Dans plus d'une vingtaine d'établissements publics, on dénombre 30 jours et même plus d'arrêts maladie par agent et par an. Un véritable fléau.
Par Le Point.fr
Publié le 20/04/2016 à 12:09 | Le Point
Une enquête de l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (Anap) met en lumière des taux d'abstention très forts dans les établissements de santé français. En moyenne, un employé du secteur est en arrêt maladie 23,8 jours par an.
Dans une infographie, Le Figaro a recensé les 22 hôpitaux de France qui enregistrent plus d'un mois d'arrêt maladie par agent en 2014. Quatre régions enregistrent des taux d'absentéisme supérieurs à 7 % : Le Nord-Pas-de-Calais, la Haute-Normandie, Provence-Alpes-Côte d'Azur ainsi que la Corse. Plus mauvais élève, l'hôpital de Manosque, dans les Alpes-de-Haute-Provence, comptabilise 39,7 jours d'arrêt maladie par an et par agent. Le taux d'absentéisme y est de 10,9 %. À l'opposé, l'hôpital de Colmar, en Alsace, obtient les meilleurs résultats du pays avec 14 journées non travaillées par an et par agent ainsi qu'un taux d'absentéisme de 3,9 %.
Le jour de carence avait fait reculer les absences
Mis en place en 2012, le jour de carence, qui consiste à ne pas payer le premier jour d'arrêt maladie du salarié, avait permis un recul de près d'un tiers de l'absentéisme, faisant économiser 75 millions d'euros aux hôpitaux. Mais la suppression du jour de carence par le gouvernement Ayrault un an plus tard a fait revenir l'absentéisme à son niveau précédant la mesure.
Faisant face à une forte réduction des effectifs, le milieu hospitalier doit faire face à des conditions de travail de plus en plus éprouvantes selon les syndicats. Interrogé par Europe 1, Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, met lui en cause les 35 heures : « Le gouvernement persiste à faire croire qu'il n'y a pas de problème d'organisation des temps de travail à l'hôpital. On a mis en place les 35 heures sans repenser les organisations internes à l'hôpital. Aujourd'hui, il y a de l'usure, de la fatigue, de la démotivation », a-t-il déploré.
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Entre le désert médical qui provoque l'engorgement des urgences, les attaques subies par les praticiens et leurs auxiliaires venant des illuminés religieux, les initiatives destructrices de flambi... et le "boxon" ambiant... doit on s'étonner.
Pas de problème, on va soigner gratuitement de plus en plus de gens qui ne financeront rien.
On va donc "donner des moyens" bourgeois à vos poches !