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 Réflexions sur le bio.

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MessageSujet: Réflexions sur le bio.   Réflexions sur le bio. EmptyVen 01 Déc 2017, 22:58

15 % des Français consomment régulièrement du bio. Pour autant, la généralisation de ce modèle fait débat. Peut-elle nourrir la planète ?

« L’ONU répond oui », souligne Audrey Pulvar, présidente de la fondation pour la nature et l’homme. « Le bio pour tous, c’est possible à l’échelle de la planète, si on évite le gaspillage et en réduisant la consommation de produits carnés » faisant référence à l’étude scientifique parue dans la revue Nature.

Le mangeur bio n’a plus de « profil type », affirme Karen Montagne, socio-anthropologue. Les consommateurs plébiscitent l’agriculture biologique pour trois raisons : la santé, l’environnement et le goût.

Des bénéfices sont reconnus chez l’enfant, concernant les problèmes d’eczémas ou d’allergies, ainsi qu’en matière de lutte contre l’obésité.

« Il faut conserver une différence de prix entre le bio et le non bio » Christine Valentin, présidente de la chambre d’agriculture de la Lozère, car les contraintes de production sont plus fortes en bio. Sans cela, il est impossible d'augmenter l'offre.

Étienne Gangneron, agriculteur bio et président de la chambre d’agriculture du Cher, rappelle d’ailleurs que, dans les années 1980, les producteurs bio ont passé des années difficiles, faute de marché. « Les filières bio se sont écroulées à ce moment-là ».

Le prix : En la matière, l’UFC que Choisir a réalisé une enquête édifiante. « Le taux de marge appliqué par la grande distribution est le même entre un produit bio et conventionnel.

Donc la marge est du double. Qu’est-ce qui justifie cela, dans les coûts de la grande distribution ? », questionne Alain Bazot. Ce surcoût constitue un frein à la démocratisation des produits bio.

Au-delà de l’enjeu sociétal, la protection de l’environnement est au coeur du développement de l’agriculture biologique. L'agriculture biologique est une alternative pour protéger la qualité de l’eau.

À ce sujet, l’UFC Que choisir plaide pour appliquer « le principe préleveur – pollueur –payeur ». « On verrait le vrai coût de l’agriculture aujourd’hui " Alain Bazot.

« L’agriculture biologique s’est rendue compte que ce type de traitement pose problème. Des études sont déjà en cours car nous sommes dans une filière dynamique, qui ne renie pas les problèmes » Michel Dubromel, président de France nature environnement (FNE).

« Il faut qu’on change de matrice », poursuit Pascal Férey, président de la chambre d’agriculture de la Manche. Ce dernier plaide en faveur d’une rémunération des agriculteurs à la hauteur des services environnementaux rendus.

« Je ne suis pas dans une démarche clivante. Le modèle de l’agriculture biologique est très intéressant en terme de locomotive. En aucun cas, il ne me viendrait à l’esprit de condamner mes collègues conventionnels" Étienne Gangneron.

En bousculant les modèles agronomiques, l'agriculture biologique pousse, au final, toutes les agricultures vers une plus grande durabilité.

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MessageSujet: Re: Réflexions sur le bio.   Réflexions sur le bio. EmptySam 02 Déc 2017, 00:54

Interroger le rapport entre numérique et biologique, c’est poser la question de la place de l’Homme dans la nature, et du lien tantôt constructif, tantôt délétère entre science et technologie, mais aussi entre économie et politique.

Une réflexion fondamentale alors que l’humanité affronte une crise environnementale majeure, marquée par le changement climatique et un effondrement de la biodiversité. Regard croisé sur ces enjeux avec le Pr. Gilles Boeuf, professeur à l’Université P & M Curie, biologiste, et Brigitte Dumont, directrice De RSE orange

Gilles Boeuf : Il faut distinguer entre deux catégories de sceptiques. Ceux qui voient de « l’idéologie » dans ces questions sont dans le déni de réalité : il y a des preuves absolument partout, et plus aucun débat scientifique.

Quant à ceux qui contestent l’influence humaine sur le changement climatique, il est vrai que, encore récemment, on en rencontrait dans la communauté scientifique.

Mais aujourd’hui c’est terminé, car de nombreux travaux ont mis fin au débat.

Pour faire simple, oui : tout au long de l’histoire de la planète, le climat a évolué. Mais ce qui prouve scientifiquement l’origine humaine des changements actuels, c’est la rapidité des hausses de température mesurées.

Brigitte Dumont : J’ajouterais simplement que, comme l’a montré l’accord de Paris sur le climat et la COP à laquelle s’associent de nombreuses entreprises , ce débat est clos pour la très grande majorité des états et des acteurs économiques.

Le climat a évolué. Mais ce qui prouve scientifiquement l’origine humaine des changements actuels, c’est la rapidité des hausses de température mesurées.

Gilles Boeuf : Il est clair que la technologie permet aujourd’hui aux chercheurs d’effectuer des expériences et observations dont on n’aurait pas rêvé il y a 30 ans. Je pense par exemple aux progrès de l’imagerie médicale, pour détecter et soigner les tumeurs cancéreuses. Il en est De même pour l'environnement.

Le progrès technologique va plus vite, aujourd’hui, que le progrès moral de l’humanité.

Dans le domaine de la recherche, nous comptons parmi les pionniers de l’approche « data for good » – ou comment valoriser le Big Data au bénéfice du développement économique et social du bio.

La dépendance aux énergies fossiles et aux ressources rares constitue un sujet majeur du point de vue de notre responsabilité sociale.

Le renchérissement de l’énergie et la raréfaction des matériaux critiques pour nos produits et services mettent en jeu l'avenir.

Nous voulons sortir du schéma linéaire traditionnel « extraction / utilisation / déchets », au profit d’une approche vertueuse systématisant l’éco-conception, le recyclage, la réparation et le réemploi des équipements faire évoluer nos modèles et nos pratiques en interne, mobiliser notre écosystème vers le bio pour changer les comportements de nos fournisseurs et de nos clients. Exemple, avec le bio, les grandes surfaces font des marges doubles. C'est à corriger.
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MessageSujet: Re: Réflexions sur le bio.   Réflexions sur le bio. EmptySam 02 Déc 2017, 06:02

Toujours dans l'actualité :

par Alain Ducos
Date de publication : 1er décembre 2017.

Les plantes transgéniques et les nouveaux OGM sont souvent présentés par leur promoteur comme une des solutions techniques pour nourrir le monde à l’horizon 2050. Inf’OGM a déjà publié plusieurs articles qui relativisaient fortement cette promesse . A contrario, l’agriculture biologique est souvent présentée comme un caprice de riches et un marché de niche… Un article récent, publié dans Nature Communications, explique comment l’agriculture bio peut nourrir l’ensemble de la planète, en prenant en compte de nombreuses contraintes, comme celle du changement climatique.

« L’agriculture biologique n’est pas assez productive, et ne permettra jamais de nourrir tout le monde ». La lecture d’une excellente publication scientifique parue ce mois ci dans la très sérieuse et très cotée revue Nature Communications mérite intérêt.

Les chercheurs signataires de cet article ont utilisé une approche simple pour apprécier, à une échelle mondiale les impacts environnementaux d’une transition aboutie des systèmes agricoles actuels vers l’agriculture biologique : pas d’utilisation de pesticides, d’engrais de synthèse, ni de plantes OGM, rotations incluant une part plus importante de légumineuses.

Surfaces agricoles mobilisées, émissions de gaz à effet de serre, utilisation d’eau, d’énergie, résidus de pesticides, surplus d’azote et de phosphore émis dans l’environnement sont les paramètres utilisés dans le modèle, tels que la baisse de rendements liée à la non utilisation d’intrants chimiques (engrais et pesticides) sont issus de la littérature scientifique.

Les autres évolutions sont, d’une part, la réduction des gaspillages (50 % de réduction), Et la réduction des surfaces cultivables dédiées à la production d’aliments pour les animaux d’élevage (food-competing feed : on réduit les surfaces cultivables utilisées pour la production de fourrages et d’aliments concentrés – par exemple maïs ensilage, céréales et oléoprotéagineux – de façon à pouvoir les mobiliser pour la production d’aliments directement destinés aux humains).

Cela implique aussi de réduire de façon assez forte la production globale de produits animaux, et, par conséquent, la part des protéines d’origine animale dans notre alimentation (de 38 % à 11 % si on envisage une réduction raisonnable des surfaces cultivables dédiées à la production d’aliments pour les animaux).

Les résultats de l’étude montrent clairement qu’en réduisant fortement les gaspillages et en modifiant notre régime alimentaire, on peut, sans augmenter les surfaces globalement cultivées, envisager une augmentation importante la part de l’agriculture biologique dans la production agricole nécessaire à notre alimentation.

Les effets les plus spectaculaires de cette transition concernent logiquement les résidus de pesticides et les surplus de fertilisants (azote) que l’on retrouve dans l’environnement, qui sont très fortement réduits.

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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Réflexions sur le bio.   Réflexions sur le bio. EmptySam 02 Déc 2017, 14:35

Moi je suis inquiet ! Avec les écolos aux manettes je me demande si mon steack frites ne va pas m'envoyer directo en prison.

Avec eux tout est si compliqué que l'on se demande si le moindre de nos agissement ne va pas devenir une faute. En revanche ces énergumènes peuvent faire n'importe quoi au nom de l'écologie.

Ils occupent, vandalisent... se foutent des lois et de la justice.
Couverts par le ministre écolo hélico ils ne craignent rien.

La justice ils s'en foutent ! C'est bon pour ceux qui ne sont pas dans la mouvance .

Les écolos sont des dangereux !
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MessageSujet: Re: Réflexions sur le bio.   Réflexions sur le bio. EmptySam 02 Déc 2017, 15:02

En l'occurence aucun écolo ne s'exprime dans les interviews ci dessus.

Le vrai danger c'est de ne pas s'en rendre compte. Sad
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Gérard

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MessageSujet: Re: Réflexions sur le bio.   Réflexions sur le bio. EmptySam 02 Déc 2017, 16:41

On se calme. Merci
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(Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948)
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MessageSujet: Re: Réflexions sur le bio.   Réflexions sur le bio. EmptyMer 06 Déc 2017, 00:02

Un traitement plus écolo, Donc.

Aujourd’hui, deux fois trop de viande et de produits laitiers sont servis dans les cantines scolaires en comparaison des quantités recommandées pour les enfants, selon Greenpeace.

L'ONG a donc décidé de lancer une pétition pour favoriser la consommation de protéines végétales par rapport aux protéines d’origine animale. Ces derniers temps, elle n'est pas la seule à se prononcer dans ce sens.


Dans un rapport, l'ONG indique en effet que les quantités de protéines servies aux enfants dans ces lieux sont trop élevées par rapport aux recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES). En cause selon elle, les lobbies qui font perdurer le mythe "selon lequel nous devons manger des protéines animales tous les jours."

Selon Greenpeace, "plus de 80.000 tonnes de produits carnés et plus de 120.000 tonnes de produits laitiers sont distribués chaque année" en restauration scolaire. Et pour cause: on y sert de la viande ou du poisson tous les jours ou presque. Les besoins nutritionnels des enfants dans ce domaine sont donc largement dépassés, alors que l'Anses conseille de réduire la part des protéines animales au profit des protéines végétales.

Dans son rapport, l’Agence ANSES insiste ainsi sur la nécessité de réduire considérablement la consommation de charcuteries (jambon, saucisson, saucisse, pâté.) afin qu’elle ne dépasse pas 25 g par jour. La consommation de viandes hors volailles (bœuf, porc, agneau) devrait quant à elle "ne pas dépasser 500 grammes par semaine."

En ce qui concerne les enfants, les experts de l'Anses se sont prononcés pour un apport entre 4,8 g de protéines par déjeuner à l'âge de 3 ans à 11,6 g à l'âge de 11 ans et ce peu importe le sexe. Hors, les données de Greenpeace montrent que rien que pour ce repas, un enfant consomme en tout 20g de protéines (15g pour la viande, 5g pour les produits laitiers) si les recommandations du GEMRCN* sont suivies.

Mais l'Anses indique aussi sur une page dédiée que "les régimes végétariens n’excluant pas les produits laitiers et les œufs permettent d’assurer un apport protéique en quantité et en qualité satisfaisantes pour l’enfant et l’adulte."

Le CIRC** considère en effet la viande hors volaille comme un "carcinogène probable" et classe la viande transformée comme un "carcinogène" pour l’homme. En ce qui concerne la viande transformée, l’institut national du cancer (Inca) qualifie également la relation avec le risque de cancer colorectal de "convaincante". "L’augmentation du risque de cancer colorectal est estimée à 18% pour chaque consommation par pallier de 50 g/j de viandes transformées", résume l'Anses.

Les recommandations du GEMRCN considèrent que le "plat végétarien" doit être servi au maximum trois fois sur vingt menus successifs.

*Groupe d'Etude des Marchés Restauration Collective et NutritionE
**Centre international de recherche sur le cancer, ( International Agency for Research on Cancer )
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MessageSujet: Re: Réflexions sur le bio.   Réflexions sur le bio. EmptyMer 06 Déc 2017, 03:33

la version scientifique :

« Manger vers le futur» est une BD numérique d’anticipation qui invite le lecteur à rencontrer 4 amis. Ana, Raman, Edgard et Inès, tous jeunes diplômés, se promettent pour ne pas se perdre de vue  de se retrouver au moins une fois par an autour d’un repas.

De 2018 à 2050, nous suivrons leurs péripéties personnelles, relationnelles et alimentaires avec comme toile de fond une société et un monde en mouvement : changement climatique, décisions politiques majeures, apparition de nouvelles technologies et habitudes de consommations, etc.).

Ce feuilleton de 30 épisodes sera diffusé pendant 1 mois sur le réseau social Instagram à partir de mars 2018. Chaque jour un nouvel épisode passera en revue une nouvelle année passée pour nos quatre compères.  

Cette BD pose un bilan de la situation actuelle et vous propose un scénario fictif qui met en lumière une évolution possible des pratiques et représentations alimentaires entre 2018 et 2050.

Eveiller les consciences, et inviter le lecteur à la réflexion et aux débats sans conclusions moralisatrices ou stigmatisantes.

Changer le monde consiste à interroger ses modes de consommation et à s’informer auprès de sources crédibles. Ainsi, ce contenu est co-construit avec des experts de l’alimentation : des sociologues, des économistes, des nutritionnistes vous concoctent une BD fiable et crédible scientifiquement !

Face aux défis alimentaires à horizon 2050, nourrir le monde de manière durable est un enjeu majeur pour toute la filière alimentaire. Il est capital aujourd’hui de répondre aux préoccupations et exigences croissantes du grand public et de sensibiliser le consommateur aux enjeux sociaux et de santé que rencontre notre société en matière d’alimentation.

C’est dans ce contexte que la Chaire ANCA s’est donné comme ambition de permettre l’accès pour tous à une alimentation saine et durable.

Avec l’aide d’experts scientifiques et de créatifs, la Chaire ANCA construit des programmes innovants et ludiques pour éclairer les consommateurs sur les enjeux de l’alimentation.

La Chaire ANCA est gérée par la Fondation AgroParisTech, sous égide de la Fondation ParisTech et est soutenue par Danone Nutricia Research et la Fondation Louis Bonduelle.

AgroParisTech est considéré comme l’établissement supérieur leader dans les sciences du vivant et classé 5ème rang mondial en Agriculture et Sciences forestières. Elle a pour mission de produire et diffuser la connaissance ainsi que de former les ingénieurs de demain au grands enjeux du 21ème siècle : nourrir les hommes en gérant durablement les territoires , préserver les ressources naturelles, favoriser les innovations.

Ce projet est initié par la Chaire Anca - chaire partenariale d’AgroParisTech - en partenariat avec la Chaire UNESCO Alimentations du Monde (Montpellier Sup Agro/CIRAD) et le soutien de Diagonale Paris-Saclay et de l’institut Olga Triballat.
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MessageSujet: Re: Réflexions sur le bio.   Réflexions sur le bio. EmptyDim 10 Déc 2017, 05:01

Les écolos nous expliquent :
Comment circuler
Comment manger
comment consommer...

Ils ne savent pas comment nettoyer une rue, comment déneiger...

En revanche sous peu nous apprendrons la manière écologique de faire des enfants.
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MessageSujet: Re: Réflexions sur le bio.   Réflexions sur le bio. EmptyDim 10 Déc 2017, 10:02

Non, tout au plus ouvrent-ils des axes de réflexions. Ils n'imposent rien.
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MessageSujet: Re: Réflexions sur le bio.   Réflexions sur le bio. EmptyLun 01 Jan 2018, 07:51

2018

A LA UNE  ÉCONOMIE  AGRICULTURE avec Ouest France

L'agriculture bio réclame un milliard d'euros.

Objectif du gouvernement : 15 % de la surface agricole en bio d'ici à 2022 et 30 % en 2030. Pour la Fédération d'agriculture bio, il faudrait 200 millions par an pour accompagner les agriculteurs.

Lors de la clôture des États généraux de l'alimentation, le 21 décembre dernier, le Premier ministre annonçait un plan d'action pour redonner du tonus à l'agriculture française et des revenus aux agriculteurs. Bien accueillies, les mesures n'ont toutefois pas convaincu la Fédération nationale d'agriculture biologique (Fnab) qui a souligné « l'incohérence du gouvernement [...] et (son) désengagement concernant l'aide au maintien bio. »

Le gouvernement a pourtant promis un plan de développement de l'agriculture bio (« Ambition bio ») d'ici à la fin du premier trimestre 2018. De 6,5 % de la surface agricole actuellement, le bio passerait à 15 % en 2022 et même à 30 % en 2030. Le président de la République avait aussi annoncé un objectif de 50 % de produits « bio, de qualité et locaux » d'ici à 2022, dans la restauration collective. Des objectifs ambitieux mais sans engagements financiers précis. Le Premier ministre a souhaité que « l'on évalue dès maintenant les risques de dérapage budgétaire pour éviter les mauvaises surprises ».

Un investissement public de cinq milliards d'euros a été annoncé pour financer la modernisation et la transition écologique de l'agriculture française. Selon Stéphane Travert, le ministre de l'Agriculture, ce plan d'investissement « devra être finalisé pour le Salon de l'agriculture » qui se tient du 24 février au 4 mars.

« Dans ce plan de 5 milliards d'euros, nous demandons que l'enveloppe de 200 millions par an dédiée aux services environnementaux, soit entièrement affectée à l'agriculture bio », explique Guillaume Riou, secrétaire national de la Fnab. Emmanuel Macron avait en effet annoncé que 200millions seraient versés en contrepartie des services rendus par les agriculteurs à l'environnement et à la société.

Mais le financement public a bien du mal à suivre le rythme actuel des conversions. Cinq régions (Bretagne, Grand Est, Centre, Paca, Nouvelle Aquitaine) auraient déjà consommé en totalité leur enveloppe bio pour la période de programmation allant jusqu'à 2020. Il manquerait « 420 millions d'euros pour financer la bio entre 2018 et 2020 ».

Il faut dire que l'État se désengage, à partir de 2018, de l'aide au maintien des agriculteurs bio pour se recentrer sur les aides à la conversion. Répondant à l'inquiétude de la filière bio sur une réduction de cinq à trois ans de ces dernières aides, le ministère de l'Agriculture rappelle « qu'il reste bien sûr une programmation de cinq ans ».
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MessageSujet: Re: Réflexions sur le bio.   Réflexions sur le bio. EmptyJeu 11 Jan 2018, 12:03

Libellule a écrit:
2018

A LA UNE  ÉCONOMIE  AGRICULTURE avec Ouest France

L'agriculture bio réclame un milliard d'euros.

.

qui va donner le milliard ? une nouvelle taxe écolo sans doute ? c'est bien parti pour...

les électeurs contribuables vont peut être un jour comprendre qu'en ce bas monde rien n'est gratuit et ce que les uns ne payent pas est financé par les "autres"... les "riches" c'est à dire vous les bourges dans vos pavillons de banlieue du plateau à Fontenay.
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MessageSujet: Re: Réflexions sur le bio.   Réflexions sur le bio. EmptySam 27 Oct 2018, 19:40

Avec une pensée pour Libellule...

Citation :
En matière de santé publique, le rigorisme scientifique est une posture dangereuse »

LE MONDE | 27.10.2018 à 10h11 • Mis à jour le 27.10.2018 à 12h19 | Par Stéphane Foucart (service planète du "Monde")

Chronique. Rarement étude épidémiologique aura reçu une telle attention. Chacun à sa manière, la majorité des grands médias internationaux a rendu compte de ses résultats, publiés le 22 octobre dans JAMA Internal Medicine : les plus grands consommateurs de « bio » (environ 50 % de leur alimentation) ont un risque diminué de 25 % de contracter un cancer, par rapport aux plus petits consommateurs. Avec, comme explication la plus plausible avancée par ses auteurs, la présence, plus fréquente et en plus grande quantité, de résidus de pesticides de synthèse dans l’alimentation conventionnelle.

Voir: https://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2018/10/22/l-alimentation-bio-reduit-significativement-les-risques-de-cancer_5372971_3244.html

Quelques voix, y compris scientifiques, se sont élevées pour relativiser ces conclusions. L’écho donné à ces travaux aurait été excessif : l’échantillon de l’étude serait biaisé, il faudrait attendre d’avoir confirmation du résultat, il ne faut pas affoler les gens, la cigarette et l’alcool sont plus dangereux, une autre étude, britannique celle-ci et publiée en 2014, n’a pas montré de liens entre alimentation bio et cancer en général…

Les scientifiques qui interviennent ainsi dans le débat public le font souvent avec les meilleures intentions. Avec, comme étendard, l’exigence de rigueur. Celle-ci est bien sûr louable. Mais, en matière de la santé publique, le rigorisme scientifique est une posture dangereuse. Sur ces questions complexes, la preuve parfaite ne sera jamais obtenue. Il est simplement impossible de mesurer avec un haut niveau de confiance, sur une longue durée, les habitudes alimentaires et les expositions à un grand nombre de contaminants d’une large population d’individus. Des biais, des limites expérimentales, des facteurs non contrôlés : il y en aura toujours.

Faut-il, en l’espèce, attendre de nouvelles preuves ? D’abord, l’étude a été contrôlée et corrigée de nombreux facteurs de confusion (catégorie sociale, indice de masse corporelle, activité physique, consommation d’alcool et de tabac, etc.). Un biais ignoré pourrait-il être cause ? C’est possible. Mais les cancers pour lesquels l’étude française montre la plus forte réduction de risque sont les lymphomes (– 76 %), avec une association plus forte encore pour les lymphomes dits « non-hodgkinien » (LNH). Or la fameuse étude britannique de 2014, si elle n’a pas montré de liens significatifs entre alimentation bio et cancer en général, a, elle aussi, mis en évidence une diminution du risque de 21 % de LNH chez les plus grands consommateurs de « bio ».

Deux études menées par des chercheurs différents, sur des populations différentes, avec des métriques et des protocoles expérimentaux différents et aux conclusions générales différentes, ont donc toutes deux produit le même signal statistiquement significatif – une baisse du risque de LNH associé au « bio ». De plus, plusieurs études ont, ces dernières années, également montré que les LNH font partie des cancers surreprésentés chez les agriculteurs exposés à une variété de pesticides de synthèse – qui sont présents à bas bruit dans l’alimentation. A défaut d’une preuve formelle de causalité, qu’aucune étude épidémiologique ne fournira jamais, nous voici donc devant un faisceau d’indices concordants.

Tout cela ne pèserait rien si les LNH étaient en régression ou en stagnation… Mais selon les données colligées par le Centre international de recherche sur le cancer, ces cancers spécifiques progressent partout dans le monde, même en tenant compte des effets du vieillissement.

Dans tous les pays ou presque, et singulièrement dans ceux disposant des chiffres les plus anciens, on observe une forte croissance de ces cancers : Israël (+ 125 % depuis 1963), Norvège (+ 292 % depuis 1954), Islande (+ 290 % depuis 1958), Danemark (+ 275 % depuis 1954). En France, les quatre registres les plus anciens (Doubs, Isère, Bas-Rhin et Calvados) ne remontent que jusqu’à la fin des années 1970. Depuis cette période, ils indiquent une augmentation d’incidence des LNH comprise entre 115 % et 135 %. Au Japon, le registre le plus vieux, celui d’Osaka, indique une augmentation de 155 % depuis 1974. Jusqu’à présent, cette tendance générale à la hausse, sur des territoires et au sein de populations si différents, est inexpliquée.

A regarder rétrospectivement les grands scandales sanitaires ou environnementaux, on observe que, presque toujours, signaux d’alerte et éléments de preuve étaient disponibles de longue date, mais qu’ils sont demeurés ignorés sous le confortable prétexte de l’exigence de rigueur, toujours libellée sous ce slogan : « Il faut faire plus de recherches. » La probabilité est forte que ce soit ici, à nouveau, le cas.
https://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2018/10/27/en-matiere-de-sante-publique-le-rigorisme-scientifique-est-une-posture-dangereuse_5375460_3232.html
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Salamandre

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MessageSujet: Re: Réflexions sur le bio.   Réflexions sur le bio. EmptyLun 07 Oct 2019, 17:41

2019
On savait que le blé sans antifongique, c'est le risque que se développe la moisissure "ergot de seigle" dont une toxine provoque des effets proches du LSD (hallucinations etc ...) qui impressionnèrent beaucoup, au Moyen Âge. Dans les années 50 encore, des gendarmes cherchèrent longtemps la réserve de drogue chez un pauvre boulanger, le dealer était dans la farine ...

Et maintenant, le sarrasin (dit blé noir) bio : pareil, qui dit bio dit pas de pesticide, donc pas de fongicide donc plus de champignons et moisissures avec alcaloïdes à l'occasion, à moins de règles très sérieuses de conservation au sec.

Citation :
Un lot de farine de sarrasin bio rappelé car il peut provoquer… désorientation et hallucinations
publié le 28 août 2019
La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) l’a publiée sur son site ce mercredi. Le lot de farine de sarrasin bio de 500 grammes de la marque "Ma vie sans gluten" numéro SARB170419TNB/24611 DDM au 05/2020 est rappelé. "Il est demandé de ne pas consommer ce produit et de le rapporter au point de vente afin d’obtenir son remboursement", assure la direction.

En cause, la présence d’alcaloïdes tropaniques (Datura) "à un taux pouvant présenter un risque pour la santé du consommateur". Un produit au nom barbare dont les effets sont assez terrifiants : "sécheresse de la bouche, pupilles dilatées, troubles de la vue, tachycardie, agitation, confusion, désorientation spatio-temporelle, hallucinations, paroles incohérentes", précise la DGCCRF…

   #RappelProduit #Alimentation
   Ne consommez pas ce produit. Rapportez-le au magasin pour remboursement https://t.co/Is0FVcwfG4 pic.twitter.com/1Ive1Wvtyg
   — DGCCRF (@dgccrf) August 27, 2019

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Il reste à tester l'excuse "j'ai consommé du pain bio" au contrôle de police ou gendarmerie ...
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MessageSujet: Re: Réflexions sur le bio.   Réflexions sur le bio. EmptyJeu 06 Fév 2020, 13:52

2020

Le rapport qui éreinte les aides publiques à la filière bio
Objectifs contradictoires, bienfaits contestables, manque de moyens… Des sénateurs appellent à une remise à plat du soutien à l'agriculture biologique.
Par Géraldine Woessner. Publié le 05/02/2020

Où en est réellement le développement de l'agriculture biologique ? À quels objectifs politiques et sanitaires répond-il ? Comment s'articulent les politiques publiques de soutien ? À la lecture du rapport présenté ce mercredi par les sénateurs Alain Houpert (LR, Côte-d'Or) et Yannick Botrel (Socialiste, Côtes-d'Armor), le lecteur se frotte les yeux tant le gouvernement, grisé de sa propre communication, semble avancer à l'aveugle. Pendant plusieurs mois, les parlementaires ont interrogé les données, étudié les statistiques, entendu chacun des acteurs de la filière… Et leur conclusion est sans appel : au-delà d'une ambition « communicationnelle », la France n'a en réalité aucune politique lisible. « Les professionnels comme les Français incités à consommer bio ont besoin de transparence, martèle Alain Houpert. Ils doivent être protégés contre des politiques publiques et de marketing qui délaissent leurs responsabilités. »

Élevé au rang de priorité des politiques publiques lors du Grenelle de l'Environnement en 2008, le développement de l'agriculture biologique n'a jamais soulevé de débat de fond, constate le rapport. Ses bienfaits observables sur l'environnement, notamment sur la qualité des eaux ou la biodiversité, restent « difficiles à évaluer » et mal documentés, et ses avantages supposés sur la santé des consommateurs, « en l'état des connaissances, semblent relever davantage du doute raisonnable que du constat vérifié ». Cela n'a pas empêché les gouvernements successifs de fixer des objectifs particulièrement ambitieux d'extension de la filière : dernier en date, le programme «  Ambition Bio 2022 », présenté en 2018 par le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert, prévoit de convertir 15 % de la surface agricole utile au bio d'ici à 2022 et d'assurer la fourniture de 20 % de produits bio dans les repas servis dans la restauration collective hors domicile.

« Ambition Bio 2022 » : un objectif inatteignable
Un objectif qui relève, à la lecture du rapport, de la pensée magique. Aujourd'hui, l'agriculture biologique couvre officiellement 7,5 % de la surface agricole utile. Mais beaucoup d'exploitations sont encore « en cours de conversion », et surtout 60 % des terres passées en bio sont en fait recouvertes de surfaces fourragères et de prairies permanentes, « de sorte que les terres en bio consacrées aux autres spécialités ne couvrent que 2,6 % de la SAU ». Le rapport pointe d'évidents effets d'aubaines qui conduisent des agriculteurs à étendre leurs surfaces bio pour bénéficier d'aides à la transition, sans que cela ait d'impact sur la production agricole.

Les effets pervers sont multiples : les chiffres encourageants régulièrement claironnés par le gouvernement masquent d'énormes disparités entre les cultures (la part de céréales en bio est très faible), et empêchent d'analyser l'insuffisance de l'offre alimentaire : la France importe une part considérable (31 %) de sa consommation en bio, importations mal contrôlées et dont le cahier des charges est différent de celui imposé aux agriculteurs français. « C'est de l'affichage pur », tranche le sénateur, nuisible même aux producteurs qui ont pris le risque de passer en bio : « Une proportion considérable de la population des exploitations agricoles en bio présente des fragilités économiques très fortes », alerte le rapport. « Si le bio a pu leur offrir des perspectives, la concrétisation des risques techniques et économiques attachés à l'agriculture biologique a sur elles de fortes répercussions. »
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MessageSujet: Re: Réflexions sur le bio.   Réflexions sur le bio. EmptyJeu 06 Fév 2020, 13:53

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Une politique de slogan
Tout à la promotion « marketing » de sa politique, le gouvernement néglige des données fondamentales, s'alarment les sénateurs. Sur le plan sanitaire, d'abord : les enjeux de santé publique associés au développement de l'agriculture biologique (risques de pollution issus de la faune sauvage, contaminations bactériennes, mycotoxines…) « ne sont pas systématiquement pris en compte ».
Sur le plan environnemental, ensuite : l'agriculture biologique emploie en quantité des substances naturelles controversées, comme certains herbicides alternatifs au profil toxicologique « plus défavorable que les produits phytopharmaceutiques traditionnels », ou le cuivre, métal lourd néfaste pour les sols. Elle implique aussi une intensification du labour, limitant leur pouvoir de rétention.

Sur le plan politique, encore : comment concilier le développement de l'agriculture biologique, aux rendements plus faibles, avec l'autre objectif de la politique agricole française, visant à garantir volume de production et accessibilité ? La croissance de la population mondiale et les difficultés d'accès à l'alimentation rencontrées par de nombreux pays en développement imposent aux nations mieux pourvues une certaine « responsabilité » dans la lutte contre la sous et la malnutrition. « Pour les 6,9 millions d'hectares cultivés en blé tendre et en orge » en France, détaille le rapport, « qui occupent près d'un tiers de la surface agricole utile, le passage au bio expose les exploitations à des pertes de rendement évaluées en moyenne à 50 %. La perte de production atteindrait 18 millions de tonnes en blé tendre et 6 millions de tonnes pour l'orge. »
Sur le plan sociétal, enfin : le développement de l'agriculture biologique reposant uniquement sur le « consentement à payer plus cher » du consommateur, les surprix du bio (de 35 % pour les salades à 273 % pour les oignons, ou 226 % pour les choux-fleurs et les carottes) sont-ils durablement soutenables ?
Autant de questions auxquelles aucun responsable politique n'a, à ce jour, répondu.

Un plaidoyer pour de vrais moyens
« Il ne s'agit pas de revenir sur nos objectifs en matière d'agriculture biologique », insiste Alain Houpert, « car c'est un désir compréhensif vers lequel tendent les gens. Mais il faut se donner les moyens de nos ambitions ». Or, de moyens, documente le rapport, il n'y en a quasiment pas : les concours publics consacrés à l'agriculture biologique pour la période 2013 à 2020 (1,328 milliard d'euros) représentent à peine 1 % du total des concours alloués à l'agriculture sur une période comparable (144,1 milliards). Une aberration pour les sénateurs, qui dénoncent la faiblesse et l'illisibilité des aides accordées aux agriculteurs bio. « Ils prennent un risque énorme et ne sont pas soutenus. » Concrètement, « c'est le consommateur qui paie le développement du bio, alors que ses externalités positives, sur l'environnement notamment, profitent à tout le monde. Et il n'est pas informé. C'est une aubaine pour la grande distribution qui augmente sa rentabilité ».

Alors que le bio représente aujourd'hui 10 milliards de chiffre d'affaires, et une promesse de rentabilité accrue pour les distributeurs qui ont mis la main sur le marché, le rapport appelle à un sursaut rapide des pouvoirs publics. « L'Agence Bio, groupement d'intérêt public, ressemble plus à une officine de communication destinée à masquer les fragilités du secteur, et elle n'est pas à l'abri de conflits d'intérêts. Les contrôles des exploitations ne sont pas fiables. L'État doit reprendre la main », estime Alain Houpert. En définissant des objectifs clairs, en « développant considérablement la recherche dans les produits de substitution » aux produits phytosanitaires, en simplifiant cadres et législations dans une politique européenne « véritablement commune », et en mettant (enfin !) la main à la poche : « L'État se désengage totalement, c'est une politique à bas coût budgétaire qui repose sur des prix élevés. Cela n'est soutenable ni pour nos agriculteurs ni pour les consommateurs… Et cela ne peut pas durer. »

https://www.lepoint.fr/politique/le-rapport-qui-ereinte-les-aides-publiques-a-la-filiere-bio-05-02-2020-2361384_20.php
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