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Forum d'échanges et de débats concernant les quartiers de Fontenay-sous-Bois (94120), la ville dans son ensemble, son environnement et sa gestion, ou des sujets d'intérêt général. |
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| Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. | |
| | Auteur | Message |
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Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. Lun 15 Fév 2016, 13:45 | |
| Un patchwork de deux articles (Parisien et l'internaute) pour ouvrir ce sujet, suivi du point de vue de Corinne Lepage qui se laisse lire.
==== Le parisien
Pour tous les trois, les semaines se suivent et se ressemblent. Les cotes de confiance de François Hollande (-4 points) et Manuel Valls (-6) sont en nette baisse en décembre par rapport au mois précédent tandis que Nicolas Sarkozy est à son plus bas (21%), selon un sondage Harris Interactive pour Délits d'opinion diffusé mercredi.
A la question faites-vous confiance à François Hollande «en tant que président de la République ?», seules 27% (-4) des personnes interrogées répondent positivement, contre 73% (+4) d'un avis contraire. Le chef de l'Etat, qui avait connu un regain de popularité après les attentats de Paris, perd notamment trois points chez les sympathisants du Parti socialiste et trois chez ceux du Front national. Les Français ne sont de même que 35% (-6) à déclarer faire confiance à Manuel Valls «pour mener une bonne politique pour la France», contre 65% (+6) qui ne lui font pas confiance.
Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense (53%, -1), et Bernard Cazeneuve, celui de l'Intérieur (50%, -1) arrivent en tête des membres du gouvernement auxquels les Français font le plus confiance. Ils devancent Emmanuel Macron (49%, +1) et Laurent Fabius (48%), qui progresse de 5 points au lendemain de la conférence sur le climat qu'il a présidée à Paris. Christiane Taubira est stable avec 31% d'avis positifs.
Alain Juppé toujours au top
Alain Juppé est toujours en tête des autres personnalités auxquelles les Français font le plus confiance (53%, +3), devant François Bayrou (38%, +2) et Xavier Bertrand, qui gagne 13 points à 35%, après sa victoire aux régionales dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Valérie Pécresse, qui l'a emporté en Ile-de-France, progresse de 9 points à 31%. L'ancien président Nicolas Sarkozy chute pour sa part de 8 points, avec 21% d'avis favorables. Un patchwork de deux articles (Parisien et l'internaute) pour ouvrir ce sujet
L'élection présidentielle 2017 aura probablement lieu les 23 avril et 7 mai 2017 (dates à confirmer). Les candidatures sont déjà déclarées, les couteaux aiguisés. Le résultat de la présidentielle dépendra d'un long combat et de nombreux paramètres.
==== L'internaute
L'élection présidentielle 2017 est encore loin, mais déjà, elle se prépare dans les différents états-majors politiques. Avec le retour de Nicolas Sarkozy, la préparation de la primaire Les Républicains (ex-UMP) (...) Dans un climat extrêmement tendu, avec un contexte économique et social délétère, où la légitimité des dirigeants quels qu'ils soient est de plus en plus contestée, la chronique des stratégies, des manoeuvres, des petites phrases et des peaux de bananes est déjà quotidienne. C'est pourquoi l'internaute.com vous propose d'ores et déjà de faire le point sur l'élection, ses sondages, ses candidats, ses déclarations clés, sa campagne.
L'élection présidentielle 2017 devrait être un scrutin des plus tendus. A gauche, François Hollande, qui semble battu selon les résultats des sondages successifs sur cette présidentielle, lie sa candidature à une baisse du chômage en 2016. Il pourrait avoir à affronter une primaire mais aussi une candidature écolo, voire de la gauche de son parti. A droite, malgré une "union nationale" de courte durée et une relative entente avant les élections régionales 2015, les tensions sont palpables et pourraient donner lieu à un combat destructeur en 2016.
Alain Juppé semble le favori des sondages, mais Nicolas Sarkozy, qui garde le soutien de la base malgré un retour en demi-teinte, croit encore en ses chances. Au FN, dans ce contexte, c'est le nom de Marine Le Pen qui est dans la bouche de tous les commentateurs. La patronne du Front national semble assurée de figurer au second tour de la prochaine présidentielle, et ce malgré la profonde crise interne qui secoue le FN depuis la sortie de route de son père et président d'honneur, Jean-Marie Le Pen. Au centre, François Bayrou ne cache désormais plus ses intentions de se présenter si l'élection devait faire intervenir les mêmes acteurs qu'en 2012, à savoir François Hollande, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen.
====== Lepage
L’écologie politique n’a jamais été en capacité de s’unir pour la bonne et simple raison que le sectarisme d’une partie de l’écologie venue de l’extrême-gauche s’y est opposée.
Le douloureux rejet des écologistes
Cette posture a bénéficié d’une alliance à géométrie variable avec des personnalités dotées d’un talent indéniable dans la course au carriérisme et à l’opportunisme. Cela n’aurait guère d’importance si toute la sphère des défenseurs de l’écologie n’était pas impactée par cette situation et plus grave encore, si elle n’avait pas des conséquences catastrophiques sur la promotion d’une réelle transition économique vers le Nouveau Monde.
L’exemple de Notre-Dame-des-Landes illustre ce qui précède. Ce projet est parfaitement déraisonnable, très mal ficelé, d’un coût astronomique en cas de dédit. Pour autant, il ne devrait pas concentrer à lui seul la quasi-totalité du débat alors qu’il s’agit d’un sujet secondaire par rapport à celui de l’énergie (la France a encore reculé en Europe pour sa part d’énergie renouvelable et la sécurité nucléaire devient un véritable problème), de la pollution chimique (la question des perturbateurs endocriniens a beaucoup plus d’incidence pour nos concitoyens que la réalisation ou non de cet aéroport) ou du dieselgate. Cette forme d’entonnoir dans lequel les partis politiques sont ravis d’enfermer l’écologie est une catastrophe pour les écologistes mais aussi et surtout pour l’avenir de notre pays.
Il est temps d’en sortir et ce n’est pas dans des recherches purement politiciennes que les solutions seront trouvées. L’écologie est de moins en moins populaire parce que les écologistes sont de plus en plus rejetés. C’est particulièrement douloureux pour moi, qui combats pour une véritable alliance de l’économie et de l’écologie depuis 40 ans et qui croit encore que l’humanisme du XXIe siècle comme le progrès humain passent inéluctablement par un changement de modèle économique et de développement.
La clé est dans les mains de la société civile et des entreprises
Mais, la politique de l’autruche n’a jamais marché et il faut nous rendre à l’évidence. L’écologie est née de la rencontre entre des mouvements de la société civile et des intellectuels qui ont pensé, très en avance (voir par exemple Jacques Ellul) les difficultés auxquelles la société contemporaine était confrontée. Aujourd’hui, c’est dans l’action et non dans la parole que se joue le sort de l’écologie.
Ce sont les entreprises de la nouvelle économie, les associations de citoyens qui s’organisent pour produire leur énergie ou faire vivre les circuits courts, les collectivités locales qui innovent pour créer des écosystèmes performants et économes qui changent la vie, rendent réel le Nouveau Monde et donnent de l’espoir à tous ceux, confrontés aux immenses difficultés des temps présents, qui ont décidé de reprendre leur destin en main. C’est en repartant de ces nombreuses réalisations – et le succès du film "Demain" en est la preuve – que nous allons rendre le projet de société que nous portons, crédible, souhaitable, accessible.
L'écologie, un impératif majeur de sécurité, d'économie et de survie
Cherchons à mettre en réseau toutes ces initiatives, à les massifier car elles créent de l’activité économique, de la richesse et des emplois. Coopérons entre initiatives. Oublions la question de savoir si ces initiatives sont de droite ou de gauche, car cela n’a aucune importance dès lors qu’elles s’inscrivent dans cette immense transition que nous n’avons pas choisie mais dont nous pouvons faire en sorte qu’elle assure un avenir désirable.
La réduction des inégalités n’est plus seulement un impératif moral ; c’est une nécessité économique. La réduction drastique des pollutions n’est plus seulement un impératif écologique ; c’est une nécessité économique et financière. La priorité donnée à l’éducation et la santé n’est plus seulement un objectif social ; c’est un impératif économique, budgétaire et sociétal. La lutte contre le changement climatique et le changement de modèle énergétique (pour de vrai et non de manière virtuelle) ne sont pas des sujets "écolos" ; ce sont des impératifs majeurs de sécurité, d’économie et même de survie de l’humanité.
Les écologistes – ou tout au moins certain d’entre eux – ont été indéniablement des lanceurs d’alerte. Mais seules comptent désormais les réalisations. La société politique étant aujourd’hui ce qu’elle est, c’est dans la société civile qu’il faut reconstruire et devenir les principaux acteurs de la transition.
Alors, et tout naturellement, le poids politique des acteurs du changement que nous sommes sera tout autre comme le sera le regard de nos concitoyens sur notre capacité à la cohérence, à l’action positive, à la résolution des problèmes.
Alors, travaillons. Nouons des partenariats pour trouver les meilleures solutions. Coopérons au sein d’un vaste réseau ouvert à la société civile. Apportons des preuves de notre capacité à agir. En bref, oublions les appareils politiciens pour nous consacrer au changement dans les faits.
Dernière édition par Libellule le Lun 15 Fév 2016, 20:15, édité 1 fois | |
| | | Gérard
Messages : 4188 Date d'inscription : 08/07/2010
| Sujet: Re: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. Lun 15 Fév 2016, 15:31 | |
| Les cotes de confiance de la population envers les écologistes ont-elles été etablies? _________________ « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » (Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948)
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| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. Lun 15 Fév 2016, 15:43 | |
| Côté individus, Hulot est le seul qui se détache. Cohn Bendit n'est pas très loin. Côté idée et convictions, les français sont conscients des dangers que nous encourons si rien n'était fait. Un mouvement de fond en faveur de l'écologie est en cours de formation, au delà des clivages traditionnels. | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. Lun 15 Fév 2016, 16:04 | |
| - Libellule a écrit:
- Côté individus, Hulot est le seul qui se détache. Cohn Bendit n'est pas très loin. Côté idée et convictions, les français sont conscients des dangers que nous encourons si rien n'était fait. Un mouvement de fond en faveur de l'écologie est en cours de formation, au delà des clivages traditionnels.
Il faut une certaine dose de culot pour appeler au secours celui que l' on a dédaigné il y a 4 ans, Dany le Rouge lui a analysé la situation depuis bien longtemps et renvoyé ces anciens camarades à leur guéguerres internes. On peut constater que son départ a été le début de la déliquescence de EELV. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. Lun 15 Fév 2016, 16:04 | |
| - Gérard a écrit:
- Les cotes de confiance de la population envers les écologistes ont-elles été etablies?
* Souhaiter que l'écologie soit prise en compte est une chose, estimer que ceux qui nous bassinent avec l'écologie et parfois sont élus avec cette étiquette sont les plus compétents pour le faire en est une autre. Ne parlons même pas des écologistes politicards qui font rire tout le monde sauf les gens qui pensent sauver leurs prébendes en s'alliant à ces plaisantins. | |
| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. Lun 15 Fév 2016, 16:53 | |
| @mamiea les analyses de Daniel Cohn Bendit sont souvent les bonnes en effet, et c'est pour cela que personnellement je l'écoute toujours très attentivement. Hulot aurait dû ne faire qu'une bouchée de Joly lors des primaires écologistes, si simplement une minorité des adhérents de sa fondation s'étaient mobilisés pour participer au vote. Avec 800 000 membres, 2% d'inscrits auraient suffi.
Je pense que Hulot a cru que sous cette condition son élection allait se faire sans difficulté.
Ce ne fut pas le cas.
D'autres ont commis des fautes qui ont pesé lourd dans leur devenir politique. Jospin en ne cherchant pas à réunir ses troupes, mais en déclarant que son projet n'était pas socialiste. Sarkozy en se voyant plus maître de l'Europe que président de la France ; il aura souffert de sa prétention.
Hulot ne s'est pas grillé les ailes en rejoignant Hollande, n'a pas rechigné à travailler aux côtés de Sarkozy, et si je me souvient bien dit avoir voter FDG aux présidentielles. Suffisamment atypique, tout comme Cohn Bendit, pour encore intéresser les électeurs potentiels.
Ces deux là à mes yeux ont toujours mis leurs convictions avant leurs égos et ça de nos jours cela vaut de l'or.
Je suis pour ma part que le temps des politicards de tous bords est révolu, y compris pour mes amis de conviction.
En ouvrant ce sujet dont j'ai choisi le titre (cotes et décotes, mouvement de fond), je sais pertinemment ce que je fais. Je propose à ce forum de réfléchir d'une autre manière que clan contre clan, droite contre gauche, radicaux contre libéraux, car je pense que nous attendons tous une nette évolution du jeu politique.
N'étant pas moi-même un politique au sens d'un apparatchik et n'étant pas encarté, je peux disposer d'un certain culot, certainement, mais pas celui d'appeler untel ou untel à la barre pour qu'il défende mes intérêts personnels (je n'en ai aucun sur le long terme) , mais bien celui d'essayer de crever des abcès qui encombrent tant les bouches de nos hommes politiques.
J'en ai assez de la langue de bois, des petites blagues à deux balles dont le comique de répétition a fini par me lasser. Je souhaite faire partie des gens qui restent capables de porter une réflexion différente, ne serait-ce que sur ce forum local.
Dernière édition par Libellule le Lun 15 Fév 2016, 17:04, édité 2 fois | |
| | | Gérard
Messages : 4188 Date d'inscription : 08/07/2010
| Sujet: Re: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. Lun 15 Fév 2016, 17:02 | |
| Très local en effet. Il nous manque une audience internationale. Qui pourrait donc nous aider? _________________ « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » (Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948)
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| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. Lun 15 Fév 2016, 17:07 | |
| ouvrir und rubrique dédiée... Y mettre tous les sujets déhà ouverts? Chiche! | |
| | | Gérard
Messages : 4188 Date d'inscription : 08/07/2010
| Sujet: Re: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. Lun 15 Fév 2016, 17:12 | |
| Je n'ai pas parlé de sujets à caractère international mais d'une audience. _________________ « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » (Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948)
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| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. Lun 15 Fév 2016, 20:22 | |
| Allez c'est parti, premier à considérer...
Avec france info
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Nicolas Sarkozy a-t-il déjà perdu la primaire à droite ? Par Fabien Magnenou
"Etre chef de parti le tire vers le bas." Invité de France 2, lundi 15 février, Henri Guaino, vieux fidèle de Nicolas Sarkozy, partage le constat que font de nombreux observateurs : l'ancien chef de l'Etat n'est pas encore officiellement candidat à la primaire de la droite et du centre, mais il est déjà en sérieuse difficulté.
Sa cote de popularité peine toujours à décoller et, loin de rassembler autour de lui, le président des Républicains voit au contraire les candidatures de ses rivaux se multiplier : avec celle, dimanche soir sur France 2, de son ancien ministre Jean-François Copé, on en compte déjà sept (et même huit avec le quasi inconnu Hassen Hammou). Une mauvaise passe, alors qu'au même moment, son principal adversaire, Alain Juppé, enregistre autour de lui des ralliements de poids. Alors, à neuf mois de la primaire, Nicolas Sarkozy a-t-il déjà perdu le match ?
Oui, car il est confronté à une crise d'autorité
"Rassembler, c'est difficile, et pourtant c'est indispensable", a répété Nicolas Sarkozy dimanche soir sur TF1, sans avoir été vraiment écouté. Un peu plus tôt, en effet, Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire ont préféré snober son discours au conseil national du parti. "Plus on nous voit dans ce microcosme, plus on perd des voix, lâche, assassin, un proche de Bruno Le Maire, cité par Le Figaro. Ce n'est pas l'effet Les Républicains, c'est l'effet Sarkozy !"
Pour enfoncer le clou, Jean-Pierre Raffarin a choisi ce moment pour annoncer son soutien à Alain Juppé. "Avec Nicolas Sarkozy, je reprochais que la stratégie du clivage l’emporte sur celle du rassemblement", justifie l'ancien Premier ministre.
En perte d'influence, Nicolas Sarkozy mise beaucoup sur le futur projet du parti, dont il a lui-même dessiné les grandes lignes dans son livre, La France pour la vie. "Il traverse une crise d'autorité, car il est obligé de devenir menaçant et d'utiliser la contrainte pour essayer de se faire obéir, analyse pour francetv info l'observateur Thomas Guénolé, auteur de Nicolas Sarkozy, chronique d'un retour impossible ? (éd. First). Il a essayé d'imposer un socle commun doctrinal pour la droite, comme une camisole imposée aux candidats à la primaire."
Oui, car il ne s'est pas adapté au nouveau système
Ce projet pour la prochaine présidentielle doit être soumis au vote des militants en avril, mais ses rivaux n'ont pas l'intention de se laisser dicter un programme. François Fillon, Alain Juppé, Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet, qui devraient bientôt officialiser leur candidature, ont prévenu qu’ils ne se sentiraient pas liés par le texte en question.
"C'est utile que le parti établisse un socle, mais une campagne présidentielle, c'est d'abord le projet d'un homme ou d'une femme, justifie Hervé Gaymard, chargé du projet d'Alain Juppé. En 2007, le projet de Nicolas Sarkozy n'était pas celui de l'UMP. C'était le sien."
Nicolas Sarkozy envisageait la présidence du parti comme un tremplin pour la présidentielle, suivant une logique pyramidale encore en vigueur en 2007 et 2012. "Avant, pour être candidat, il fallait tenir le parti ou défier en tête-à-tête le patron", observe Thomas Guénolé. Mais avec la primaire, la droite s'est convertie au vote pour départager les courants et faire une synthèse, une pratique banale à gauche. Nicolas Sarkozy ne l'a pas intégré ! Il est resté sur sa ligne 'Je suis le chef, je décide', y compris sur le programme." Une posture qui ne fait plus recette, comme en témoigne le succès d'Alain Juppé dans les sondages.
Oui, car sa popularité peine à décoller
"Je t'aime passionnément (...) et j'aimerais prendre la place de Carla." Certes, une militante lui a fait une belle déclaration d'amour, dimanche, jour de la Saint-Valentin. Pourtant, la cote d'amour de Nicolas Sarkozy auprès des Français est loin d'être au beau fixe. Malgré un léger mieux, le président des Républicains n'est crédité que de 33% de bonnes opinions dans le dernier baromètre Opinionway. Il reste loin derrière Alain Juppé (51%), et, dans une moindre mesure, de François Fillon (39%) et de Bruno Le Maire (39%).
Pire : fin janvier, un sondage Ifop mené auprès des Français "certains de participer à la primaire" révélait qu'Alain Juppé battrait largement Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection (62% contre 38%).
"Il est très mal en point. La victoire de Nicolas Sarkozy à une primaire de la droite ne va plus de soi", commente Thomas Guénolé, qui avance notamment deux arguments pour expliquer cette faible popularité. "Il risque à tout moment une mise en examen, c'est un énorme point faible. En tant qu'ancien président de la République, il incarne également les années 2000, le passé. Le paradoxe, c'est qu'Alain Juppé ne souffre pas de cette image, alors qu'il a été Premier ministre en 1995."
A voir, car la ligne dure est porteuse à droite
Pour autant, Nicolas Sarkozy est loin d'avoir dit son dernier mot. Lors du conseil national, le président des Républicains a réaffirmé son positionnement et sa stratégie : "Il s'agit de taper très dur sur les figures du FN, tout en essayant de s'adresser à son électorat", résume le politologue Jérôme Fourquet, interrogé par Atlantico. Réforme du droit du sol, durcissement des conditions d'accueil des migrants… "La ligne dure sur laquelle Nicolas Sarkozy s'est positionné est une ligne puissante à droite", acquiesce Thomas Guénolé.
La candidature du député-maire de Meaux – promoteur de la fameuse "droite décomplexée" – apparaît donc comme un coup dur. "Jean-François Copé est plutôt un problème pour Nicolas Sarkozy, mais à l'heure actuelle, personne ne peut savoir s'il peut lui couper la route du second tour", estime Thomas Guénolé. Cité par Europe 1, un soutien de Nicolas Sarkozy tente d'ailleurs de rassurer son camp : "Copé fait une erreur, c'est Sarkozy que les parlementaires choisiront."
En attendant, le député Benoist Apparu semble ravi de cette concurrence étoffée, à droite du parti. Soutien d'Alain Juppé, il a salué comme il se doit cette dernière candidature.
Non, il dispose d'un fort soutien militant
"Je suis le président de la famille", a insisté Nicolas Sarkozy, dimanche soir sur TF1. Elu président du conseil national, son poulain Luc Chatel n'a pas failli face à Michèle Alliot-Marie, candidate surprise à ce poste honorifique. En plus des appuis internes, l'ancien chef de l'Etat dispose d'une base militante fidèle et enthousiaste, en témoignent les séances de dédicace de son livre."Il est mal en point, mais l'enterrer serait une grosse erreur, résume Thomas Guénolé. Les ventes ont atteint un chiffre hallucinant, c'est une performance."
Ces soutiens actifs vont-ils faire basculer la primaire ? Tout dépendra de la participation, selon le politologue Roland Cayrol, sur Europe 1 : "S'il y a un million d'électeurs, tout le monde sait que c'est Sarkozy qui sera élu, si c'est 4,5 millions, ça ne sera en aucun cas Sarkozy." Mais selon Thomas Guénolé, rien n'est si sûr : "Alain Juppé et Nicolas Sarkozy veulent le maximum d'électeurs. Le premier veut beaucoup d'électeurs centristes, et le second beaucoup de droite dure, voire d'extrême droite." C'est la ligne politique des électeurs qui prime, plutôt que le nombre.
L'entourage de Nicolas Sarkozy soigne donc sa stratégie. Selon Les Echos, il glisse volontiers que Madeleine, une auditrice déçue et passée au FN en 2015, serait sur le point d'être "reconquise", après le passage de Nicolas Sarkozy dans l'émission "Des paroles et des actes". Pas certain qu'une Madeleine suffise pour satisfaire un tel appétit électoral. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. Mer 17 Fév 2016, 13:56 | |
| Une falsification de plus... On transfert une intervention qui concerne le sujet d'un fil dans un autre...
Une fois de plus on veut véroler le débat en magouillant les interventions dérangeantes.
Il serait bon que ces manipulation de bas étage dignes d'un faussaire cessent. On argumente à coté du sujet, on invente des propos et in fine on déplace les interventions des autres... Jusqu'où doit on tolérer de tels agissements ?
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| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. Mer 17 Fév 2016, 14:40 | |
| Ne mélangeons pas tout en effet. Un sujet pour les sondages, un autre pour les cotes comme au tiercé. En laissant de côté les prédictions de nostradamus ... Ici Re: Derniers sondages Aujourd'hui à 12:42 #### toujours dans la presse sinon Bruno Le Maire, autrefois discret concernant ses chances de s'imposer dans une primaire à laquelle il n'est pas encore candidat, se voit aujourd'hui comme l'un des favoris. C'est ce qu'il a confié à Éric Ciotti, comme le rapporte L'Opinion mercredi 20 janvier : Dans les sondages, les courbes vont bientôt se croiser. Avant l’été, je serai deuxième devant Nicolas Sarkozy. "Deuxième", ce qui signifie que s'il a suffisamment confiance pour dépasser Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire ne se voit pas encore assez grand pour supplanter Alain Juppé. Alain Juppé, justement, dit bien à qui veut l'entendre que la cote de popularité de Nicolas Sarkozy fond comme neige au soleil. Toujours dans L'Opinion, l'ancien Premier ministre déclare : Il y a une forme d’usure. Il n’a pas réussi son retour. 'Tout mais pas lui', c’est ce que j’entends sur le terrain. Même Hervé Morin se met à diffuser cette idée du "Tous sauf Sarkozy". "Les gens disent : 'C’est le seul qui peut nous faire perdre'. J’ai été en campagne pour les régionales pendant trois mois. Je l’ai entendu 1.500 fois", dit-il au quotidien. Cela ressemble à une mutinerie. De plus en plus. Une mutinerie publique quand, auparavant, les revers se lançaient depuis les alcôves. Et venait principalement de la gauche. "Tous sauf Sarkozy", aka "TSS", c'était le mot d'ordre du PS en 2007. Pas de l'UMP. ##### Je joue Bruno Lemaire placé sans Jean Vincent maintenant qu'il a endossé une casaque de candidat.
Dernière édition par Libellule le Mer 17 Fév 2016, 20:57, édité 1 fois | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. Mer 17 Fév 2016, 20:36 | |
| Je n'ai que faire des élucubrations justificatives.
J'assume mes propos et je refuse que l'on en fasse un usage déformé. Une intervention se place dans le contexte d'un fil et n'a pas à être déplacée, triturée ou déformée pour être utilisée à contre sens. Ce sont des procédés en usage dans des contrées où tout est permis pour discréditer un contradicteur mais qui sont punissables et sanctionnées en France.
Je ne suis pas disposé à ce que ces manipulations politicardes de bas étage indignes de ce forum bien tenu par des gens honnêtes perdurent... dernier avis à toutes fins utiles.
IL devient évident que ces manœuvres contestables dont la fréquence est inquiétante sont destinées à provoquer des incidents... on comprend de mieux en mieux que cet espace de libre expression devient gênant et qu'il serait souhaitable de le museler et de réduire des participants dérangeants au silence.
Il n'y aura pas d'autres explications, je crois avoir été clair. Que chacun soit attentif à ces dérives de plus en plus fréquentes car elles ne sont pas innocentes.
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| | | Libellule
Messages : 15053 Date d'inscription : 23/01/2012
| Sujet: Re: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. Mer 17 Fév 2016, 20:49 | |
| Pourquoi Juppé est à Sarkozy ce que Cavani est à Ibrahimovic Par Bruno Roger-Petit de Challenges
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Mis en examen dans l'affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy est-il en passe de perdre pied de manière définitive face à Alain Juppé dans la course à la Primaire Les Républicains ? Osons la comparaison: il y a Edinson Cavani marquant un but sublime pour le PSG contre Chelsea sous les yeux de Zlatan Ibrahimovic, et Alain Juppé défendant la présomption d’innocence de Nicolas Sarkozy. Dans les deux cas, cela ressemble à une sorte de revanche. Prendre la lumière, enfin, quand celui qui a si longtemps refusé de s’ôter de votre soleil cesse de vous faire de l’ombre… La récompense, enfin, contrepartie de tant et tant de moqueries et quolibets… La joie, enfin, d’être aimé et adulé… Tout cela est enivrant, mais le problème, c’est de demeurer aimé, adulé et exposé à la lumière qui sied au vainqueur…
Cavani, c’est un peu le Juppé du PSG, le meilleur d’entre eux jamais reconnu, l’incessante victime du bling bling people et tapageur de celui que les médias, toujours en quête de héros de roman, préfèrent célébrer, encenser et couronner. Sarkozy et Ibrahimovic, même combat. A eux amour, gloire et beauté. A Cavani et Juppé topinambour, assommoir et humilité. Et puis, un jour, le cours de l’histoire s’inverse. Celui qui paraissait vouer à ne jamais entrevoir la lumière voit. C’était donc lui l’élu, et non l’autre.
Ainsi, en cette soirée où Cavani inscrivait le but le plus important de la saison du PSG, celui que Ibrahimovic ne parvenait plus à marquer après un premier succès dû à un contre malencontreux, Alain Juppé se fendait d’un tweet qui vaut bien un but victorieux en huitièmes de finale de Ligue des Champions.
Un tweet ne fait pas le vainqueur
A peine la nouvelle de la mise en examen de Nicolas Sarkozy tombait, que le maire de Bordeaux s’empressait de jouer sur Twitter les soutiens en défense : "Comme tout citoyen, Nicolas Sarkozy a droit à la présomption d'innocence. Nous devons naturellement respecter ce droit". Et pour faire bonne mesure, en bon coéquipier, il en a profité pour passer la seconde lame : "Je souhaite pour nous tous que Nicolas Sarkozy fasse prévaloir son bon droit. Amitiés dans les moments difficiles." | |
| | | vieux-breton
Messages : 3099 Date d'inscription : 07/07/2010 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. Mer 17 Fév 2016, 21:13 | |
| Formidable, on voit bien que le débat s'élève à des niveaux jamais atteint. | |
| | | Admin Admin
Messages : 650 Date d'inscription : 27/05/2010
| Sujet: Re: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. Mer 17 Fév 2016, 21:16 | |
| Sujet provisoirement verrouillé Webmaster | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. | |
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| | | | Cotes et décotes des acteurs politiques, des mouvements de fond en vue. | |
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