Une vingtaine de médias s'inquiètent pour l'«indépendance» de la presse
Par lefigaro.fr , AFP agence
Mis à jour le 13/06/2017 à 22:45
Publié le 13/06/2017 à 21:43
Dans une tribune publiée sur plusieurs sites d'information, 23 médias ont dénoncé des «signaux extrêmement préoccupants» envoyés par l'exécutif en matière d'indépendance des médias.
Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, c'est la deuxième fois que les médias se mobilisent contre l'exécutif. Ce mardi, une vingtaine de sociétés de journalistes se sont alarmées, dans une tribune publiée sur plusieurs sites, de «signaux extrêmement préoccupants» envoyés par le gouvernement en matière d'«indépendance des médias» et de «protection des sources».
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«Face à la liberté d'informer, le nouvel exécutif fait le choix de la tentative de pression, de la répression judiciaire et du procès d'intention», déplorent dans ce texte les SDJ de l'AFP, Alternatives économiques, BFMTV, Les Échos, Europe 1, L'Express, France 2, la rédaction nationale de France 3, Libération, les JT de M6, Mediapart, Le Monde, L'Obs, Le Point, Premières Lignes Télévision, Radio France, RFI, RMC, RTL, Télérama, La Vie, ainsi que les rédactions de Dream Way Production et LaTeleLibre.
Un comportement «extrêmement préoccupant»
La semaine dernière, «deux ministres ont envoyé des signaux extrêmement préoccupants quant à la manière dont ils conçoivent l'indépendance des médias et la protection des sources, ou plutôt leurs limites», soulignent les SDJ. Vendredi, le ministère du Travail a porté plainte contre X pour vol et recel de documents à la suite de la publication dans Libération d'informations présentées comme des pistes de la future réforme du code du travail. Le gouvernement assure que la plainte ne vise pas le quotidien mais le fonctionnaire à l'origine de la fuite. Le syndicat SNJ-CGT y a vu pour sa part «un signal envoyé à la profession pour la museler».
Il est inacceptable que des journalistes puissent être considérés comme pénalement suspects de n'avoir fait qu'une chose: leur métier»
Reporters sans frontières
Cette plainte a conduit Reporters sans frontières (RSF) à réitérer ce mardi «sa demande d'abroger le délit de recel» pour les journalistes et à appeler la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, «à abandonner sa plainte». «Ces fuites, si désagréables soient-elles pour la ministre, portent sur des informations qui présentent un intérêt indéniable pour les citoyens, et leur publication relève du droit du public à l'information», déclare Pauline Adès-Mével, responsable du bureau UE-Balkans de RSF, citée dans un communiqué.
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Tonton Christobal n'y est pour rien !