coopération scientifique et universitaire à l’Institut français de Bucarest. Il existe 110 filières francophones en Roumanie, dont dix en médecine générale, dentaire, vétérinaire et pharmacie. La Roumanie est le pays qui a le plus grand nombre de filières francophones, et les Français sont les deuxièmes sur la liste des étudiants étrangers en Roumanie. » Les Moldaves voisins (pour la plupart roumanophones) sont en première position, les Israéliens troisièmes.

Plus de 2 200 jeunes Français ont choisi la Roumanie pour faire leurs études, et 1 800 visent la médecine. Les deux tiers de ces derniers se sont installés à Cluj, et un tiers à Iasi (nord-est) et à Timisoara (ouest). La ville de Cluj, véritable Mecque des étudiants français en médecine, a gagné la partie. Deuxième ville du pays, Cluj est un creuset multiculturel qui attire non seulement les étrangers en quête d’une vie tranquille, mais aussi des Roumains qui veulent profiter de l’essor de la ville.

Avec zéro chômage, Cluj est à la recherche de main-d’œuvre qualifiée, d’autant qu’elle a acquis le surnom de « Silicon Valley de l’Europe ». Plus de 20 000 informaticiens se sont installés dans cette ville de 400 000 habitants dont un quart sont des étudiants. « L’université est au centre de la stratégie de développement de la ville, déclare le maire, Emil Boc. Nous avons des maternelles, des écoles et des lycées qui offrent un enseignement en français, en anglais et en allemand. Les expatriés qui viennent travailler à Cluj pour des multinationales savent qu’ils pourront assurer une bonne éducation à leurs enfants, que ce soit en français, en anglais ou en allemand. Et ça marche. »
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMar 23 Avr 2019, 11:39

Citation :
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Le siège flambant neuf de l’UMF, situé rue Louis-Pasteur, affiche la prospérité et rompt avec le passé communiste que l’on ressent de moins en moins à Cluj. L’université a retrouvé sa vocation internationale après la chute du rideau de fer, en 1989, avec l’ouverture d’une filière anglophone en 1997 et d’une filière francophone en 2000. Cette dernière a accueilli dans un premier temps des étudiants venant du Maghreb, mais depuis l’adhésion de la Roumanie à l’UE, en 2007, les Européens ont pris la relève et les Français sont en tête. Leur nombre est monté en flèche, les frais d’inscription aussi, soit 6 000 euros par an. « Notre but n’est pas d’être les moins chers, mais d’assurer une formation de qualité, déclare la doyenne Anca Buzoianu, qui en est à son troisième mandat à la direction de l’UMF. Ma priorité a été de renforcer les filières en langues étrangères. Sur les 7 000 étudiants, 2 200 viennent d’une cinquantaine de pays et on veut qu’ils accèdent aux standards les plus élevés. »

A Cluj, le coût des études est compensé par le coût de la vie, car le prix d’une bière en terrasse n’excède pas 2 euros. Quant aux loyers, ce sont les Roumains qui ne sont pas contents, car l’arrivée massive des étudiants étrangers a fait monter les prix. Mais les nouveaux tarifs ne font pas non plus l’unanimité parmi les étrangers. Les Maghrébins peuvent payer un loyer de maximum 250 euros par mois et ont une dent contre les Français, qui paient 350 à 500 euros. Néanmoins, les Français sont frustrés eux aussi, parce que les Suisses sont prêts à payer 1 000 euros !

Mais, tout compte fait, les Français sont plutôt contents à l’arrivée. « En Roumanie, on peut enrichir notre esprit et acquérir de l’expérience, lance Julie Tabet, 21 ans, venue de Strasbourg. Quand je suis arrivée à Cluj, j’avais dans ma tête tous les clichés sur la Roumanie – les Roms, la mendicité, le froid, le communisme, Dracula… –, mais j’ai complètement changé d’avis. » Et puis, ajoute-t-elle, « j’adore le côté pratique des études ici. Un bon médecin n’est pas celui qui vous récite des livres sur la médecine, mais celui qui a un bon contact avec le patient. C’est ce que l’on fait à Cluj, et de là on peut partir pratiquer la médecine en Allemagne, en Suède, en Espagne, en France, en Suisse, partout en Europe ».

Certes, Cluj n’est pas le meilleur des mondes possibles, mais cette ville cosmopolite est fière d’avoir été déclarée la ville « la plus ouverte en Europe » dans un sondage effectué par Eurostat, en septembre 2018. Les étudiants français en ont fait leur deuxième patrie, et le bouche-à-oreille fait connaître la Mecque de la médecine roumaine dans tout l’Hexagone. L’image qu’ils renvoient est très différente de celle que l’on trouve dans les médias français qui, selon ces étudiants, rabâchent toujours les mêmes clichés sur la Roumanie : pauvreté, corruption, diplômes universitaires achetés à des prix dérisoires, niveau très bas des études…

« On nous présente souvent comme des perdants qui ont trouvé le moyen de contourner le système français, explique Pierrick Antoine, 20 ans, qui vient du Mans. Mais dans les nouvelles promotions, il y a de plus en plus d’étudiants qui viennent en Roumanie par choix. Ils ne viennent pas à Cluj parce qu’ils ont échoué en France. Ils le font pour boycotter le système français du numerus clausus. A Cluj, ils cherchent une formation qui est reconnue partout en Europe. »

Sur la terrasse du Toulouse Café, situé place de l’Union, à Cluj, Pierrick a rendez-vous avec Marine Decoux, qui arrive de Toulouse, justement. C’est son premier voyage en Roumanie et elle veut se renseigner sur les études de médecine et découvrir la ville. « Tiens, s’exclame-t-elle, Toulouse Café ! Du coup, je ne suis plus dépaysée. » Pierrick et ses copains donnent leur avis. « En France, on est très porté sur la compétition, on forme des machines qui pourront faire un bon score au concours, disent-ils. Ici, on travaille beaucoup en petits groupes et on apprend à s’entraider. C’est quelque chose qui nous était totalement inconnu en France. » Marine a pris sa décision. Son aller ne sera pas sans retour.

Mirel Bran (Bucarest, correspondant)
https://www.lemonde.fr/campus/article/2019/04/23/en-roumanie-l-afflux-d-etudiants-francais-en-medecine-s-intensifie_5453686_4401467.html
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMer 08 Mai 2019, 13:26

Citation :
A l’hôpital, ces futurs médecins qui ne veulent plus tout sacrifier à leur métier

Par Alice Raybaud Publié 07.05.2019

« On considère encore le médecin comme une personne à part, qui doit se donner entièrement à son métier et éponger tous les problèmes de la société. On nous en demande beaucoup… » Trop ? Amina – dont le prénom a été changé – n’est pas loin de le penser. Chaque semaine, elle consacre entre soixante et quatre-vingts heures à l’hôpital. Depuis trois ans, cette étudiante de 28 ans est interne en psychiatrie en Champagne-Ardenne.

Passage obligé pour, chaque année, 8 000 étudiants en médecine, l’internat se compose de stages successifs dans des centres hospitaliers, sur trois à cinq ans selon les spécialités. Lourdes journées de consultations, gardes de nuit, week-ends d’astreinte, tâches administratives et cours à l’université en parallèle… Cette période très intense ne permet pas toujours aux futurs médecins de dégager un temps de repos suffisant à leurs yeux.

Avant-goût d’un métier très prenant, l’internat sonne comme une alarme pour une nouvelle génération d’internes désireuse d’équilibrer vie professionnelle et vie personnelle. Amina a souvent le sentiment de devoir renoncer à des parts importantes d’elle-même. Femme engagée depuis toujours, elle a été contrainte de délaisser les associations antiracistes et féministes dans lesquelles elle est impliquée. L’interne en psychiatrie aimerait aussi avoir le temps, chez elle, de cultiver son potager, et ainsi retrouver le goût des aliments faits maison. « La médecine est mon travail, pas mon identité globale », veut-elle rappeler.

Son cas n’est pas isolé. Sur les réseaux sociaux, des internes relaient les aspirations de cette nouvelle génération qui n’entend plus tout sacrifier à la médecine. Aviscene (son pseudo sur les réseaux) est l’un d’eux : il comptabilise 60 000 fans sur Facebook et enregistre en moyenne 30 000 vues sur ses vidéos YouTube, dans lesquelles il raconte son quotidien à l’hôpital. « Oui, les jeunes médecins veulent commencer à 8 heures et finir à 18 h 30 : et alors ? », lance-t-il sans détour. L’interne de 25 ans, en quatrième semestre de médecine générale dans la région lilloise, avoue ne pas vouloir « faire partie de ces professionnels qui arrivent à l’hôpital à 7 heures, partent à 21 heures, et n’ont jamais le temps de voir leurs enfants ».

Sur sa chaîne YouTube, Aviscene évoque régulièrement les dangers que font peser sur les internes leurs rythmes intenses. Depuis un décret de mai 2015, leur temps de travail réglementaire a été fixé à quarante-huit heures par semaine, mais, dans les faits, il est très peu appliqué : les internes travaillent en moyenne soixante heures par semaine à l’hôpital, selon une étude de 2016 de l’InterSyndicale nationale des internes (ISNI). Dans certaines spécialités, il arrive même qu’ils dépassent les quatre-vingt-dix heures hebdomadaires.

Si un repos d’au moins onze heures doit leur être accordé après leurs gardes, ces nuits de travail suivent le plus souvent une journée complète à l’hôpital, exposant ces jeunes médecins à près de vingt-quatre heures de travail sans discontinuer. « Quand le flux de patients est continu, comme en service pédiatrique, nous n’avons aucun moment pour nous reposer. On finit par divaguer et on n’est pas à l’abri d’accidents en sortie de garde », relate Aviscene. Le 22 janvier, il raconte ainsi comment, assoupi, il a perdu le contrôle de son véhicule un lendemain de garde.

« J’aime mon métier, je ne veux pas avoir à l’arrêter pour cause d’épuisement, de burn-out ou même de frustration », déclare-t-il. Une volonté de se protéger face à une réalité alarmante : plus de la moitié (52 %) des jeunes médecins souffre d’au moins un symptôme caractérisant le burn-out (épuisement émotionnel, déshumanisation ou perte de satisfaction professionnelle), selon une étude de 2019 menée par des psychiatres des Hôpitaux de Marseille. D’autant que les garde-fous légaux ne sont pas toujours respectés. Seuls 55 % des internes disent disposer systématiquement de leurs repos d’après-garde, quand 20 % affirment ne pas en bénéficier du tout, selon l’étude de 2016 de l’INSI.
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMer 08 Mai 2019, 13:27

Citation :
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Benoît Blaes, qui termine son internat de médecine générale, ne s’est jamais vu refuser aucune prise de repos légal. « Mais c’est plus insidieux : les chefs de service programment les gardes juste avant les journées où nous avons des consultations importantes, ou bien avant nos cours à la fac, nécessaires à notre formation. » L’interne de 28 ans travaille entre soixante et quatre-vingt-dix heures par semaine, selon les terrains de stage. Au prix de sacrifices, qu’il a mal vécus : « Quand on travaille autant, la question de la vie privée ne se pose pas : on n’en a tout simplement pas. » Ce fut particulièrement le cas pendant son stage en gynécologie, l’une des spécialités réputées parmi les plus chronophages : « Cela rejaillissait sur ma vie de couple, sur mon moral, mais surtout sur mon travail : on est moins vigilant, voire maltraitant malgré nous avec les patients. »

Des moments de moindre vigilance, Anna en a aussi connu pendant ses gardes. Interne en médecine d’urgence, elle n’a pas supporté le stress et la culpabilité qu’elles généraient ; elle a décidé de changer pour la médecine générale, espérant y trouver un rythme moins lourd. « Quand je rentre chez moi, je ne cesse d’y penser, je me couche avec le cœur qui bat la chamade. Ça ne me permet pas de donner assez de place à ma vie en dehors de l’hôpital », confie cette Parisienne de 28 ans. La main sur son verre de Perrier, siroté après sa journée aux urgences, Anna demande à ce qu’on ne fasse pas apparaître son prénom (que nous avons modifié). « Ce genre de discours reste encore peu accepté », souffle-t-elle, gênée.

L’hôpital français serait-il le théâtre d’un choc générationnel ? Entre les internes, aspirant à plus d’équilibre, et une partie de leurs aînés, habités par une culture du sacrifice, le choc peut être brutal. Les plus jeunes se heurtent alors souvent à des discours « culpabilisants », observe Patrick Hardy, psychiatre à l’hôpital Bicêtre AP-HP (Paris), qui a étudié les risques psychosociaux chez les jeunes médecins. « Fainéants », « chochottes », « jeunes maternés » : les internes sont affublés de tous les maux par une myriade de titulaires hospitaliers. « Cette génération ne comprend pas que la médecine est un sacerdoce », argue Jean-Guillaume Feron, gynécologue obstétricien à l’Institut Curie. « A mon époque, on ne se plaignait pas. Moi, j’ai tout sacrifié à mon travail », raille un médecin de l’hôpital parisien Bichat, qui a souhaité garder l’anonymat.

« Une culture du don de soi persiste encore à l’hôpital, analyse Patrick Hardy. La sélection dans les services hospitalo-universitaires se fait sur ce critère : elle valorise ceux qui enchaînent soixante à cent heures hebdomadaires. Un interne qui fléchit sous la charge de travail sait que, s’il en parle, il court le risque d’être stigmatisé : il sera jugé trop faible pour être médecin. C’est porteur d’une grande violence, et, pour cette jeune génération, cela ne passe plus. A juste titre. » Amina a dû se confronter à cette culture. « On a grandi avec l’image d’Epinal du médecin de campagne qui fait 7 heures-23 heures et meurt d’un infarctus dans son cabinet. Les patients aussi ont intégré cette idée : il faudrait se crever à la tâche pour être des gens bien », regrette l’interne en psychiatrie, qui n’a pas trouvé d’espace d’écoute pour exprimer son ressenti. « Les seniors considèrent que, comme ils ont raqué quand ils étaient internes, c’est normal qu’on raque à notre tour. »

Ces médecins titulaires, en rupture avec les aspirations de leurs internes, soulignent alors les récentes lois sur le temps de travail dont la nouvelle génération bénéficie. « On entend dire : “De mon temps, on travaillait sans repos de sécurité, quarante heures sans s’arrêter, c’était plus difficile”, relève le président de l’ISNI, Antoine Reydellet. Mais les processus de soin étaient moins complexes, les internes avaient moins de responsabilités à porter. » Car, pour les internes interrogés, outre le volume horaire, c’est aussi l’intensité du travail qui doit être prise en compte. Car elle a des conséquences importantes sur la santé mentale des jeunes médecins – et peut en avoir sur la qualité des soins.

« Depuis quelques années, les choses évoluent, grâce à cette nouvelle génération, mais aussi parce que l’hôpital est touché par des problématiques de ressources humaines – il est moins attractif – et de risques psychosociaux. Mais ce changement culturel sera long, note Patrick Hardy. Il est en tout cas essentiel de se rappeler que les internes sont avant tout des étudiants. » A contrario, pour certains chefs de service, c’est justement parce qu’ils sont en période d’apprentissage que les internes doivent accepter cet important volume horaire.
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMer 08 Mai 2019, 13:28

Citation :
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Sur son bureau parsemé de feuilles, une petite plaque humoristique indique « I am not bossy, I am the boss » (je ne suis pas tyrannique, je suis le patron). Fabien Reyal, chef de service en chirurgie gynécologique à l’Institut Curie (Paris), le confesse : il vit et respire médecine. Sur la formation des internes et leur rythme de travail, pour lui une seule question doit se poser : « Veut-on ou non un corps d’élite pour la médecine française ? » Le chirurgien répond par l’affirmative. « On ne peut pas être chirurgien comme on ferait un autre métier : ce n’est pas en faisant du 10 heures-17 heures qu’on peut acquérir la maîtrise technique nécessaire, estime-t-il. Tout environnement de travail hostile doit être proscrit, mais aucun jeune médecin n’arrivera à un haut niveau s’il ne fait pas l’effort d’apprendre et de répéter les gestes. Ronaldo n’est pas devenu champion de foot en jouant à la balle dans son jardin, mais en s’entraînant comme un mulet. »

S’il reconnaît que son discours a pu heurter plusieurs jeunes passés dans son service, Fabien Reyal loue avec emphase le travail et l’effort de son groupe actuel de quatre internes. Ils sont, eux, très en phase avec l’idée que leur chef de service se fait de la chirurgie. François Zaccarini, 29 ans, sort à peine du bloc. Il a les traits tirés mais les yeux rieurs. En neuvième semestre, il parvient au bout de ses cinq années d’internat, où il lui est arrivé, dans certains services, de charrier les cent heures hebdomadaires. « En choisissant la chirurgie, on s’y attendait forcément. » Il voit souvent des externes, tentés par le métier et plus jeunes que lui, ressortir de leur premier passage à l’hôpital un peu paniqués par ce rythme de travail. Lui, ça ne le gêne pas, il est là pour apprendre. « Que voulez-vous, il existe encore des fous comme nous », plaisante-t-il, avant de s’interroger : « Mais est-ce qu’on ne finira pas par exploser en plein vol ? » A cette question, François Zaccarini n’a pas de réponse. Dans ses chaussons bleus, il s’éclipse dans les dédales de l’hôpital. Il est 17 heures. Sa journée est encore loin d’être terminée.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/07/a-l-hopital-ces-futurs-medecins-qui-ne-veulent-plus-tout-sacrifier-a-leur-metier_5459128_3232.html
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMer 08 Mai 2019, 16:05

C'est un vécu souvent subi mais qui peut évoluer. Après 6 années d'études médicales, terminées par l'examen classant national, tous les étudiants doivent effectuer en général 6 semestres de stages d'internat d'apprentissage du métier et souvent servir de réserve de personnel dans les services hospitaliers! Mais si pour les mieux classés le passage dans les services de spécialités universitaires et professionnelles des CHU est indispensable et souvent très dur et aux horaires élastiques, pour les autres de nombreux stages se font dans de petits services de médecine générale d'autres hôpitaux, plus ou moins éloignés, dans des dispensaires, PMI ou des unités de recherche par exemple, ou de plus en plus (s'ils trouvent des maîtres de stage) chez des généralistes de quartier ou de campagne où ils se formeront à la médecine quotidienne qu'ils n'apprennent pas dans l'univers hospitalier, et peut-être y exercer dans l'avenir.. en libéral ou en salariés de pôles de santé qui vont se développer.
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyVen 24 Mai 2019, 02:44

Citation :
Pourquoi la France est en pénurie de cortisone
Marc Payet| 23 mai 2019

Alerte à la pénurie de cortisone ! Commercialisés sous les noms Solupred, Cortancyl, ou Prednisolone, ces médicaments commencent à manquer dans les pharmacies. « On en a encore un peu en stock, car nous avons pris nos précautions en les commandant très à l’avance chez notre grossiste. Mais dans d’autres officines il n’y en a plus du tout », confirme une pharmacienne du XVe arrondissement de Paris. Pour les patients, c’est le casse-tête : « Les malades doivent parfois essayer plusieurs adresses avant d’en trouver. »

La cortisone est souvent prescrite pour combattre la douleur et les inflammations, dans de nombreuses pathologies, comme les bronchites ou l’asthme. Le professeur Francis Berenbaum, chef du service de rhumatologie de l’hôpital Saint-Antoine à Paris (Xe), est à l’origine d’une pétition mise en ligne ce mercredi et adressée à la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Il est en colère : « Redonnez-nous la cortisone avant que des centaines de milliers de patients en souffrent », enjoint-il. Et d’évoquer « la non-assistance à personnes en danger ».

De nombreux médecins lui ont fait part de leurs difficultés à apaiser les douleurs de leurs patients. « La situation est aussi particulièrement tendue concernant les pénuries de corticoïdes injectables », ajoute-t-il. Ces spécialités sont utilisées sous forme d’infiltrations pour lutter contre la douleur, dans les poussées d’arthrose, les tendinites ou certaines maladies des os et des articulations.

Comment s’explique cette pénurie ? L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) reconnaît « des tensions d’approvisionnement ces dernières semaines ». Les industriels du secteur pharmaceutique, qui ont été convoqués le 9 mai, évoquent, eux, « des retards pris dans la production des spécialités ». Certains observateurs estiment que les laboratoires traînent des pieds pour les délivrer, les marges sur ces médicaments étant insuffisantes à leurs yeux.

Selon l’ANSM, « les laboratoires se sont engagés à procéder à des importations en provenance d’autres États européens qui ne sont pas impactés par ces tensions d’approvisionnement ». Mais, en attendant que la situation rentre dans l’ordre, l’Agence recommande aux médecins « de limiter l’utilisation de ces spécialités aux situations où elles sont médicalement indispensables et sans alternatives ».

Cet ordre irrite le professeur Francis Berenbaum : « La situation devient préoccupante. La cortisone est un médicament d’intérêt thérapeutique majeur ! Presque tous les médecins en prescrivent car c’est la base de beaucoup de traitements. On attend plutôt de l’ANSM qu’elle fasse vraiment pression sur les laboratoires pour qu’ils augmentent leur production. »
http://www.leparisien.fr/societe/sante/pourquoi-la-france-est-en-penurie-de-cortisone-23-05-2019-8078436.php
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyVen 24 Mai 2019, 10:12

Le ministère de la Santé a longtemps fait pression pour des prix plus bas, pour les médicaments anciens (dont les brevets tombent au bout de 20 ans) mais le risque est de dépendre des importations lointaines, pour des produits de première nécessité. C’est Buzyn qui récolte les colères.
Pour l’hydrocortisone, production France, une autre question éventuelle étant la fiabilité à long terme de la biosynthèse, comparée à l’hémisynthèse chimique.

« La fermentation par levure remplace ici une une hémisynthèse chimique de huit étapes, trop coûteuse par rapport aux concurrents asiatiques »

Citation :
Sanofi-Aventis se transforme à marche forcée
Anne Pezet . Publié le 08/04/2010 À 00H00
Le laboratoire français annonce la fermeture de deux unités de production et la suppression de 1 000 postes. Sa mutation vers les biotechnologies se fait dans la douleur.

Rien ne va plus dans la branche chimie du groupe pharmaceutique français Sanofi-Aventis. Après deux rencontres houleuses avec les partenaires sociaux, l'une générale sur l'avenir de la chimie, l'autre sur le site de Neuville-sur-Saône (Rhône), tout près de Lyon, le couperet est tombé. En tout, près de 1 000 postes en production chimique (200 postes environ sur le site de Romainville, en région parisienne, et 800 sur celui de Neuville) vont disparaître. Les deux sites concernés, sur les huit que le groupe possède en France, vont fermer.

Le groupe s'est pourtant efforcé de faire tourner à plein régime ses usines de production chimique. Certains produits sous-traités ont été réinternalisés et des lignes de production ont été ouvertes à des tiers. A la mi-2008, plus d'un quart de la production chimique était déjà destiné à d'autres laboratoires. Mais cela n'a pas suffi. Aujourd'hui, tandis que la direction met l'accent sur la nécessaire mutation vers les biotechnologies, les syndicats pointent du doigt le manque de stratégie industrielle à long terme. « Depuis dix ans, le groupe n'a pas assez investi dans la recherche. Résultat, il n'y a plus assez de molécules innovantes dans les tuyaux », lance un responsable syndical.

FORMER À LA BIOPRODUCTION POUR LIMITER LA CASSE

Autre épine dans le pied des salariés de la chimie : la moitié des nouveaux médicaments commercialisés dans le monde est issue des biotechnologies. Sanofi-Aventis a déjà lancé la construction d'un site de bioproduction à Vitry-Sur-Seine (Val-de-Marne), à la place de son activité de chimie. Il annonce aujourd'hui la mise en place d'un procédé de biosynthèse de l'hydrocortisone (un stéroïde produit chaque année par dizaines de tonnes), pour un montant de 90 millions €, avec une quarantaine d'emplois créés sur deux sites : Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Maritime) et Vertolaye (Puy-de-Dôme). La fermentation par levure remplace ici une hémisynthèse chimique de huit étapes, trop coûteuse par rapport aux concurrents asiatiques. Or, certaines étapes étaient réalisées à Romainville et d'autres à Neuville.

Production biologique et production chimique ne reposent pas sur les mêmes métiers. Pour limiter la casse, Sanofi-Aventis propose aux salariés de se former aux techniques de bioproduction, afin de pouvoir être accueillis sur les sites de vaccins de Neuville-Pasteur (160 postes) et de Marcy (100 postes). Mais pour les syndicats, le compte n'y est pas. Même en y ajoutant les mesures d'âge, il resterait environ 240 personnes sur le carreau. Il faudra leur trouver une solution de remplacement, le groupe ayant annoncé qu'il n'y aurait pas de licenciement.
L'avenir de la chimie chez Sanofi paraît donc bien compromis. Il sera encore au programme du comité central d'entreprise prévu le 13 avril prochain, où seront notamment discutées les mesures de reclassement.

https://www.usinenouvelle.com/article/sanofi-aventis-se-transforme-a-marche-forcee.N129346
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyVen 12 Juil 2019, 01:06

Et pendant ce temps aux Etats-Unis des citoyens de Philadelphie descendent dans la rue pour tenter de sauver le Hahnemann University Hospital qui s'est déclaré..... en faillite.... le 30 juin !

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Voir: https://en.wikipedia.org/wiki/Hahnemann_University_Hospital
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyDim 21 Juil 2019, 20:59

Citation :
Val-de-Marne : la préfecture refuse de naturaliser une infirmière parce qu’elle travaille trop

Par Le Parisien
Le 18 juillet 2019 à 12h56

Dans le Val-de-Marne, une infirmière s'est vue refuser sa demande de naturalisation française en raison du trop grand nombre d'heures de travail qu'elle effectue, rapporte 20 Minutes, qui confirme une information publiée à l'origine sur Twitter.

La semaine dernière un internaute publie sur le réseau social un courrier de la préfecture du Val-de-Marne ajournant la demande de naturalisation d'une infirmière à deux ans. Comme justification, la lettre dit que la demandeuse cumule « trois emplois pour une durée mensuelle de 271 heures de travail ».

« Vous êtes ainsi en infraction au regard de la réglementation sur le temps de travail en France », poursuit la préfecture.

La publication a provoqué de nombreuses réactions indignées sur Twitter, dans un contexte de grogne du milieu hospitalier sur les conditions de travail du personnel.

Contactée par 20 Minutes, la préfecture du Val-de-Marne a confirmé l'authenticité du document. Selon l'internaute à l'origine du tollé, l'infirmière aurait décidé de faire appel de la décision.

En France, le temps de travail est limité à 48 heures hebdomadaires, tandis que la requérante travaillerait, elle, une soixantaine d'heures par semaine.
http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/val-de-marne-la-prefecture-refuse-de-naturaliser-une-infirmiere-parce-qu-elle-travaille-trop-18-07-2019-8119467.php

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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMar 23 Juil 2019, 02:09

L’hôpital intercommunal (Bagnolet – Fontenay-sous-Bois – Les Lilas – Montreuil – Noisy le Sec – Romainville – Rosny sous Bois – Villemomble – Vincennes) de Montreuil étant avec Bégin et Armand Brillard (privé) l'un des hôpitaux au service des fontenaysiens...

Citation :
Montreuil : l’hôpital primé pour son carnet des habitudes de vie des patients

Par Elsa Marnette
Le 22 juillet 2019 à 14h20

C'est un simple carnet blanc, laissé à l'entrée de la chambre, dans lequel sont inscrites les petites habitudes de vie du patient : préfère-t-il dormir sur le dos ou sur le côté ? Et son thé, il le prend très chaud ou plutôt tiède ? Autant de questions destinées à mieux connaître ceux qui sont soignés au sein du service de réanimation du centre hospitalier intercommunal (CHI) André-Grégoire de Montreuil.

Pour un séjour de trois jours à trois mois, ils sont environ 700 chaque année à y être hospitalisés. Et depuis deux ans, l'équipe propose aux nouveaux patients ou à leurs proches de remplir ce carnet intitulé « biographie sensorielle ».

Pour cet outil imaginé au sein du service, l'hôpital de Montreuil vient de recevoir le premier prix Hélioscope-GMF, créé en 1998 par la fondation des Hôpitaux de France et les compagnies d'assurances GMF. Un prix destiné à récompenser « la conception et la réalisation de projets et initiatives au service des malades et de leur entourage ».

« Notre but, c'est d'adapter les soins au plus près des habitudes sensorielles du patient », détaille le Dr Vincent Das. Il date à 2013 le début d'un travail global sur « l'humanisation des soins » qui a mené à la création de cet outil, à sa connaissance « unique en son genre ».

L'ensemble du service, soit une centaine de personnes, a par exemple été formé à la stimulation basale. « On vous met à la place du patient, résume le chef de service. On vous attache, on vous bande les yeux. L'idée, c'est d'approcher ce que ressent le patient et donc de réfléchir et de lancer des changements de pratiques. »

Lui et la cadre de santé Myriam Châteauneuf l'assurent, ces outils « diminuent l'inconfort du patient, de ses proches et des soignants. Ils permettent aussi de redonner aux malades un sentiment de sécurité par les sensations, que ce soit le bruit, le toucher, l'odeur ».

Grâce à ce prix, l'établissement va recevoir 7 500 € qui seront destinés à toujours plus humaniser les soins.
http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/montreuil-l-hopital-prime-pour-son-carnet-des-habitudes-de-vie-des-patients-22-07-2019-8121489.php
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyLun 29 Juil 2019, 13:43

Citation :
L’infirmière qui travaille trop pour devenir française en appelle à Castaner

Par Bartolomé Simon
Le 29 juillet 2019 à 13h16, modifié le 29 juillet 2019 à 13h19

Au départ, elle a hésité. « Ce n'est pas dans ma nature de me montrer », reconnaît Samira, d'une voix douce. Mais cette infirmière de 45 ans nous reçoit finalement à son domicile de Boissy-Saint-Léger. Elle a besoin de s'exprimer. « Je veux être sûre que le ministre de l'Intérieur lise ma lettre », justifie-t-elle. Un courrier dans lequel elle dénonce l'« injustice » de sa situation.

Le 4 juin, une mauvaise nouvelle atterrit dans sa boîte aux lettres . La préfecture du Val-de-Marne l'informe que sa demande de naturalisation est ajournée de deux ans. Motif : l'infirmière aurait dépassé le nombre d'heures légal de travail, en cumulant trois emplois dans deux cliniques et à l'hôpital intercommunal de Créteil.

Au total, selon ses calculs, Samira travaille 53 heures par semaine. L'Etat lui en compte 68. « Nous avons fait notre calcul en fonction des pièces justificatives du dossier », insiste la préfecture. Qu'importe : le nombre dépasse le maximum légal de 48 heures hebdomadaires. « Vous êtes ainsi en infraction au regard de la réglementation sur le temps de travail en France », écrit la préfecture.

Une situation ubuesque qui conduit un ami de l'infirmière à publier le courrier en question sur Twitter le 12 juillet. Dans la semaine, les réseaux sociaux s'enflamment. Samira décide de contester la décision de l'Etat et d'écrire, comme le suggère la loi, au ministre chargé des naturalisations. En l'occurrence, Christophe Castaner.

« Je travaille au bloc opératoire : personne ne compte ses heures, explique Samira. Je ne peux pas laisser mes patients en pleine opération. 53 heures, pour une infirmière, c'est quasi standard ». Et de rappeler que la France manque de personnel infirmier. En février 2019, le syndicat national des professionnels infirmiers alertait d'ailleurs sur le fait que 30 % des nouveaux diplômés abandonnaient la profession dans les cinq ans suivant l'obtention de leur diplôme.

Samira a obtenu le sien au Liban. Arrivée il y a 18 ans sur le sol français, elle tombe amoureuse du pays. « La France m'a accueillie à bras ouverts, sourit-elle. J'ai choisi de travailler pour payer mes impôts et ne pas recevoir d'aides sociales. Je voulais rendre service à la population. Mais aujourd'hui, ça me retombe dessus. » Cinq ans après son arrivée, Samira fait une première demande de naturalisation. Puis se décourage face au parcours du combattant administratif.

Elle retente donc il y a un an, forte d'un dossier solide. Mais se heurte à un échec. « Je ne connaissais pas cette loi, sinon, j'aurais tout fait pour diminuer mes heures, affirme-t-elle. Je comprends la décision de la préfecture : elle a fait son boulot. Mais je n'arrive pas à accepter ».

Sa lettre au ministre comporte un ultime souhait : ne pas pénaliser ses trois enfants. Car sa demande de naturalisation comprenait aussi la leur. « Pourquoi leur refuser ? Ils sont nés et ont grandi en France » appuie la mère de famille. Nés de deux parents étrangers, ils sont censés devenir français à 18 ans. Samira souhaitait simplement devancer la date officielle. Dans une lettre datée du 23 juillet, le président du groupe UDI Jean-Christophe Lagarde interpelle le ministre de l'Intérieur sur la situation de Samira. Qui appelle toute personne susceptible de lui « apporter un soutien » à se manifester.
http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/val-de-marne-l-infirmiere-qui-travaille-trop-pour-devenir-francaise-en-appelle-a-castaner-29-07-2019-8125443.php
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMar 30 Juil 2019, 01:09

Citation :
Doctolib : success story ou danger pour le monde de la santé ?

samedi 18 mai 2019

par Jacques Monin , Cellule investigation de Radio France

C'est désormais un site de référence, utilisé par 34 millions de Français chaque mois. En quelques clics, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, Doctolib permet de trouver un créneau de consultation rapidement, sans attendre les horaires d'ouverture du secrétariat. Du côté des médecins, l'application permet de soulager les secrétaires mais aussi d'éviter les annulations de dernière minute. Avec son système de rappel par SMS, la start-up affirme réduire de 75 % le nombre de rendez-vous non honorés. Le credo de son PDG, Stanislas Niox-Château : créer les cabinets et les hôpitaux du futur. "Je les imagine avec du temps administratif réduit, plus de temps médical et une meilleure expérience pour les patients."

Mais Doctolib, c'est aussi une plateforme offerte aux médecins pour faire de la téléconsultation : depuis septembre dernier, la Sécurité sociale rembourse ces consultations vidéo menées à distance, sous certaines conditions.

Pour l'heure, 17 acteurs se partagent le marché florissant de la prise de rendez-vous en ligne. Dans les faits, et surtout depuis que Doctolib a racheté son principal concurrent durant l'été 2018 – le site MonDocteur – les 16 autres acteurs se partagent des miettes.

Pourtant, partie après les autres dans la course, la start-up n'a pas bénéficié de la prime au premier entrant. Elle a décroché son positionnement grâce à une stratégie pointue et efficace : au lieu de passer par le matraquage publicitaire, elle a constitué de solides équipes de développement technique d'un côté, et de commerciaux de l'autre. Et ça marche. En cinq ans, elle a embauché 800 salariés et levé des millions d'euros de fonds. Le dernier en date, d'un montant de 150 millions d'euros en mars dernier, lui a permis d'entrer dans le camp des "licornes" de l'économie, ces sociétés pas encore cotées en bourse, mais valorisées plus d'un milliard d'euros.

Pour monter en puissance, Doctolib ne s'est pas contentée de démarcher les médecins libéraux. La société conclut également des contrats avec des cliniques, des centres de santé municipaux, des hôpitaux publics... En tout, 1 700 établissements de santé ont souscrit à son offre. Pour la start-up, c'est un moyen de toucher un grand nombre de médecins et d'attirer ceux qui exercent également en libéral. "Quand les patients de mon cabinet en libéral cherchaient à prendre rendez-vous sur Doctolib, ils ne trouvaient aucun créneau puisqu'il y a presque un an d'attente avec moi en secteur hospitalier à Necker", raconte Luc Refabert, qui exerce en cabinet et à l'hôpital Necker à Paris. Il reconnaît avoir opté pour Doctolib par le biais d'un contrat passé avec l'AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris) : "Ça a été un argument puissant pour me mettre sur Doctolib, pour que les patients trouvent des créneaux plus rapidement."

Ce contrat avec l'AP-HP a fait grincer des dents l'un des concurrents de Doctolib."Quand un patient se rend sur le site de l'AP-HP pour prendre rendez-vous, le site va lui demander de créer un compte Doctolib. Et là, je ne comprends pas, fulmine Jean Bitton, l'ancien PDG de RDVmédicaux. Pourquoi un tel apport de patientèle d'inscription à un site privé via une instance publique ?" David Bitton identifie un second effet pervers derrière cette alliance entre l'AP-HP et Doctolib. "Le fait d'apporter des praticiens rares et recherchés à une plateforme va automatiquement la favoriser pour le référencement Google, explique-t-il. Je considère que la bonne démarche aurait été de proposer plusieurs plateformes de prise de rendez-vous, pour que chaque patient puisse choisir. Là, on serait dans un esprit qui anime la concurrence."

David Bitton a décidé, en décembre dernier, de porter l'affaire devant l'Autorité de la concurrence. Une enquête a été ouverte. Mais pour lui c'est trop tard : il a jeté l'éponge et revendu sa société à Cegedim, qui détient notamment la plateforme Docavenue.

La stratégie commerciale de Doctolib n'est pas uniquement tournée vers les clients. La start-up soigne tout particulièrement ses relations avec les syndicats, en sponsorisant des événements, en prêtant une oreille attentive aux remarques du Conseil national de l'Ordre des médecins...

Les politiques aussi sont l'objet de toutes ses attentions. Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, les secrétaires d'État en charge du numérique qui se sont succédé, Mounir Mahjoubi puis Cédric O, ont rendu visite à Doctolib.
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Dernière édition par a.nonymous le Mar 30 Juil 2019, 01:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyMar 30 Juil 2019, 01:09

Citation :
---/---
En janvier dernier, un tweet faisant la promotion de Doctolib apparaît sur le compte de l'ASIP, un service du ministère de la Santé. C'est le tollé du côté des médecins. Le tweet est rapidement retiré, mais il fait craindre aux professionnels le manque de neutralité du ministère. Le fait que Doctolib ait débauché un ancien attaché de presse du ministère de la Santé, devenu son responsable communication et relations institutionnelles, n'est pas fait pour les rassurer.

Ce succès fulgurant, qui a drainé 76 000 abonnés – dont la moitié gagnés en 2018 – cache peut-être des dérèglements dans le secteur de la santé.

Le premier d'entre eux concerne le parcours de soins. "Le risque est que la santé devienne un marché comme les autres, s'inquiète Jacques Battistoni, président du syndicat de médecins généralistes, MG France. Une réponse immédiate à un besoin de santé oublierait ce qui est probablement la prévention, la prise en compte des habitudes de vie, l'histoire du patient, dans sa demande de soins immédiate." Des études montrent qu'un médecin qui connaît moins bien son patient a plus tendance à lui prescrire des antibiotiques, par exemple.

La position monopolistique qui se dessine préoccupe aussi certains professionnels. Car si pour le moment les tarifs sont très bas – de l'ordre de 109 euros par mois pour accéder à l'agenda de Doctolib, et de 79 euros pour la plateforme de télémédecine  – la donne pourrait changer une fois le marché arrivé à maturité, quand la plupart des autres concurrents auront jeté l'éponge.

Certains clients du site ont déjà subi une modification de l'offre, décidée unilatéralement par Doctolib. Marie, sexologue, a ainsi connu une baisse drastique et soudaine de ses consultations le jour où Doctolib lui a annoncé son déréférencement, autrement dit, l'impossibilité de la trouver avec des mots-clés dans la barre de recherche. La raison ? Elle a poursuivi ses études en Belgique et elle n'exerce pas une profession réglementée. "Quand j'avais 80 consultations en novembre, après le déréférencement, j'en avais 40 en décembre et 30 en février" déplore-t-elle. De son côté, le PDG de Doctolib, Stanislas Niox-Château, déclare suivre les recommandations et listes fournies par l'Ordre des médecins et les syndicats.

Enfin, la question des données de santé reste un sujet d’inquiétude. Doctolib collecte les données personnelles des patients, mais aussi le nom des médecins qu'ils consultent et parfois, le motif de consultation. Du côté des médecins, outre leur spécialité, des enquêtes de satisfaction sont menées auprès des patients après chaque rendez-vous. Par ailleurs, avec la télémédecine, la société réceptionne également les comptes rendus de consultation.

En France, ces données sont très encadrées grâce au règlement général européen de la protection des données (RGPD). Et les données de santé le sont encore plus : chaque société qui en récolte est chargée de les chiffrer et de les stocker chez un hébergeur agréé. Leur exploitation est très surveillée. De son côté, Doctolib protège ces informations en les confiant à trois hébergeurs différents. "Toutes les données sont propriété des patients et des praticiens, et elles sont chiffrées sur tout leur parcours", assure Stanislas Niox-Château.

Reste que si un jour, la start-up venait à passer sous giron américain, le RGPD entrerait en conflit avec le CLOUD Act, une loi américaine beaucoup plus laxiste sur l'usage des données. "Nous sommes très vigilants sur les risques potentiels car le CLOUD Act peut annuler les dispositions du RGPD, explique Alexis Vervialle, chargé de mission au sein de l'association de patients France Assos Santé. Dans ce cas, les données ne bénéficieraient plus de la même protection.

La réussite de Doctolib est donc indéniable, mais c'est un acteur privé puissant qui vient s'interposer entre les patients et le monde médical. Il pourrait donc, à terme, modifier significativement le secteur de la santé publique.
https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-18-mai-2019
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MessageSujet: Re: Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville    Désert médical - Un possible désert médical sur l'Est de la ville - Page 5 EmptyJeu 21 Nov 2019, 21:12

Citation :
Près d’un généraliste sur deux refuse de nouveaux patients en tant que médecin traitant

Par François Béguin Publié aujourd’hui à 06h13, mis à jour à 10h39

Dans certains départements, trouver un médecin généraliste qui accepte de prendre de nouveaux patients en tant que médecin traitant s’avère être une mission difficile, voire impossible. Selon une enquête inédite, publiée jeudi 21 novembre par l’UFC-Que choisir, près d’un généraliste sur deux (44 %) refuse de nouveaux patients, et près d’un sur dix (9 %) demande à d’abord voir le patient avant de se décider.

« Nous avions des témoignages qui nous remontaient depuis des années sur cette difficulté, mais nous ne nous attendions pas à un résultat d’une telle ampleur », explique Mathieu Escot, directeur adjoint chargé de l’action politique de l’association.

Pour mener l’enquête, des bénévoles de l’UFC-Que choisir de soixante-dix-huit départements se sont présentés au téléphone comme des nouveaux arrivants à la recherche d’un médecin traitant. Au total, 2 770 généralistes, soit environ 5 % des praticiens en activité, sélectionnés de façon aléatoire, ont été interrogés.

Les résultats, publiés jeudi, mettent en lumière d’importants écarts entre les départements. Si moins de 20 % des généralistes refusent de nouveaux patients dans le Bas-Rhin, la Meurthe-et-Moselle ou les Pyrénées-Atlantiques, le pourcentage de refus s’élève à 70 % dans l’Allier, 78 % en Charente et 86 % en Seine-et-Marne. Parmi les motifs invoqués par les médecins pour expliquer leur refus : avoir déjà trop de patients (à 71 %) et un départ prochain à la retraite (à 14 %).

Des chiffres jugés « alarmants » par Mathieu Escot. « C’est d’autant plus préoccupant que, depuis 2004, le médecin traitant est la porte d’entrée dans le parcours de soins, il est celui qui connaît le patient et l’oriente », souligne-t-il.

Outre cette absence de suivi, et la difficulté d’accéder rapidement à une consultation si nécessaire, les patients exclus malgré eux du parcours de soins coordonnés risquent un moindre remboursement de leurs dépenses de santé (à un taux de 30 % au lieu de 70 %). Dans les faits, les caisses primaires d’assurance-maladie (CPAM) peuvent éviter ces pénalités aux assurés sociaux qui se signalent.

En début d’année, un amendement à la loi sur le système de santé avait suscité l’émoi chez les professionnels de santé après son adoption en commission. Il prévoyait la mise en place d’un « droit opposable » à bénéficier d’un médecin traitant, la CPAM étant tenue de désigner un tel praticien à un patient qui en aurait été dépourvu parmi une liste de professionnels de son ressort géographique. L’amendement avait finalement été rejeté en séance.

Autre enseignement de l’étude publiée jeudi : « Les difficultés les plus grandes ne se rencontrent pas dans les déserts médicaux les plus importants, mais davantage dans la France périphérique des communes moyennes. »

Si un tiers des médecins (33 %) situés dans les communes de moins de 3 000 habitants et un tiers de ceux (34 %) situés dans les communes de plus de 100 000 habitants refusent de nouveaux patients comme médecin traitant, c’est le cas de près d’un généraliste sur deux (52 %) dans les villes de 10 000 à 100 000 habitants. Les refus sont par ailleurs moins nombreux lorsque l’offre de généralistes est « nettement insuffisante », avec 39 % de refus en moyenne, que dans les territoires où la densité est dans la moyenne (46 % de refus).

Un constat étonnant que Mathieu Escot explique ainsi : « Nous faisons l’hypothèse que dans les “déserts médicaux”, lorsqu’il n’y a pas d’autres médecins aux alentours, un praticien aura davantage de réticence à refuser un patient, pour ne pas le laisser démuni. Quand il y en a plusieurs sur un territoire, c’est plus “déresponsabilisant” pour le médecin de dire non. »

Au vu des chiffres de la démographie médicale (– 13 % de praticiens en activités entre 2010 et 2025) et de l’accroissement et du vieillissement de la population, l’UFC-Que choisir estime que les chiffres dévoilés jeudi ne constituent pas le « sommet des difficultés » en matière d’accès à un médecin traitant. L’association appelle une nouvelle fois à l’instauration d’un « conventionnement territorial » des médecins, qui « amènerait les professionnels de santé à exercer là où sont les besoins de la population ».
https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/11/21/medecin-traitant-pres-d-un-generaliste-sur-deux-refuse-de-nouveaux-patients_6019972_3224.html
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