L'année 2016 est riche d'erreurs commises par les spécialistes des instituts de sondages, ces "oracles" modernes qui savent mieux que nous ce que nous pensons.
Lorsque l'on constate qu'ils se sont plantés sur des sujets majeurs comme : la sortie de la Grande Bretagne de l'Europe, le résultat de l'élection présidentielle américaine, le résultat du premier tour de l'élection primaire de la droite... sans compter les sujets multiples et variés où pour faire passer leurs idées des minorités agissantes organisent des tintamarres voire des manifestations violentes on comprend mieux que les gouvernants verrouillés dans leurs doctrines dépassées et sensibles au "pas de vague" soient régulièrement dans l'erreur sur la pensée profonde des gens dont ils organisent la vie.
Cette manière de gouverner qui fait la part belle au clientélisme montre ses limites. Pour l'instant ceux que l'on désignait au siècle dernier sous le nom de "majorité silencieuse" sont discrets dans la rue mais savent s'exprimer dans les urnes. Que va t il se passer si on continue à les mépriser ? à mésestimer leurs avis ?
Si ce sont des sous doués à la limite de la débilité selon nos directeurs de conscience qui font sortir les Anglais de l'Europe, élisent TRUMP ou préfèrent Fillon à l'esprit éclairé de Juppé bien soutenu faute de mieux par une partie de la gauche il devient urgent de s'occuper de ces laissés pour compte que l'on méprise. On va sans doute leur "faire de la pédagogie" et leur expliquer la vie, il est vrai qu'ils n'y connaissent rien.
La gouvernance doctrinaire que nous connaissons, dirigée par des groupes de pression inféodés et soutenue par une clientèle électorale fidèle et intéressée à maintenir ses prébendes devrait se réveiller faute de quoi le divorce entre les supposées élites aux manettes et les manants se fera dans la douleur.
Finalement les Suisses dont on s'amuse des "votations" régulières ont sans doute des dirigeants politiques mieux au fait de ce que pensent réellement les électeurs que nos technocrates enfermés dans leur bulle qui se tiennent informés via leur cour de conseillers et par les instituts de sondages.