François Hollande, un champ de ruines en héritage

Jusqu’au bout ce quinquennat aura donc été inédit. Inédit sous la Ve République qu’un Président en poste ne se présente pas pour un second mandat. Inédit que celui que la Constitution érige en rassembleur de la nation renonce « en toute lucidité » parce qu’incapable de maintenir la cohésion de son camp, de créer un « sursaut collectif » alors même que « ce qui est en cause, c’est l’avenir du pays ». Inédit qu’après un bras de fer flirtant avec la crise de régime, un Premier ministre ait finalement réussi à forcer cet empêchement présidentiel sans précédent. Et inédit, comment peut-il en être autrement, que ce chef du gouvernement rejoigne dans la course à l’Elysée une incroyable équipée d’anciens ministres, tous mus par leur exécration de ce chef de l’Etat déchu.

Cet épilogue marque la fin d’un mandat hors norme. Marqué par une décomposition politique accélérée, un décrochage économique accentué et l’horreur terroriste. Il y avait quelque chose de surréaliste à entendre ce Président quasi relégué vanter son bilan malgré le fiasco de sa politique, recycler des arguments aussi rabachés que sans portée contre l’opposition, attaquer une extrême droite qu’il a contribué, avec d’autres, à faire prospérer. En vérité, c’est un champ de ruines qu’il laisse en héritage.

François Hollande devait choisir, croyait-on, entre deux humiliations : l’échec à la primaire de la gauche ou l’élimination dès le premier tour de l’élection présidentielle. Il aura opté pour une troisième, jamais vue : celle d’acter son échec avant même de combattre. Avant, faut-il espérer, que le pays ne bascule dans l’inconnu. Inédit, jusqu’au bout inédit.

http://www.lopinion.fr/edition/politique/francois-hollande-champ-ruines-en-heritage-115745

Bien qu'ayant voté Hollande en 2012, dès novembre 2013 je parlais sur ce forum d'erreur de casting...

A.Nonymous a écrit:

C'est bien là le problème, l'erreur de casting avec un président qui a endossé un costume trop grand pour lui...

Source: http://www.plateaufontenay.net/t1152p250-chomage-une-deception-a-la-hauteur-des-espoirs#42880

Lorsque l'erreur de casting perdure pendant plus de 4 ans et que l'on se pose en donneur permanent de leçons il est délicat de recoller les morceaux... si toutefois on espère sincèrement mettre en place un semblant d'union nationale.

Ce dont je doute ! en ce moment c'est sauve qui peut et tentons de conserver nos prébendes.

Il suffit de regarder avec attention la gigantesque opération de reclassement qui s'opère.
L'intérêt national n'est pas la première priorité.

Tonton nous crédite d'une rubrique de propagande:

Citation :

François Hollande, un champ de ruines en héritage

Comme tout ce qui est exessif cela devient poussière.
Seul des tocard peuvent tomber dans le panneau. Prudence.

Pour l'instant on ne voit pas trop de volontaires (compétents) pour reprendre l'héritage... en l'état.

Extraits :
"L’ambiguïté originelle du Parti né à Epinay, qui avait permis à François Mitterrand de réunir les socialistes dans la double perspective de gouverner et de rompre avec le capitalisme, a fini par le détruire."
"L’avenir du Parti socialiste dépend aujourd’hui moins de lui-même que des scores de ses deux concurrents, sur sa gauche, Mélenchon, et, sur sa droite, Macron."
"L’avenir du PS est donc aujourd’hui des plus incertains. François Hollande, en refermant le cycle ouvert à Epinay il y a près d’un demi-siècle par François Mitterrand, abandonne le Parti socialiste à ses contradictions. Des contradictions que nulle synthèse ne pourra plus désormais résoudre, ni seulement cacher !"
http://www.telos-eu.com/fr/les-socialistes-apres-hollande.html

le problème est il de faire perdurer le pari socialiste national ou de gouverner la France dans un contexte international qui ne semble pas disposé à adopter le modèle socialiste franchouillard comme référence universelle.

Peut être devons nous prévoir un réveil remuant pour nos dirigeants...

matmut a écrit:

Tonton nous crédite d'une rubrique de propagande:

Comme tout ce qui est exessif cela devient poussière.
Seul des tocard peuvent tomber dans le panneau. Prudence.

Je crains que ce titre soit juste, non pas sur François Hollande mais sur le parti socialiste (entre autre) quels sont les points communs entre Manuel Valls et Gérard Filoche (par exemple) a part l' appellation PS ?
Depuis 4 ans les membres du PS s' écharpent entre-eux a tel point que l' on peut se poser la question : mais que font-ils ensembles, leurs divisions ne bloquent-t-elles pas la conduite du pays ?
L' avenir du PS n' est-il pas dans son implosion afin de faire naître des idées nouvelles, car il me semble qu' il soit sclérosé, qu' il ait refusé toute remise en cause du dogme.

Mais le PS n' est pas le seul à gauche, il n' y a qu' a voir l' état de EELV (lui a déjà implosé), du PC (incapable de présenter un candidat) toujours sur la même ligne incapable de faire leur autocritique.
Deux "grand" partis qui ne sont plus que des micro-partis, ne pas oublier que sans l' apport du PS et avec la proportionnelle ils ne seraient plus présent dans les assemblées.
A droite c' est différent car étant dans l' opposition ils ne doivent que s' opposer, mais le risque est identique.

"Seul des tocards peuvent tomber dans le panneau." : attention de ne pas en faire partie !

Ce que dit mamiea est un constat lucide et objectif de la décrépitude des structures partisanes. J'adhère complètement à son message. Malgré ses hautes fonctions, ou peut être à  cause d'elles,  F.Hollande ne porte pas seul la responsabilité de ce lourd échec.
Ce sont toutes les gauches qui sont responsables. Quand je pense qu'il y a une semaine encore, je rencontrais des socialistes qui, avec le plus grand sérieux, me disaient, "il est le meilleur, c'est le seul capable de redresser la France"

Commentaire de G. Collomb sur la multiplication des commentaires par F. Hollande : "il avait cinq ans pour agir, pour transformer la France. C'est ce qu'il aurait dû faire à ce moment-là", plutôt que de commenter indéfiniment avant, pendant et après.

entre décembre et aujourd'hui on voit l'évolution de la situation...

le 2 décembre (Austerlitz et couronnement de l'empereur) on flanquait le tonton à la benne...

Le temps peut être un médicament et parfois un révélateur.

A la Révolution, on lui aurait coupé le chef, par contre aujourd'hui ça ne lui a pas coupé le sifflet de la perfidie et du culot !

Robin a écrit:

A la Révolution, on lui aurait coupé le chef, par contre aujourd'hui ça ne lui a pas coupé le sifflet de la perfidie et du culot !

Les c..s ça ose tout et c'est ainsi ..... vous connaissez la suite.