Rappel sur ce que doit être une enquête concernant une infraction.

1/ pour mettre en cause un individu devant un tribunal  il convient qu'il soit présumé coupable d'une infraction définie par les textes.
On ne peut pas mettre en accusation un individu parce que son attitude ou sa conduite choque.
Il convient que les actions commises soient expressément punissables par des lois promulguées légalement et en vigueur au moment des faits.

2/ Tout mis en cause, témoin assisté, mis en examen est supposé innocent jusqu'à ce qu'il soit condamné par une juridiction officielle compétente...

3/ Une enquête doit être menée dans le secret comme prévu par les textes afin de ménager les droits de la défense, d'éviter les problèmes de procédure et plus grave de permettre au coupable bien informé de ne pas être inquiété.

On peut bien sur procéder à l'inverse et faire réagir émotionnellement la population mais dans ce cas on ne rend pas la justice on instrumentalise les institutions.

Quelques exemples de justice à grand spectacle débouchant sur des désastres juridiques et plus grave sur des drames humains.
Je vais prendre des exemples bien connus qui n'ont rien à voir avec la politique mais démontrent l'aspect contre productif de la médiatisation des dossiers.

Affaire de Bruay en Artois .
Une jeune fille est découverte assassinée... justice à grand spectacle, lynchage médiatique d'une personnalité locale et de sa maitresse.
Une personne incarcérée, carrière professionnelle brisée son couple mis à mal.
Résultat : l'assassin n'a jamais été identifié et encore moins arrêté et condamné.
On a pourri la vie d'au moins deux personnes ce qui est regrettable si elle étaient innocentes et encore plus lamentable si elles étaient coupables puisque l'enquête n'a pas permis de les condamner.

Affaire de Grégory Villemin.
Un enfant assassiné. Justice à grand spectacle...les médias se surpassent
Le père de l'enfant persuadé de la culpabilité d'un parent (que l'enquête a innocenté ultérieurement ) le tue à coup de fusil et se retrouve en prison.
On met en cause la mère...
Résultat : un enfant mort dans des conditions non élucidées, un assassinat provoqué par des élucubrations semées à tous vents, un père en prison pour assassinat, une mère mise en cause et incarcérée (si mes souvenirs sont exacts) dont la culpabilité n'a pas été démontrée ... un assassin toujours en liberté.

La récente affaire d'Outreau/
Un ou deux suicides, des carrières professionnelles brisées, des couples éclatés, des enfants retirés à leurs parents...
Bonjour les dégâts causés par une affabulatrice dont les actes ont encore des conséquences des années après une affaire lamentable qui s'est dégonflée des mois plus tard le tout monté en mayonnaise par les médias déchainés.

Voila pourquoi je suis pour une enquête qui se fasse dans les règles de la loi et non dans les médias surtout lorsque visiblement on instrumentalise le dossier pour des raisons de basse politique ou pour vendre du papier sans aucune retenue déontologique.

Oui, tonton, il y a la justice (le droit) et la "justice médiatique" (les jeux du cirque).
Les jeux du cirque semblent primordiaux (surtout pour se vendre) afin de détruire une réputation et donner la pâtée au peuple.
"Il convient que les actions commises soient expressément punissables par des lois promulguées légalement et en vigueur au moment des faits."
C' est un fait ignoré des médias, qui confondent souvent désirs et réalités.
Quand au secret de l' instruction, chaque fois qu'il est bafoué, il devrait faire l' objet d' une enquête suivi de peines lourdes (révocation, interdiction d' exercer....) et pourquoi pas de nullité de la procédure.

Pour ce qui concerne le "secret" on exige que les policiers donnent leurs sources publiquement avec quelques "accidents normaux " dont sont victimes les informateurs lorsque l'on retrouve les procédures dans la presse...

On se demande pourquoi les indics ne se bousculent pas aux portillons des services de police... et les raisons mystérieuses qui font que la police est coupée de l'actualité criminelle des "quartiers".

Les "zonzons" ne sont pas la solution pour comprendre l'organigramme criminel d'une structure... certains magistrats le comprennent mais heureusement les politicards veillent pour mettre bon ordre à tout cela et à faire des lois qui facilitent la liberté d'action de nos truands.
Heureusement les journalistes eux protègent "légalement" leurs sources ce qui leur permet d'écrire n'importe quoi... sans avoir de compte à rendre.

J'attends toujours le premier pisse copie qui sera crucifié par nos tribunaux pour avoir calomnié un homme politique innocent ou trainé dans la boue un brave homme... ne parlons pas des archers du roi, se faire maltraiter dans la presse fait partie du boulot.

tonton christobal a écrit:

J'attends toujours le premier pisse copie qui sera crucifié par nos tribunaux pour avoir calomnié un homme politique innocent ou trainé dans la boue un brave homme... ne parlons pas des archers du roi, se faire maltraiter dans la presse fait partie du boulot.

Si, si, ils l' écrivent en page 5 dans un tout petit encart après avoir tirer sur le "coupable" 5 colones à la une pendant plusieurs jours.

mamiea a écrit:

Si, si, ils l' écrivent en page 5 dans un tout petit encart après avoir tirer sur le "coupable" 5 colones à la une pendant plusieurs jours.

Mais sur les bancs de la correctionnelle de la 17 e chambre au TGI de Paris les pisse copie .. on les ménage ! en fait ils n'y viennent pas. Ils sont intouchables et même s'ils se sont plantés ils ont le dernier mot.
pas de honte pas de vergogne !

J'espère qu'avec les efforts qui sont faits par notre presse objective pour sauver la gauche ouverte ou bien planquée chez micron l'ascenseur sera renvoyé et que nos Saint Just d'opérette conserveront leur statut fiscal privilégié.

Si une droite un peu cohérente et égalitaire arrivait au pouvoir ce serait la bérézina des revenus chez les faiseurs d'opinion ! Le coiffeur déduit des revenus quel malheur !

Nous en sommes à ce point de complicité médiatico politicarde ! le coiffeur et le rénovateur de façade hebdomadaire gratos contre la dégringolade de l'adversaire politique.

C'est ça l'objectivité de l'info !