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Forum d'échanges et de débats concernant les quartiers de Fontenay-sous-Bois (94120), la ville dans son ensemble, son environnement et sa gestion, ou des sujets d'intérêt général. |
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| Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo | |
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+4Libellule Robin Gérard joseph1 8 participants | |
Auteur | Message |
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joseph1
Messages : 1012 Date d'inscription : 08/09/2014
| Sujet: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Lun 23 Oct 2017, 17:03 | |
| Rappel du premier message :
Tous les jours nous apprenons un nouveau cas de viol dans le monde du spectacle.
L ' idéologie du genre nie les différences entre les hommes et les femmes. Ce que la femme a de singulier , donc de précieux , est nié. Rien n 'oblige plus à son respect. Sans compter sur mai 1968, dont c 'est bientôt l 'anniversaire , qui nous a appris à cultiver le « jouir sans entrave » et « le plaisir immédiat » ?
“Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu'ils en chérissent les causes.” ( Bossuet ). | |
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Auteur | Message |
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Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Dim 11 Mar 2018, 10:09 | |
| - Citation :
- En 1979, Jackie Buet cofondait le Festival international de films de femmes (FIFF), pour faire connaître le travail des femmes dans le monde du cinéma. A l’heure où la 40e édition démarre ce vendredi à Créteil pour dix jours, Jackie Buet revient pour Le Parisien sur ces quatre décennies et ce qu’il reste encore à faire, après le séisme Weinstein.
( ) Après l’affaire Weinstein, on a peu entendu les actrices françaises…
Elles n’osent pas. Il y a toujours ce chantage : tu couches ou tu ne fais pas le film. Quelques-unes sont courageuses. Isabelle Adjani s’est exprimée. Très tôt dans le festival, les actrices ont pourtant manifesté leur révolte. Maria Schneider a été une des premières à se plaindre, d’avoir été abusée, dans « le Dernier Tango à Paris ».
http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/creteil-il-y-a-toujours-ce-chantage-tu-couches-ou-tu-ne-fais-pas-le-film-08-03-2018-7597965.php Voilà un combat pour Marlène Schiappa, le milieu du cinéma français - et d'abord certains réalisateurs et producteurs mâles. Or là, on ne l'entend pas. Les histoires de cul-ture, le 7e Art, c'est sacré en France ? | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Dim 11 Mar 2018, 10:43 | |
| Pour ce qu'il en est de faire du cinéma Marlène n'a besoin de personne ! | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Lun 12 Mar 2018, 13:11 | |
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| | | Gérard
Messages : 4188 Date d'inscription : 08/07/2010
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Lun 12 Mar 2018, 15:43 | |
| Heureusement les femmes moches n'existent pas. Leur beauté est intérieure _________________ « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » (Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948)
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| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Lun 12 Mar 2018, 16:05 | |
| Même si l'on peut penser que c'est grâce aux femmes médiatiques qui "font la doxa" que les questions de harcèlement ont pris la place qu'elles occupent aujourd'hui, voici une affaire qui m'interpelle plus car bien plus courante et touchant des femmes qui n'ont pas nécessairement la possibilité ou les moyens de se défendre.... - Citation :
- Harcèlement : La Poste reconnaît le statut de victime à une employée
Le Monde | 12.03.2018 Par Francine Aizicovici
C’est un coup de théâtre auquel Emmanuelle E. ne s’attendait pas. Employée depuis 2001 à La Poste et en arrêt depuis trois ans pour « état dépressif réactionnel par stress au travail », cette femme de 36 ans a enfin vu son statut de victime reconnu par son employeur, lors d’une audience au conseil des prud’hommes de Paris, vendredi 9 mars.
« C’est la première fois que La Poste reconnaît explicitement que j’ai subi des choses. Cela me fait du bien, merci », a conclu la plaignante, qui demande notamment la résiliation judiciaire de son contrat de travail aux torts de son employeur pour manquements répétés à son obligation de préservation de la santé de ses salariés. Elle reproche à La Poste de ne pas l’avoir protégée des harcèlements et des agressions sexuelles qu’elle dit avoir subis durant plusieurs années. ---/--- Son histoire ressemble à beaucoup d’autres histoires de femmes harcelées ou agressées au travail. Emmanuelle à 19 ans quand elle entre à La Poste, en 2001 ; c’est son premier emploi. Très vite, dit-elle, Didier fait d’elle une proie. Elle raconte :
« Ça a commencé par des claques sur les fesses. Il arrivait derrière moi et pinçait mon soutien-gorge. Il disait que, si je voulais une bonne note, je devais passer sous son bureau. Un jour, il m’a allongée sur le tapis roulant où on pose les colis hors norme et il m’a mis une fessée. Tout le monde riait. Alors j’ai cru que c’était normal. C’était mon premier travail. »
Puis, selon ses dires, son supérieur en serait venu à des « attouchements » après lui avoir proposé une formation pour obtenir un poste à responsabilité – « j’étais choquée, mais je pensais c’était mon péage pour avoir la formation ». Deux tentatives de viol auraient même été évitées de justesse. ---/--- Ce n’est qu’en mars 2015 qu’elle se décide à révéler les faits à des représentants de la fédération SUD, qui contactent la direction de la plate-forme et la direction régionale. « La société a réagi dès qu’elle a eu connaissance des faits », souligne l’avocate de La Poste. De fait, une enquête interne est menée et conduit à la suspension de Didier, qui reste rémunéré en attendant un conseil de discipline. Mais celui-ci n’aura jamais lieu. ---/--- http://abonnes.lemonde.fr/entreprises/article/2018/03/12/la-poste-reconnait-apres-des-annees-de-harcelement-le-statut-de-victime-a-une-employee_5269649_1656994.html | |
| | | Gérard
Messages : 4188 Date d'inscription : 08/07/2010
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Lun 12 Mar 2018, 17:04 | |
| Ah quel cochon ce Didier! _________________ « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. » (Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948)
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| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Mer 28 Mar 2018, 13:41 | |
| « Depuis la révélation du scandale, Weinstein n’est toujours pas poursuivi, pas interrogé »
Dans sa chronique, Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde », observe que les avocats du producteur sont des pointures qui sauront entretenir le doute sur sa culpabilité. LE MONDE | 23.03.2018 | Par Michel Guerrin (Rédacteur en chef au « Monde »)
Chronique. Et si Harvey Weinstein n’était pas jugé ? Et s’il n’était pas condamné ? Ces questions peuvent sembler ahurissantes, mais elles sont posées depuis quelques jours aux Etats-Unis. Parce qu’il faut bien constater que depuis la révélation du scandale, il y a près de six mois, les enquêtes se multiplient à New York – où se trouve l’entreprise Weinstein – et à Los Angeles – où se trouve l’industrie d’Hollywood –, mais l’ancien producteur n’est pas poursuivi, pas interrogé et encore moins incarcéré. () Dans la ligne de mire, le procureur du district de Manhattan, Cyrus R. Vance Jr et la façon dont il mène l’enquête Weinstein. Time’s Up a des raisons de douter de « l’intégrité » du procureur. Pourquoi Dominique Strauss-Kahn (DSK), accusé en 2011 d’abus sexuels par une femme de ménage de l’hôtel Sofitel de New York, a-t-il été incarcéré quelques heures à peine après les faits présumés et pas Weinstein ? () Pointe (aussi) le spectre d’une justice de classe, dessinée déjà au XVIIe siècle par Jean de La Fontaine : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. » Beaucoup aux Etats-Unis constatent que des Américains ordinaires, accusés pour des faits similaires à ceux de M. Weinstein, se sont retrouvés illico en prison. Et puis le producteur est puissant ; il a également les moyens financiers d’aller au bout de sa défense, quand tant d’autres plaident coupables par manque d’argent.
Au pénal, M. Weinstein n’a donc pas perdu la partie. S’il la gagne, ce serait douloureux pour ses victimes, indigne pour ses opposants. Qui devront se consoler avec deux choses. Le producteur, à 66 ans, est sans doute fini, son entreprise est en déroute, les procès au civil qui l’attendent vont le ruiner. Et puis le mouvement qu’il a déclenché est là, bien là.
http://lemonde.fr/idees/article/2018/03/23/depuis-la-revelation-du-scandale-weinstein-n-est-toujours-pas-inculpe-pas-interroge_5275110_3232.html | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Mar 29 Mai 2018, 14:23 | |
| - Citation :
- Réseaux sociaux : « Les téléphones, les tablettes, les ordinateurs sont devenus des armes létales »
Dans cette chronique, l’informaticien Gilles Dowek propose d’appliquer quatre principes qui pourraient contribuer à définir un usage responsable de ces outils capables de provoquer la mort sociale, voire la mort tout court d’un individu.
LE MONDE | 29.05.2018 à 11h00 | Par Gilles Dowek (Chercheur à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria)
Transformations. « Après plusieurs jours d’insultes et de harcèlement, je quitte les réseaux sociaux. » En une seule phrase, sobre mais précise, publiée sur son blog, la militante Caroline De Haas a rappelé le caractère inacceptable des insultes et des actes de harcèlement sur les réseaux sociaux et de microblogage. Elle a, ainsi, inversé le mouvement lancé quelques mois plus tôt par une autre militante, Sandra Muller, qui lançait, en octobre 2017, un appel aux femmes victimes de harcèlement sexuel : « #balancetonporc !! toi aussi raconte en donnant le nom et les détails un harcèlement sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends. »
Cette différence d’attitude nous incite à nous interroger sur les limites que nous souhaitons nous imposer, individuellement et collectivement, dans l’utilisation de ces réseaux. Pourquoi cette question est-elle importante ? Parce que les téléphones, les tablettes, les ordinateurs sont, avec ces réseaux, devenus des armes létales. En accusant une personne d’un crime, réel ou imaginaire, et en diffusant cette accusation à mille suiveurs, qui la rediffusent chacun à mille autres, nous pouvons, en quelques minutes, atteindre des millions de personnes et ruiner la réputation, la vie personnelle, la carrière de n’importe qui.
Et, en insistant un peu, provoquer sa mort sociale, voire sa mort tout court. Peu importe que la justice, quelques mois plus tard, condamne l’accusé ou l’innocente, voire condamne l’auteur de ces accusations : cette information passera inaperçue. Et ce grand pouvoir ne peut se concevoir qu’accompagné de grandes responsabilités… Principes impératifs
Nous pourrions, par exemple, décider collectivement de nous imposer quatre principes pour un usage responsable de ces réseaux. Bien entendu, les principes et les valeurs ne sont pas des lois, et chacun est libre de les adopter ou non, mais ils contribuent cependant à définir un usage responsable de ces réseaux.
Principe 1 : pas de privatisation de la justice. La victime d’un crime ou d’un délit se tourne vers la justice pour obtenir réparation, mais elle ne décide pas, même quand la justice est défaillante, d’utiliser la puissance que lui donne un réseau social ou de microblogage pour s’y substituer et punir elle-même le coupable.
Principe 2 : pas d’affirmation sans preuve. Qu’il s’agisse d’une accusation ou d’un énoncé objectif, la preuve de la vérité de ce qui est énoncé incombe à celle ou celui qui l’énonce. Les bobards et les accusations mensongères sont deux conséquences d’une même et inacceptable pratique d’énonciation sans justification.
Principe 3 : pas d’injures ni d’attaques personnelles. L’auteur d’un message n’injurie personne, n’attaque personne et ne dénie à personne sa dignité d’être humain, par exemple en le qualifiant d’animal. La critique des propos d’une personne doit se limiter à ses propos publics, qui doivent être précisément référencés.
Principe 4 : la fin ne justifie pas les moyens. La souffrance de la victime ne justifie pas qu’elle s’affranchisse de ces principes. Avoir eu sa propre dignité bafouée ne justifie pas de bafouer celle des bafoueurs.
Il serait certainement naïf de croire que, si Sandra Muller avait respecté ces principes et ces valeurs, les injures adressées à Caroline De Haas auraient été moindres. Mais il reste regrettable que son message ait contribué à banaliser leur transgression. Ces principes ne sont certes pas nouveaux : ils existaient bien avant les réseaux sociaux et de microblogage. Ce sont en particulier quelques-uns de ceux qui sous-tendent, à titre de comparaison, la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Mais nous devons prendre conscience qu’ils deviennent aujourd’hui plus impératifs que jamais, du fait de la puissance que nous donnent ces réseaux.
Gilles Dowek est chercheur à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), enseignant à l’Ecole normale supérieure de Paris-Saclay, membre de la commission de réflexion sur l’éthique de la recherche en sciences et technologies du numérique d’Allistene (Cerna) et chroniqueur à Pour la science. https://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2018/05/29/reseaux-sociaux-les-telephones-les-tablettes-les-ordinateurs-sont-devenus-des-armes-letales_5306266_3232.html | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Dim 05 Aoû 2018, 04:53 | |
| Et quelques mois plus tard.... - Citation :
- Affaire Weinstein : des courriels affaiblissent le témoignage de la principale victime présumée
Le Parisien avec AFP| 03 août 2018
Harvey Weinstein et sa principale victime présumée ont entretenu une relation amoureuse suivie durant plusieurs années après les faits allégués, affirme la défense du producteur américain déchu, correspondances à l’appui.
Cette femme est la seule parmi les trois victimes présumées figurant dans l’acte d’accusation qui aurait été victime de viol, les deux autres ayant fait état d’agressions sexuelles. Selon son témoignage, les faits seraient intervenus en mars 2013.
Vendredi, dans un recours en annulation de la procédure qui comprend plus de 150 pages, les avocats d’Harvey Weinstein ont produit de nombreux extraits de correspondances qui témoignent, selon eux, d’une relation amoureuse suivie, qui se serait prolongée au moins jusqu’en 2017.
Certains courriels datent de quelques semaines seulement après les faits présumés et montrent que la victime a cherché, à de nombreuses reprises, à revoir Harvey Weinstein. « J’espère pouvoir te croiser aujourd’hui », « je peux déjeuner si tu as le temps », indiquent certains messages.
La défense souligne que le ton employé par la victime présumée, dont le nom n’a pas été révélé publiquement, est « clairement chaleureux ». « Je t’aime, toujours. Mais je déteste avoir l’impression d’être un plan cul », écrit la femme dans un courriel daté du 8 février 2017.
Pour les avocats d’Harvey Weinstein, cette expression montre que la victime présumée « semble reconnaître la nature consensuelle et intime de sa relation avec M. Weinstein ».
La correspondance présentée par la défense montre également que la femme a cherché à présenter sa mère à son agresseur présumé plus d’un an après l’incident allégué. La défense est emmenée par l’avocat new-yorkais Benjamin Brafman, qui a notamment conseillé Dominique Strauss-Kahn dans l’affaire Nafissatou Diallo.
Elle produit également des messages montrant que la victime présumée a sollicité Harvey Weinstein pour l’aider à décrocher un emploi ou devenir membre d’un club privé.
Même en cas d’abandon des charges liées à ce viol présumé, le créateur du studio Miramax serait encore passible de la réclusion criminelle à perpétuité pour les deux autres faits retenus contre lui.
Sollicités par l’AFP au sujet du recours déposé vendredi, les services du procureur de Manhattan Cyrus Vance n’ont pas donné suite. Pour tenter d’affaiblir encore davantage l’acte d’accusation, la défense rappelle que les deux autres incidents imputés à l’ex-magnat d’Hollywood remontent à 12 et 14 ans.
Harvey Weinstein a été interpellé fin mai à New York, huit mois après la publication des premières accusations de harcèlement sexuel, d’agressions sexuelles et de viol le visant. Il a été inculpé de viol, d'« acte sexuel forcé » et de fellation forcée.
Harvey Weinstein a reconnu plusieurs relations avec des femmes qui se présentent comme victimes, notamment la principale victime présumée du dossier pénal, mais a toujours soutenu que ces rapports étaient consentis.
Depuis que le scandale sur les abus sexuels présumés du producteur a éclaté en octobre, près d’une centaine de femmes -dont des stars comme Angelina Jolie, Gwyneth Paltrow ou Salma Hayek- ont affirmé avoir été victimes de l’ancien géant d’Hollywood.
Ces accusations ont déclenché le mouvement anti-harcèlement #MeToo, qui a fait chuter des dizaines d’hommes de pouvoir accusés d’abus sexuels dans de nombreux secteurs et continue encore à secouer les Etats-Unis, avec des répercussions en France. http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-weinstein-des-courriels-affaiblissent-le-temoignage-de-la-principale-victime-presumee-03-08-2018-7842624.php | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Dim 05 Aoû 2018, 08:24 | |
| devrait on encore être surpris ? | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Jeu 11 Oct 2018, 23:48 | |
| L'affaire avance.... "L’avocat de l’ancien magnat de Hollywood, Benjamin Brafman, a fait savoir qu’un document versé au dossier contredisait la version de Mme Evans. Selon plusieurs médias américains, cette dernière aurait raconté avoir effectivement fait une fellation à Harvey Weinstein, mais de son plein gré, pour obtenir un rôle." - Citation :
- Affaire Weinstein : le juge new-yorkais annule un des chefs d’accusation
LE MONDE | 11.10.2018
Un juge new-yorkais a annulé jeudi l’un des six chefs d’accusation qui pesaient sur le producteur Harvey Weinstein, une victoire pour ses avocats, qui réclament l’annulation de l’ensemble des charges.
Avant la décision du magistrat, le ministère public ne s’était pas opposé à l’annulation de ce chef d’accusation pour agression sexuelle, à la suite de l’affaiblissement du témoignage de Lucia Evans, l’une des premières femmes à avoir accusé l’ancien producteur, qui avait porté plainte contre Harvey Weinstein de fellation forcée, en 2004.
L’avocat de l’ancien magnat de Hollywood, Benjamin Brafman, a fait savoir qu’un document versé au dossier contredisait la version de Mme Evans. Selon plusieurs médias américains, cette dernière aurait raconté avoir effectivement fait une fellation à Harvey Weinstein, mais de son plein gré, pour obtenir un rôle.
« C’est un développement très important », a commenté après l’audience M. Brafman, qui a laissé entendre que le ministère public devrait poursuivre Mme Evans pour parjure.
En mai 2018, après plusieurs mois d’enquête, la justice new-yorkaise a inculpé Harvey Weinstein de viol au premier degré (avec usage de la force) et au troisième degré (sur personne incapable de donner son consentement), ainsi que « d’actes sexuels forcés » sur deux femmes. En juillet, l’ex-producteur a de nouveau été inculpé à New York, cette fois d’« acte sexuel criminel » et d’« agression » sur une femme à laquelle il aurait imposé une « pratique sexuelle orale » en 2006.
La défense cherche à faire annuler toute la procédure new-yorkaise menée par le procureur Cyrus Vance et a déposé, début août, un recours en ce sens, produisant des éléments visant à discréditer une femme se disant victimes d’Harvey Weinstein. « Il ne s’agit pas de stigmatiser les victimes », a prévenu M. Brafman, ou de « suggérer qu’une femme qui témoigne ne devrait pas être crue ». « Il s’agit de la preuve qu’une personne qui a témoigné a menti devant un grand jury », a-t-il ajouté, en référence au jury qui a statué sur la validité des chefs d’accusation.
Harvey Weinstein a reconnu plusieurs relations avec des femmes qui se présentent comme victimes, notamment la principale victime présumée du dossier pénal, mais a toujours soutenu que ces rapports étaient consentis.
Depuis que le scandale sur les abus sexuels présumés du producteur a éclaté en octobre, près d’une centaine de femmes – dont les actrices Angelina Jolie, Gwyneth Paltrow et Salma Hayek – ont affirmé avoir été victimes de l’ancien géant de Hollywood.
En août, un juge fédéral de New York a déclaré recevable une nouvelle plainte pour « trafic sexuel », déposée par l’actrice britannique Kadian Noble. Deux autres enquêtes sont en cours à New York, tandis que le procureur de Los Angeles enquête sur six plaintes, et que seize plaintes ont été enregistrées par la police de Londres. Sans compter plusieurs plaintes au civil. https://abonnes.lemonde.fr/culture/article/2018/10/11/harvey-weinstein-le-juge-new-yorkais-annule-un-des-chefs-d-accusation_5368165_3246.html | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Sam 13 Oct 2018, 02:46 | |
| Quand le hashtag #balancetonporc est apparu sur le réseau de microblogging Twitter, nombreux sont ceux y compris parmi les politiques qui ont trouvé très bien que chacun, ou plus souvent chacune dans le cas de #balancetonporc, puisse sans aucune forme de procès balancer librement sur internet...
Aujourd'hui est apparu sur le même Twitter le hashtag #balancetonmaire censé permettre aux citoyens de balancer leur maire quand celui-ci augmente la taxe d'habitation de sa commune...
Et là d'un seul coup ça devient vil et c'est de la calomnie de balancer sur Twitter.... | |
| | | mamiea
Messages : 4282 Date d'inscription : 10/06/2010 Age : 77 Localisation : Fontenay sous Bois
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Sam 13 Oct 2018, 08:13 | |
| Comme toujours on trouve "bien" ce qui ne nous touche pas directement, par contre dès qu' on est mis en cause la chanson se modifie. Les "balanceton...." risque fort de devenir des usines à diffamations. Compte tenu de ce que sont devenus les réseaux sociaux, je ne les pratique pas et j' en suis fort contant. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Jeu 18 Oct 2018, 10:23 | |
| Affaire Weinstein: le procureur reconnaît une nouvelle erreur
Harvey Weinstein obtient l'abandon d'une des six charges le visant AFP, publié le jeudi 18 octobre 2018 à 01h02
Nouvelle erreur embarrassante pour le procureur de Manhattan dans le dossier Weinstein: il a reconnu mercredi qu'un détective de la police new-yorkaise avait conseillé à l'une des accusatrices du producteur de cinéma d'effacer de son téléphone portable tout ce qu'elle jugerait gênant.
Dans une lettre datée de mardi et envoyée à l'avocat d'Harvey Weinstein, la procureure-adjointe en charge de ce dossier emblématique du mouvement #MeToo a reconnu que le détective avait fait cette recommandation à l'une des deux accusatrices à l'origine des cinq chefs d'inculpation restants contre M. Weinstein, correspondant à un viol présumé en 2013 et une accusation de fellation forcée en 2006.
"Mon bureau avait demandé à la plaignante de fournir tous les téléphones portables qu'elle avait utilisés du temps où elle était en relation avec l'accusé", explique la procureure-adjointe Joan Illuzzi-Orbon dans cette lettre communiquée aux journalistes.
Mais lorsque la plaignante s'est inquiétée de voir des messages "privés" transmis au procureur à cette occasion, le détective qui dirigeait alors l'enquête pour la police new-yorkaise, Nicholas DiGaudio, lui a conseillé "d'effacer tout ce qu'elle ne voulait pas qui soit vu avant de remettre les téléphones", reconnaît la procureure-adjointe, citant la plaignante.
Si Mme Illuzzi-Orbon assure que la plaignante a finalement livré l'intégralité du contenu de ses téléphones au procureur, cet aveu fragilise encore un peu plus le dossier de l'accusation, qui a déjà dû abandonner jeudi dernier un des chefs d'inculpation contre le producteur de 66 ans.
"Ce nouveau développement sape encore plus l'intégrité d'un acte d'accusation déjà déficient", a réagi l'avocat d'Harvey Weinstein, Ben Brafman, cité par sa porte-parole.
Le célèbre avocat, qui avait obtenu l'abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire du Sofitel en 2011, demande depuis août l'abandon de toutes les poursuites contre M. Weinstein, et attend la décision du juge.
La prochaine audience a été fixée au 20 décembre.
Bien que M. Weinstein ait été accusé d'abus sexuels par quelque 80 femmes, son inculpation au printemps dernier reposait sur les allégations de trois femmes seulement.
Depuis jeudi, il ne reste plus que les accusations de deux femmes. La troisième, Lucia Evans - la seule dont le nom était connu - a été jugée non crédible après qu'un témoin eut indiqué qu'elle lui avait confié avoir accepté de faire une fellation à M. Weinstein, dans l'espoir qu'il lui donne un rôle.
L'abandon du volet lié à Mme Evans, qui accusait Harvey Weinstein de l'avoir forcée à une fellation en 2004, découlait déjà partiellement d'une erreur du détective DiGaudio, qui aurait omis de communiquer au procureur l'existence de ce témoignage contredisant la déposition de Mme Lucia Evans, selon certains médias américains.
Interrogé sur ces informations, la police new-yorkaise, cité par le Los Angeles Times, a refusé de parler du détective, assurant que le dossier contre Harvey Weinstein restait "solide".
Un représentant syndical cité par le New York Post a accusé le bureau du procureur de charger le détective pour "cacher sa propre incompétence".
Pour compliquer encore la tâche du procureur, deux des membres de son équipe en charge du dossier Weinstein ont démissionné en septembre, lorsque les premières erreurs du détective ont fait surface, selon le New York Post.
On ignore cependant si leur départ était lié aux difficultés du dossier. | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Sam 08 Juin 2019, 19:22 | |
| Bon, il n'y a pas que les histoires de femmes dans la vie, mais aussi des histoires de mecs. Comportement hardiment "tactile" (et pas très catholique) ou "complot de la mairie de Paris" ? Là, on joue à dix contre un. - Citation :
- Suspecté d’agressions sexuelles, l’ambassadeur du Vatican à Paris confronté à ses accusateurs
Par Anne Pélouas , Cécile Chambraud et Ariane Chemin Mgr Ventura, qui nie les faits et évoque un « complot de la Mairie de Paris », est protégé par l’immunité diplomatique.
A cinq reprises au moins, le nonce apostolique à Paris, Mgr Luigi Ventura, type italien du Nord, français impeccable malgré son fort accent italien, a été convoqué en mai avec au moins cinq personnes qui l’accusent d’« agressions sexuelles ». Les enquêteurs ont souhaité confronter leurs versions avec celle de l’ambassadeur du pape à Paris. L’archevêque nie les accusations portées contre lui par une dizaine de plaignants, qui ne se sont pas tous constitués parties civiles.
Protégé par l’immunité diplomatique, qui soustrait les diplomates à la compétence des juridictions de leur Etat de résidence, l’ecclésiastique était en droit de refuser ces confrontations. Il ne l’a pas souhaité. Mais, aujourd’hui, tout le monde se demande combien de temps le Saint-Siège pourra maintenir en poste Mgr Ventura. Le pape François, à qui revient la décision, peut-il attendre pour le rappeler que Mgr Ventura atteigne les 75 ans, en décembre, âge auquel les nonces doivent tous présenter leur démission au chef de l’Eglise catholique ?
Parmi les personnes confrontées à l’ecclésiastique, Benjamin G., 39 ans. En janvier 2018, lors des vœux de la maire de Paris aux ambassadeurs et autorités religieuses, il était alors le community manager d’Anne Hidalgo. Il se trouvait « à deux mètres de la maire », téléphone levé en l’air pour prendre des photos. C’est alors qu’un homme en « tenue d’ecclésiastique » lui met « sa main gauche sur l’épaule », et avec sa main droite lui « attrape les fesses ». « Ce qui m’a le plus troublé, c’est qu’il me souriait », a confié M. G. aux enquêteurs.
« Geste chaleureux ou bienveillant » Attablé à côté de lui, le 22 mai dernier, le nonce a persisté à nier. Selon Me Jade Dousselin, avocate de Benjamin G., le nonce « indique, dans un premier temps, qu’il ne se rappelle plus des faits et, dans un second temps, que mon client a mal interprété un geste chaleureux ou bienveillant ».
« Il m’a dit qu’il comprenait ma colère, ce qui est étrange puisqu’il nie m’avoir agressé, mais que mon récit était suggéré par celui d’autres plaignants, raconte Benjamin G. C’est faux : une demi-heure après les faits, j’ai décrit la scène à mes amis sur Messenger, et les policiers ont consigné ces échanges. »
Son avocate s’interroge : « Il a été évoqué pendant un temps que le nonce avait des soucis de santé, et notamment des problèmes de mémoire, ajoute Me Dousselin. Je ne peux imaginer qu’un Etat comme le Vatican maintienne à un poste aussi prestigieux quelqu’un qui n’aurait pas toutes ses capacités. » Mgr Ventura a subi une intervention chirurgicale au cerveau en 2016.
« J’ai des problèmes de vue » M. B., 35 ans, cadre vivant à Paris, a lui aussi croisé la route du nonce, en décembre 2018, lors d’une cérémonie organisée dans un hôtel de la capitale. L’ecclésiastique salue ce jour-là le plaignant « main droite pour dire bonjour, main gauche sur la fesse », raconte M. B. Ce 22 mai 2019, le nonce lui explique qu’il est « tactile », qu’il n’y avait « rien de sexuel dans son geste, raconte M. B. C’est exactement les mêmes ressorts que pour #metoo : un homme qui profite d’une position dominante. Si vous vous plaignez, vous êtes au mieux un affabulateur, au pire un anticlérical primaire ».
Autre confrontation, le lendemain, avec Mathieu de La Souchère, 27 ans, responsable des événements internationaux à la Mairie de Paris. Les faits sont encore plus récents – janvier 2019 – et, cette fois, il existe des témoins. Le jeune homme accueille le nonce lors d’une même cérémonie de vœux à l’Hôtel de Ville. Par trois fois, à la sortie de la voiture, dans l’ascenseur, puis dans le salon de réception des Arcades, le nonce empoigne les fesses du jeune homme en lui disant qu’il est « très beau », selon M. de La Souchère. « Je n’ai pas pu vous dire que je vous trouvais beau car j’ai des problèmes de vue, lui lance le nonce, le 23 mai. Vous êtes l’instigateur d’un complot mené par la Mairie de Paris. »
Un jeune séminariste et un diplomate du Quai d’Orsay ont aussi été confrontés au nonce apostolique. Sans porter plainte, de nombreux jeunes hommes investis dans la vie de l’Eglise catholique à Paris, où le nonce règne depuis 2009, témoignent aussi de « regards appuyés » ou de « gestes déplacés », décrivant un homme « assez libidineux », un « dragueur séducteur » qui laisse entendre qu’une « porte est ouverte ». ../..
Dernière édition par Salamandre le Sam 08 Juin 2019, 19:24, édité 1 fois | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Sam 08 Juin 2019, 19:23 | |
| - Citation :
- ../..
D’importantes nominations à venir (..) Luigi Ventura a ensuite été nommé au Canada pendant huit ans. Une plainte a été déposée contre lui en février à la nonciature. La scène racontée par Christian Vachon a eu lieu le 26 juillet 2008 à la basilique, à Québec. Le jeune laïc avait alors 32 ans et servait à la table d’honneur d’un banquet organisé lors d’une fête liturgique. Lorsque arrive son tour, Mgr Ventura lui aurait touché les fesses à deux reprises au moins. A l’époque, M. Vachon considère ce geste comme « immoral, déplacé, indigne de sa fonction » mais pas « comme une agression : plutôt (…) une main baladeuse », a-t-il raconté à l’agence canadienne Présence information religieuse. Mais lorsque éclate #metoo, « puis l’annonce de cette enquête visant Mgr Ventura en France », il change d’avis.
Pour sortir de ces histoires embarrassantes, Rome pourrait écourter la mission de son nonce à Paris. D’autant qu’il doit préparer dans les prochains mois une série d’importantes nominations, plusieurs hauts prélats français atteignant l’âge de la retraite : le cardinal Jean-Pierre Ricard à Bordeaux (75 ans en septembre), les archevêques Georges Pontier à Marseille (76 ans) ou Bernard-Nicolas Aubertin à Tours (75 ans en septembre). Sans compter la situation délicate du primat des Gaules, le cardinal Philippe Barbarin à Lyon, qui a fait appel de sa condamnation, le 7 mars, à six mois de prison avec sursis pour n’avoir pas dénoncé les agissements pédophiles du prêtre Bernard Preynat.
https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/06/07/suspecte-d-agressions-sexuelles-l-ambassadeur-du-vatican-a-paris-confronte-a-ses-accusateurs_5473001_1653578.html | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Lun 10 Juin 2019, 00:11 | |
| Rien à voir avec le harcèlement sexuel... Quoi que... - Citation :
- Des stars de la K-pop rattrapées par des accusations de harcèlement scolaire
Par Philippe Mesmer Publié le 07 juin 2019
Après les agressions sexuelles, de nouvelles affaires viennent faire tomber les stars de la pop sud-coréenne. Relatives au harcèlement scolaire, cette fois. Le 24 mai, Yoo Young-hyun, membre du groupe Jannabi, a été contraint d’arrêter sa carrière. Le musicien venait d’admettre les accusations portées quelques jours plus tôt contre lui par un ancien camarade de classe.
Selon ce dernier, le musicien de 27 ans l’a harcelé quand les deux fréquentaient le même établissement. « J’ai vécu l’enfer au printemps et à l’été, au lycée, il y a onze ans. J’étais harcelé parce que j’avais des difficultés à m’exprimer », raconte la victime, qui accuse Yoo Young-hyun et ses camarades de l’avoir maltraité en lui couvrant notamment la tête avec un sac en plastique. Ces maltraitances l’ont obligé à changer de lycée et à suivre une thérapie.
Début mai, Yoon Seo-bin, figure du télé-crochet local « Produce X 101 », en a été chassé, lui aussi après des révélations de harcèlement quand il était lycéen. Son agence artistique, JYP Entertainment, a résilié son contrat dès que les allégations ont été formulées. Quant à la carrière de la chanteuse Hyolyn, elle pourrait connaître une longue parenthèse. L’une de ses camarades de collège l’a accusée de l’avoir harcelée pendant trois ans.
En 2018, cette dernière avait tenté d’obtenir des excuses en adressant directement un message à la chanteuse sur son compte Instagram. « Je trouve qu’il n’y a pas de justice dans ce monde puisque l’agresseur vit confortablement et que la victime ne peut que constater son succès grandissant », écrivait-elle. Ce message était resté sans réponse.
Elle a rendu l’affaire publique le 25 mai dans un post sur le populaire portail Nate Pann, titré : « Violence scolaire, moi aussi, je tremble ». Vols, coups, remarques désobligeantes, la victime décrit l’attitude de celle dont le vrai nom est Kim Hyo-jung. Elle se dit encore « stupéfaite » de ne pas s’être « suicidée pendant ces trois années ». C’était il y a quinze ans, mais la victime affirme n’avoir jamais pu oublier ces moments qui la perturbent encore aujourd’hui, notamment quand elle voit la chanteuse à la télévision ou l’entend à la radio. « Voir l’auteure de violences à l’école se présenter fièrement à la télévision avec une image propre et brillante est vraiment dégoûtant. »
Le célèbre critique culturel Ha Jae-keun remarque sur son blog : « Avant la prise de conscience sociale de ces problèmes, les affaires datant de la période scolaire pouvaient être pardonnées si la célébrité incriminée se repentait. C’est différent aujourd’hui. »
De fait, le « wangdda », le harcèlement scolaire, est un fléau des écoles coréennes. Selon une enquête réalisée en 2013 par le ministère de l’éducation, près d’un élève sur dix du primaire et du secondaire a subi une forme plus ou moins violente de harcèlement. Depuis le suicide, en 2011, d’un collégien de 13 ans, le wangdda fait l’objet d’une plus grande intolérance dans la société. « Aussi prometteur que soit un jeune [artiste], il doit aujourd’hui être expulsé du monde du spectacle s’il est avéré que ses camarades de classe ont été victimes de harcèlement de sa part », estime Ha Jae-keun.
Comme pour le mouvement #metoo qui n’a pas épargné le milieu de la K-pop, il n’est pas exclu que ces affaires se multiplient. Avec Internet, les victimes ont un moyen aisé pour s’exprimer et les fans pour boycotter les célébrités incriminées. Des membres d’un des principaux forums sud-coréens spécialisés dans la pop, DC Inside, ont ainsi publié, fin mai, un communiqué dans lequel ils s’engageaient à boycotter la chanteuse Hyolyn. Dans le même temps, d’autres victimes de la star commencent à s’exprimer.
Ces développements pourraient avoir convaincu l’agence artistique de la musicienne, The Bridge Company, de chercher une résolution à l’amiable avec la victime. Pourtant, dans un premier temps, l’entreprise avait menacé de lancer une action en justice pour diffamation et la chanteuse avait nié les allégations. Cité par le quotidien en langue anglaise The Korea Times, le sociologue Kwak Dae-kyung, de l’université Dongguk, appelle les agences qui recrutent des stars potentielles sur les bancs de l’école à « accorder une attention soutenue à leur éducation » car, « comparativement aux gens ordinaires, les stars ont moins d’opportunités d’apprendre ce qu’est un comportement décent ». https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/06/07/des-stars-de-la-k-pop-rattrapees-par-des-accusations-de-harcelement-scolaire_5473123_4500055.html | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Mer 31 Juil 2019, 11:33 | |
| Encore une partie de Scrabble réunissant deux adultes dans le huis clos d'une chambre qui a mal tourné... - Citation :
- Garde à vue levée pour le gendarme de la Garde républicaine accusé de viol
Orange avec AFP-Services, publié le mercredi 31 juillet 2019 à 09h57
Le militaire ne fait l'objet d'aucune poursuite. L'affaire va être transmise au parquet de Paris.
La garde à vue du gendarme de la Garde républicaine accusé de viol par une femme à Paris, dans la nuit de dimanche à lundi, a été levée mardi soir, sans qu'il fasse l'objet de poursuites, a-t-on appris de source judiciaire. La procédure doit désormais être transmise au parquet de Paris pour être analysée et que soient appréciées les suites à lui donner, a ajouté cette source.
La femme qui a porté plainte accuse le gendarme de 24 ans de l'avoir violée dans sa chambre de la caserne de la Garde républicaine, avenue Delcassé, dans le 8e arrondissement de Paris, selon une source proche du dossier. Selon cette même source, les deux personnes "se connaissaient".
Le militaire nie toute contrainte
Le gendarme, qui avait été placé en garde à vue lundi après-midi, nie toute contrainte envers elle, ajoute une autre source. Selon Le Parisien, qui a révélé l'affaire lundi, la victime aurait raccompagné le militaire qui était un ami jusqu'à sa caserne, à son appartement situé au premier étage d'un bâtiment.
Le militaire aurait alors demandé à la jeune fille "d'avoir un rapport sexuel", selon une source proche du dossier au Parisien. Alors qu'elle aurait refusé, il "se serait jeté sur elle dans son appartement", ajoute le quotidien francilien. ---/--- https://actu.orange.fr/france/garde-a-vue-levee-pour-le-gendarme-de-la-garde-republicaine-accuse-de-viol-magic-CNT000001hzkzQ.html | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Jeu 01 Aoû 2019, 09:20 | |
| - a.nonymous a écrit:
- Encore une partie de Scrabble réunissant deux adultes dans le huis clos d'une chambre qui a mal tourné...
https://actu.orange.fr/france/garde-a-vue-levee-pour-le-gendarme-de-la-garde-republicaine-accuse-de-viol-magic-CNT000001hzkzQ.html conclusion : le scrabble est un jeu dangereux on envisage son interdiction… dans un premier temps une autorisation préfectorale sera nécessaire à son achat. Comme pour les flingues ! En perspective dans un proche avenir : go fast de scrabbles en provenance de Belgique et de Suisse pour approvisionner la France… le ministre l'intérieur cesse ses vacances pour mettre le dispositif de protection en place. | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Ven 09 Aoû 2019, 08:05 | |
| Pour mémoire, Neymar avait invité son accusatrice âgée de 26 ans à venir du Brésil tous frais payés pour faire une partie de Scrabble dans sa chambre d’hôtel... - Citation :
- Brésil : le parquet recommande de ne pas inculper Neymar pour viol
franceinfo avec AFPFrance Télévisions
Mis à jour le 08/08/2019 | 23:08
Le parquet de Sao Paulo a recommandé jeudi 8 août le classement sans suite de la plainte pour viol visant Neymar, considérant ne pas disposer de preuves suffisantes pour inculper le footballeur. "Nous avons décidé de demander le classement sans suite", a déclaré la procureure Flávia Merlini lors d'une conférence de presse. Un juge doit désormais décider si l'affaire doit effectivement être classée.
"Il est impossible de savoir ce qui s'est passé entre quatre murs. C'est la parole de (Neymar) contre celle de (son accusatrice), et nous ne disposons pas de preuves suffisantes pour une inculpation", a poursuivi la procureure. "Le classement sans suite n'est pas une absolution", a-t-elle ajouté, soulignant que l'enquête pouvait être rouverte à tout moment si de nouveaux éléments étaient apportés.
Le 30 juillet, la police de Sao Paulo avait indiqué ne pas disposer "d'indices suffisants" pour engager des poursuites. L'attaquant du Paris Saint-Germain est accusé par Najila Trindade Mendes de Sousa, une mannequin brésilienne, de l'avoir violée le 15 mai dans un hôtel parisien.Elle a déclaré être retournée au Brésil deux jours après l'incident, sans prévenir les autorités françaises à cause de son état émotionnel et de la "peur" de faire part des faits dans un pays étranger. https://www.francetvinfo.fr/sports/foot/psg/neymar/bresil-le-parquet-recommande-de-ne-pas-inculper-neymar-pour-viol_3569881.html | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Mer 25 Sep 2019, 18:34 | |
| - Citation :
- Sandra Muller, l’initiatrice de #balancetonporc, condamnée pour avoir diffamé l’homme qu’elle accusait de harcèlement
Publié 25.09.2019
Près de deux ans après la déferlante #balancetonporc sur les réseaux sociaux, Sandra Muller, l’initiatrice de ce hashtag emblématique, a été condamnée par le tribunal de Paris, mercredi 25 septembre, pour diffamation. Elle devra verser à Eric Brion, qu’elle accusait de harcèlement, 15 000 euros de dommages et intérêts.
La journaliste de la Lettre de l’audiovisuel, l’une des « briseuses de silence » désignées par le magazine Time comme l’une des « personnalités de l’année » 2017, a également été condamnée à verser au plaignant 5 000 euros au titre des frais de justice, à retirer le tweet litigieux et à publier des communiqués judiciaires sur son compte Twitter et dans deux organes de presse, dans une limite de 4 000 euros, selon le jugement consulté par Le Monde. Son avocat, Francis Szpiner, a indiqué qu’il entendait faire appel, dénonçant lors d’un point presse une décision « hors du temps » et « une régression ».
Le 13 octobre 2017, Sandra Muller écrit sur la plate-forme Twitter le message suivant :
« #balancetonporc !! toi aussi raconte en donnant le nom et les détails un harcèlent [sic] sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends. »
Message suivi quatre heures plus tard par un second Tweet : « “Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit” Eric Brion ex-patron de Equidia #balancetonporc ». La parole de milliers de femmes dénonçant harcèlement ou agressions sexuelles s’était libérée sous ce mot-dièse #balancetonporc, rapidement devenu viral, et sous son équivalent en anglais #metoo (« moi aussi ») relancé par l’actrice Alyssa Milano.
Le tribunal a souligné que la question des « violences sous toutes leurs formes infligées aux femmes par des hommes constitue à l’évidence un sujet d’intérêt général ». Pour autant, les juges ont estimé qu’en imputant à Eric Brion de l’avoir harcelée sexuellement, Sandra Muller avait tenu des propos diffamatoires – le délit de harcèlement étant constitué par « une répétition ou une pression grave » – et qu’elle ne pouvait bénéficier de l’excuse de « bonne foi », n’ayant apporté ni « base factuelle suffisante » ni preuve de la vérité de ses accusations.
Sandra Muller « a manqué de prudence dans son tweet, notamment en employant des termes virulents tels que “porc pour qualifier le demandeur, l’assimilant dans ce contexte à Harvey Weinstein, et “balance”, (…) l’exposant ainsi à la réprobation sociale ; elle a dépassé les limites admissibles de la liberté d’expression, ses propos dégénérant en attaque personnelle », a estimé le tribunal. Les juges ont souligné, dans leur décision, « le retentissement exceptionnel mondial qu’ont eu ces deux tweets » et leurs conséquences pour Eric Brion : « Isolement social » et lourde dépression.
« Ce n’est pas un signal positif que la justice envoie. On leur dit, Mesdames, retournez sept fois votre langue dans votre bouche avant de tweeter, sinon vous serez asphyxiées financièrement », a critiqué l’avocat de Sandra Muller.
De son côté, le plaignant « accueille la décision avec une certaine forme de soulagement », a réagi son avocat, Nicolas Bénoit.
Lors de l’audience devant la 17e chambre civile du tribunal de Paris, le 29 mai dernier, Mme Muller avait défendu la libération de la parole initiée par #balancetonporc, tandis qu’Eric Brion et ses avocats avaient dénoncé une forme de « délation ».
Ces propos, retweetés plus de 2 500 fois, remontent à une soirée cannoise de 2012, en marge du Marché international des programmes de télévision où ils se trouvaient tous deux pour le travail. Eric Brion, qui a convenu avoir eu des mots déplacés et s’était excusé par texto le lendemain, s’était défendu d’« être un harceleur sexuel ».
Ses avocats avaient attaqué le « mensonge » sur lequel serait fondé #balancetonporc, puisqu’Eric Brion « n’est pas un harceleur ». « Oui, #balancetonporc est un phénomène superbe, mais à côté de ça, il y a eu de la calomnie, de la rumeur », ont-ils estimé. En face, les avocats de Sandra Muller avaient jugé que condamner leur cliente reviendrait à « bâillonner » la parole libérée. https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/09/25/l-initiatrice-de-balancetonporc-condamnee-pour-avoir-diffame-l-homme-qu-elle-accusait-de-harcelement_6013008_3224.html | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Jeu 26 Sep 2019, 19:40 | |
| Explication de texte intéressante à l'heure où les SJW - Social Justice Warrior - se déchainent sur les réseaux sociaux... - Citation :
- Comment expliquer la condamnation pour "diffamation" de Sandra Muller, l'initiatrice de #BalanceTonPorc ?
Violaine Jaussent France Télévisions
Mis à jour le 26/09/2019
"La justice patriarcale est passée." Céline Piques, porte-parole du collectif Osez le féminisme, a dénoncé sur franceinfo une "décision proprement scandaleuse", au lendemain de la condamnation de l'initiatrice du mouvement #BalanceTonPorc. Sandra Muller a été condamnée, mercredi 25 septembre, pour "diffamation" par le tribunal correctionnel de Paris, après avoir cité nommément sur les réseaux sociaux celui qu'elle accuse de harcèlement sexuel. Une décision dont elle va faire appel. "On a fait le procès de la victime et c'est la victime qui est condamnée. Et il n'y a pas le procès de celui qui a tenu des propos misogynes", estime Céline Piques. Pourtant, ce n'est pas vraiment le sens de la décision rendue. Franceinfo vous explique pourquoi.
Il faut revenir aux messages publiés sur Twitter. Le 13 octobre 2017, en pleine affaire Weinstein, Sandra Muller, journaliste à La Lettre de l'audiovisuel, écrit : "#BalanceTonPorc ! Toi aussi raconte en donnant le nom et les détails un harcèlement sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends." Ce tweet constitue en quelque sorte un appel à témoignages pour des cas de harcèlement sexuel dans un cadre professionel. Quatre heures plus tard, elle évoque son propre cas et cite les propos d'Eric Brion, ancien directeur de la chaîne de télévision Equidia. Lequel lui a un jour dit : "Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit."
Ces propos, retweetés plus de 2 500 fois, ont été tenus lors d'une soirée cannoise en 2012, en marge du Marché international des programmes de télévision où ils se trouvaient pour le travail. "J'ai effectivement tenu des propos déplacés envers Sandra Muller, lors d'un cocktail arrosé très tard dans une soirée, reconnaît Eric Brion le 30 décembre 2017, dans une tribune publiée par Le Monde. Mais à une seule reprise. Elle me plaisait. Je le lui ai dit, lourdement." Et d'ajouter : "Je n'ai jamais travaillé avec Sandra Muller. Je n'ai jamais été son collaborateur ou son supérieur hiérarchique."
De fait, les juges lui donnent raison sur ce point. Ils rappellent que "Sandra Muller n'écrit pas qu'Eric Brion était son supérieur hiérarchique" et qu'il est "notoire" que Sandra Muller est une journaliste indépendante. Or, la notion de harcèlement sexuel au travail, à laquelle fait référence Sandra Muller dans son premier tweet, implique des salariés, comme le dispose le Code du travail. Le tribunal considère que les faits dénoncés par Sandra Muller n'entrent donc pas dans ce cadre.
Pour éviter cet écueil et pour sa défense, Sandra Muller demandait que le terme harcèlement utilisé dans son message sur Twitter soit "compris dans son acception courante et non dans un sens juridique". Pour le tribunal, c'est impossible, en raison des "termes très forts de 'porc' et de 'balance'" employés dans son tweet et "qui appellent à une dénonciation". Le contexte lié au producteur américain Harvey Weinstein pèse aussi, ainsi "que les faits criminels et délictuels reprochés au magnat du cinéma".
Quant au harcèlement sexuel, tel que défini dans l'article 222-33 du Code pénal, les juges considèrent qu'il n'est pas constitué, car Sandra Muller n'a pas apporté de "base factuelle suffisante", ni de preuve de la vérité de ses accusations. Or, pour bénéficier de l'excuse de "bonne foi", permise par la loi de 1881 sur la liberté d'expression, la personne attaquée en justice doit apporter "la preuve de la vérité des faits diffamatoires".
C'est ce qui s'est passé dans l'affaire Denis Baupin. La justice a relaxé, le 19 avril, les journalistes poursuivis en diffamation et les femmes accusant l'ancien député écologiste d'agressions sexuelles et de harcèlement, au motif de la "bonne foi". Le parquet avait classé son enquête sur Denis Baupin sans suite en raison de l'ancienneté des faits – prescrits dans leur immense majorité. Toutefois, dans le même temps, le parquet de Paris avait considéré que certains des faits dénoncés étaient "susceptibles d'être qualifiés pénalement". "Le tribunal l'a pris en considération car il y avait des éléments d'enquête", précise à franceinfo Basile Ader, avocat de France Inter et de son journaliste Cyril Graziani dans cette affaire. ---/--- | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Jeu 26 Sep 2019, 19:42 | |
| - Citation :
- ---/---
Sandra Muller, elle, n'a pas porté plainte et la justice ne s'est pas saisie des faits qu'elle dénonce. Aucun élément de preuve produit par sa défense ne permet de conclure à un "quelconque harcèlement à son encontre". D'autant plus que les faits dénoncés par l'intéressée constitueraient plutôt un outrage sexiste. Or, cette infraction ne figure dans la loi que depuis peu. "La loi Schiappa a instauré en 2018 un 'outrage sexiste' passible d'une amende permettant à la société de condamner des tirades sexistes au-delà des comportements délictueux, comme le harcèlement", soulignent ainsi des militantes féministes dans une tribune publiée sur franceinfo en soutien à Sandra Muller.
Aussi, "quel qu'ait pu être le ressenti subjectif de Sandra Muller à la suite de paroles d'Eric Brion", les juges estiment qu'elle a "manqué de prudence dans son tweet". Le tribunal considère donc que la journaliste ne peut pas bénéficier de l'excuse de "bonne foi", même s'il ne retient pas l'animosité personnelle entre elle et Eric Brion. Et il souligne, au passage, que la question des "violences sous toutes leurs formes infligées aux femmes par des hommes constitue à l'évidence un sujet d'intérêt général".
Et les juges de souligner "le retentissement exceptionnel mondial qu'ont eu ces deux tweets" et leurs conséquences pour Eric Brion. A savoir un "isolement social" et un "état dépressif majeur". Le consultant a ainsi déclaré mercredi avoir eu sa vie "complètement ruinée". "Ça fait deux ans que je ne travaille presque pas, que j'ai perdu des amis, ma compagne est partie", a-t-il témoigné sur franceinfo.
C'est pourquoi la journaliste est condamnée à lui payer 15 000 euros de dommages et intérêts, au titre du préjudice moral. Sandra Muller a également été condamnée à verser à Eric Brion 5 000 euros au titre des frais de justice, à retirer le tweet litigieux et à publier des communiqués judiciaires sur son compte Twitter et dans deux organes de presse, si la décision devient définitive. "La justice française, pour l'instant, a appliqué ce que Monsieur Brion voulait, c'est-à-dire une justice bâillon", a réagi la journaliste après cette décision.
Marie Burguburu, l'avocate d'Eric Brion, estime au contraire que cette décision de justice ne va pas empêcher les femmes de parler. "Certaines prétendent qu'il serait plus facile de dénoncer sur les réseaux sociaux. C'est peut-être plus facile, mais c'est totalement inefficace. Il faut condamner ce type de comportements, les agressions, le harcèlement", a-t-elle déclaré jeudi sur franceinfo.
Pour son confrère Basile Ader, il y a à la fois un "effet désastreux" sur la libération de la parole des femmes et un côté "réconfortant". "Car on ne peut pas se contenter d'une accusation si elle n'est pas étayée par un début de preuves, conclut-il. C'est un principe en droit." https://www.francetvinfo.fr/societe/harcelement-sexuel/comment-expliquer-la-condamnation-pour-diffamation-de-sandra-muller-l-initiatrice-de-balancetonporc_3632943.html | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Ven 27 Sep 2019, 12:16 | |
| Le risque, à trop encourager les dénonciations, c’est l’apparition d’un nouveau genre de victimes - Citation :
- Homme muni d’un couteau à Orly : sa compagne en garde à vue pour dénonciation mensongère
Elle avait appelé la police pour prévenir que son compagnon allait perpétrer « une attaque ». Le 16 août 2019, Denis Courtine et Fanny Delporte
Cela n'avait rien à voir avec du terrorisme. Et cela ressemble bien plus à un règlement de comptes sentimental. Selon nos informations, la femme, qui a appelé la police pour signaler qu'un homme armé allait embarquer à l'aéroport d'Orly, ce jeudi après-midi pour un vol à destination de Barcelone, a été placée en garde à vue ce vendredi midi pour dénonciation mensongère. « Il s'agit de son amie de cœur, sa concubine », précise le parquet de Créteil. Elle est âgée d'une trentaine d'années. Cette femme avait expliqué en gardant l'anonymat que l'homme muni d'un couteau avait prévu de faire « une attaque », laissant entendre un acte terroriste. La police de l'air et des frontières a aussitôt interpellé cet individu de 33 ans, résidant à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) qui n'est pas fiché S. Il avait bien un couteau en céramique dans son bagage à main. Il partait à un concert à Barcelone. Lui aussi se trouvait toujours en garde à vue dans les locaux d'Orly pour port d'arme prohibé.
Le couple s'était disputé Selon une source aéroportuaire citée par l'AFP, l'homme a expliqué pendant sa garde à vue que c'était « sa copine, avec qui il avait eu une dispute, qui avait appelé ». Son arrestation a en tout cas entraîné l'évacuation et le contrôle de tous les passagers du vol Transavia qui devaient se rendre en Catalogne. « Ils n'ont pu partir que ce vendredi matin », glisse une source aéroportuaire. Un préjudice qui pourrait être à la charge de la femme qui a dénoncé son compagnon. « Certes, il était bien armé mais comme il y avait une suspicion de terrorisme il a fallu prendre beaucoup de précautions », glisse la même source. Plus tôt cette semaine, une femme munie d'un pistolet chargé et arrivant de Bamako avait été interpellée à l'aéroport de Roissy. Elle a été condamnée mercredi à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis).
http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/aeroport-d-orly-la-compagne-de-l-homme-arme-en-garde-a-vue-pour-denonciation-mensongere-16-08-2019-8134407.php | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Mar 22 Oct 2019, 21:52 | |
| - Citation :
- Marie Burguburu : « Balancer des “porcs” sur les réseaux sociaux, c’est attenter à la cause des femmes »
L’avocate d’Eric Brion se félicite qu’à l’issue du procès en diffamation intenté par son client, la justice l’ait emporté sur le « tribunal du Tweet ».
Publié 22.10.2019
Tribune. En choisissant de dénoncer Eric Brion, alors à la tête de la chaîne Equidia, le tout premier des hommes visés par le hashtag #balancetonporc, qu’elle a créé, en octobre 2017, et qui l’a rendue célèbre, la journaliste indépendante Sandra Muller s’est, en même temps, octroyé la liberté d’ôter à Eric Brion le droit de pouvoir se défendre. Et, pendant deux années, depuis octobre 2017, il s’est retrouvé seul face à un tsunami médiatique sans précédent, à une avalanche de posts, Tweet ou messages souvent nauséabonds voire haineux de la part de personnes ne le connaissant pas ou ne l’ayant jamais écouté, et estimant pouvoir prendre pour acquis les mots de Sandra Muller, femme et journaliste.
Les mouvements autoproclamés féministes ont largement participé à ce lynchage médiatique, à ce « tribunal du buzz », qui est tout sauf un tribunal, pour la seule et unique raison qu’Eric Brion est un homme et qu’il fallait faire un exemple, et qu’il est politiquement incorrect de ne serait-ce que douter de la parole d’une femme.
Peu importe la vérité des faits que Sandra Muller a été incapable de rapporter, et pour cause, peu importe qu’Eric Brion n’ait jamais commis le moindre harcèlement sexuel dont il a été accusé à tort par Sandra Muller [cette dernière a été condamnée, mercredi 25 septembre, par le tribunal de Paris, pour diffamation à l’égard d’Eric Brion], peu importe qu’aucun autre témoignage maintes fois promis n’ait jamais été apporté, peu importe que sa vie ait été détruite pour quelques mots grossiers, prononcés cinq ans avant le Tweet vengeur, lesquels ne sont même pas ceux dénoncés faussement par Sandra Muller, et pour lesquels il s’était excusé dès le lendemain, peu importe enfin qu’il ne soit finalement qu’un simple « dommage collatéral » de la cause prétendument féministe, comme l’a énoncé elle-même Sandra Muller.
A aucun moment, au cours de cette chasse au sorcier, n’ont été relevés les nombreuses inexactitudes et les multiples mensonges. Si les journalistes avaient enquêté sur lui et aussi un peu enquêté sur elle, peut-être auraient-ils trouvé quelques raisons de douter. Mais voilà, Eric Brion était devenu la proie des féministes, qui, aveuglées par leurs certitudes et renforcées par la réelle légitimité de leur cause, ne lui ont rien accordé, pas même l’indispensable présomption d’innocence.
Nicolas Bénoit et moi l’avons donc défendu car, dans un Etat de droit, permettre à un accusé, même devant le seul tribunal du Tweet, de se défendre est un des piliers de notre démocratie. A l’extrême opposé des réseaux sociaux, qui tuent sans sommation ni jugement aucun. Mais nous l’avons aussi défendu car nous connaissons l’homme et le père qu’il est. Quant à Sandra Muller, elle a eu, elle, le droit à un vrai procès, elle a eu la parole et a été défendue par ses deux célèbres avocats devant un tribunal composé de véritables juges et présidé par une femme. Et ce tribunal l’a déclarée coupable de diffamation publique au terme d’une décision claire et extrêmement bien motivée. Oui, Sandra Muller a diffamé gravement Eric Brion, n’en déplaise à la condamnation arbitraire des réseaux sociaux et des tribunes médiatiques aussi agressives qu’ignorantes. L’état de droit prime sur ce « tribunal virtuel » sans relâche alimenté. ---/--- | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Mar 22 Oct 2019, 21:55 | |
| - Citation :
- ---/---
Au cours de ces deux longues années, Eric Brion a eu le courage de se battre seul, contre et malgré la meute qui hurlait et invectivait sur les réseaux sociaux et dans certains médias. Il est allé jusqu’au bout quand beaucoup lui conseillaient de se taire, de courber l’échine et de laisser tomber en espérant que cela se tasse. Alors que, nous le savons bien, sur la Toile, rien ne s’efface. Je pense sincèrement que beaucoup d’hommes et beaucoup de femmes, ici et là, partout, savent ce qu’ils lui doivent aujourd’hui.
Quant à l’argument sur une décision dissuasive, qui fait écho à la « procédure bâillon » [pratique judiciaire mise en œuvre par une entreprise ou une institution pour limiter la liberté d’expression et dissuader de s’exprimer dans des débats publics], seul argument de défense, s’il en est, de Sandra Muller, renversons la question : Sandra Muller avait-elle besoin de pratiquer la délation, intrinsèquement méprisable, pour servir la cause des femmes et lancer son hashtag ? Avait-elle besoin de mentir, de falsifier la vérité, en parlant notamment de harcèlement sexuel au boulot ? Avait-elle réellement besoin de le traiter de « porc » ? Avait-elle besoin d’éluder le contexte, de dissimuler l’ancienneté et de déformer à ce point les propos d’Eric Brion, d’oublier ses excuses et de le jeter en pâture à la vindicte populaire et de continuer à s’acharner sur lui pendant des mois ? Avait-elle besoin de balancer Eric Brion alors qu’elle a écrit, dans son livre [Balance ton porc, Flammarion, 2018], avoir été physiquement agressée et frappée par un acteur connu ? Pourquoi Eric Brion et pas cet acteur connu ? Parce qu’il ne pouvait pas se défendre. Parce que le business de Sandra Muller, sa gloire et sa célébrité étaient à ce prix-là.
A l’inverse d’une procédure bâillon, ce jugement prouve que la délation et la calomnie sur les réseaux sociaux sont condamnables et qu’il ne faut surtout pas les encourager. Dénoncer sur les réseaux sociaux des comportements sexistes, des harcèlements ou des agressions peut être utile et efficace pour bousculer les consciences, mais dénoncer quelqu’un, c’est désastreux, et le faire de mauvaise foi, comme Sandra Muller l’a fait, c’est attenter à la cause de toutes les femmes. J’ose écrire que Sandra Muller a instrumentalisé la noble cause, que je défends aussi, à son seul profit et pour sa gloire, en falsifiant une situation. C’est une usurpatrice qui a mystifié ses followers.
Car ce qui est néfaste pour la libération de la parole des femmes, c’est l’amalgame, les généralités et notamment faire croire que la dénonciation nominative sur Twitter, qui est l’un des réseaux les plus puissants du monde, est une bonne chose. Même quand les faits dénoncés sont vrais, la démarche n’est pas acceptable… Alors, quand ils sont faux, comme dans cette affaire #balancetonporc, c’est dramatique. Nul ne peut se glorifier d’être une « balance ». Cette décision de justice l’a énoncé avec force. Contrairement à ce que certains ont feint de croire, ce n’était pas le procès des porcs, mais celui des balances. On ne peut pas dire n’importe quoi sur n’importe qui, au nom d’un combat, si noble soit-il. Une cause se perd quand elle part d’un mensonge.
[Sollicité par Le Monde, Me Francis Szpiner, l’avocat de Sandra Muller, n’a pas souhaité s’exprimer]
Marie Burguburu est avocate au barreau de Paris. https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/22/marie-burguburu-balancer-des-porcs-sur-les-reseaux-sociaux-c-est-attenter-a-la-cause-des-femmes_6016400_3232.html | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Lun 04 Nov 2019, 21:18 | |
| La "justice Médiapart" s'est encore substitué à la police et à Justice... S'agissant d'une affaire impliquant une mineure de 12 à 15 ans au moment des faits, il est étonnant que cet article ne fasse par référence à ses parents et en particulier à sa mère qui selon Wikipédia serait..... enseignante ! - Citation :
- Mis en cause par l’actrice Adèle Haenel, le réalisateur Christophe Ruggia exclu de la Société des réalisateurs de films
Par Zineb Dryef Publié 04.11.2019
C’est une première. La Société des réalisateurs de films (SRF), qui fédère plus de 300 réalisatrices et réalisateurs français, a décidé, lundi 4 novembre, de procéder à l’exclusion d’un de ses membres, le réalisateur Christophe Ruggia, au lendemain de la publication d’un article par Mediapart le mettant en cause pour des faits de violences sexuelles.
Dans cette longue enquête, l’actrice Adèle Haenel accuse Christophe Ruggia d’« attouchements » et de « harcèlement sexuel » lorsqu’elle était âgée de 12 à 15 ans. De son côté, le réalisateur de 54 ans a déclaré au site d’investigation « réfuter catégoriquement avoir exercé un harcèlement quelconque ou toute espèce d’attouchement sur cette jeune fille alors mineure ». Depuis la publication de l’article, le cinéaste n’a tenu aucune déclaration. Il a supprimé son profil Facebook et son compte Twitter.
Réalisateur à la filmographie plutôt confidentielle, connu pour ses engagements à gauche, il était une figure de la SRF, qu’il a coprésidée à plusieurs reprises (en 2006, 2001, 2013, 2014 et 2018). En 2017, après l’affaire Weinstein, l’association s’était engagée à « œuvrer pour une révolution des rapports hiérarchiques dans l’industrie du cinéma (…) encore trop inégalitaire, fortement hiérarchisée » et contre les « abus de pouvoir, centralisation du pouvoir dans les mains des mêmes, dérives sexuelles s’appuyant sur la part affective à l’œuvre dans le processus de fabrication des films ».
Lundi, le conseil d’administration de la SRF a voté à l’unanimité l’exclusion de Christophe Ruggia, qui siégeait encore à ce même conseil jusqu’à aujourd’hui. « On a passé la journée assommés et dévastés, raconte Catherine Corsini, coprésidente de l’association. On l’a contacté pour savoir s’il présentait sa démission mais il ne l’a pas fait ; on a donc décidé de procéder à sa radiation. » Depuis sa création en 1968, la SRF n’avait jamais procédé à l’exclusion de l’un de ses membres. Le conseil a donc découvert aujourd’hui les statuts décrivant cette procédure : Christophe Ruggia recevra une lettre de mise en demeure et il pourra, s’il le souhaite, s’exprimer face au conseil d’administration pour s’expliquer ou contester son exclusion.
Dans un communiqué envoyé à ses membres, la SRF affirme son « son soutien total, son admiration et sa reconnaissance à la comédienne Adèle Haenel ». L’association précise : « Nous tenons à lui dire que nous la croyons et que nous prenons acte immédiatement, sans nous dérober à notre propre responsabilité et sans faire l’économie de notre remise en question collective. »
Répondant au témoignage de la comédienne qui affirme que certains membres, bien qu’ayant connaissance de l’affaire, n’ont pas réagi au moment où elle leur en a parlé, le communiqué souligne que si « la grande majorité des membres du conseil d’administration ignorait tout de cette histoire, certain.e.s connaissaient la dynamique d’emprise révolue, tous ignoraient la dimension sexuelle de cette affaire. Nous avons immédiatement lancé la procédure de radiation de Christophe Ruggia de la SRF ».
En outre, Bertrand Faivre, le producteur des longs-métrages de Ruggia, a déclaré à Mediapart avoir « gelé » le dernier projet du réalisateur après avoir appris l’existence de l’enquête journalistique le concernant.
L’article de Mediapart, fruit d’une enquête de sept mois, nourri par une trentaine de sources – toutes témoignant à visage découvert, ce qui est extrêmement rare dans ce type d’affaires –, décrit la domination progressive qu’aurait installée le réalisateur sur l’adolescente, de, selon les mots de l’actrice, « l’emprise » importante du cinéaste lors du tournage du film Les Diables au « harcèlement sexuel permanent » et aux « attouchements » répétés, des faits qui auraient eu lieu dans l’appartement du réalisateur et lors de plusieurs festivals internationaux. Des actes que l’actrice « considère clairement comme de la pédophilie et du harcèlement sexuel » tout en expliquant ne pas vouloir porter l’affaire devant la justice qui, de manière générale, selon elle, « condamne si peu les agresseurs » et « un viol sur cent ».
Les faits remonteraient au début des années 2000. Adèle Haenel, collégienne de 11 ans, accompagne son frère à un casting. ---/---
Dernière édition par a.nonymous le Lun 04 Nov 2019, 21:29, édité 4 fois | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Lun 04 Nov 2019, 21:20 | |
| - Citation :
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C’est elle que Christel Baras, la directrice de casting du film, remarque et retient pour Les Diables. Ce long-métrage sorti en 2001, le deuxième de Christophe Ruggia, est singulier. Il retrace l’errance de Joseph (Vincent Rottiers) et de sa sœur, une petite fille autiste (Adèle Haenel), lancés à la recherche de leurs parents. Un film difficile – il y est question d’inceste – qu’Adèle Haenel n’évoque que rarement dans les médias. Dans un portrait que lui a consacré M Le magazine en 2018, l’actrice décrivait un tournage « traumatique » et confiait : « Il a fallu faire en sorte de continuer à vivre pour se construire. »
Que s’est-il passé sur ce tournage ? Les témoignages recueillis par Mediapart dépeignent une ambiance étrange, alourdie par le comportement de Christophe Ruggia à l’égard de son actrice pré-adolescente. De nombreux techniciens et acteurs présents sur le plateau se souviennent de leur « malaise » face à cette relation qui ne leur semblait « pas normale » entre une enfant et un adulte qui la colle, qui la regarde d’une certaine manière, qui semble l’isoler des autres.
Après le tournage, le réalisateur alors âgé de 36 ans, continue de fréquenter l’actrice de 12 ans. Ensemble, ils font la tournée des festivals de cinéma pour présenter le film, en France et à l’étranger. A Paris, Ruggia l’invite chez lui pour regarder des DVD. Les premiers « attouchements » seraient survenus dans cet appartement. A cette époque, l’adolescente, éprouvée par ce qu’elle considère comme des tentatives répétées d’avoir des relations sexuelles avec elle et des « déclarations d’amour culpabilisantes », se renferme totalement.
En 2005, âgée de 15 ans, elle décide de ne plus voir Ruggia et de tourner le dos au cinéma. Parmi les nombreux documents publiés par Mediapart figurent des extraits des carnets tenus par la comédienne à l’adolescence dans lesquels il est question d’un secret, de solitude et d’un sentiment douloureux d’impuissance. Dans ses deux lettres envoyées à Adèle Haenel après qu’elle lui a signifié ne plus vouloir le voir, Christophe Ruggia évoque son « amour pour (elle) ». A plusieurs reprises, l’actrice tentera de parler. A son entourage, à Christophe Ruggia lui-même. Rares sont ceux qui tendront une oreille attentive.
Cette enquête est exceptionnelle en ce qu’elle plonge de façon minutieuse au cœur du silence. Pourquoi des adultes, alors même qu’ils auraient perçu que quelque chose de dérangeant se passait entre un réalisateur trentenaire et une comédienne à peine adolescente, n’ont-ils rien dit ? Pourquoi ceux qui disent avoir tenté d’alerter n’ont-ils pas été entendus ? Pourquoi Adèle Haenel ne s’est-elle pas confiée avant ?
Le long cheminement des uns et des autres est examiné, désossé, analysé sur une période s’étalant sur dix-huit années. Celui de l’entourage qui, par négligence, par incompréhension ou par incapacité à se confronter à un événement aussi brutal, a, selon l’enquête de Mediapart, préféré se taire. « Le silence n’a jamais été sans violence. Le silence est une immense violence, un bâillonnement », déclare Adèle Haenel qui tout au long de son témoignage s’efforce de montrer que le silence des victimes n’est jamais choisi mais qu’il est subi.
C’est la diffusion en mars 2019 de Leaving Neverland, de Dan Reed, qui l’aurait poussée à prendre la parole publiquement. Ce film documentaire en deux épisodes, produit par HBO, explore les relations qu’entretenaient le chanteur Michael Jackson avec les enfants. Le scénario suit la trame de l’emprise et de la prédation exercée par le chanteur sur deux d’entre eux. A Mediapart, Adèle Haenel déclare que ce documentaire a bouleversé sa façon de voir : « J’avais adhéré à sa fable du “nous, ce n’est pas pareil, les autres ne pourraient pas comprendre” »
En s’exprimant aujourd’hui, elle affiche sa volonté de faire acte de solidarité avec les autres victimes :
« Dans ma situation actuelle – mon confort matériel, la certitude du travail, mon statut social –, je ne peux pas accepter le silence. Et s’il faut que cela me colle à la peau toute ma vie, si ma carrière au cinéma doit s’arrêter après cela, tant pis. (…) Ce n’est pas parce qu’on est victime qu’on doit porter la honte, qu’on doit accepter l’impunité des bourreaux. »
L’actrice, connue pour ses engagements féministes, avait réclamé, le 15 octobre, que la projection du film J’accuse de Roman Polanski au Festival International du film de La Roche-sur-Yon (Vendée), soit encadrée par un débat sur les violences sexuelles. Une demande acceptée par Paolo Moretti, le délégué général du festival, qui a organisé une discussion publique avec Iris Brey, spécialiste de la représentation du genre au cinéma. https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/11/04/mis-en-cause-par-l-actrice-adele-haenel-le-realisateur-christophe-ruggia-exclu-de-la-societe-des-realisateurs-de-films_6018004_3246.html | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Mer 06 Nov 2019, 08:58 | |
| - Citation :
- Le toujours très difficile traitement des plaintes pour violences sexuelles
Par Yann Bouchez Publié 06.11.2019
« La justice nous ignore, on ignore la justice. » En accusant publiquement le réalisateur Christophe Ruggia d’« attouchements » et de « harcèlement sexuel » lorsqu’elle avait entre 12 et 15 ans, l’actrice Adèle Haenel a en même temps exclu auprès de Mediapart, à qui elle s’est confiée, toute volonté de porter l’affaire sur un terrain judiciaire. Au-delà de la prescription des faits dénoncés – et niés par le réalisateur –, elle attaque une institution qui « condamne si peu les agresseurs ». Les mots peuvent sembler sévères, mais ils soulignent le difficile traitement des plaintes pour violences sexuelles. Car pour les femmes qui saisissent la justice, le parcours semble aussi long qu’incertain.
Des cas les plus médiatisés en France dans la foulée du mouvement #metoo, né il y a deux ans avec l’affaire Weinstein, beaucoup sont encore en suspens. Aucun n’est encore passé par la case tribunal. Sauf un, comme un pied de nez à la libération de la parole des femmes : la journaliste Sandra Muller a été jugée, fin mai, pour diffamation. Celle qui a popularisé le mot-clé #balancetonporc était poursuivie par Eric Brion, ancien patron de la chaîne Equidia, après avoir publié sur Twitter des propos sexistes qu’il aurait tenus. Le 25 septembre, elle a été condamnée à 15 000 euros de dommages et intérêts. Elle a fait appel.
La plainte visant le cinéaste Luc Besson, déposée par l’actrice Sand Van Roy, en mai 2018, a été classée sans suite par le parquet de Paris en février. L’affaire n’est pas close pour autant, car l’actrice s’est constituée partie civile. Une juge d’instruction a estimé qu’il était nécessaire d’enquêter sur les accusations de la jeune femme, relançant les investigations.
Les plaintes pour viol et pour « abus de faiblesse » contre le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin, ont été classées sans suite. Après plusieurs recours judiciaires infructueux, Sophie Patterson-Spatz, l’une de ses accusatrices, attend une décision de la Cour de cassation, prévue le 14 novembre, indique son avocate.
De nombreuses poursuites ont été abandonnées. Accusé de viols et d’agressions sexuelles, l’acteur Gérard Depardieu a vu la plainte le visant classée sans suite par le parquet de Paris, le 4 juin. Même issue pour les accusations de Solveig Halloin, une comédienne et militante féministe, contre le metteur en scène Philippe Caubère : le 15 février, le parquet de Créteil a estimé que « l’infraction dénoncée n’apparaissait pas caractérisée ». Une semaine plus tard, le 22 février, le procureur de Créteil classait également sans suite les plaintes pour viol visant l’entraîneur d’athlétisme Giscard Samba, pour le même motif.
Il y a un an et demi, en mars 2018, Emma Oudiou, jeune coureuse internationale, portait plainte contre Pascal Machat, un entraîneur fédéral. Au Monde, l’athlète dénonçait des mains aux fesses, des bisous dans le cou et autres gestes inappropriés de la part du technicien. Le début d’une course d’endurance à laquelle elle n’était pas préparée. Désormais, quand on l’interroge sur les avancées de son dossier, elle répond poliment : « No news. Je n’ai eu aucun retour. »
Depuis son audition au commissariat de Fontainebleau, début 2018, elle n’a pas eu d’information concernant les suites judiciaires de sa plainte. « Ça commence à être long, dit-elle. Tu as envie que les choses progressent, pour pouvoir tourner la page. Mais là c’est impossible. » Emma Oudiou, aujourd’hui âgée de 24 ans, a heureusement d’autres sujets de préoccupation : elle vise une participation aux Jeux olympiques de Tokyo et aux championnats d’Europe à Paris, en 2020, et poursuit des études de sociologie à Paris-VIIII.
Mais son dossier judiciaire n’est pas clos. Des auditions ont été réalisées à Grenoble, Bourges, ou encore Dijon, dans le cadre de l’enquête préliminaire. En avril 2019, le parquet de Fontainebleau s’est dessaisi au profit de celui d’Amiens, région où habite M. Machat. « Je comprends que les délais d’enquête puissent paraître longs, mais cette affaire présente des particularités rendant nécessaires des investigations nombreuses et assez complexes sur des faits relativement anciens et commis au surplus à l’étranger », précise le procureur d’Amiens, Alexandre de Bosschère. Le magistrat indique que le parquet n’a pas encore décidé des suites à donner à l’affaire. Des plaintes pour dénonciation calomnieuse et faux témoignage ont été déposées par l’avocat de Pascal Machat. Elles restent aussi en attente. L’entraîneur, lui, n’a toujours pas été auditionné une seule fois. « Il attend sereinement et prend son mal en patience, commente Me Paul-Henri Delarue. C’est vrai qu’on pourrait espérer que son cas soit plus vite réglé. » ---/--- | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Mer 06 Nov 2019, 09:00 | |
| - Citation :
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Dans les affaires de violences sexuelles, voilà peut-être le rare point sur lequel plaignantes comme mis en cause s’accordent : il faut souvent s’armer de patience. Mais l’attente est une épreuve. « C’est un marathon, résume Me Eric Morain. Avec des moments de moins bien, des vrais “murs”, où l’issue vous paraît inatteignable. » Du dépôt de plainte à un éventuel procès, le parcours judiciaire est semé d’embûches pour les plaignantes, et l’avocat parisien sait de quoi il parle.
S’il a défendu la journaliste Nadia Daam et l’actrice pornographique Nikita Bellucci, visées par des campagnes de cyberharcèlement dont certains auteurs ont été rapidement condamnés, en juillet 2018, Me Morain s’est aussi engagé dans un dossier plus long et complexe. Depuis bientôt deux ans, il conseille « Christelle », l’une des deux premières femmes à avoir porté plainte, en octobre 2017, contre l’islamologue Tariq Ramadan, qu’elle accuse de l’avoir violée dans un hôtel à Lyon, en 2009. Un dossier toujours en cours d’instruction, avec une quatrième plainte déposée à l’été et un horizon judiciaire encore très flou.
L’abandon des poursuites dans ces affaires médiatiques n’a rien d’exceptionnel en matière de plaintes pour violences sexuelles. Selon les dernières données disponibles du ministère de la justice, en 2016, sur un total d’environ 32 700 plaintes traitées, 73 % d’entre elles ont été classées sans suite. Dans la majorité des cas, pour cause « d’infraction insuffisamment caractérisée ». Les difficultés à obtenir des preuves scientifiques, comme de l’ADN, ou à réussir à établir le consentement ou non de la plaignante au moment des faits, compliquent les poursuites.
Si la libération de la parole est vécue comme une première victoire, la plainte est une première étape souvent suivie de désillusions. « La victime, à partir du moment où elle dépose plainte, a un double sentiment, observe Me Morain. Celui d’avoir déposé un énorme fardeau et de se dire : “Ça y est, je l’ai fait”. En cela, elle a raison. Mais elle a aussi un sentiment qui se révélera faux : l’impression qu’après avoir déposé plainte, tout va se dénouer très vite. » D’autant que dans les dossiers de violences sexuelles plus qu’ailleurs, les plaignantes ont une très forte attente, « à l’aune des discours politiques entendus », selon l’avocat.
« Généralement, dans le cadre d’un harcèlement sexuel au travail ou des viols et des agressions sexuelles dans la cellule familiale ou l’entourage proche, l’agresseur, lorsqu’il passe à l’acte agit soit dans la plus grande discrétion, soit sur des victimes très jeunes ou vulnérables, indiquait, en août, Youssef Badr, alors porte-parole du ministère de la justice. Si vous n’avez pas d’élément matériel, il y a souvent une difficulté de parole contre parole, avec une espèce de huis clos très compliqué. Car l’exemple du violeur du parking pris sur le fait est très peu fréquent. On aimerait attraper l’agresseur en flagrant délit mais c’est rarement le cas. » ---/--- | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Mer 06 Nov 2019, 09:00 | |
| - Citation :
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La fragilité de certaines victimes, leurs récits parfois confus peuvent jouer contre elles, tout comme le manque d’écoute ou de formation dans certains commissariats ou gendarmeries. Parfois, les faits dénoncés sont prescrits. Et puis il y a, phénomène difficilement quantifiable, ces plaintes retirées ou abandonnées en cours de route. « Parmi les victimes, beaucoup sont des femmes vulnérables économiquement, mentalement, et donc aussi devant l’institution judiciaire », observe Maryse Jaspard, sociodémographe spécialiste des violences contre les femmes. Répondre aux questions des enquêteurs est souvent vécu comme une violence supplémentaire.
En 2016, 27 % des personnes mises en cause dans des affaires de violences sexuelles ont été renvoyées devant une juridiction de jugement ou poursuivis dans le cadre d’une information judiciaire. Dans le détail, ce taux de poursuites varie selon les infractions visées : de 31 % pour les viols, il chute à 25 % pour les agressions sexuelles et à 20 % pour les affaires de harcèlement sexuel.
Dans les dénonciations de viol, 86 % des dossiers ont été confiés à des juges d’instruction. Le moyen pour le ministère public de pousser davantage les investigations. Mais, aussi, un temps souvent plus long, puisque les informations judiciaires durent en moyenne vingt-neuf mois, et que 10 % d’entre elles dépassent les cinquante mois. Dans un tiers des cas, les mis en examen pour viol n’ont pas été jugés ; ils ont bénéficié d’un non-lieu.
Depuis le mouvement #metoo, les plaintes pour violences sexuelles ont sensiblement augmenté. De 2017 à 2018, celles concernant les viols ont bondi de 17 %, et celles pour agression sexuelle de 20 %. Au total, 47 500 personnes ont dénoncé auprès de la police ou de la gendarmerie des faits de violences sexuelles, en 2018. Parmi les 25 563 personnes mises en cause cette année-là, 97 % étaient des hommes. Mais il est encore trop tôt pour avoir du recul sur leur traitement judiciaire.
Si elle a salué sur Twitter, mardi 5 novembre, le « témoignage important et fort » d’Adèle Haenel, l’ancienne cadre d’Europe Ecologie-Les Verts Sandrine Rousseau a tenu à rappeler l’importance de la justice, la plupart des victimes n’ayant pas accès à la tribune médiatique. Après avoir publiquement accusé Denis Baupin d’agression sexuelle en mai 2016, Mme Rousseau avait vu sa plainte classée sans suite, les faits étant prescrits.
Mais le procès en diffamation intenté par M. Baupin, début 2019, contre les femmes qui l’avaient accusé de gestes et de comportement très inappropriés et contre Mediapart et France Inter qui avaient révélé leurs témoignages, s’était retourné contre l’homme politique. « C’est parce que des femmes comme nous sont allées, vont et iront en justice que d’autres, beaucoup d’autres, pourront être reconnues et respectées lors de procès plus équitables », estime Sandrine Rousseau. https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/11/06/deux-ans-apres-metoo-le-difficile-traitement-des-plaintes-pour-violences-sexuelles_6018168_3224.html | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Jeu 07 Nov 2019, 01:07 | |
| - Citation :
- Mis en cause par l’actrice Adèle Haenel, le réalisateur Christophe Ruggia exclu de la Société des réalisateurs de films
Par Zineb Dryef Publié 04.11.2019
C’est une première. La Société des réalisateurs de films (SRF), qui fédère plus de 300 réalisatrices et réalisateurs français, a décidé, lundi 4 novembre, de procéder à l’exclusion d’un de ses membres, le réalisateur Christophe Ruggia, au lendemain de la publication d’un article par Mediapart le mettant en cause pour des faits de violences sexuelles. ---/--- https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/11/04/mis-en-cause-par-l-actrice-adele-haenel-le-realisateur-christophe-ruggia-exclu-de-la-societe-des-realisateurs-de-films_6018004_3246.html Adèle Haenel porte des accusations graves sur le réalisateur Christophe Ruggia mais elle ne veut pas aller en justice... Suite à ces accusations le conseil d'administration de la Société des réalisateurs de films (SRF) décide d'exclure Christophe Ruggia de cette société et que relaie les médias... Parmi les membres de ce conseil d'administration siège la réalisatrice Céline Sciamma https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9line_Sciamma , qui fut co-présidente de cette société... Où ça se complique c'est qu'à la lecture des Wikipédia d'Adèle Haenele et de Céline Sciamma, on découvre qu'elles sont ou ont été toutes les deux en couple... On découvre aussi à la lecture d'un article qui lui est consacré dans le journal le Monde que Céline Sciamma est activiste d'une cause: https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/08/30/celine-sciamma-la-femme-qui-filmait-les-femmes_5504326_4500055.html La Justice s'est emparée de l'affaire et c'est très bien ! | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Ven 08 Nov 2019, 23:03 | |
| - Citation :
- Une photographe française accuse Roman Polanski de l’avoir violée en 1975
Publié 08.11.2019
C’est la sortie au cinéma du film J’accuse, consacré à l’affaire Dreyfus, de Roman Polanski, qui l’a décidée à parler. La photographe française Valentine Monnier a affirmé au Parisien que le cinéaste l’avait violée en 1975, une information que le quotidien explique avoir vérifiée auprès de plusieurs témoins. ---/--- La Française, qui fut mannequin et actrice dans quelques films, n’a jamais déposé plainte. ---/--- Cité par Le Parisien, l’avocat du cinéaste, Hervé Témime, a fait savoir que « Roman Polanski conteste fermement toute accusation de viol ». https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/11/08/une-photographe-francaise-accuse-roman-polanski-de-l-avoir-violee-en-1975_6018554_3224.html | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Sam 09 Nov 2019, 08:39 | |
| - a.nonymous a écrit:
- La Justice s'est emparée de l'affaire et c'est très bien !
1975-2019 : 44 ans. Le procureur peut lancer des poursuites de lui-même, en l'absence de plainte. Mais il n'y a pas que l'existence des faits à prouver Le délai de prescription ("temps au-delà duquel l'auteur d'une infraction ne peut plus être poursuivi") est variable (crime ou délit, victime majeure ou mineure, etc ). La Justice, par le calcul du délai de prescription et son point de départ, vérifiera s'il est ou non dépassé. Pour un crime sur victime majeure, ce délai fut longtemps de 10 ans, il a été rallongé à 20 ans en général. Pour un viol sur victime mineure, elle peut déposer plainte jusqu'à ses 48 ans. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31982 Sans préjuger des faits, le délai de prescription fait sens, du double point de vue de la disparition des indices matériels et de la fidélité imparfaite de la mémoire humaine, avec le temps. Les progrès en police scientifique (notamment les fameux tests ADN) ont été un argument pour allonger ce délai. Pas pour l'abolir. | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Mer 20 Nov 2019, 13:53 | |
| Où quand les pouvoirs politiques et médiatiques se substituent à la Justice... - Citation :
- Déprogrammation de "J'accuse": élus et directeurs de cinémas dénoncent une "censure"
AFP, publié le mercredi 20 novembre 2019 à 11h47
Des élus et des directeurs de cinémas de Seine-Saint-Denis ont dénoncé mercredi une "censure" après la décision de la collectivité Est Ensemble de déprogrammer le film "J'accuse" de Roman Polanski de ses six cinémas publics.
C'est une "première en France", a fustigé Stéphane Goudet, directeur du cinéma Le Méliès à Montreuil, dans un post sur Facebook.
Mardi soir, lors d'un conseil de territoire, Gérard Cosme, le président PS de la collectivité Est Ensemble, qui regroupe neuf villes de Seine-Saint-Denis, avait annoncé sa décision de "déprogrammer" le film en raison de la nouvelle accusation de viol portée contre son réalisateur.
Cette décision, soutenue par des élus de droite et de gauche, doit être soumise mercredi aux directeurs des six cinémas concernés qui ont la possibilité de ne pas l'appliquer.
"Nous demandons dès à présent à nos élus la liste des cinéastes dont nous n'aurons plus le droit de programmer les films et la définition de leurs critères", a poursuivi le directeur du Méliès. "Un comité de vérification de la moralité des artistes programmés est-il prévu, puisque la liberté individuelle des spectateurs n'est pas suffisante ?"
"Nous souhaitons également savoir quel sort sera réservé aux écrivains et peintres condamnés pour crimes dans les bibliothèques d'Est Ensemble", a-t-il ajouté. "Selon toute vraisemblance, les livres de Céline et Althusser, les DVD de Max Linder, Brisseau, voire Woody Allen (plus besoin ici de décision de justice), les disques de Michael Jackson et les ouvrages sur Le Caravage et Gauguin devraient être retirés des rayonnages".
Dans un post Facebook, le maire PCF de Montreuil, Patrice Bessac, a lui aussi dénoncé "une décision regrettable et contestable".
"Certains des cinémas à l'instar du Méliès (...) avaient fait le choix, juste, du débat et de la sensibilisation plutôt que celui de la censure", a-t-il dit, ajoutant que la projection du film devait être accompagnée de débats avec des associations féministes.
"Je suis également profondément convaincue que jamais la censure d'une œuvre ne plaidera pour quelque cause que ce soit", a également déclaré Alexie Lorca, adjointe à la culture de la ville. https://actu.orange.fr/france/deprogrammation-de-j-accuse-elus-et-directeurs-de-cinemas-denoncent-une-censure-CNT000001ltliR.html | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Sam 07 Déc 2019, 18:26 | |
| - Citation :
- À Ivry, « les conditions ne sont pas réunies » pour que le film de Polanski soit diffusé
Par Lucile Métout et Fanny Delporte Le 7 décembre 2019 à 12h12
À Ivry, le film J'accuse du réalisateur Roman Polanski ne sera pas diffusé ce samedi à 18h30 dans la « grande salle », comme indiqué sur Internet. Pas davantage lundi à 20h30 dans la petite. La municipalité (PCF) a fait savoir samedi matin qu'elle avait « pris la décision d'annuler les séances prévues » samedi, « et dans les jours à venir » car les « conditions ne sont pas réunies pour que le film soit projeté au Luxy ».
Cela fait suite à une manifestation survenue vendredi soir au sein du cinéma municipal. Y ont participé des membres du comité 8 Mars 94, de l'association Femmes Solidaires, du comité OnArrêteToutes94. Alors que le film était programmé, les militants révoltés ont fait savoir leur opposition à la projection du film d'un « pédocriminel ». La police a dû être appelée en renfort par le patron du Luxy. Et la soirée annulée comme à Paris le mois dernier.
Les spectateurs d'abord invités à sortir devant l'établissement auront finalement attendu une heure le temps des négociations rythmées par des dizaines de slogans scandés au mégaphone devant la billetterie rendue déserte.
Et tant pis pour Jean-Pierre qui expliquait un peu plus tôt dans la file qu'il ne ferait pas « demi-tour ». « On a le droit d'aller voir un film, de lire un livre et d'éteindre la télé quand on en a envie. Par notre présence, nous, nous manifestons notre envie de voir ce film, mais aussi notre soutien au directeur du cinéma », martelait vendredi soir cet habitué du Luxy.
« Fallait-il programmer ce film ? Le débat nous traverse tou.te.s et il est complexe », indique la municipalité ce samedi. Elle précise que la direction du cinéma avait décidé sa programmation « a minima », « afin de permettre au public de décider de voir, ou non, cette fresque historique sur l'Affaire Dreyfus et la montée de l'antisémitisme ».
« La diffusion du film de Roman Polanski, condamné pour viol et fuyant la justice, n'est pas un soutien, poursuit-on à la municipalité d'Ivry. C'est un acte de non-censure, conforme à notre engagement pour la liberté culturelle, considérant qu'il n'appartient pas au pouvoir politique de sélectionner les œuvres. »
« Il est grand temps de prendre le viol au sérieux ! », scandaient vendredi soir des militants, ou encore « Polanski violeur, Luxy complice ! ». « Nous entendons que ce choix puisse être compris comme entretenant la culture du viol », répond la municipalité, « d'autant plus », dit-elle, « dans ce moment salutaire de libération de la parole des femmes sur les violences qu'elles subissent depuis trop longtemps ».
Et la ville de préciser qu'elle estime prendre « toute sa part de ce combat », « avec de nombreuses initiatives organisées dans le cadre de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes ». Qualifiant la conclusion du Grenelle contre les violences conjugales « décevante », Ivry dit s'être portée candidate « auprès de la Ministre pour accueillir toute expérimentation porteuse de progrès ». http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/a-ivry-les-conditions-ne-sont-pas-reunies-pour-que-le-film-de-polanski-soit-diffuse-07-12-2019-8211822.php | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Sam 07 Déc 2019, 21:39 | |
| Capitaine Dreyfus (et l'antisémitisme) d'un côté, pas mal d'accusatrices (contre Polanski) de l'autre. Le choc des causes de défenses de victimes à la une. A Fontenay, "J'accuse" passe au Kosmos mercredi 4, jeudi 5, vendredi 6, samedi 7, dimanche 8, mardi 10 décembre. | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Jeu 12 Déc 2019, 00:36 | |
| Il n'y a aucune raison pour la parole de Polanski ne soit pas elle-aussi rélayée... - Citation :
- «On essaie de faire de moi un monstre» : Roman Polanski sort du silence
Par Le Parisien avec AFP Le 11 décembre 2019 à 15h52, modifié le 11 décembre 2019 à 17h39
Roman Polanski sort du silence et nie en bloc. Le cinéaste estime que l'« on essaie de faire de (lui) un monstre », dans sa première interview depuis l'accusation de viol portée par la Française Valentine Monnier, où il affirme que « cette histoire est aberrante ».
Dans cet entretien à paraître jeudi dans le magazine Paris Match, dont il fait la une, le réalisateur de 86 ans « nie absolument », comme il l'avait déjà fait par l'intermédiaire de son avocat, les accusations de Valentine Monnier. Cette photographe française affirme avoir été frappée et violée par Roman Polanski en 1975 en Suisse alors qu'elle avait dix-huit ans.
Affirmant se souvenir « à peine » de Valentine Monnier, le réalisateur franco-polonais dit « n'avoir évidemment aucun souvenir de ce qu'elle raconte, puisque c'est faux », selon des extraits de cette interview.
« Je le nie absolument », dit-il. « Son visage sur les photos publiées me dit quelque chose, pas plus. Elle raconte qu'une amie l'avait invitée à passer quelques jours chez moi, mais elle ne se souvient plus qui c'était ! C'est facile d'accuser quand tout est prescrit depuis des dizaines d'années, et lorsqu'on est certain qu'il ne peut y avoir de procédure judiciaire pour me disculper », poursuit-il.
Dans un témoignage publié début novembre dans les colonnes du Parisien, à quelques jours de la sortie du nouveau film de Roman Polanski « J'accuse », la photographe et ex-mannequin Valentine Monnier affirme qu'alors qu'elle était allée skier à Gstaad (Suisse) avec une jeune fille chez le cinéaste, celui-ci l'a « rouée de coups jusqu'à sa reddition » puis « violée en lui faisant subir toutes les vicissitudes » dans son chalet, après une descente en ski.
« C'est délirant ! Je ne frappe pas les femmes ! Sans doute les accusations de viol ne font plus assez sensation, il fallait en ajouter une couche », se défend Roman Polanski.
« Elle raconte que je lui aurais demandé sur un télésiège : Do you want to fuck? Pourquoi en anglais? Elle prend à témoin trois de mes amis, présents au chalet : mon assistant Hercules Bellville, Gérard Brach et sa femme, Elizabeth. Les deux premiers sont morts - c'est commode, ils ne peuvent plus confirmer ni réfuter les propos qu'elle leur prête. Quant à Mme Brach, le journal ne l'a pas trouvée », poursuit le cinéaste, qui trouve l'histoire aberrante. Pour rappel, les témoins interrogés par Le Parisie n ont tous signé une une attestation. Ils témoigneront si l'accusation prenait une tournure judiciaire.
Les accusations de Valentine Monnier s'ajoutent à celles d'autres femmes ces dernières années contre Roman Polanski, toujours poursuivi par la justice américaine pour relations sexuelles illégales avec une mineure en 1977.
« Depuis des années, on essaie de faire de moi un monstre », estime le réalisateur. « Je me suis habitué à la calomnie, ma peau s'est épaissie, endurcie comme une carapace. Mais pour mes enfants, pour Emmanuelle (Seigner, sa femme, NDLR), c'est épouvantable », ajoute-t-il. http://www.leparisien.fr/faits-divers/on-essaie-de-faire-de-moi-un-monstre-roman-polanski-sort-du-silence-11-12-2019-8215056.php | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Ven 13 Déc 2019, 01:59 | |
| - Citation :
- DSK, Weinstein… aux Etats-Unis, les indemnisations financières sont préférées aux procès
Par Ulysse Bellier Publié 12.12.2019
C’est une pratique inenvisageable en France, mais habituelle aux Etats-Unis. La majorité des femmes ayant accusé Harvey Weinstein de harcèlement, d’agression sexuelle ou de viol sont sur le point de conclure un accord financier à l’amiable avec le producteur hollywoodien déchu, à l’origine du scandale qui a déclenché le mouvement #MeToo.
Mercredi 11 décembre, le New York Times et le Wall Street Journal ont révélé l’accord qui, s’il est effectivement validé par des juges, prévoit le versement d’environ 25 millions de dollars à des dizaines de femmes. Un tel accord financier mettrait donc fin à la quasi-totalité des procédures engagées au civil contre Harvey Weinstein − son procès pénal doit s’ouvrir au début de janvier.
Un accord similaire avait eu lieu, en 2012, dans l’affaire du Sofitel de New York, entre Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo. Ce mode de règlement des conflits judiciaires, qui préfère le contrat confidentiel à la perspective d’un procès public, est une particularité américaine, inapplicable dans la culture juridique française.
Les poursuites civiles à l’encontre d’Harvey Weinstein ont entraîné des négociations entre trois parties : l’ancien producteur et ses avocats, les plaignantes et leurs avocats, ainsi que les représentants du procureur local. Objectif pour chacun : parvenir au meilleur accord possible avant que ne tombe le couperet − finalement très rare aux Etats-Unis − du juge ou d’un jury populaire.
Pour Claire Joachim, maître de conférences à l’université de Poitiers et spécialiste en droit comparé, les deux parties sont « très pragmatiques », « mieux vaut pour elles avoir recourt à un accord [financier] à l’amiable, potentiellement moins cher et moins long » qu’un procès, qu’il est possible de perdre. Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras, en quelque sorte. La défense peut avoir beaucoup à perdre lors d’un procès au civil, notamment face à un jury populaire, souvent très généreux dans les dommages et intérêts. « Weinstein a tout intérêt à ne pas aller jusqu’au procès », confirme Claire Joachim.
La justice américaine, elle, « incite les justiciables aux recours à l’amiable ». « Il y a proportionnellement deux fois plus de litiges qui arrivent devant les tribunaux aux Etats-Unis qu’en France », précise la juriste. Les juges américains préfèrent donc signer des accords négociés par les parties plutôt que d’audiencer de longs procès.
Si les Américains sont « très procéduriers », ajoute Claire Joachim, « le climat intellectuel américain est imprégné d’une forte méfiance vis-à-vis de la bureaucratie, des institutions ». La négociation de gré à gré est ainsi préférée pour régler des différends. « Dans la culture libérale, développe l’essayiste et ancien magistrat Antoine Garapon, on considère que si l’on est assez grand pour commettre des crimes et des infractions, on peut en assumer la responsabilité. »
En France, l’Etat est plutôt vu comme protecteur. « Aux Etats-Unis, un Etat protecteur est un Etat abusif, indique Claire Joachim. L’Etat ne doit pas s’immiscer dans les affaires particulières. » Le procès au pénal d’Harvey Weinstein, qui doit s’ouvrir le 6 janvier 2020 à Manhattan (New York), concerne deux femmes, dont l’une est anonyme. Et au pénal le jury doit condamner l’accusé s’il le juge coupable « au-delà d’un doute raisonnable », explique la juriste. L’issue est donc assez incertaine, à l’inverse d’une indemnisation.
En France, la justice pénale est le tiers, l’autorité externe qui tranche, qui « neutralise le rapport de force », analyse Antoine Garapon, également producteur sur France Culture. A l’inverse des Etats-Unis, où, explique-t-il, « on fait du droit à partir du rapport de force ». « Tout ce qui est négociation, recours à l’amiable, autorégulation par le contrat, c’est dans leur ADN », poursuit Mme Joachim.
« Balkany aux Etats-Unis, ce serait déjà terminé, s’amuse M. Garapon. Il dirait aux juges “je coopère, je deale ma réduction de peine de prison. Vous avez gagné, donc on s’arrange”. » Outre-Atlantique, c’est à chaque partie d’apporter ses preuves lors du procès civil ; « Si la bataille est mal partie, on négocie et on coopère. »
L’actrice Katherine Kendall, agressée en 1993 et qui participe à cette transaction, a jugé que ce n’était pas un accord « idéal », mais a expliqué ne pas savoir comment poursuivre Harvey Weinstein autrement. « Je ne pense pas qu’un meilleur accord puisse être trouvé », a aussi ajouté l’avocate d’une autre plaignante. https://www.lemonde.fr/international/article/2019/12/12/dsk-weinstein-aux-etats-unis-les-indemnisations-financieres-preferees-aux-proces_6022670_3210.html | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Sam 14 Déc 2019, 01:16 | |
| - Citation :
- Ivry : alerte à la « censure » après la déprogrammation de Polanski au Luxy
Par Lucile Métout Le 13 décembre 2019 à 19h51
Une semaine s'est écoulée mais le débat est encore vif à Ivry-sur-Seine. La déprogrammation au Luxy du film de Roman Polanski ne fait décidément pas l'unanimité.
Cette décision, c'est la mairie (PCF) qui l'a prise vendredi dernier alors qu'une trentaine de militants révoltés par la projection de l'œuvre d'un « pédocriminel » bloquaient le cinéma municipal d'art et essai. « J'accuse », adaptation de l'affaire Dreyfus, devait être à l'affiche les trois jours suivants.
Une lettre ouverte est diffusée ce vendredi. Plaidant pour « la liberté de création », elle dénonce « un acte de censure d'une gravité exceptionnelle » dans une « salle œuvrant de manière remarquable pour le cinéma ». Et de condamner le « coup de force » du « groupe de pression » au Luxy, « porte ouverte à de dangereuses dérives ».
Les 47 auteurs de ce texte s'extraient d'emblée de toute accusation de « complaisance » ou d'« inconscience coupable ». Parmi eux figurent notamment l'ex-directeur du cinéma Jean-Marie Richard, l'ancienne responsable de la médiathèque d'Ivry Françoise Chammout, Leila Cukierman jadis à la tête du théâtre municipal Antoine-Vitez, mais aussi l'acteur Benjamin Alazraki.
Trois autres noms retiennent l'attention : ceux d'élus de la majorité. Mais Sarah Misslin (PCF), Pierre Chiesa (EELV) et Ali Algul du groupe Front de gauche ne signent pas en tant que conseillers municipaux.
C'est donc la « citoyenne » qui parle lorsque Sarah Misslin, également responsable de la section locale du PCF, s'avoue « surprise » par la déprogrammation du film. Une « décision unique à Ivry ».
« Ce n'est pas comme ça qu'on traite ces sujets-là, estime-t-elle. Avec du recul, il aurait fallu annuler la seule projection du vendredi soir et organiser un débat public dès le lendemain, à chaud. » Mais elle « ne blâme personne » : « Les élus ont répondu dans l'urgence et face à une violence presque physique », reprend celle qui n'était pas sur place ce soir-là. Elle concède toutefois une « erreur d'anticipation ».
D'autant que Bozena Wojciechowski (PCF), adjointe aux actions contre toutes les discriminations, avait été interpellée dès le 1er décembre par les comités OnArrêteToutes 91-94 et NousToutes 94. L'intitulé du mail ? « Ne diffusez pas le film de Polanski ».
« Contrairement à certains, j'ai beaucoup plus de doutes que de certitudes absolues sur ce dossier complexe, répond le maire, Philippe Bouyssou (PCF). Nous avons pris ce qui nous semblait être la moins mauvaise décision au moment où ça s'est passé. Pour ne pas nourrir des clivages forts. »
Il compte réunir des signataires de la lettre ouverte et des manifestants du Luxy dans les prochains jours pour nouer le dialogue et « [se] faire [lui]-même une opinion ».
« J'accuse reflète une réalité historique encore douloureuse pour la France. C'est intéressant de le voir », avance Ali Algül sous sa casquette « syndicaliste ». Il espère sa reprogrammation au Luxy, comme les 46 autres signataires de la lettre ouverte « contre la censure » et la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme d'Ivry (Licra).
D'autant que le choix des affiches revient à la seule direction du Luxy, « indépendamment du politique » avait assuré la ville aux manifestants le 6 décembre. http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/ivry-alerte-a-la-censure-apres-la-deprogrammation-de-polanski-au-luxy-13-12-2019-8216979.php | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo Lun 23 Mar 2020, 17:04 | |
| Alex Salmond, ex premier ministre (SNP) écossais, acquitté de 12 accusations de viol, tentative de viol et "sexual assault". Inconsistances et contradictions dans les accusations, dont certaines sont soupçonnées d'avoir été orchestrées. Pour lever ces soupçons, une enquête parlementaire est prévue, avec des questions notamment pour la première ministre (SNP) Nicola Sturgeon qui a succédé à A. Salmond. Réponses après la crise du coronavirus.
Alex Salmond acquitted of all charges in sexual assault trial Ex-first minister of Scotland cleared of 12 charges of attempted rape and sexual assaults, and not proven on one (..) https://www.theguardian.com/politics/2020/mar/23/alex-salmond-acquitted-of-all-charges-in-sexual-assault-trial | |
| | | | Affaire Weinstein et ses conséquences - Harcèlement sexuel #balancetonporc(tm) #metoo | |
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