Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Démolition sans reconstruction Jeu 18 Mai 2017, 17:17 | |
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- Sanofi va démolir un bâtiment de 107 millions d’euros qui n'a jamais servi
Quel gâchis ! Le groupe pharmaceutique va détruire un bâtiment flambant neuf sur son site de R&D montpelliérain. Cet équipement de production chimique, achevé en 2012 pour un coût de 107 millions d’euros, n'aura jamais été utilisé !
La pilule ne passe pas chez les salariés et les syndicats de Sanofi à Montpellier. La décision de démanteler le pilote DI 50, un bâtiment construit en 2012, provoque des remous en interne. Cet équipement dont le coût de construction s'élève à 107 millions d’euros n’a jamais servi. Un gaspillage d’autant mal venu que le groupe pharmaceutique a procédé à plusieurs plans sociaux ces dernières années. C’est en 2010 qu'avait débuté la construction d’un nouvel équipement sur le site de Recherche & Développement de Montpellier. Les locaux, d’une surface de 8.500 m2, ont été livrés en 2012 : ils abritent des installations de pointe pour la synthèse chimique des petites molécules à visées thérapeutiques.
Mais entre-temps, la recherche de Sanofi s’est réorientée vers le génie biologique, un autre domaine nécessitant d'autres outils. Le bâtiment flambant neuf s’avère donc obsolète. Après avoir étudié la réorientation du site vers d’autres activités du groupe, ainsi que sa location ou sa vente, Sanofi a décidé fin 2016 de démanteler le bâtiment après avoir récupéré les matériels techniques. Car le temps presse pour la direction. Outre le gâchis de l'investissement, Sanofi s’acquitte d’une taxe foncière évaluée à 1 million d’euros par an tant que le bâtiment est debout. D’ici à la fin de l’année, le groupe pharmaceutique compte avoir démoli le toit et les fenêtres pour éviter de payer cette somme.
http://www.capital.fr/entreprises-marches/sanofi-va-demolir-un-batiment-de-107-millions-d-euros-qui-n-a-jamais-servi-1227395
Décodage : les médicaments "chimiques" (petites molécules) ont un grave défaut : ils sont copiés librement dès la fin du brevet par des génériques. Ces copies sont fortement encouragés par les gouvernements, au point d’être dispensées de (couteux) test d’efficacité (essais cliniques). Et de décourager les recherches sur des molécules "chimiques" qui seraient vite génériquées. Résultat : guidés par les conseils de consultants divers, les dirigeants de firmes pharmaceutiques ont massivement lancé la reconversion vers les biotech, supposé être le nouvel eldorado : vendus bien plus chers, car plus complexes, et en espérant des contrefaçons (génériques) bien plus rares. Pour ce qui est des justifications médicales (efficacité) les paris restent ouverts. Bah, au pire dans dix ans ils démoliront les usines biotech, et essaieront autre chose, les nanotechs ou une autre newtech. Signalé dans l’article : le choix de détruire le bâtiment neuf, en fait « le toit et les fenêtres », pour éviter de payer la taxe foncière. Moralité : aucune. | |
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