Emplois ménacés chez MAES en redressement judiciaire - L'agence de Fontenay impactée

C'est au tour de l'entreprise MAES de faire les frais des distorsions de concurrence liées au recours aux travailleurs détachés dans le BTP...
Voir: https://fontenayplateau.forum-actif.eu/t909-envoye-special-les-travailleurs-detaches-les-nouveaux-forcats-du-btp

SI cette entreprise  est rouenneaise, les locaux de son agence parisienne sont situés dans la zone de la Pointe à Fontenay-sous-Bois et des salariés basés dans notre ville vont donc pour certains perdre leur emploi...



"À la Fédération française du bâtiment (FFB) où Maës adhère, on reconnaît (sans désigner Maës) qu’un certain nombre d’entreprises ont cassé les prix en région pour tenter de s’en sortir. « Nous mettons d’ailleurs en place, avec la Direccte (Direction régionale des entreprises, du travail, de l’emploi), une charte pour éviter les offres anormalement basses en lien avec les travailleurs détachés ; elle sera présentée par le préfet de région. Le travailleur détaché est autorisé par la loi européenne, mais les pratiques sont plus ou moins respectées, d’où une main-d’œuvre moins chère »."

Paris-Normandie a écrit:

L’entreprise rouennaise de peinture Maës en redressement judiciaire
Publié le 04/03/2015 á 22H53

Bâtiment, industrie, marine, ouvrages d’art... L’entreprise rouennaise Maës (32 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013, 280 collaborateurs) a déposé le bilan devant le tribunal de commerce de Rouen le 3 février dernier. Ce même tribunal l’a placée en redressement judiciaire. Ses pertes, déjà avérées en 2012 et 2013, se seraient accrues l’an dernier. Sollicitée à plusieurs reprises par notre journal, la direction de l’entreprise n’a pas donné suite.



« Des marchés qu’on n’aurait pas dû prendre »

Maës est un poids lourd de la peinture industrielle. Créée en 1946, au nom de son fondateur, elle s’est transmise de père en fils, jusqu’en mars 2013. Le dirigeant Christian Maës cède alors l’entreprise à Pierre Lenormand, œuvrant dans l’isolation chez l’allemand Kaefer Wanner bien implanté en Normandie. Outre le siège rouennais, trois agences sont concernées par la cession : Nogent-sur-Oise, Fontenay-sous-Bois et Nantes. L’opération de transmission est d’ailleurs accompagnée par le fonds régional NCI, qui entre au capital comme actionnaire.

« Nous avons des valeurs communes avec Christian Maës, argumente Pierre Lenormand (nos éditions du 7 mars 2013). C’est un métier d’homme et nous mettons l’homme en avant. » Pour ce Havrais d’origine, la cession de la société « est une superbe opportunité », à l’aube de ses cinquante ans. Et le repreneur d’ajouter qu’il veut ouvrir l’entreprise à de nouveaux marchés : « Nous pouvons nous développer dans les secteurs de l’industrie et de l’énergie ». À l’époque, de nouveaux chantiers potentiels s’annoncent pour les quelque 250 peintres. La société a en ligne de mire la peinture du nouveau paquebot de STX (chantiers navals à Saint-Nazaire), avec lequel Maës travaille depuis longtemps, et celle du pont Mathilde.

Que s’est-il passé depuis ? Délégué CFDT de l’entreprise, secrétaire du CE, Patrick Bicheux indique que « les difficultés remontent surtout à l’an dernier. C’est catastrophique, et c’est le résultat d’une mauvaise gestion ». Les problèmes rencontrés actuellement par le secteur du bâtiment ont rattrapé l’entreprise. « Nous avons notamment accepté l’an dernier de casser nos prix pour décrocher un marché avec un gros donneur d’ordre de la construction ». Délégué CGT, trésorier du CE, Cyril Carrera renchérit : « Il y a la conjoncture, certes, mais on arrivait à s’en sortir. On a accepté des marchés qu’on n’aurait pas dû prendre. La direction dit qu’elle n’avait pas le choix, que l’ancienne direction avait pris des engagements. C’est un peu facile ».

À la Fédération française du bâtiment (FFB) où Maës adhère, on reconnaît (sans désigner Maës) qu’un certain nombre d’entreprises ont cassé les prix en région pour tenter de s’en sortir. « Nous mettons d’ailleurs en place, avec la Direccte (Direction régionale des entreprises, du travail, de l’emploi), une charte pour éviter les offres anormalement basses en lien avec les travailleurs détachés ; elle sera présentée par le préfet de région. Le travailleur détaché est autorisé par la loi européenne, mais les pratiques sont plus ou moins respectées, d’où une main-d’œuvre moins chère ».

Prochaine étape pour Maës : le tribunal de commerce le 24 mars. « La direction recherche des repreneurs. Il y aurait des gens intéressés mais on ne sait pas combien », ajoutent les syndicalistes. L’image, la notoriété de Maës, le professionnalisme des peintres, la fidélité des clients, doivent faire en sorte que l’histoire se poursuive.

Marc BRAUN

m.braun@presse-normande.com

Source: http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/2663378/maes-en-quete-de-renouveau#.VSG9UeSs4W0

Il est étonnant que l'on n'entende pas parler des licenciements chez Maës car même si l'agence de Fontenay semble perdurer, certains salariés du secteur peinture rattachés à celle-ci ont bel et bien perdu leur emploi...

Il serait intéressant d'analyser ce qui a conduit cette entreprise dans cette situation et en particulier la concurrence qu'elle a dû subir sur certains appels d'offres publics, concurrence venant de sociétés employant des travailleurs low cost détachés...



"Résultat : une seule agence est conservée, celle de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), ce qui entraîne 183 licenciements. Seuls 41 emplois sont maintenus, aucun à Nogent [ sur Oise ] ."

http://www.leparisien.fr a écrit:

Nogent [ sur Oise ]: licenciements après la reprise de l’entreprise Maës
Floriane Louison | 22 Mai 2015, 18h48 | MAJ : 22 Mai 2015, 18h48

Discrètement installée au 38 de la rue Ribot, à Nogent-sur-Oise, l’entreprise de peinture Maës a fermé dans le plus grand silence. Derrière le portail désormais clos, une quinzaine de salariés — le chiffre précis n’a été communiqué par la direction — vont recevoir leur lettre de licenciement.

Ils n’étaient plus en activité depuis janvier. Poids lourd de la peinture industrielle, Maës — dont le siège social est situé à Rouen (Seine-Maritime) — comptait quatre agences en France, dont celle de Nogent-sur-Oise. Placé en redressement judiciaire début février, le groupe a pris de plein fouet la crise du bâtiment. Les syndicats CFDT et CGT dénoncent aussi « une mauvaise gestion ». « Il y a la conjoncture, certes, mais on arrivait à s’en sortir. Les difficultés remontent surtout à l’an dernier. On a accepté des marchés qu’on n’aurait pas dû prendre. » Contactée à plusieurs reprises, la direction de l’entreprise n’a pas souhaité en dire plus.

Vendredi 15 mai, le tribunal de commerce de Rouen a accepté une offre de reprise pour sauver Maës de la faillite : une holding de trois entreprises normandes va tenter de remettre le groupe à flot. Mais elle abandonne l’activité peinture pour se concentrer sur la partie désamiantage, plus rentable. Résultat : une seule agence est conservée, celle de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), ce qui entraîne 183 licenciements. Seuls 41 emplois sont maintenus, aucun à Nogent.

Source: http://www.leparisien.fr/nogent-sur-oise-60180/nogent-licenciements-apres-la-reprise-de-l-entreprise-maes-22-05-2015-4794295.php



CCI de Normandie - http://normandinamik.cci.fr/ - a écrit:

http://normandinamik.cci.fr a écrit:

Le Tribunal de commerce de Rouen prononce la liquidation des peintures Maës

21 Mai 2015

Deux ans après leur reprise par Pierre Lenormand, un ancien cadre du groupe allemand Kaefer Wanner, les peintures Maës, pourtant fleuron de la sous-traitance régionale, vont être liquidées. Ainsi en a décidé vendredi dernier le Tribunal de commerce de Rouen. Seuls 41 salariés sur 228 vont être repris dans le cadre d’une activité de désamiantage que veulent développer de concert trois entreprises normandes, ADN, Sogetex et Albara.

Elles agiront sous la raison sociale Maës SAS qui sera dirigée par Pierre Lenormand. Selon Patrick Bicheux, secrétaire CFDT du Comité d’entreprise, Maës a accumulé 7 M€ de pertes depuis 2012 pour un chiffre d’affaires de 32 M€ en 2013. Il met en cause la « très mauvaise gestion » du repreneur qui avait pris la suite de la famille Maës et avait reçu le soutien du fonds régional NCI. « Il voulait arrêter la peinture pour développer uniquement le désamiantage », regrette Patrick Bicheux.

Le comité d’entreprise aurait préféré que le tribunal de commerce fasse le choix de Valgo, l’entreprise de dépollution qui travaille actuellement à la reconversion du site Petroplus de Petit-Couronne. « Le CE avait donné un avis favorable à sa proposition dans la mesure où il avait manifesté son intention de se développer au niveau de la peinture », précise Patrick Bicheux. Valgo aurait repris immédiatement une quarantaine de personnes pour la dépollution puis une dizaine d’autres pour la peinture, six mois plus tard, avec l’avancement du chantier Petroplus.

Les peintures Maës ont été fondées en 1946 à Rouen par Maurice Maës. L’entreprise avait accompagné l’effort de reconstruction du potentiel industriel local avant d’être portée par l’essor de la grande distribution et les chantiers des centrales nucléaires du littoral cauchois. Spécialisée dans le bâtiment, l’industrie, la marine et les ouvrages d’art, elle avait élargi son rayon d’intervention en ouvrant des agences à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) Nogent-sur-Oise (Oise) et Carquefou (Loire-Atlantique). La direction était passée en 2001 entre les mains de Christian Maës, le fils du fondateur.

Source: http://normandinamik.cci.fr/207219-le-tribunal-de-commerce-de-rouen-prononce-la-liquidation-des-peintures-maes

Pour l'heure dit-il....


"Notre siège est basé à Mont-Saint-Aignan, mais l’activité va rayonner depuis la région parisienne et l’agence de Fontenay-sous-Bois pour l’heure"


Paris-Normandie - http://www.paris-normandie.fr - a écrit:

Paris-Normandie a écrit:

Maës : seule la branche désamiantage reste
Publié le 25/05/2015 á 23H03

L’entreprise rouennaise Maës n’existe plus que par sa partie désamiantage Industrie. La partie peinture industrielle de l’entreprise rouennaise Maës disparaît.

Le tribunal de commerce de Rouen a décidé la liquidation du cœur historique de l’entreprise rouennaise Maës : son activité de peinture industrielle. Le tribunal a cependant autorisé la reprise de l’activité désamiantage, avec seulement 41 salariés sur 228 que comptait Maës.

À la manœuvre trois repreneurs basés à Bois-Guillaume, Caudebec-lès-Elbeuf et Mont-Saint-Aignan, à la tête de Sogetex, Albara et ADN participation. « Nous avons un vrai projet de développement, soutient l’un des trois associés, Alexandre Deshayes. Notre siège est basé à Mont-Saint-Aignan, mais l’activité va rayonner depuis la région parisienne et l’agence de Fontenay-sous-Bois pour l’heure. L’agence de Rouen sera donc fermée, tout comme les autres appartenant à l’ancien Maës. Nous faisons confiance à Pierre Lenormand, l’ancien dirigeant de l’entreprise, pour conduire l’activité. »

L’avocat des repreneurs précise que l’éloignement de l’agence n’est pas un problème sachant les clauses de mobilité et les primes liées aux chantiers qui peuvent intervenir partout en France.

M. B.

Source: http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/3250324/maes--seule-la-branche-desamiantage-reste#.VWcQGLzsQW0