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 La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage

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tonton christobal

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MessageSujet: La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage   La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage - Page 3 EmptyMar 02 Fév 2016, 13:48

Rappel du premier message :

Une femme tue son mari... A deux reprises elle est condamnée à 10 ans de prison par deux juridictions d'assises différentes... qui doivent motiver leurs décisions.

Les jurys étant composés de gens normaux différents tirés au sort parmi la population.

Flanbi décide de la gracier... on désavoue donc à la fois les juges et les jurés.

Un abruti tue un chat... il va directo en prison pour deux ans (on va lui trouver de la place même s'il n'y en a pas pour d'autres)  et tout le monde est content !

Ne sommes nous pas dans un pays qui fonctionne cul par dessus tête ?

conclusion : la vie d'un chat est plus importante que la vie d'un homme fut il violent (peut être aurait il été nécessaire d'agir avant le drame ?)
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage   La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage - Page 3 EmptyDim 12 Fév 2017, 20:54

Jacqueline Sauvage va-t-elle abandonner ses droits d'auteur à une association venant en aide aux femmes battues ?

http://actu.orange.fr a écrit:
Jacqueline Sauvage prépare un livre

Orange avec AFP, publié le dimanche 12 février 2017 à 14h00

TÉMOIGNAGE - Depuis sa sortie de prison, Jacqueline Sauvage s'est mise au travail pour raconter sa douloureuse histoire dans un livre, qui paraîtra au début du mois de mars, selon une information du Journal du dimanche.

Elle veut faire connaître sa vérité. Sa version des faits, depuis son quotidien avec un homme extrêmement violent, jusqu'à sa libération de prison après quatre ans derrière les barreaux, à la suite d'une grâce accordée par le président de la République, en passant par le procès qui l'a vue condamnée à 10 ans de réclusion pour meurtre.
---/---
Alors que de nombreux éditeurs la courtisaient, Jacqueline Sauvage a été convaincue par la directrice éditoriale de Fayard, Sophie Charnavel, selon le JDD. À 69 ans, Jacqueline Sauvage publiera donc son récit au début du mois de mars, dans un ouvrage dont le titre reste encore secret.
Source: http://actu.orange.fr/france/jacqueline-sauvage-prepare-un-livre-magic-CNT000000CUALo.html
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage   La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage - Page 3 EmptyMer 04 Oct 2017, 09:49

J'ai relu ce fil... et je n'ai pas trouvé trace d'une intervention des anti armes...

Pourtant le mari sauf erreur de ma part est bien décédé d'un coup de fusil dans le dos... administré par son épouse. saloperie de flingue ! et bien non... le fusil est ignoré.

où sont les z'humanistes anti flingues qui savent comment lutter contre la violence ?
il pétitionnent pour soutenir celle qui condamnée à deux reprises à 10 ans de prison a trucidé son mari avec un fusil.

le ridicule ne tue pas heureusement.
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage   La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage - Page 3 EmptyMar 10 Oct 2017, 07:35

A t on changé réellement de ministre de la justice ?

Deux islamistes en prison préparent des attentats... ils n'attendent même plus d'être dehors pour nuire !
Sans doute encore un cas de radar défaillant.

http://actu.orange.fr/france/deux-islamistes-detenus-a-fresnes-soupconnes-de-projeter-un-attentat-mis-en-examen-CNT000000PQj2g.html

Comme le justice est débordée, manque de moyens... est il nécessaire de faire des procès inutiles ?
oui sans doute pour mettre au trou les braves gens et donner des dommages et intérêts aux crapules...
 
http://actu.orange.fr/france/le-laureat-du-jardin-prefere-des-francais-mis-en-examen-pour-homicide-volontaire-magic-CNT000000POeKS.html

flanbi et taubira sortez du corps de macron !

NB : au passage merci à nos ministres et ministresses qui ont "aménagé" les conditions de détention et vont encore faire mieux dans quelques mois... ne parlons même pas des instances européennes qui avalisent lorsqu'elles n'en sont pas à l'origine le laxisme actuel.

Dormez bien braves gens macron et juncker veillent sur votre sécurité.
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage   La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage - Page 3 EmptySam 03 Fév 2018, 13:38

Après l'affaire Jacqueline Sauvage une affaire Marc Caillot ?


Citation :
Yvelines : le mari battu condamné à 10 ans de prison pour le meurtre de sa femme
Julien Constant| 03 février 2018

C’est l’histoire d’un homme battu, humilié qui a commis l’irréparable. Marc Caillot, 56 ans a été condamné, vendredi soir par la cour d’assises des Yvelines à une peine de 10 ans de réclusion criminelle. La justice reprochait à cet ancien pompier d’avoir abattu sa femme, Sandrine, de dix balles dans la tête et le cœur, durant la nuit du 10 au 11 juillet 2012 à Morainvilliers (Yvelines). Le procureur avait requis une peine de 12 ans.

Tout commence dans l’après-midi du 11 juillet, lorsque la voisine du quinquagénaire appelle les gendarmes expliquant que Caillot, ivre et armé, s’est retranché dans sa maison. Lorsque les militaires arrivent, le meurtrier se rend et explique que le corps de sa femme se trouve sur la terrasse. La dépouille git sous une table de jardin, ficelée et recouverte d’un drap et d’une bâche. Elle a succombé après dix coups de feu, dont sept ont été tirées à bout touchant. L’arme du crime est retrouvée dans la maison : un revolver de calibre 22 long riffle à un coup.

Cet homme, né d’une mère prostituée et de père inconnu, s’était remarié avec Sandrine en 2001. Leurs rapports se sont progressivement dégradés sur fond d’alcoolisme et de bagarre. Sandrine le frappait. Elle avait des amants et racontait leurs performances sexuelles à son mari et même parfois en présence de leurs amis. Ce solide gaillard avait tenté de mettre fin à ses jours peu avant le drame en absorbant des médicaments. « En sortant de l’hôpital de Poissy, Marc avait fait un malaise. Et son épouse au lieu de le soutenir lui avait donné des coups pied avant d’être arrêtée par leur grand fils », se souvient une source proche du dossier.

L’accusé raconte que la nuit drame, Marc Caillot avait été réveillé par une rage dents. Son épouse lui avait raconté une fois de plus, le plaisir qu’elle avait éprouvé dans l’après-midi avec son amant en mimant l’orgasme. Marc Caillot s’était emparé du téléphone de sa femme pour y lire les SMS de l’amant de son épouse.

Et puis, c’est la perte de mémoire. Le pompier se souvient de s’être réveillé, vers 3h30, son arme à la main près du cadavre de son épouse allongé sur le lit. Il s’est réfugié dans le salon avant de cacher le corps sur la terrasse.

Leur fils de 17 ans explique qu’il n’a rien entendu mais souligne qu’il comprend l’acte de son père car sa mère ne cessait de le frapper et de le rabaisser. La défense n’envisage pas de faire appel de cette condamnation.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/yvelines-le-mari-battu-condamne-a-10-ans-de-prison-pour-le-meurtre-de-sa-femme-03-02-2018-7539108.php
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage   La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage - Page 3 EmptySam 03 Fév 2018, 15:28

non ce n'est pas possible !

il ne peut y avoir que des femmes battues victimes d'un homme... si possible blanc et chrétien à défaut au minimum occidental.
Si ces conditions ne sont pas remplies ça ne compte pas !

Les hommes battus n'existent pas en tout cas médiatiquement...

Le cinoche continue !
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage   La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage - Page 3 EmptyLun 01 Oct 2018, 23:56

Citation :
« Lettre à Madame Jacqueline Sauvage »

Dans une tribune adressée au « Monde », Frédéric Chevallier, avocat général lors du procès de cette femme victime de violences conjugales, dresse un portrait d’elle plus complexe que celui présenté dans le téléfilm diffusé sur TF1 lundi.

LE MONDE | 01.10.2018 à 20h39 • Mis à jour le 01.10.2018 à 21h32 | Par Frédéric Chevallier (avocat général lors du procès de Jacqueline Sauvage)

Lundi 1er octobre, TF1 diffuse le téléfilm Jacqueline Sauvage, c’était lui ou moi, d’Yves Rénier, dont la programmation s’est accompagné d’une intense campagne de communication. Point d’orgue de cette campagne : dix jours avant cette diffusion, l’actrice Muriel Robin, qui incarne justement à l’écran Jacqueline Sauvage, a lancé une pétition en ligne « contre les violences conjugales » et a appelé à des manifestations en France le 6 octobre. Quant au film, qui est tiré du livre signé par Jacqueline Sauvage, Je voulais juste que ça s’arrête (Fayard, 2017), son titre est sans ambiguïté : c’est bien l’histoire de Jacqueline Sauvage, promet-il, qui est racontée aux téléspectateurs, même si son réalisateur dit avoir « étroitement collaboré » avec les deux avocates de l’intéressée, Janine Bonaggiunta et Nathalie Tomasini.

Mais avant de devenir, dans les médias et maintenant sur écran, ce personnage emblématique des victimes de violences conjugales, Jacqueline Sauvage a été une accusée jugée par deux cours d’assises pour avoir abattu son mari, Norbert Marot, de trois coups de fusil, dans le dos, le 10 septembre 2012. En première instance, après un débat au cours duquel l’accusée et les témoins ont été entendus, où l’accusation et la défense se sont exprimées et ont débattu de leurs arguments publiquement, six jurés citoyens et trois magistrats professionnels ont condamné Jacqueline Sauvage à dix ans d’emprisonnement. En appel devant la cour d’assises de Loir-et-Cher, neuf autres jurés citoyens et trois autres magistrats professionnels ont confirmé ce verdict, en suivant les réquisitions de l’avocat général, Frédéric Chevallier.

Dans la tribune qu’il nous a adressée, « Lettre à Jacqueline Sauvage », Frédéric Chevallier dresse d’elle un portrait plus complexe. « Je veux vous parler de ces quarante-sept ans dont d’aucuns, journalistes, hommes et femmes politiques, artistes, intellectuels, de tout bord, de toute tendance se sont emparés sans en connaître la réalité autre que celle faussement véhiculée par ce gigantesque café du commerce que les réseaux sociaux fabriquent et entretiennent à dessein. Pour en faire un enfer. » Il est exceptionnel qu’un magistrat prenne la parole après un verdict rendu par une cour d’assises. Il ne s’agit pas de refaire le procès. Mais parce qu’elle introduit du contradictoire dans un débat largement univoque, cette tribune nous semble utile.

Pascale Robert-Diard




Tribune - Bonjour Madame,

Le mardi 1er décembre 2015, à 9 heures du matin, je découvrais une dame qui montait les marches de l’escalier menant des geôles de la cour d’assises de Loir-et-Cher au box dit des accusés de cette cour. L’escorte vous désentravait de vos menottes et je me souviens que nos regards se sont, non pas croisés, mais figés l’un dans l’autre. J’étais dans mon box, celui de l’accusation, et je vous découvrais, en vrai.

Vous étiez comme je m’y attendais. L’air grave, le visage fermé. Très vite vous avez cherché du regard dans le public celles que vous attendiez. Vos filles. Et votre regard est revenu vers moi. J’aurais pu être votre fils. Je serai votre accusateur public. L’avocat général, celui par la bouche duquel la défense de l’intérêt général serait prise en considération au cours et au terme du débat judiciaire qui allait de nouveau s’engager, à votre demande. Accusée d’avoir volontairement donné la mort à votre mari, Norbert Marot, de trois coups de fusil tirés à bout portant dans son dos.

Dans mon souvenir, un premier fracas surgissait avec cette intrusion prévue et programmée mais impressionnante de caméras et de journalistes, venus vous filmer avec l’autorisation de la cour. A ce fracas initial succédait l’absence assourdissante, pendant nos trois jours de vie commune, de leur présence. C’est après que j’ai compris. C’était « Sept à Huit » de TF1 et non des chroniqueurs judiciaires qui s’intéressait à vous. Jacqueline Sauvage, vous étiez déjà dans leur esprit, un sujet de société, non un sujet judiciaire dont le sort allait se décider devant cette cour.

Et cette découverte, qui accompagnait cette prise de contact, cette première matinée : vos avocates. Comprenez-moi, je ne nourris alors à leur égard que le respect que j’attache viscéralement à ce métier que ma propre mère a exercé pendant de longues années avec tout l’engagement et les sacrifices qu’il suppose et auquel elle a fini par succomber. Mais tout au long du procès, je vais découvrir une forme de défense pénale à laquelle ma modeste mais régulière présence aux assises depuis plus de vingt ans ne m’avait jusqu’alors jamais confronté. Deux heures de plaidoirie, entièrement consacrées à soutenir un acquittement fondé sur une impossible analyse de la notion de légitime défense. Même « différée », elle ne pouvait justifier votre comportement. Adopter cette stratégie, sans à aucun moment aborder la peine que je proposais, c’était prendre un risque démesuré de vous voir rester en prison.

Vous présenter comme soumise et sous l’emprise de ce « tyran » de Norbert, c’était nier totalement votre personnalité dont la réalité ne correspondait plus en rien à ce que vous avez été pendant quarante-sept ans. Je veux vous en parler de ces quarante-sept ans dont d’aucuns, journalistes, hommes et femmes politiques, artistes, intellectuels, de tout bord, de toute tendance se sont emparés sans en connaître la réalité autre que celle faussement véhiculée par ce gigantesque café du commerce que les réseaux sociaux fabriquent et entretiennent à dessein. Pour en faire un enfer.

Voyez-vous, Madame, ce que je trouve le plus regrettable et le plus dommageable dans cette construction des réseaux qui est devenue la vérité du « peuple virtuel » au détriment de la vérité judiciaire, c’est que cette construction nie et détruit tout ce que vous avez bâti, tout ce que vous avez conçu, tout ce que vous avez créé. Jusqu’à vous faire victime de faits de viol dont vous ne vous êtes jamais plainte.


Ce que je sais de votre vie, je le retire des éléments que l’information judiciaire et les procès successifs ont permis de recueillir, dans le respect des principes de loyauté des preuves et de la contradiction dans leur discussion. Madame Sauvage, vous vous souvenez que je vous avais qualifiée dans mes réquisitions de femme déterminée. Effectivement dans tous les actes et choix que vous avez réalisés, cette qualité prédomine.

Je n’invente rien, Madame, en rappelant qu’à l’âge de 17 ans et cinq mois, contre l’avis unanime de votre mère, de votre père, décédé quelques mois auparavant, de vos cinq grands frères, vous avez choisi Norbert Marot comme mari et futur père de vos enfants. Nous étions le 5 juin 1965. Déterminée et moderne, Madame Sauvage. Je le souligne pour m’en féliciter si vous me le permettez. Moderne car cette volonté farouche de vous unir à un garçon, sulfureux mais dont vous étiez éperdument amoureuse, la réciproque étant vraie, c’était un vrai pari pris à une époque où la condition de la femme n’en poussait pas beaucoup à s’affirmer dans ses choix de vie.

Je n’invente encore rien, Madame, lorsque je rappelle que vous avez décidé, tous les deux, de faire construire une maison à La Selle-sur-le-Bied, quittant votre région natale seine-et-marnaise pour le Loiret. Vous avez fondé une famille, vous avez fait construire une maison pour abriter votre famille et vous avez aussi réussi à réunir celle-ci dans une aventure et une entreprise commerciale. Cette obstination à fonder, à construire, à réunir votre famille, à la fédérer autour d’un projet familial commercial est une réalité qui vous honore et qui témoigne de votre engagement sans faille dans ce pari fait quelques années auparavant que Norbert Marot serait votre mari, le père de vos enfants et votre compagnon de travail.

Je n’invente décidément rien, Madame, en rappelant encore que vous avez travaillé depuis l’année 1963, à l’âge de vos 16 ans, jusqu’en 1981, avec une coupure après la naissance de Fabienne, et qu’ainsi vous avez toujours su affirmer votre indépendance économique et votre détermination à occuper une activité professionnelle. A cet égard, faut-il encore ajouter que vous avez su travailler de manière indépendante de votre mari, mais que vous avez aussi eu la volonté d’œuvrer avec votre mari puisque, en 1982, vous prenez part à l’activité d’artisan louageur que Norbert Marot exploite depuis l’année d’avant, sous le statut de conjoint collaborateur.

La clientèle se développe et vous effectuez pendant trois ans vous-même des livraisons au volant d’un petit camion. Vous vous lancez dans une activité annexe de représentante en vente de vin ; vous embauchiez des représentants pour vous consacrer à la gestion de cette activité puis vous finissiez par vous recentrer sur la seule activité de l’entreprise de votre mari. Sylvie, votre aînée, passait la capacité de transport de marchandises et devenait gérante de la SARL TMN (Transport Messageries Marot Norbert) en janvier 1998. Actionnaire de cette société, vous participiez à son développement en vous occupant de la comptabilité et en recherchant des marchandises à transporter.

Fabienne et Pascal travaillaient également comme chauffeur dans cette société devenue totalement familiale, à l’exception de Corinne. En 2008, vous faisiez valoir vos droits à la retraite sans pour autant cesser d’aider bénévolement, disiez-vous, votre mari et la société. Devant l’enquêtrice de personnalité, vos filles concluaient en résumant la situation commercialo-familiales : « C’est elle le chef d’entreprise. »

Je n’invente rien, Madame, en terminant ce rappel par votre situation comptable et bancaire ; vous étiez seule titulaire de six comptes bancaires, avec un total au moment des faits, d’un solde créditeur de 32 840,87 euros. Disposant d’un véhicule Mercedes, à l’instar de votre mari, outre votre camping-car commun, vous déteniez également un fusil de chasse automatique à trois coups dans votre chambre avec ses munitions, étant précisé qu’au total ce sont douze armes à feu et des centaines de munitions qui se trouvaient répartis à travers les pièces de votre domicile.

Je n’invente définitivement rien, Madame, lorsque j’évoque enfin la rencontre de Norbert avec Laurence. Cette relation extraconjugale, était-ce pour vous l’occasion de partir, de laisser votre mari aux bras d’une autre ? Manifestement non. Cette dame, vous l’avez harcelée, menacée verbalement et physiquement, frappée et violentée. Je ne vous juge pas pour ce comportement. Je m’interroge simplement pour comprendre ce qui vous a guidée dans cette attitude. Je crois avoir compris. Votre détermination. Madame Sauvage, en 1991, vingt-six ans après votre pari et votre choix de vie de vous lier avec Norbert Marot, vos conditions de vie, celles que vous vous êtes construites, celles que vous avez fondées, celle que vous avez bâtie, vos conditions de vie familiales, professionnelles, sociales vous ont paru devoir être protégées, peut-être avant votre propre personne. Moderne, vous avez pardonné à Norbert. Déterminée, vous ne l’avez pas laissé aux bras d’une autre. Alors, non, cet « enfer depuis quarante-sept ans » véhiculé, relayé, craché, asséné, cette image, ce slogan prompt à enflammer celles et ceux qui l’entretiennent sans savoir, sans même vouloir savoir, il n’est pas celui que la vérité judiciaire de votre histoire établit, Madame. Il n’est pas celui qui vous aurait permis de bénéficier d’un état de légitime défense, dans un acte proportionné, nécessaire et immédiat de riposte à une agression de votre mari.

Au terme d’une information judiciaire, d’une ordonnance de mise en accusation de la chambre de l’instruction, de plus de cinquante heures de débats judiciaires, de dizaines et de dizaines de témoignages, de deux procès criminels au cours desquels tout a été dit, débattu et confronté dans le respect des principes qui fondent le fonctionnement de notre justice, vos juges, vingt et un magistrats professionnels et jurés populaires, et ces derniers, soucieux de leur serment, « n’écoutant ni la haine ou la méchanceté, ni la crainte ou l’affection », ont exprimé leur intime conviction de votre culpabilité. Ils ont déterminé la peine qu’ils ont estimée juste dans le secret de leur délibération.

Réduire votre funeste décision à un geste de survie, c’est nier le sens même de votre vie déterminée. Je vous l’ai dit en requérant devant vos juges : Norbert Marot, vous aurait-il frappée une fois, ne serait-ce qu’une seule fois, qu’il serait condamnable et qu’il aurait été condamné. « Quarante-sept ans de violence » : qu’en savons-nous Madame ? Je vous ai crue lorsque vous avez, à plusieurs reprises lors de l’instruction préparatoire, dit que votre mari se montrait violent à votre égard « une fois par mois » puis « plusieurs fois par mois à partir du début de l’année 2012 » ; je vous ai encore crue lorsque, vous vous souvenez, je vous ai demandé lors des débats devant la cour si vos deux admissions au centre hospitalier d’Amilly le 25 mai 2005 et le 17 décembre 2007 étaient en rapport avec ces violences alléguées : vous m’aviez répondu « non ». Alors que reste-t-il de ces violences et de leur existence ? Ce que vous nous en dites, ce que vos filles nous en disent, ce que ce huis clos familial ne peut nous révéler. Il n’y a pas à discuter de cette récurrence macabre ; une fois par jour, une fois par mois, une fois par an ? C’est une fois de trop, une fois inadmissible, une fois que je combats judiciairement tous les jours. Mais ce que vous avez vécu ne peut être cet « enfer » créé par celles et ceux qui vous ont enserrée dans cette image symbole placardée sur leur poitrine « Je suis Jacqueline ».

En exécutant votre mari, vous nous avez privés d’un procès qui aurait peut-être permis d’inverser l’ordre des choses aujourd’hui établi. Vous l’avez condamné sans procès. Vous n’en aviez pas le droit. Vous disposiez, à l’inverse de beaucoup d’autres, de possibilités pour donner à votre histoire et à l’échec de votre pari et de votre engagement une autre issue que celle délibérément empruntée. Ceux qui vous entouraient en avaient aussi les moyens. Mais ils ont choisi de ne rien dire, de ne rien faire, de ne rien tenter de faire. Y avait-il à dire, à faire ? Si oui, alors à eux aussi, des comptes auraient pu être demandés.

Lutter contre les violences intrafamiliales, contre les violences faites aux femmes ne peut passer par la violence criminelle dont vous vous êtes rendue coupable. La justice s’exerce pour éviter la vengeance des victimes et pour punir à leur place. Cette justice aujourd’hui fonctionne. Elle peut s’améliorer et par mon action, comme celle de mes collègues magistrats, nous nous y employons. Mais elle ne peut être niée comme vous l’avez fait.
Dans ces conditions, ériger votre comportement comme la solution pour lutter contre les violences intolérables faites aux femmes, c’est se tromper de cas pour illustrer une cause supérieure. Vous êtes devenue, sans doute malgré vous, le symbole inadapté d’un fait majeur de société.
https://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2018/10/01/lettre-a-madame-jacqueline-sauvage_5363022_3232.html


Dernière édition par a.nonymous le Mar 02 Oct 2018, 00:24, édité 2 fois
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage   La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage - Page 3 EmptyMar 02 Oct 2018, 00:09

Il faudra arrendre longtemps avant que la parole soit libre dans ce pays et que la conjugaison des puissances médiatiques et le verrouillage politiquement correct tombent.

Si vous souhaitez être informés accueillez avec prudence ce qui l'on tente de nous faire ingurgiter depuis des années.

Ne craignez pas les insultes, ayez la peau solide, le temps remet les faits en place sauf si comme c'est devenu habituel maintenant on veut réécrire l'histoire ou lire le passé avec les supposées valeurs en vogue qu'il est inconvenant de mettre en doute.
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MessageSujet: Re: La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage   La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage - Page 3 EmptySam 06 Oct 2018, 16:21

Qui pour mettre au pas la Justice ?

Je sais : mon titre peut choquer !
Car la Justice est un pilier de la République et de la Nation, et en tant que tel elle doit être respectée !

Mais on doit respecter ce qui est respectable !

Alors sans généraliser à toute la justice, il est maintenant patent que certains juges se font une conception très idéologique de la justice. Ces juges ont été encouragés au laxisme par Christiane Taubira qui a fait beaucoup de mal à cette institution avec sa célèbre maxime :

« La prison n’est pas la solution, elle est le problème ! »

Un tout récent fait divers vient d’illustrer parfaitement cette culture de l’excuse qui a perverti toute une partie de la justice.

A Rodez, le chef de la police municipale, Pascal Filoé, a été poignardé mortellement par un homme d’origine belge qualifié de marginal. Le motif de cette agression pourrait faire penser à un déséquilibré puisqu’il a déclaré avoir voulu se venger du fait qu’on lui ait retiré son chien. Il n’avait pas le droit de posséder ce chien de catégorie A.

L’homme, réputé violent, avait menacé à plusieurs reprises le maire de Rodez Christian Teyssèdre et proféré des menaces de mort à l’encontre de fonctionnaires de la ville. D’après la mairie de Rodez, il a tendu jeudi matin un guet-apens à Pascal Filoé : alors que celui-ci quittait la mairie pour se rendre à une réunion, l’homme, qui l’attendait dans une ruelle, lui a sauté dessus.

Il a alors été frappé à coups de couteau, à 9 reprises et non 3 comme l’avait indiqué dans un premier temps les enquêteurs. Pire : placé en garde à vue, le suspect se serait, selon une source proche de l’enquête, vanté d’avoir tué sa victime. (Source France3-régions)

Mais ce qui motive cet article – coup de gueule, c’est le fait que …

cet homme avait déjà été interpellé … 42 fois
et condamné plusieurs fois pour des faits de violence !

A la 42 ème fois, comment le juge a t-il pu le laisser en liberté un individu au passé judiciaire aussi chargé ? Quelle était la probabilité pour qu’il récidive et donc blesse ou tue quelqu’un ? 99,99 % ?

Certains juges décident de ne pas incarcérer des délinquants au prétexte que les prisons sont surchargées ! C’est inadmissible ! On vient d’ailleurs d’apprendre que la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet – celle qui défend si bien Benalla – vient de diviser par deux le nombre de places de prison à construire promises par le candidat Macron.

On se rappelle que Christiane Taubira et François Hollande avaient supprimer les peines-planchers pour les récidivistes et qu’Emmanuel Macron ne les a pas rétablies. On pointera aussi que Edouard Philippe qui était de droite dans une autre vie n’a pas non plus insisté pour les rétablir !

Certains récidivistes sont devenus célèbres en passant de la délinquance répétée aux actes de terrorisme comme par exemple Amedy Coulibaly, l’assassin de l’hyper cacher de Vincennes.

Son palmarès était édifiant :

2001 : 3 ans de prison (dont 2 avec sursis),
2001 : 4 ans de prison (dont 2 avec sursis), les deux peines sont confondues et il bénéficie d’une peine aménagée !
2002 : 1 an de prison (dont 9 mois avec sursis),
2004 : Cour d’assise pour braquage, 6 ans de prison ferme,
2005, alors qu’il est en prison : 3 ans ferme,
2007, nouvelle condamnation pour trafic de drogue, Libéré en 2009,
2011 : mis en détention préventive pour complicité d’évasion d’un terroriste,
2013 : 5 ans ferme pour la complicité d’évasion
mars 2014, libération avec bracelet électronique,
mai 2014 : totalement libre. Il prépare l’attentat de janvier 2015 !
Amedy Coulibaly aura ainsi été condamné 7 fois, à plus de 22 ans de prison, en moins de … 12 ans !!!

Le 9 janvier 2015, ce délinquant « hyper-récidiviste » était libre et il prit en otage une vingtaine de personnes dans un magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris. Il en tuera quatre avant d’être abattu par le RAID et la BRI.

En conclusion …

Oui, le pouvoir exécutif et législatif doit se donner les moyens, par une législation précise et non-détournable de contraindre les magistrats à rendre une vraie justice. Il y a urgence avant que les policiers, découragés, ne jettent l’éponge et que les citoyens, écoeurés, ne fassent la justice eux-mêmes dans la rue !

Mais il est clair que nous ne pouvons pas compter sur Macron pour aller dans ce sens ! La démission de Gérard Collomb aurait-elle un rapport avec ce découragement de la police dont le travail est quotidiennement ruiné par certains magistrats ? On peut le penser !





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tonton christobal

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MessageSujet: Re: La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage   La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage - Page 3 EmptyLun 08 Oct 2018, 22:31

Allemagne : poursuivi pour avoir frappé le migrant qui agressait sa fille
Par Auteur valeursactuelles.com / Dimanche 7 octobre 2018 à 21:40 70


Scandaleux. Le père de famille est accusé d’avoir causé des lésions corporelles à l’agresseur qui s’en était pris sexuellement à la jeune femme.

L’histoire fait grand bruit sur les réseaux sociaux. Un père de famille quadragénaire est poursuivi par la justice allemande pour avoir donné des coups à un Érythréen qui s’en était pris à sa fille à Munich le 30 septembre dernier, tentant d’abuser d'elle sexuellement, rapporte le mensuel allemand Merkur ce dimanche 7 octobre.

Vague de soutiens sur les réseaux sociaux
C’est à la gare de la ville bavaroise que les faits se sont produits. Un migrant érythréen âgé de 28 ans, ivre, s’était saisi de la jeune femme âgée de 21 ans, s’évertuant à lui ôter sa jupe. C’est alors que le père de la victime, non loin, était venu frapper l’agresseur au visage. Un employé de la Deutsche Bahn, la compagnie ferroviaire allemande, témoin de l’incident, avait alors alerté la police fédérale.

Les choses ne sont toutefois pas rentrées dans l’ordre pour autant, puisque la police allemande a décidé de porter deux accusations : l’une pour agression sexuelle, pour laquelle le migrant érythréen est poursuivi ; et l’autre pour violences, destinée au père de famille. Très vite, les réseaux sociaux se sont emparés de l’affaire, de nombreux internautes décriant la justice allemande et réclamant l’abandon des poursuites contre le père de la victime au nom de la légitime défense.

--------------------

et si en Europe les "populistes"  gagnent du terrain on se posera des questions...

salauds de populistes nationalistes fachos réacs...

pour ce qui concerne le père comment peut on réagir avec une violence intolérable contre un gentil migrants lui manifester toute sa sympathie... voire son affection ?

Un père humaniste pratiquant le "vivre ensemble" aurait proposé au gentil migrant de l'héberger afin qu'il connaisse mieux sa fille...
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MessageSujet: Re: La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage   La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage - Page 3 EmptyMar 09 Oct 2018, 06:26

Paris : il tente de voler un portable et meurt noyé
Lundi 8 octobre 2018 à 11:18 20

Délinquance. Le jeune homme victime du vol a tenté de lui porter secours, en vain.

Mort pour un téléphone portable. Le drame, qui s’est produit dans la nuit de samedi 6 à dimanche 7 octobre, à Paris, illustre bien jusqu’où peuvent mener ces délits qui font le lit de l’insécurité au quotidien. Comme le rapporte Le Parisien, un individu âgé d’une trentaine d’années est décédé en tentant de dérober le téléphone portable d’un jeune homme. Il est mort noyé dans le canal de l’Ourcq, à Paris, après y avoir été poussé par sa victime.

La victime poursuivie pour « violence ayant entraîné la mort »

L’agresseur était accompagné d’un second individu au moment de la tentative de vol. C’est quai de l’Oise, en bordure du canal de l’Ourcq, que les deux hommes ont tenté de dérober le téléphone portable d’un homme de 27 ans. Ne voulant pas se laisser faire, la victime a alors poussé l’un des assaillants dans le canal, l’autre prenant aussitôt la fuite. Malgré la mansuétude de la victime, qui n’a pas hésité à se jeter à l’eau pour secourir son agresseur, ce dernier n’a pas évité la noyade.

Le 2e district de la police judiciaire a été saisi de l’affaire. Une autopsie a lieu ce lundi pour en savoir plus sur les circonstances du décès. Malgré sa tentative de sauvetage, le jeune homme agressé risque d’être poursuivi pour « violence volontaire ayant entraîné la mort », ce qui pourrait représenter une injustice aux yeux de certains.
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MessageSujet: Re: La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage   La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage - Page 3 EmptyDim 19 Mai 2019, 13:03

2019

Nous ne sommes pas au Far West mais dans un état de droit avec police, gendarmerie, services sociaux, élus, ..... auxquels peuvent s'adresser les citoyens pour demander de l'aide...

Citation :
Edith Scaravetti condamnée à dix ans d’emprisonnement en appel pour le meurtre de son mari qui la battait

Par Pascale Robert-Diard Publié 19.05.2019

Edith Scaravetti a volontairement donné la mort à son concubin, Laurent Baca, tué dans la nuit du 6 août 2014 d’une balle de 22 long rifle dans la tempe, ont estimé les neuf jurés - six femmes et trois hommes - et les trois magistrats qui composaient la cour d’assises d’appel du Tarn-et-Garonne, à Montauban. Ils l’ont condamnée vendredi 17 mai à dix ans de prison.

Lors de son premier procès, en mars 2018, la cour et les jurés de Haute-Garonne, à Toulouse, lui avaient accordé le bénéfice du doute sur les circonstances de la mort de Laurent Baca. Ils avaient prononcé contre elle trois ans d’emprisonnement pour « homicide involontaire ». La peine couvrant le temps de détention provisoire qu’elle avait déjà effectué, Edith Scaravetti avait été aussitôt remise en liberté. A l’issue du verdict d’appel, cette mère de trois enfants, âgée de 32 ans, est retournée en prison.

Edith Scaravetti avait avoué la mort de son mari après quatre mois d’enquête, le 20 novembre 2014. Ce jour-là, une quinzaine de personnes – policiers, pompiers, juge d’instruction – s’étaient présentées à son domicile pour inspecter le puits au fond du jardin, le terrain vague à côté, le garage, la cave, puis le rez-de-chaussée du pavillon familial. Les enquêteurs mettaient en doute la version présentée jusque-là par Edith Scaravetti, qui disait être sans nouvelles de son concubin parti faire un « go fast » - un aller-retour pour convoyer des stupéfiants - en Espagne.

Quand ils lui avaient demandé de les suivre à l’étage, elle s’était effondrée et leur avait indiqué que le cadavre de son mari se trouvait juste au-dessus, dans les combles : « Je l’ai coulé dans le béton. » Elle avait ensuite précisé l’avoir d’abord enterré au fond du jardin, puis l’avoir déterré un mois plus tard à cause de l’odeur et des mouches, avant d’exhumer ce qui restait du corps et de le monter roulé dans une couverture jusqu’au grenier, par une échelle escamotable située dans la chambre d’un de ses enfants.

Edith Scaravatti leur avait raconté que dans la nuit du 6 août, vers 3 heures du matin, son compagnon était arrivé complètement ivre dans la chambre, l’avait tirée violemment du lit, s’était saisi de la carabine cachée au-dessus de l’armoire, l’avait menacée et frappée au ventre, au visage, sur les jambes, puis l’avait poussée dans les escaliers, brutalisée à nouveau dans le salon en la faisant choir contre la cheminée avant de s’allonger dans le canapé et de l’insulter en dirigeant lui-même le canon de la carabine contre sa tempe. Le tir était parti « par accident », disait-elle, en affirmant qu’elle ignorait que l’arme était chargée. Elle a renouvelé ce récit devant la cour d’assises.

Pour l’accusation et les parties civiles, il s’agissait au contraire d’un homicide volontaire perpétré dans la matinée, après qu’Edith Scaravetti eût conduit ses trois enfants au centre de loisirs. A l’appui de cette thèse, ils soulignaient les nombreuses incohérences de son récit, en s’étonnant, d’une part, que le fracas de la scène qu’elle décrivait n’ait pas réveillé les enfants dont la chambre était voisine de celle de leurs parents et en relevant, d’autre part, qu’aucune trace de coups n’avait été décelée par le médecin qu’elle avait consulté le lendemain.

Les violences qu’elle a subies pendant des années de la part d’un concubin alcoolique ont moins pesé devant la cour d’assises d’appel que devant les premiers juges. S’il n’a pas mis en doute le fait qu’Edith Scaravetti a été victime de violences conjugales, l’avocat général David Sénat a estimé que celles-ci ne pouvaient constituer un « droit de tuer. » Il a requis quinze ans de réclusion criminelle contre vingt en première instance.

Les avocats d’Edith Scaravetti, Mes Laurent Boguet et Georges Catala, ont annoncé qu’ils allaient demander un aménagement de sa peine.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/05/19/edith-scaravetti-condamnee-a-dix-ans-d-emprisonnement-en-appel-pour-le-meurtre-de-son-mari-qui-la-battait_5464160_3224.html
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MessageSujet: Re: La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage   La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage - Page 3 EmptyDim 19 Mai 2019, 13:55

Les femmes battues ne font pas confiance à la justice de leur pays... elles se chargent d'apurer leur passif !
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MessageSujet: Re: La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage   La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage - Page 3 EmptyDim 09 Fév 2020, 01:00

2020

Encore un homicide !


Citation :
Homicide conjugal près de Lyon : « Elle a frappé son mari pour priver sa rivale du couple idéal »

Par Richard Schittly Publié 08.02.2020

Quand les gendarmes sont arrivés chez elle, le matin du 15 septembre 2017, Laurence Blerreau, enlacée au corps inerte, a crié : « J’ai tué mon mari, il voulait partir ! » Tuer plutôt que perdre son époux : l’affaire jugée à Lyon par la cour d’assises n’a pas dérogé au paradoxe actif des crimes conjugaux. Même dans le cas d’une femme, meurtrière de son mari.

Laurence Blerreau, 55 ans, a été condamnée à treize ans de réclusion criminelle pour homicide volontaire par conjoint, vendredi 7 février. Les deux jours du procès ont confirmé que la dispute et le refus de la séparation déterminent l’immense majorité des irrémédiables passages à l’acte, qu’ils soient commis par un homme ou une femme.

Laurence Blerreau, aide-ménagère, est entrée dans les statistiques des quelque 20 % d’auteurs féminins d’homicides conjugaux, selon l’« étude nationale sur les morts violentes au sein du couple » de la délégation aux victimes du ministère de l’intérieur. En revanche, elle ne fait pas partie des 48,4 % de femmes qui ont subi des violences de leur partenaire avant de les supprimer.

L’avocat général Henri de Poncins a d’ailleurs voulu prémunir la cour du « syndrome Jacqueline Sauvage », faisant référence à cette femme graciée en 2016 par François Hollande, après sa condamnation à dix ans de prison. « Ce n’est pas la victime qu’on veut bien dire. Elle n’a jamais été frappée, elle a frappé son mari pour priver sa rivale du couple idéal », a-t-il estimé, parlant d’un « meurtre par intérêt ». Le magistrat avait requis une peine de quinze à dix-huit ans de réclusion contre Laurence Blerreau, qui a asséné trente-sept coups de couteau à son mari, dont vingt et un au niveau du cœur.
---/---


Dernière édition par a.nonymous le Dim 09 Fév 2020, 01:05, édité 3 fois
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage   La justice fonctionne bien... sauf ... - Affaire Jacqueline Sauvage - Page 3 EmptyDim 09 Fév 2020, 01:01

Citation :
---/---
En dix ans de mariage, elle ne s’est jamais plainte de violences physiques. Mais personne ne se souvient l’avoir vu heureuse. L’agressivité semblait souder le couple asymétrique, formé d’un homme instable, rémouleur porté sur la bouteille, coureur de jupons dopé au Viagra, et de la femme qui faisait le double de son poids, complexée et maniaque, obligeant les visiteurs à chausser des pantoufles, dans l’entrée du loft rénové du village de Thizy-les-Bourgs, tout à l’ouest du département du Rhône.

Il passait son temps à l’humilier, elle ne cessait de le rabrouer. « Elle le piquait, elle répondait », a témoigné Amandine, la fille de Paul Chagny, qui décrit son père : « Il peut être doux, tendre, attentionné, et blessant, vexant. » Laurence Blerreau a résumé leur vie sexuelle : « Je ne me suis jamais refusée à lui. »

Quatre jours avant le meurtre, Paul Chagny ne rentre pas au domicile conjugal. Il téléphone pour dire qu’il veut divorcer. Elle organise une surveillance à la sortie de son usine, avec deux amis en planque. Elle le suit jusqu’à la maison de sa maîtresse. « J’étais abattue, triste, j’allais tout perdre et j’étais en colère qu’il me trompe. J’étais perdue », sanglote l’accusée, cheveux teints en orange, ongle vernis en noir.

La veille du crime, Laurence Blerreau se rend à la mairie du village. Une élue la croise dans le hall, « en pleurs, dans la détresse ». Elle la dirige vers la permanence de la Maison du Rhône. « Elle était assez effondrée », rapporte l’assistante sociale qui l’a reçue, inquiète d’une tentation suicidaire, bien loin d’imaginer une issue meurtrière. Laurence Blerreau fait part « des propos dégradants » de son mari, qui l’a traitée de « grosse vache ». Elle s’inquiète en même temps de sa situation financière. L’assistante sociale lui explique les étapes du divorce, les droits qu’elle peut obtenir. « Elle était plutôt apaisée quand elle est partie, elle se projetait dans l’avenir », affirme la fonctionnaire départementale.

Après une nuit sans sommeil, Laurence Blerreau a posé un couteau effilé sur un torchon bien plié. Lorsqu’il est venu chercher le livret de famille, elle a « vu rouge ». Selon les experts, l’épouse a été envahie « d’une furie inconsciente », par peur viscérale de l’abandon. « Son passé est remonté », plaide Franck Minodier, son avocat. Délaissée par sa mère, elle a été violée pendant plusieurs années par son père adoptif et son oncle, dans la crasse et le froid, ce que confirme sa sœur au procès, elle aussi victime des abus répétés des deux adultes alcooliques.

« Elle était dans l’incapacité de survivre affectivement par ses propres moyens, la séparation l’a précipitée dans un risque de mort psychique. Il a fallu faire taire une souffrance », explique le psychiatre. Tuer pour ne pas se retrouver seule. « Je le vois partout, je l’ai aimé, il me manque », a dit l’accusée avant le délibéré, se remémorant les trois seuls cadeaux offerts par le défunt : un bracelet, un aspirateur, et un pèse-personne.
https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/02/08/homicide-conjugal-pres-de-lyon-elle-a-frappeson-mari-pour-priver-sa-rivale-du-couple-ideal_6028889_1653578.html
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