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 Fake news - Haine en ligne - Faux comptes

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MessageSujet: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyMer 03 Jan 2018, 18:43

Rappel du premier message :

J'approuve pendant les "périodes démocratiques" (périodes électorales). À suivre

http://www.europe1.fr/politique/fake-news-macron-annonce-une-loi-pour-renforcer-le-controle-sur-internet-en-periode-electorale-3536273

Sujet en vue : la @ démocratie illibérale @


Dernière édition par Libellule le Mer 03 Jan 2018, 19:44, édité 4 fois
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tonton christobal




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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyMer 13 Mar 2019, 05:51

ONU. La France privée de droit de veto par l’Allemagne ?
12 MARS 2019 | POLÉMIA

Par Pierre Boisguilbert, journaliste spécialiste des médias et chroniqueur de politique étrangère

Selon les médias subventionnés, c’était hier encore une grossière “Fake news”. Aujourd’hui, la transformation du siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU en un siège partagé est ouvertement évoquée par l’Allemagne.

On connait depuis longtemps la perfide Albion, égale à elle-même ; mais voici maintenant la perfide Allemagne de Merkel.
Signé dans une discrétion suspecte, le traité d’Aix-la-Chapelle a été pour les médias du système un moyen d’attaquer les droites souverainistes françaises en les accusant de véhiculer des fake news.
Il est vrai qu’ annoncer la vente à l’Allemagne de l’Alsace et de la Lorraine au-delà même de la Moselle de 1870 était assez surréaliste.
Moins évident, le renforcement de l’Allemand sur cette terre française d’influence historique germanique, sur lequel règne un flou inquiétant.

Mais voila que le dernier point, c’est-à-dire la suppression du siège de sécurité donné à la France à la fin de la Seconde Guerre mondiale, revient en force. Et là, pas d’infox mais une offensive Merkel. Une OPA hostile sur notre statut de grande puissance. Certes, ce n’est pas l’Allemagne vaincue qui va remplacer la France soi disant victorieuse. Mais le siège cent pour cent français depuis 1945 deviendrait un siège européen à la demande de Berlin. Nous risquons de perdre la seule chose qui compte dans le « Machin », le droit de veto. On attend une réaction de Macron.

La chancelière allemande a en effet apporté le 11 mars son soutien à des propositions pour l’Europe de son parti conservateur, qui se démarquent de celles du président français, prônant notamment un siège européen unique au Conseil de sécurité de l’ONU.
Angela Merkel a souligné que ce siège devait avoir pour vocation de « réunir les voix européennes au Conseil de sécurité de l’ONU », et donc de faire disparaître le siège dont dispose la France pour elle seule ?
« Je pense qu’il s’agit d’un très bon concept pour l’avenir », a déclaré la chancelière à Berlin à propos des propositions de réformes de l’Union européenne publiées au cours du week-end par celle qui l’a remplacée en décembre à la tête du parti démocrate-chrétien allemand (CDU), Mme Annegret Kramp-Karrenbauer, surnommée AKK.

Cela ressemble à une gifle aux propositions européennes du président Macron qui ont été un bide absolu chez nos partenaires d’Ouest en Est. Sa lettre aux Européens démontre finalement que sa stratégie d’être le guide de l’Europe des progressistes est mort-née.

A cela on peut ajouter que l’Allemagne souhaite la suppression du parlement de Strasbourg si cher aux Français. Emmanuel Macron a quant à lui proposé la création d’un « bouclier social » pour les Européens et évoqué dans ce contexte une (illusoire) « même rémunération sur le même lieu de travail et un salaire minimum européen, adapté à chaque pays ». L’Allemagne est contre.
Finalement, Angela Merkel apparaît comme plus hostile à Macron que le Hongrois Orban et l’Italien Salvini.

On voit bien qu’un siège européen au Conseil de sécurité, dans l’état actuel de division de l’Europe, est une stupidité.

Les Anglais, grâce au Brexit, ne sont pas concernés et vont sauver leur veto mondial… Mais ils n’auraient de toute façon jamais accepté la proposition Merkel.

Espérons que la France aura la fermeté de dire non à un recul supplémentaire de son rôle mondial déjà si affaibli.
Quand au « renouveau de l’Europe par le couple franco-allemand » que nous avait promis Emmanuel Macron, il est interdit d’en rire.
Pierre Boisghilbert
12/03/2019
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyLun 25 Mar 2019, 10:49

On allait voir ce qu'on allait voir, le scandale du siècle, la destitution assurée de Trump !
La machine médiatique a fonctionné à plein pendant des semaines et des mois.
Finalement, la baudruche se dégonfle...

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/24/etats-unis-le-procureur-mueller-n-a-pas-trouve-de-preuve-d-une-entente-entre-trump-et-la-russie_5440638_3210.html

Qui se souvient qu'il y a quelques mois l'angoisse était à son comble : des dizaines de milliers de migrants sud-américains déferlaient sur la frontière mexico-américaine.
Trump allait-il ouvrir le feu sur cette marée humaine ?
Bizarre, plus personne n'en parle aujourd'hui.

Peu à peu, le monde finit par ne plus croire un mot de ce que raconte le microcosme de Washington DC relayé par CNN et autres, et à s'habituer à l'idée que Trump sera réélu pour un deuxième mandat, comme Obama, comme Bush, comme Clinton...

Qu'il est dur de résister à l'intoxication, quand toute la classe médiatique se cite en boucle !
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyMar 26 Mar 2019, 08:54

[size=32]Etats-Unis: un ancien de l'équipe de campagne de Trump renie ses aveux[/size]
Par  Le Figaro avec Reuters 
Publié le 26/03/2019 à 08:29
 
George Papadopoulos, le premier membre de l'équipe de campagne de Donald Trump à avoir été inculpé par Robert Mueller dans le cadre de l'enquête russe, désavoue son accord de plaider-coupable dans un livre publié aujourd'hui, assurant avoir été soumis à un chantage par les services du procureur spécial.
 
Papadopoulos, qui a été conseiller de Trump pour les affaires internationales pendant la campagne présidentielle de 2016, multiplie les attaques contre l'enquête Mueller depuis qu'il a fini de purger en décembre une peine de douze jours de prison. Il avait plaidé coupable en octobre 2017 d'avoir menti au FBI sur les dates et la nature de ses contacts avec un professeur maltais lié à des responsables du gouvernement russe.
 
Dans son livre, Papadopoulos déclare que les hommes du procureur Mueller l'ont averti que s'il refusait de plaider coupable, il serait inculpé pour ne pas s'être enregistré comme agent étranger dans le cadre de ses transactions avec un homme d'affaires israélien qui lui a versé 10.000 dollars en liquide. «J'étais confronté à un choix: accepter les charges de mensonge ou celles du FARA (Foreign Agents Registration Act)», écrit-il dans «Deep State Target: How I Got Caught in the Crosshairs of the Plot to Bring Down President Trump» (Cible de l'Etat profond: Comment je me suis retrouvé en ligne de mire dans le complot visant à faire tomber Donald Trump). «Mon histoire s'inscrit dans une histoire plus large. L'histoire de Trump et l'histoire d'arrêter Trump, ou d'essayer de le faire», poursuit Papadopoulos dans son livre. «La présidence Trump était la première cible de toute cette folie.»
 
L'équipe du procureur spécial n'a pas commenté ces accusations. Robert Mueller a mis fin vendredi à ses investigations et transmis ses conclusions au ministre de la Justice William Barr, selon qui le procureur spécial n'a trouvé aucune preuve permettant de dire qu'il y a eu conspiration ou collusion entre l'équipe Trump et les efforts menés par la Russie pour interférer dans le résultat de l'élection présidentielle.
Dans son accord de plaider-coupable, George Papadopoulos a reconnu que le professeur maltais Joseph Mifsud lui avait confié en avril 2016 que la Russie était en possession de milliers d'emails susceptibles de «salir» la candidate démocrate Hillary Clinton.


--------------------------


IL faut être un salaud de complotiste pour ne pas croire ce qui figure dans les plus sérieux journaux mondiaux... Seuls des fachos réacs pouvaient demander un peu de recul.
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyMer 27 Mar 2019, 09:06

[size=50]Grandeur et décadence de Michael Avenatti, avocat de l’actrice porno et chéri de CNN, qui a fait chanter Trump[/size]
PUBLIÉ PAR JEAN-PATRICK GRUMBERG LE 26 MARS 2019
 
[size=32]L’avocat Michael Avenatti était l’étoile montante du parti Démocrate – une étoile montante présente sur toutes les chaînes de télévision, qui envisageait même une course présidentielle en 2020 pour « écraser Trump », après s’être positionné comme le champion des droits des femmes et le porte-drapeau des anti-Trump.[/size]
Avenatti, qui représente la star du porno Stormy Daniels, a été interviewé 174 fois en 10 jours sur CNN (1) pour attaquer le président Trump et détailler en long en large et surtout à l’horizontale, comment Trump aurait illégalement chargé son ancien avocat, Michael Cohen (qui a ses propres ennuis avec la justice et va passer quelques années en prison pour fraude fiscale) de payer la star du porno pour qu’elle ne révèle pas qu’il aurait eu une relation sexuelle avec elle.
Il vient de voir sa trajectoire s’écraser contre une dure réalité : un maître-chanteur en col blanc est toujours un maître-chanteur.
Michael Avenatti a été arrêté lundi. Il est accusé :
·         D’avoir détourné de l’argent d’un client,
·         D’avoir fraudé une banque,
·         Et d’avoir tenté de faire chanter la société Nike.
1-      Son arrestation à Manhattan a eu lieu quelques heures à peine après une rencontre avec des avocats représentant Nike que les procureurs fédéraux ont enregistrée dans le cadre d’une opération d’infiltration visant à le prendre sur le fait en tentant d’extorquer des millions de dollars à la société, selon Geoffrey S. Berman, le procureur du district sud de New York.
.../...
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyMer 27 Mar 2019, 09:07

.../...

Dans un tweet envoyé peu de temps avant son arrestation, Avenatti avait menacé de révéler publiquement que les officiels de Nike payaient les familles des meilleurs joueurs de basket-  Ball des universités.
« Un costume et une cravate ne masquent pas le fait qu’il s’agissait essentiellement d’un chantage à l’ancienne », a déclaré Berman lors d’une conférence de presse à Manhattan, lundi après-midi.
2- En Californie, les procureurs fédéraux ont accusé Avenatti d’avoir utilisé 1,6 million de dollars de fonds destinés à un de ses clients pour couvrir « les dépenses de son entreprise de café, Global Baristas US LLC, qui exploitait les magasins Tully’s Coffee en Californie et dans l’État de Washington, ainsi que ses propres dépenses », indique le communiqué.
3- Avenatti, 48 ans, est également accusé d’avoir obtenu frauduleusement plus de 4 millions de dollars en prêts d’une banque du Mississippi en 2014 en soumettant de fausses déclarations fiscales qui montraient qu’il avait encaissé des millions en profits de 2011-2013.
En réalité, Avenatti n’a pas rempli de déclaration de revenus au cours de ces années, selon le dépôt de plainte.
Lors d’une conférence de presse à Los Angeles, le procureur Nick Hanna a noté que le comportement d’Avenatti contraste fortement avec sa description sur Twitter, sa plateforme préférée de médias sociaux, où il se présente comme « Avocat combattant pour le bien. »
« Les allégations dans cette affaire décrivent quelque chose de différent : Un avocat corrompu qui se bat plutôt pour ses propres intérêts égoïstes en détournant près d’un million de dollars qui appartenait de plein droit à l’un de ses clients », a déclaré Hanna.
 
[size=32]Conclusion[/size]
Je l’ai dit, c’est un coup très dur pour les médias, qui avaient fait d’Avenatti l’homme de tous leurs espoirs, leur champion, celui qui allait faire inculper Trump.
Un coup d’autant plus dur qu’il intervient quelques heures à peine après la publication du rapport Mueller qui innocente Trump dans le dossier russe.
D’autant plus dur qu’il avait également promis de faire mettre en prison Donald Trump Jr, lequel a réagi à la nouvelle par ce tweet dévastateur :
Comment ça se passe pour toi, mon pote ? #basta
En citant le tweet d’Avenatti qui disait, en octobre 2018 :
Donald Trump Jr. sera inculpé avant son anniversaire le 31-12-18. Si vous doutez de ma prédiction, veuillez vérifier mon dossier des 7 derniers mois. #Gagnant
Sur MNSBC, l’une des chaînes les plus anti-Trump, le double coup est dur à encaisser, le présentateur Ali Velshi a réagit à l’arrestation d’Avenatti en déclarant : « Ma tête vient officiellement d’exploser ».

-------------------------

curieusement les rebondissements de ces "affaires trump" qui devaient faire destituer le président ont peu d'écho en France...
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyMer 27 Mar 2019, 12:15

tonton christobal a écrit:
.../...

Dans un tweet envoyé peu de temps avant son arrestation, Avenatti avait menacé de révéler publiquement que les officiels de Nike payaient les familles des meilleurs joueurs de basket-  Ball des universités.
« Un costume et une cravate ne masquent pas le fait qu’il s’agissait essentiellement d’un chantage à l’ancienne », a déclaré Berman lors d’une conférence de presse à Manhattan, lundi après-midi.
2- En Californie, les procureurs fédéraux ont accusé Avenatti d’avoir utilisé 1,6 million de dollars de fonds destinés à un de ses clients pour couvrir « les dépenses de son entreprise de café, Global Baristas US LLC, qui exploitait les magasins Tully’s Coffee en Californie et dans l’État de Washington, ainsi que ses propres dépenses », indique le communiqué.
3- Avenatti, 48 ans, est également accusé d’avoir obtenu frauduleusement plus de 4 millions de dollars en prêts d’une banque du Mississippi en 2014 en soumettant de fausses déclarations fiscales qui montraient qu’il avait encaissé des millions en profits de 2011-2013.
En réalité, Avenatti n’a pas rempli de déclaration de revenus au cours de ces années, selon le dépôt de plainte.
Lors d’une conférence de presse à Los Angeles, le procureur Nick Hanna a noté que le comportement d’Avenatti contraste fortement avec sa description sur Twitter, sa plateforme préférée de médias sociaux, où il se présente comme « Avocat combattant pour le bien. »
« Les allégations dans cette affaire décrivent quelque chose de différent : Un avocat corrompu qui se bat plutôt pour ses propres intérêts égoïstes en détournant près d’un million de dollars qui appartenait de plein droit à l’un de ses clients », a déclaré Hanna.
 
[size=32]Conclusion[/size]
Je l’ai dit, c’est un coup très dur pour les médias, qui avaient fait d’Avenatti l’homme de tous leurs espoirs, leur champion, celui qui allait faire inculper Trump.
Un coup d’autant plus dur qu’il intervient quelques heures à peine après la publication du rapport Mueller qui innocente Trump dans le dossier russe.
D’autant plus dur qu’il avait également promis de faire mettre en prison Donald Trump Jr, lequel a réagi à la nouvelle par ce tweet dévastateur :
Comment ça se passe pour toi, mon pote ? #basta
En citant le tweet d’Avenatti qui disait, en octobre 2018 :
Donald Trump Jr. sera inculpé avant son anniversaire le 31-12-18. Si vous doutez de ma prédiction, veuillez vérifier mon dossier des 7 derniers mois. #Gagnant
Sur MNSBC, l’une des chaînes les plus anti-Trump, le double coup est dur à encaisser, le présentateur Ali Velshi a réagit à l’arrestation d’Avenatti en déclarant : « Ma tête vient officiellement d’exploser ».
-------------------------
curieusement les rebondissements de ces "affaires trump" qui devaient faire destituer le président ont peu d'écho en France...

C'est en trop gros caractères
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyMer 27 Mar 2019, 12:34

Désolé mais lorsque je fais copier coller le texte reste dans la forme d'origine...
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coufsur

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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyMer 27 Mar 2019, 12:46

Tu peux mettre dans Word  ou OpenWriter Office, le texte, tu choisis la police et la taille, puis tu colles.
A essayer.
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyMer 03 Juil 2019, 02:49

2019

Après les "fake news" la "haine"....

Citation :
Résumé de la loi « haine » avant le vote de demain

Posted on 2 juillet 2019

L’Assemblée nationale discutera demain et après-demain la proposition de loi « contre la haine en ligne ». Débattue en procédure accélérée, il pourrait s’agir du dernier passage de ce texte devant les députés. Leur dernier occasion pour le corriger.

Résumons la loi et nos critiques (pour notre analyse complète, voir https://www.laquadrature.net/2019/06/27/deuxieme-analyse-de-la-loi-haine/ ).


Délai de 24h

   les grandes plateformes devront censurer en 24h les contenu « manifestement illicites » qui leur seront signalés ;
   elles subiront une amende jusqu’à 4% de leur chiffre d’affaires en cas d’échecs répétés ;
   sont concerné des acteurs non-commerciaux comme Wikipédia, qui n’ont pas les moyens des géants ;
   ce délai de 24h est contre-productif ; il force les plateformes à traiter tous les contenus en même temps, alors que le droit actuel permet de traiter en priorité les contenus les plus graves ;
   ce délai pousse à l’utilisation d’outils de censure automatisée, fondamentalement contraires à la liberté de communication ;
   ce délai renforce la possibilité pour la police de faire de la censure politique (de même qu’elle avait signalé en janvier à Google une caricature de Macron en Pinochet, enregistrée en tant que « injure raciste »).


Contenus censurés

   l’obligation de censure concerne tout contenu relevant de la haine raciste, sexiste ou contre les LGBT, de la pédopornographie ou de l’apologie des agressions sexuelles, des crimes contre l’humanité, de l’esclavage ou du terrorisme ;
   est aussi condamnée l’assistance et l’intermédiation entre travailleuses du sexe, qui seront chassées du Web et exposées à plus de violence dans la rue ;
   est aussi condamnée la mise à disposition de contenus pornographiques aux mineurs, ce qui ne peut être empêché qu’en identifiant toutes les personnes voulant accéder à ces contenus.


Sites miroirs

   la police pourra exiger que les fournisseurs d’accès à Internet bloquent n’importe quel site hébergeant un contenu préalablement reconnu illicite par un juge ;
   aucun site ne peut techniquement empêcher un utilisateur malveillant de publier un tel contenu à son insu, ce qui offre à la police le pouvoir théorique de censurer n’importe quel site de son choix.


Internet transformé en TV

   l’ensemble de la loi marque une conception du Net enfermé dans quelques grandes plateformes collaborant étroitement avec l’État, comme pour la TV ;
   c’est le CSA, autorité normalement chargée de contrôler la TV, qui veillera donc au respect de la loi et à cette transformation (voir notre analyse plus détaillée).


Interopérabilité

   la loi sera contre-productive car elle ne s’attaque pas au modèle économique des grandes plateformes (au contraire, elle le glorifie) ;
   ce modèle est celui de l’économie de l’attention, qui accélère la diffusion des contenus nous faisant rester le plus longtemps et interagir le plus, quitte à favoriser les invectives, conflits et caricatures et à « censurer par enterrement » les propos plus subtils d’écoute et d’entre-aide ;
   pour nous permettre de nous libérer de l’environnement toxique de ces géants, la loi doit les forcer à devenir interopérable : à nous permettre de les quitter pour rejoindre des alternatives moins toxiques et à taille humaine, tout en pouvant continuer à communiquer avec les personnes restées sur les géants. C’est la crainte de perdre cette communication qui fait que beaucoup d’entre nous y restons (voir notre analyse plus détaillée).

Notre proposition sur l’interopérabilité, qui pourrait rendre utile cette loi autrement vaine et dangereuse, a été reprise dans 7 amendements déposés pour le débat de demain. Ces amendements réunissent les signatures de 64 députés, allant du centre-droit à la gauche. L’Assemblée nationale doit les adopter.

À l’opposé, le groupe En Marche propose un amendement pour obliger les plateformes à détecter la réapparition de tout contenu préalablement censuré, et ce avant même que cette réapparition ne leur soit signalée. Il s’agirait d’une violation pure et simple de l’article 15 de la directive européenne eCommerce qui définit depuis 2000 le statut juridique des hébergeurs : « Les États membres ne doivent pas imposer aux prestataires […] une obligation générale de rechercher activement des faits ou des circonstances révélant des activités illicites ». Cet amendement doit être rigoureusement rejeté.
https://www.laquadrature.net/2019/07/02/resume-de-la-loi-haine-avant-le-vote-de-demain/
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyMer 03 Juil 2019, 02:54

Citation :
La loi « haine » va transformer Internet en télévision

Posted on 1 juillet 2019

La proposition de loi portée par Laetitia Avia prétend vouloir faire du CSA « l’accompagnateur des plateformes » dans la lutte « contre la haine en ligne ». En réalité, la loi va beaucoup plus loin. Comme cela est redouté depuis plusieurs années, elle amorce la transformation de l’autorité en un grand régulateur de l’Internet, dans la droite lignée du « Comité Supérieur de la Télématique » fantasmé par François Fillon dès 1996. Entretenant la dangereuse confusion entre Internet et la télévision, la loi Avia participe à la centralisation et à l’extra-judiciarisation de l’Internet. Quitte à risquer de le transformer en une sorte de sombre ORTF 2.0.

La proposition de loi portée par Lætitia Avia doit être débattue à l’Assemblée Nationale le 3 juillet prochain. À côté des dangers que nous avons déjà soulignés (voir notre analyse juridique), la loi délègue un grand nombre de pouvoirs au CSA :

*   celui d’émettre des « recommandations, des bonnes pratiques et des lignes directrices pour la bonne application » de certaines obligations qui y sont prévues, notamment celles du retrait des contenus dits haineux et définis en son article 1er (contenus terroristes, atteinte à la dignité humaine, incitation à la haine, discriminations…) ;
*   celui de mettre en demeure puis de sanctionner (à hauteur de 4% du chiffre d’affaires mondial, comme pour le RGPD) les plateformes qui ne respecteraient pas l’obligation de retrait en 24h de ces contenus une fois qu’ils leur sont notifiés. À ce titre, c’est au CSA qu’il reviendra d’apprécier « le caractère insuffisant ou excessif du comportement de l’opérateur en matière de retrait sur les contenus portés à sa connaissance » ;
*    enfin, il récupère le rôle de la CNIL dans le cadre du contrôle des demandes que peut faire l’OCLTCIC (et non un juge) pour obtenir le blocage par les FAI d’un site considéré comme pédopornographique ou à caractère terroriste.

Il faut ranger ces pouvoirs à côté de ceux aussi acquis par le CSA dans la récente loi sur les fake news, (dite loi « relative à la lutte contre la manipulation de l’information »). Le CSA y avait en effet déjà récupéré des pouvoirs assez semblables, comme celui d’émettre des recommandations pour « améliorer » la lutte contre ces fausses informations.



Avant de comprendre les dangers qui pourraient résulter d’une telle délégation de pouvoirs, intéressons-nous rapidement à l’historique des relations entre le CSA et l’Internet. Car ce n’est pas la première fois que l’autorité veut s’arroger ce type de pouvoir.

Ainsi, en 1996, François Fillon, alors ministre délégué à la Poste, aux Télécommunications et à l’Espace, dépose un amendement dans le cadre des débats sur le « projet de loi sur la réglementation des télécommunications ». Il y propose la création d’un « Comité supérieur de la télématique » (CST), placé auprès du CSA, chargé d’élaborer des recommandations « propres à assurer le respect, par les services de communication audiovisuelle […] des règles déontologiques adaptées à la nature des services proposés ». Comme le raconte Owni.fr, il s’agissait surtout d’obliger les fournisseurs d’accès à Internet, en échange d’une non-responsabilité pénale des contenus postés, à suivre les recommandations de ce Conseil. Ce dernier allait ainsi devenir, selon Lionel Thoumhyre, « l’organe directeur de l’Internet français, gouverneur de l’espace virtuel ». L’article de loi a été par la suite heureusement censuré par le Conseil constitutionnel.

Depuis, l’autorité n’a jamais baissé les bras, aidée par de nombreuses personnalités politiques 1. Citons Dominique Baudis (président du CSA de 2001 à 2007) qui énonce en 2001 : « Je considère que tout ce qui concerne les médias audiovisuels, qui s’adressent à une masse de gens et qui ne sont ni du ressort de la correspondance privée, ni du commerce en ligne, relève de notre compétence. Le fait qu’ils ne soient disponibles que sur internet n’y change rien ». Ou en 2004 également, le gouvernement qui tente de profiter de la loi LCEN pour faire du CSA un grand régulateur de l’Internet (ce qui est finalement rejeté par le Parlement après de nombreuses critiques). Les tentatives reviendront ainsi à chaque débat, notamment sur les lois de l’audiovisuel.
---/---


Dernière édition par a.nonymous le Mer 03 Juil 2019, 03:02, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyMer 03 Juil 2019, 02:54

Citation :
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Plus récemment encore, c’est Emmanuel Macron en novembre 2017, qui instrumentalise les violences faites aux femmes pour légitimer l’extension des pouvoirs du CSA. Et en septembre 2018, c’est le CSA lui-même qui appelle à ce que la régulation audiovisuelle comprenne désormais « les plateformes de partage de vidéos, les réseaux sociaux et les plateformes de diffusion en direct », précisant même que « la régulation doit permettre d’assurer que ces nouveaux acteurs mettent en place les mesures appropriées en matière de protection des mineurs, de lutte contre la diffusion de contenus incitant à la haine et à la violence […] ».



En lisant la loi Avia et les pouvoirs qui lui sont délégués, on ne peut que faire ce ce constat déprimant que le CSA est en train, à l’usure, de gagner. En lui donnant le pouvoir d’apprécier si l’opérateur a correctement retiré un contenu considéré comme « haineux », en lui donnant un pouvoir de sanction, en lui permettant d’émettre des recommandations sur la haine en ligne (comme elle le fait déjà sur les « fausses informations »), la proposition de loi se rapproche dangereusement de l’idée du « Comité Supérieur de la Télématique » de 1996 et participe donc à la confusion grandissante qu’il y a entre Internet et la télévision.

Or, faire cette confusion, c’est insulter ce que représente au départ Internet : un moyen justement de se soustraire à l’information linéaire et unilatérale de la télévision par la multiplication des canaux d’expression. L’analyse que faisait LQDN sur le sujet il y a plusieurs années tient toujours, et donne d’ailleurs la douloureuse impression de tourner en rond : « Le CSA régule la diffusion de contenus, de façon centralisée, par des acteurs commerciaux. Tenter d’imposer le même type de règles à la multitude d’acteurs, commerciaux et non-commerciaux, qui constituent le réseau décentralisé qu’est Internet, dans lequel chacun peut consulter, mais également publier des contenus, est une aberration. Internet c’est aussi la diffusion de vidéos, mais c’est avant tout la mise en œuvre de nos libertés fondamentales, le partage de la connaissance et de la culture, la participation démocratique, etc ».

Au-delà de l’aberration, vouloir télévisionner l’Internet, c’est vouloir le centraliser. C’est un moyen pour le gouvernement de reprendre le contrôle sur ce moyen d’expression qu’il ne maîtrise pas et cela passe par la création de lois pour et avec les grandes plateformes, en ne voyant Internet que par le prisme faussé des géants du Net, avec la menace qu’elles s’appliquent un jour à tous. Car il est toujours plus facile de ne traiter qu’avec un nombre restreint de gros acteurs (d’ailleurs plus prompts que les autres à collaborer avec lui.).

C’est aussi mettre dans les mains de l’administration des pouvoirs qui appartenaient auparavant au juge. C’est bien au CSA et non à un juge qu’il reviendra de décider si un contenu est haineux et méritait donc pour un opérateur d’être retiré en 24h. Et c’est donc, comme c’est déjà le cas pour la télévision, à l’administration qu’il reviendra de dire ce qui peut être dit ou diffusé sur Internet. Difficile à ce titre de ne pas faire le lien avec les récentes déclarations du secrétaire d’État au numérique qui menace cette fois-ci la presse de donner au CSA le pouvoir de « décider ce qu’est une infox ou pas ».

On en vient alors à se demander si, à travers cette loi, le gouvernement n’est pas en train d’instrumentaliser les débats sur la haine en ligne, ses victimes et Laetitia Avia elle-même pour reprendre la main sur Internet.

En déléguant au CSA de tels pouvoirs, avec l’objectif d’en faire le grand gendarme de l’Internet, la loi « haine » est un nouveau pas vers l’ORTF 2.0.
https://www.laquadrature.net/2019/07/01/la-loi-haine-va-transformer-internet-en-tv/
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyVen 05 Juil 2019, 14:48

Citation :
Haine en ligne : ce que contient la proposition de loi examinée par l’Assemblée

Par Martin Untersinger Publié 05.07.2019

Les députés ont achevé, dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 juillet, l’examen de la proposition de loi contre la haine sur Internet. Elle sera formellement adoptée mardi 9 juillet. Ce texte, lorsqu’il sera définitivement adopté (après au minimum un passage au Sénat), pourrait avoir des conséquences très concrètes pour tous les internautes.

N’importe qui pourra effectivement porter à la connaissance d’un réseau social public ou d’un moteur de recherche un contenu haineux que la plate-forme devra supprimer dans les vingt-quatre heures.


   Quels contenus pourront être signalés ?

On ne pourra pas signaler n’importe quel message. Le texte définit une liste précise de contenus interdits par divers articles de la loi française pour lesquels ce délai de vingt-quatre heures s’appliquera.

Il s’agit :

- des messages incitant à commettre des actes terroristes ;

- des messages faisant l’apologie du terrorisme, des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité ;

- des messages injurieux, incitant à haïr, à discriminer ou à commettre des violences sur des personnes en fonction de leur sexe, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre, de leur handicap, de leur ethnie, de leur nationalité, de leur « race » ou de leur religion ;

– des messages constitutifs de harcèlement sexuel ;

– des messages relevant du proxénétisme ou de la traite des êtres humains ;

– des contenus pédopornographiques ;

– des messages violents, pornographiques, portant gravement atteinte à la dignité humaine ou incitant des mineurs à se livrer à des jeux les mettant physiquement en danger susceptibles d’être vus par des mineurs.

Ainsi, les insultes visant les personnes noires ou juives tombent sous le coup de la loi. Ce qui n’est pas le cas d’insultes simples (« casse-toi, pauvre con ») ou d’appels à la violence contre, comme l’auraient souhaité certains députés, les agriculteurs. Cela ne signifie pas que ces contenus sont légaux ou qu’ils sont nécessairement acceptés par les réseaux sociaux, mais simplement que le dispositif de la nouvelle loi ne s’y applique pas.

Par ailleurs, il faut que le message signalé soit « manifestement illicite », c’est-à-dire qu’il n’y ait aucun doute possible sur son caractère illégal. Le gouvernement et la majorité assument parfaitement de ne pas viser tous les messages problématiques ou illégaux, mais simplement les pires. Certains députés craignent tout de même un risque de surcensure, car il est très difficile de distinguer ce qui est manifestement illicite ou non. Même pour un juge : la Cour de cassation a par exemple estimé que dire « l’homosexualité est une abomination » n’était pas une incitation directe à la violence en raison de son orientation sexuelle…


   Quels services en ligne seront concernés ?

La loi ne mentionne pas nommément les services en ligne qui devront retirer ces contenus sous vingt-quatre heures, mais dégage deux catégories : les sites qui permettent à leurs utilisateurs de poster des messages publiquement à destination d’autres utilisateurs (les réseaux sociaux), et les moteurs de recherche (Google, Bing, Qwant…).

Un décret précisera les critères de taille (nombre de connexions, nombre d’utilisateurs…) nécessaires pour rentrer dans le champ de la loi. L’idée est de soumettre à ce dispositif les principaux réseaux sociaux (YouTube, Instagram, Twitter et Facebook). Le débat ne semble pas être tranché pour certains autres, comme TikTok ou Snapchat. De même, le gouvernement pourrait rédiger le décret de manière à intégrer les espaces discussions de certains sites Internet, comme jeuxvideo.com, souvent pointés du doigt pour des problèmes de haine en ligne.


   Qui peut signaler ?

N’importe quel internaute trouvant un contenu « manifestement illicite » pourra le signaler. Il lui suffira de fournir son nom, son prénom et son adresse e-mail (sauf si le réseau social sur lequel il est inscrit dispose de ces informations, auquel cas il ne doit rien fournir de plus) et les raisons pour lesquelles il demande le retrait de ce contenu. Signaler des contenus de mauvaise foi, en sachant qu’ils ne sont pas manifestement illicites, sera passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.

Il est très probable que certains réseaux sociaux intègrent ce dispositif de signalement à ceux qui existent déjà et qui permettent de leur notifier des contenus contraires à leurs règles internes (bouton « Signaler ce tweet » par exemple). De fait, le signalement que prévoit la loi est, sur la forme, très proche de ce que tous les réseaux sociaux ont mis en place ces dernières années.

Les mineurs pourront mandater une association spécialisée pour signaler à leur place les contenus.
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyVen 05 Juil 2019, 14:50

Citation :
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   Que se passe-t-il une fois qu’un contenu est signalé ?

D’abord, le fameux délai de vingt-quatre heures s’enclenche. La plate-forme doit accuser réception de ce signalement.

Ensuite, si le message ou le contenu est manifestement illicite, il est supprimé ou, dans le cas des moteurs de recherche, déréférencé. Un message indiquant qu’il a été supprimé doit apparaître à sa place.

Une fois sa décision prise, le réseau social doit avertir l’internaute qui a notifié ainsi que l’auteur du contenu (quand il le peut) de sa décision et des raisons qui y ont présidé. Il doit aussi leur fournir un moyen de « faire appel » de cette décision, quelle qu’elle soit.

La plate-forme numérique doit ensuite informer la personne qui a signalé le contenu des options judiciaires qui s’offrent éventuellement à elle et sur les moyens de se faire accompagner (par une association par exemple).

Le réseau social doit également informer la personne qui a écrit le message des éventuels recours judiciaires ou internes dont elle dispose, mais aussi des risques judiciaires à poster des contenus haineux.

En cas de suppression, il doit conserver le message supprimé pour les futures enquêtes judiciaires. Il doit également informer « promptement les autorités publiques compétentes de toute activité » haineuse signalée par ses utilisateurs, sans que l’on sache très bien si la justice sera saisie de tous les contenus signalés et supprimés.

Enfin, les plates-formes doivent empêcher la rediffusion du contenu. Les députés ont adopté un amendement en ce sens tard dans la nuit et sans grand débat : ses conséquences, notamment s’il va déboucher sur une liste de contenus « précensurés », ne sont pas claires à ce stade.


   A quoi s’expose le réseau social ?

D’abord, s’il refuse à tort de supprimer un contenu, ou s’il le fait trop tard, il est possible de se retourner contre lui. Il s’agit d’un délit pénal et d’une procédure judiciaire classique. Le représentant du réseau social ou du moteur de recherche encourt une peine d’un an d’emprisonnement et de 250 000 euros d’amende (qui pourra être portée à 1,25 million d’euros dans le cas d’une personne morale). Les associations spécialisées dans la lutte contre les contenus haineux pourront se porter partie civile lors de ce procès.

Outre ce volet pénal, le réseau social s’expose à des sanctions administratives, infligées par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Elles sont plus lourdes, jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires mondial, mais sont plus difficiles à mobiliser. Pour cela, il faut que le CSA vérifie si le réseau social ou le moteur de recherche s’est conformé à un certain nombre d’obligations.


   Les obligations des plates-formes numériques

Le CSA ne va pas sanctionner un réseau social dès que ce dernier ne supprime pas, à tort, un contenu. Il va plutôt s’assurer que réseaux sociaux et moteurs de recherche respectent de grands principes et obligations généraux. Certaines obligations, évoquées plus tôt, concernent les informations données aux utilisateurs qui signalent des contenus ou sont les auteurs des contenus signalés.

Réseaux sociaux et moteurs de recherche devront aussi proposer un dispositif de signalement « directement accessible et uniforme » : cela pourra être inséré dans les formulaires de signalement de contenus qui existent déjà chez tous les réseaux sociaux.

Ils devront aussi mettre en œuvre des procédures, des moyens humains et/ou technologiques pour traiter correctement les demandes : à la fois pour se conformer au délai de vingt-quatre heures pour les contenus haineux mais aussi pour éviter tout retrait abusif. A noter que s’ils encourent une forte amende, voire de la prison, pour ne pas avoir supprimé un contenu, ils n’encourent rien sur le front pénal pour avoir supprimé à tort.

Les réseaux devront expliquer clairement ce que les utilisateurs risquent à publier des contenus haineux, la manière dont ils modèrent les contenus, les moyens dont ils disposent et les outils qu’ils utilisent pour cela. Le CSA décidera de ce qui, dans cette liste, est rendu public ou non.

Les plates-formes numériques devront aussi communiquer les résultats obtenus dans la lutte contre les contenus haineux et s’adresser directement aux mineurs de moins de 15 ans, au moment où ces derniers créeront un compte, pour les sensibiliser aux risques de poster des contenus haineux.

Elles devront également désigner un représentant légal physique et formuler « en termes précis, aisément compréhensibles, objectifs et non discriminatoires » les règles qui définissent ce que les utilisateurs ont le droit, ou non, de poster sur leurs réseaux. Enfin, elles devront coopérer entre elles pour mieux lutter contre les contenus haineux, sans que cette coopération soit précisément définie par la loi.
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Dernière édition par a.nonymous le Ven 05 Juil 2019, 14:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyVen 05 Juil 2019, 14:50

Citation :
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   Le rôle du CSA

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel disposera d’un rôle central dans le contrôle de la liberté d’expression sur Internet.

Il formulera des recommandations, des bonnes pratiques et des lignes directrices aux réseaux sociaux et moteurs de recherche pour qu’ils se conforment bien aux règles, notamment de suppression sous vingt-quatre heures des contenus haineux, et il ira chercher toute information nécessaire pour pouvoir le contrôler.

Il publiera un bilan de son action chaque année.

Il pourra surtout activer une importante procédure de sanction, pouvant aller jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise sanctionnée. Pour cela, le CSA se posera plusieurs questions : l’entreprise a-t-elle bien suivi mes recommandations concernant ses diverses obligations, a-t-elle suffisamment bien respecté l’obligation de retrait, a-t-elle supprimé trop de contenus à tort ?

Après une mise en demeure, et si cette dernière reste sans effet, la sanction de 4 % pourra intervenir.


   Un maigre volet judiciaire

La proposition de loi a également fait rentrer dans le droit quelques éléments liés au traitement judiciaire des contenus haineux en ligne. Trop peu, selon ses opposants.

Elle permet la création par exemple d’un parquet spécialisé : toutes les plaintes visant les contenus haineux seront traitées, en première intention, par ce parquet spécialisé, doté de moyens plus importants et de magistrats spécialement formés. Il sera désigné après entrée en vigueur de la loi par le ministère de la justice. Ce parquet procédera aux premiers actes d’enquête, notamment les réquisitions aux réseaux sociaux, afin d’identifier l’auteur des propos. Ensuite, deux solutions. Soit il s’agit d’actes isolés, simples, et la procédure sera redirigée vers les parquets du domicile de l’auteur présumé. Soit il s’agit d’actes groupés, menés depuis plusieurs points du territoire, ou d’actes complexes et graves, et le parquet spécialisé conservera l’enquête.

Le parquet spécialisé pourra également traiter les injures non publiques (envoyées par e-mail, message privé Twitter, message WhatsApp…) lorsqu’une plainte contre ces faits aura été déposée en ligne (un mécanisme qui sera disponible au premier semestre 2020).

La loi prévoit aussi que désormais les juges puissent interdire à des individus condamnés ou sous contrôle judiciaire de communiquer électroniquement avec leur victime.


   Bloquer les contenus déjà jugés

Si un contenu haineux a été jugé par la justice comme étant illégal, alors l’autorité administrative (par exemple la police) pourra demander à l’hébergeur de supprimer et/ou de déréférencer ce contenu, voire aux fournisseurs d’accès à Internet de bloquer tout un site Internet, sans passer de nouveau par la case justice. Cette disposition est clairement inspirée par la décision de blocage prise à l’endroit du site Démocratie participative, qui est rapidement revenu en ligne sous une autre adresse que celle qui avait été bloquée.

Enfin, un « observatoire de la haine en ligne » regroupant entreprises du numérique, associations et chercheurs pour observer le phénomène des messages haineux sur Internet, sera créé. Chaque année, le gouvernement présentera un rapport sur la manière dont fonctionne cette nouvelle loi.
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/07/05/haine-en-ligne-que-contient-la-proposition-de-loi-dont-l-assemblee-vient-de-terminer-l-examen_5485769_4408996.html
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptySam 06 Juil 2019, 09:27

Avec un peu de recul j'imagine les réactions de nos démocrates de gauche si un gouvernement de droite s'était permis d'agir comme flanbi et macron.

Entre les dispositions de l'état d'urgence (situation d'exception) qui entrent largement en partie dans la loi normale.
L'utilisation du pouvoir judiciaire contre les adversaires politiques
Les fake news sanctionnées selon des règles tordues qui permettent de contrôler l'information dérangeante.
La future loi sur la "haine"...

on y va fort sur la liberté d'expression... mais nuance nous ne sommes pas soumis à la censure ! il s'agit de diffuser une "bonne information" échappant aux pressions...

Je me rappelle des articles de beuve méry à qui de Gaulle avait confié le monde à la libération qui toutes les semaines faisait un billet contre son bienfaiteur... ne parlons pas de balladur et de sa chaise à porteur...ou de giscard mais il ne faut pas écorner le paltoquet
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptySam 06 Juil 2019, 10:31

Chaque abonné du Monde avait la possibilité d'ouvrir un blog, adresse type monblog.lemonde.fr
Tous les abonnés ont été informés que ce service était supprimé en juin 2019. Avec des conseils pour aller bloguer ailleurs (en transférant le contenu de son site).
Y aurait-il le moindre rapport avec cette loi et ses conséquences possibles pour les "hébergeurs" ?
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptySam 06 Juil 2019, 10:37

Salamandre a écrit:
Chaque abonné du Monde avait la possibilité d'ouvrir un blog, adresse type monblog.lemonde.fr
Tous les abonnés ont été informés que ce service était supprimé en juin 2019. Avec des conseils pour aller bloguer ailleurs (en transférant le contenu de son site).
Y aurait-il le moindre rapport avec cette loi et ses conséquences possibles pour les "hébergeurs" ?

On peut devant une situation donnée avoir deux positions :
Constater
Juger

Le constat est accablant (c'est mon avis qui en vaut d'autres) le jugement devrait se faire dans les urnes... sauf si on préfère ne pas voter.
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptySam 06 Juil 2019, 12:20

Citation :
Anonymat, représailles ciblées et faux comptes : comment des macronistes se sont radicalisés en ligne

Par Samuel Laurent

Publié 06.07.2019

La majorité et le chef de l’Etat multiplient les mises en garde contre les fausses informations et les dangers des réseaux sociaux. Dans le monde numérique, des « marcheurs » ont pourtant adopté des méthodes peu en phase avec ces principes.

Groupes privés, partages industrialisés, « cibles » désignées à la « riposte » collective, comptes anonymes démultipliés, faux profils, violence des propos… Depuis l’été 2018 et l’affaire Benalla, certains « marcheurs » qui peuplent les réseaux sociaux ont changé d’attitude : loin de la « bienveillance » préconisée par le chef de l’Etat pendant la campagne présidentielle, une partie de la Macronie numérique s’est durcie et convertie à des méthodes jusqu’alors pratiquées par d’autres acteurs du champ politique, notamment aux extrêmes.

Aurore Bergé, députée et porte-parole du groupe La République en marche (LRM) à l’Assemblée nationale, qui gère la « riposte » depuis la rentrée 2018, ne s’en cache pas : « On est le parti le plus attaqué, on doit être vigilants, on doit armer les militants à réagir. »


Twitter, réseau des « influenceurs » et son jargon

Twitter est un réseau social qui permet de poster de courts messages (280 caractères maximum) agrémentés d’images ou de vidéos, à destination des abonnés (ou « followers ») au compte. On peut s’abonner à des comptes d’individus, d’institutions, de médias, et recevoir leurs « Tweet », leurs messages dans un flux, qu’on appelle « timeline » (abrégé en « TL »). Et on peut à l’inverse être « suivi » par des followers, des abonnés.

Un Tweet peut être partagé, donc diffusé à ses propres abonnés. C’est ce qu’on appelle « retweet ». Il peut aussi être « aimé » (on parle de « like » et donc de l’action de « liker »). On peut également dialoguer avec d’autres comptes, en commentant leur Tweet, ou les interpeller (on parlera de les « mentionner »), ou encore citer leur message à destination de ses abonnés, en y ajoutant son commentaire. On peut également ajouter un « # » devant un mot pour le transformer en « hashtag » (mot-clé). L’un des buts collectifs peut être de placer un hashtag dans les « tendances », les mots-clés les plus partagés du jour.

Twitter compte aujourd’hui environ 15 millions de profils actifs en France, bien loin de Facebook qui en aligne plutôt 30 millions. Mais le réseau à l’oiseau bleu (son icône) est celui des « décideurs » et des « influenceurs » : stars, politiciens, journalistes, communicants en ont fait leur canal privilégié, tant pour y diffuser leur actualité que pour s’informer. Ce qui explique sans doute également que les militants de tout bord y soient très actifs, dans l’espoir de « toucher » ces influents et d’obtenir une visibilité.

Un ancien e-militant socialiste rompu aux joutes en ligne l’assure : si ces pratiques sont devenues habituelles dans tous les partis, elles ne faisaient pas initialement partie de la culture des « marcheurs ». « Au début, on était réglo, mais ça ne marchait pas, nos militants sont vieux et fréquentent peu les réseaux, raconte-t-il. Alors on est passés à des pratiques plus limites, comme avoir un double compte. » Soit un compte « officiel » avec un vrai nom, et un autre sous pseudonyme, où l’on s’autorise des attaques plus véhémentes ou plus ciblées. Pour lui, ce militantisme dissimulé a atteint, dans la nébuleuse macroniste, une ampleur industrielle : « On est passé à une autre dimension, avec des créations de comptes tous les jours. »

L’intérêt de cette multiplication est évidemment de faire nombre pour espérer contrer le « bruit » des opposants. Humaine ou automatisée, cette méthode, qui revient à « gonfler » son importance sur les réseaux sociaux, a un nom : l’astroturfing, ou « simulation d’une opinion spontanée », selon la définition du spécialiste en intelligence économique Charles Ponsard.


« Like » industriel

Au fil des recherches sur Twitter, des dizaines de profils d’obédience macroniste apparaissent, créés récemment et qui se contentent de deux activités : relayer ou « liker » industriellement des messages de partisans. Certains de ces comptes affichent une activité qui interroge, parvenant à aligner des dizaines de partages en une minute, des centaines, voire des milliers, en quelques heures… Un exploit qui suggère une forme d’automatisation, même si certains comptes tenus par de vraies personnes partagent également compulsivement des contenus.
Outre ces profils qui permettent d’en « gonfler » d’autres, les partisans de LRM recourent volontiers aux faux comptes, à l’instar de « Natalia de Saintonges », dont la photo de profil est empruntée à une actrice pornographique, et qui a disparu une fois confrontée aux preuves de la supercherie.
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptySam 06 Juil 2019, 12:22

Citation :
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Les archives de plusieurs dizaines de comptes très actifs prouvent qu’ils étaient auparavant d’anciens supporteurs de François Hollande, passés depuis dans le « camp » macroniste. Le signe d’une certaine expérience.
La pratique des comptes multiples semble courante. Parmi la trentaine d’activistes, pas toujours membres inscrits du parti, que Le Monde a interrogés, un bon nombre ont admis posséder plusieurs comptes, pour multiplier les partages et les « like » et créer un effet de masse.
S’agit-il d’une pratique organisée ? Officiellement, il n’est pas question de lever des armées d’anonymes. Mais la galaxie macroniste est structurée par des dizaines de groupes de messageries privés, appelés « boucles », notamment sur l’application Telegram, très populaire dans la politique française. Un membre de la communication numérique du parti confirme que LRM coordonne les actions grâce à cet outil. « Ces boucles nous donnent les liens de Tweet, posts Facebook, vidéos YouTube à partager en masse », confirme un militant.

Le Monde a pu consulter les archives de l’une de ces « boucles » Telegram, lancée de manière autonome à la rentrée 2018 par une militante LRM, Juliette C. « Je me suis réveillée un matin en me disant : ça suffit, il y en a marre », explique-t-elle. Baptisé « Riposte en Marche », ce groupe compte plus de 600 inscrits, parmi lesquels de nombreux responsables et élus LRM. On y recense 73 professionnels de la politique ou membres de l’organigramme LRM, dont 12 députés, une vingtaine de collaborateurs parlementaires, des membres du Conseil économique, social et environnemental, ou encore Pierre Le Texier, responsable numérique de La République en marche. Sollicité à plusieurs reprises, ce dernier n’a pas souhaité répondre à nos questions.

Dans les archives de ce groupe, des dizaines de demandes de relais de messages attaquant des journalistes, ou d’appels à « réagir » ou à « riposter » sous les articles qui déplaisent (généralement qualifiés de « fake news »). Début décembre 2018, au sein de cette boucle « Riposte », il est demandé à des volontaires d’aller « infiltrer » anonymement des groupes « gilets jaunes » sur le Web. Même chose quelques mois plus tard avec des tentatives d’entrisme dans les groupes privés de La France insoumise. Certains suggèrent d’autres méthodes pour faire masse, comme « créer éventuellement de façon anonyme » des pétitions de soutien au gouvernement.


« Façon guérilla »

Ces techniques ont en partie été théorisées. Dans un document consulté par Le Monde, datant de début 2018 et corédigé par plusieurs responsables locaux LRM, dont Mme C., une stratégie est détaillée pour constituer une « task force » électorale et « favoriser un vote proeuropéen grâce aux réseaux sociaux ».
Tout entier dévolu à la lutte ­contre ce qu’elle désigne commodément comme des « fake news » , cette « task force » devait, selon le document, « servir de force de réinformation » en venant interagir avec les diffuseurs de l’information jugée douteuse. Volontaire ou pas, l’expression rappelle le concept de « réinformation » théorisé à l’extrême droite.
« Les influenceurs pourront disposer de plusieurs comptes Web, y compris anonymes », était-il encore indiqué dans ce document. Soumis aux autorités du parti, son projet n’a pas été retenu, assure Mme C. Mais les méthodes décrites dans ce texte ont continué d’être évoquées dans la sphère des « marcheurs ».
Mi-décembre 2018, Mme C. explique ainsi dans son groupe « Riposte en Marche » : « Chaque personne peut créer des comptes Twitter… à son nom mais aussi anonyme (ex. Snoopy…). » Et d’ajouter : « Le mieux est donc de faire plus de comptes anonymes en plus des comptes personnels afin de soutenir de façon plus libre (façon guérilla…). » Le 26 janvier, elle répète : « Pour ceux qui n’ont pas de compte réseaux sociaux, il est peut-être temps d’envisager l’ouverture d’un compte anonyme pour se frotter à la riposte en ligne. » Contactée, Mme C. assume, justifie une méthode destinée selon elle à éviter les menaces, elle-même en ayant « pris plein la figure », et ajoute : « On a bien le droit de répondre ! »

En pratique – et même si de nombreux militants le nient –, la « riposte » se traduit bien souvent par une salve de réactions plus ou moins aimables envers l’émetteur du message visé. « Voici l’une des merdes à laquelle il faut répondre », lance un des membres dès les premiers messages du groupe, ciblant une vidéo conspirationniste publiée pendant la crise des « gilets jaunes ». « Vous auriez quoi à riposter à ces pignoufs ? », demande mi-décembre 2018 un militant au-dessous d’un lien vers un article évoquant des handicapés en colère sur les pistes d’un aéroport.
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptySam 06 Juil 2019, 12:24

Citation :
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Twitter, le réseau social privilégié par la « riposte » LRM, est celui des « élites », journalistes et communicants. Et outre les adversaires classiques que sont les « insoumis » ou le Rassemblement national, ce sont souvent les médias et les journalistes qui sont au cœur des attentions des militants. Début décembre 2018, un membre du groupe propose de « lancer une riposte sur les manipulations des journalistes ». « Moi j’ai commencé sur Twitter avec des chroniqueurs », répond une autre. « Allez sur leurs sites et comptes Twitter et Facebook et souligner leurs contradictions et leurs manipulations », s’échauffe un troisième, avant qu’un quatrième renchérisse : « Il y en a un à qui il faut s’attaquer : Jean-Michel Aphatie, ce type est un voyou. »
Si la virulence des militants a augmenté depuis, la logique de la « riposte » sous forme coordonnée envers des cibles désignées était en place dès 2017 et la présidentielle. Un document interne pensé par l’équipe de communication de la campagne et distribué aux cybermilitants évoquait alors une action « coordonnée et massive », précisant : « Cette mobilisation sur Twitter est importante, notamment vis-à-vis des journalistes. »


« On va de plus en plus au clash »

L’organisation d’une « réponse » coordonnée envers des « cibles » n’est évidemment pas l’apanage de LRM : tous les partis ont adopté des pratiques similaires, avec divers degrés d’agressivité. Paradoxalement, depuis la loi Schiappa du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, cette pratique pourrait s’assimiler à du cyberharcèlement, puisque le texte a cherché spécifiquement à définir cette menace, qualifiée notamment par le fait de se concerter pour interpeller une cible désignée. L’existence même de groupes consacrés à la « riposte » pourrait également entrer en contradiction avec la proposition de loi de la députée LRM Laetitia Avia contre le cyberharcèlement, actuellement en discussion au Parlement, et qui prévoit un « parquet spécialisé » contre la haine en ligne.

Ces lois sont récentes, mais certains des membres de ces groupes ne peuvent les ignorer : plusieurs assistants parlementaires de députés LRM possèdent des comptes militants anonymes. Ils se coordonnent avec d’autres militants, dans diverses boucles, sur Twitter ou Telegram.

« Au départ, ces groupes devaient permettre de relayer du positif, des informations sur les programmes, les réalisations... mais désormais on va de plus en plus au clash », regrette un responsable local de la majorité, qui déplore des « militants laissés libres de faire ce qu’ils veulent ». Plusieurs activistes en ligne, interrogés, font part du même malaise, évoquent une « dérive », un mouvement « sans pilotage », s’estiment « livrés à [eux]-mêmes »… « C’est à l’opposé des politiques que nous voulons promouvoir, c’est vrai », reconnaît, désabusé, ce même responsable local, nostalgique de la « bienveillance » des débuts d’En Marche !, et surtout inquiet d’une « césure » entre « des militants chauffés à blanc et un électorat qui ne l’est pas ».
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/07/06/anonymat-represailles-ciblees-et-faux-comptes-voyage-dans-la-macronie-numerique_5486029_4355770.html
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptySam 06 Juil 2019, 12:34

Sous peu nous irons aux résultats...

Un de mes vieux amis résistant, déontologiquement et historiquement intéressant dont le passé plaidait pour lui disait :
Le temps est un grand médecin.
Le temps fait tomber les masques...

En 2019 encore faut il que les imposteurs une fois  démasqués soient sanctionnés... et non promus aux plus hautes fonctions de l'état.

Le cul par dessus tête en guise de logique politique (c'est normal) mais en faire une morale d'état ... là ça commence à ne plus fonctionner.
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyLun 08 Juil 2019, 14:28

Citation :
« Je vais sur les réseaux sociaux pour aller à la bataille » : des militants LRM racontent leurs activités en ligne

Par Samuel Laurent Publié le 06 juillet 2019

Ils étaient les « bienveillants », les « modérés », mais c’est fini. « Le militant LRM est en colère depuis juillet 2018, convient un activiste pro-Macron. L’affaire Benalla est le déclencheur. Depuis, tout est à charge contre le président, il s’agit de “Macronbashing”. »

Longtemps, face à leurs adversaires d’extrême droite ou insoumis, la plupart de ces militants, qui passent souvent plusieurs heures par jour sur les réseaux, ont relayé les médias « institutionnels », ceux qui ont ensuite révélé ou suivi l’affaire Benalla. Bien souvent, c’est un sentiment de « trahison » qui ressort de leurs témoignages : « Depuis l’affaire Benalla à l’été 2018, on s’est tous mis sur la défensive, parfois de façon agressive, ce qui explique que les plus extrêmes se déchaînent (sans que ce soit justifiable) », explique un « modéré ».

Depuis novembre 2018, une autre crise a beaucoup occupé certains militants, celle des « gilets jaunes », devenus objets d’une haine parfois viscérale. Plusieurs évoquent « le populisme immonde des “gilets jaunes” », qui les aurait poussés à venir combattre : « Je vais sur les réseaux sociaux (…) pour aller à la bataille, ne plus être spectateur », avoue l’un d’entre eux.

Les profils interrogés par Le Monde sont divers : retraités, étudiants, jeunes actifs, mères au foyer… Les compétences en matière de réseaux sociaux peuvent varier grandement, et leur mobilisation prendre de nombreuses formes, parfois baroques. L’auteur de l’un des comptes, qui relaie et « like » des dizaines de milliers de messages sans en publier lui-même, s’avère être, selon le témoignage de son propriétaire, celui d’« une maman de 46 ans », qui explique : « Quand je “like”, c’est surtout pour moi une façon de signaler que j’ai lu ou l’article ou le Tweet. »

Interrogés, certains ne cachent pas avoir changé leur comportement sur les réseaux sociaux. « Tout me polarisait. J’étais de plus en plus en colère. Contre la présidence et son traitement de crise affreux et contre les médias qui vendaient leur actu grâce à ça. J’étais outré en permanence », raconte l’un, qui a fini par prendre conscience d’une forme de « dérive » et s’est depuis éloigné des réseaux. Plusieurs de ces militants ne cachent plus leur dégoût des médias dans leur ensemble, en usant d’arguments qu’on entendait plutôt jusqu’ici chez les partisans de Jean-Luc Mélenchon, de Marine Le Pen, ou chez certains « gilets jaunes »…

Les intox de Christophe Castaner lors de l’épisode du 1er mai à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, où des centaines de vidéos de ces violences policières – une qualification rejetée par le gouvernement – ont circulé à plein sur les réseaux, ont de nouveau placé les macronistes sur la défensive. « Cette “radicalisation” s’explique sans doute par le fait qu’on a le sentiment d’être attaqués de tous les côtés en même temps », reconnaît un militant actif.

Un autre sentiment revient souvent : celui d’être le dernier rempart face au chaos. « On a le sentiment que si Macron cède, on bascule dans l’inconnu », assure encore ce macroniste « modéré ». Ils sont nombreux, d’ailleurs, à critiquer le manque d’organisation et certaines actions de leur majorité. « Tout, tout, tout se décide au QG d’En marche ! à Paris, et aucune liberté n’est laissée aux responsables locaux », assure un militant déçu, quand une autre évoque un « burn-out généralisé à LRM ». « La communication de ce gouvernement est un vrai problème. Et nous, on est toujours en réaction et toujours en réponse aux polémiques quotidiennes », déplore un troisième.
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/07/06/je-vais-sur-les-reseaux-sociaux-pour-aller-a-la-bataille-des-militants-lrm-racontent-leurs-actiovites-en-ligne_5486200_4355770.html
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptySam 13 Juil 2019, 16:03

Citation :
Comment un projet britannique de filtrage du porno a tourné à la catastrophe

Par Damien Leloup

Publié 13.07.2019

La mise en application d’une loi imposant aux sites pornographiques de vérifier l’âge de leurs visiteurs, mal préparée, a été reportée à de multiples reprises.

Tout le monde, ou presque, était pour, à gauche comme à droite. Fin 2017, le Parlement britannique adoptait un projet de loi qui constituait « une première mondiale », selon ses architectes : pour protéger les enfants de la pornographie en ligne, le Royaume-Uni allait mettre en place un système obligatoire de vérification de l’âge, qui assurerait que les mineurs ne pourraient pas consulter de sites X.

Deux ans après, le projet a viré au mini-Brexit. Le gouvernement a annoncé le quatrième report de sa mise en place effective, qui était prévue pour la mi-juillet : il a reconnu le 20 juin avoir oublié de notifier la Commission européenne dans les délais prévus par la loi et devoir donc repousser le projet de six mois. Un bug administratif qui s’ajoute à une longue liste de problèmes techniques, politiques et juridiques, qui ont empêché la mise en place d’un projet, dont toutes les difficultés avaient pourtant été très clairement mises en avant par plusieurs ONG depuis des années.

Sur le papier, le système de filtrage adopté par les Britanniques est pourtant simple. Tous les sites pornographiques accessibles au Royaume-Uni doivent disposer d’un système de vérification de l’âge des internautes. Cette vérification ne peut être un simple formulaire déclaratif, les internautes doivent prouver qu’ils sont majeurs, que le site soit hébergé au Royaume-Uni ou ailleurs dans le monde. Les sites qui ne disposent pas d’un outil de vérification de l’âge seront, eux, bloqués sur le territoire britannique.

Et c’est ce fameux système de vérification qui concentre la quasi-totalité des problèmes. Le gouvernement a laissé le champ libre au secteur privé pour « inventer » un système de vérification de l’âge qui serait à la fois respectueux de la vie privée, efficace et gratuit. Mais le système le plus couramment utilisé pour prouver son âge en ligne, l’entrée d’un numéro de carte bancaire, posait des problèmes importants pour les sites gratuits : la carte bancaire n’est pas seulement une preuve de majorité, elle contient aussi l’identité de son porteur. Et permettrait donc potentiellement d’identifier les visiteurs et visiteuses de sites pornographiques, ainsi que leurs préférences sexuelles.

Au fil des mois, un consensus a fini par émerger des discussions entre les éditeurs de sites, les associations, les entrepreneurs travaillant sur les technologies de vérification de l’âge, et le régulateur – le British Board of Film Classification (BBFC), l’équivalent britannique du CSA. En avril, le BBFC a rendu public un standard de certification (en PDF), qui prévoit notamment que « l’identité des utilisateurs ne doit pas être vérifiée » et que « [l’historique de navigation] ne doit pas être collecté ». Mais ce texte ne fixe que des principes : il n’impose aucune mesure concrète, et son application n’est pas légalement obligatoire. « Ce standard est inutile, trompeur et potentiellement dangereux », s’agaçait l’Open Rights Group (ORG), l’association britannique de défense des libertés, le 14 juin.

« Le gouvernement a voulu avoir un résultat rapide, mais développer un standard prend du temps, analyse Jim Killock, le président de l’ORG. Du coup, c’est un texte très facile à appliquer, mais cela se fait au détriment de la sécurité des internautes. » Entre-temps, plusieurs entreprises ont développé des technologies dont elles assurent qu’elles protègent la vie privée. Avec des approches très différentes : Yoti, une société britannique, propose ainsi de scanner votre visage pour déterminer si vous avez bien plus de 18 ans, ou de photographier un passeport pour prouver votre date de naissance.

Mais la bataille de la vérification de l’âge est loin de se limiter à une question de procédures et de protections techniques. En coulisses, un acteur majeur du secteur de la pornographie s’est beaucoup investi dans les discussions : Mindgeek, le plus grand éditeur au monde de sites pornographiques gratuits (Pornhub, YouPorn, etc.), a poussé discrètement ses pions pour établir le nouveau système de référence du contrôle de l’âge en ligne.
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Dernière édition par a.nonymous le Sam 13 Juil 2019, 16:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptySam 13 Juil 2019, 16:04

Citation :
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Des documents rendus publics montrent que, dès 2016, des représentants de l’entreprise ont effectué au moins quatre réunions avec les responsables du ministère de la culture et des communications. Le 1er mars 2017, le responsable de Mindgeek pour le Royaume-Uni écrit au secrétariat du ministre de l’époque, Matt Hancock :

« Je suis sûr que ce n’est pas dans les habitudes de Matt Hancock d’inviter des pornographes pour une discussion (…), mais en tant que représentant d’un des plus grands éditeurs de contenus pour adultes au monde, je serais ravi de pouvoir évoquer avec lui les différents sujets [liés à la vérification de l’âge], mais aussi montrer notre soutien à ce qui sera, je l’espère, une loi efficace ! »

Un pornographe qui soutient une loi antipornographie ? Le cas est peu courant, et le principal rival de Mindgeek, le groupe WGCZ, n’y était guère favorable. « De notre point de vue ce sont des mesures grossières qui n’auront pour seul effet que de punir les quelques gros sites qui cherchent pourtant à organiser l’industrie (programmes de partenariat de contenu, de protection, etc.) », écrit ainsi Xvideo, propriété de WGCZ.

Mindgeek se défend d’avoir soutenu le texte – « respecter la loi n’est pas la même chose que de la soutenir », a répondu par écrit un porte-parole de l’entreprise aux questions du Monde. Mais l’implication de la société dans ce dossier répond à une véritable logique : en plus de contrôler, par le biais d’une holding luxembourgeoise et de ses équipes techniques à Montréal, une galaxie de sites gratuits et de studios (Brazzers, Digital Playground), l’entreprise a aussi lancé sa propre solution de vérification de l’âge, AgeID, dont le développement avait débuté pour répondre à des pressions similaires en Allemagne.

Son mode de fonctionnement est assez classique. Une fois un compte AgeID créé, l’utilisateur doit fournir un document d’identité ou un numéro de téléphone, qui servira à recevoir un SMS – c’est alors l’opérateur téléphonique qui vérifie si le titulaire de la ligne est bien majeur. Une fois la vérification faite, AgeID « sait » que la personne est majeure et stocke l’information de manière chiffrée dans sa base de données, sans conserver les informations personnelles. L’utilisateur peut alors se rendre sur un site réservé aux adultes, se connecter à son compte AgeID et accéder au contenu. Pour les personnes qui le souhaiteraient, il sera aussi possible d’acheter, en supermarché ou chez les marchands de journaux, une carte comportant un code d’identification – à charge pour les revendeurs de vérifier que la personne est bien majeure.

Les assurances d’AgeID sur la sécurité de sa plate-forme et le fait qu’elle ne stocke aucun élément d’identité n’ont pas suffi à rassurer les ONG de défense de la vie privée. Mais les critiques les plus vives sont venues d’autres membres de l’industrie du X. En témoigne l’accueil plutôt frais réservé au directeur Royaume-Uni de Mindgeek lors d’une présentation d’AgeID aux membres de l’association professionnelle UKAP. « Et, bien sûr, vous faites ça pour protéger les enfants », commente, sarcastique, un membre non identifié de la réunion à l’issue de la présentation.

Mindgeek n’a pas bonne presse auprès du reste de la profession. La holding, qui est le plus puissant groupe de l’industrie du X au monde, a été accusée à de multiples reprises de pratiques anticoncurrentielles, de fermer les yeux sur le piratage de vidéos sur ses plates-formes et d’optimisation fiscale agressive. Dénoncé par des films et livres récents, le « système Mindgeek » agace beaucoup. Et au Royaume-Uni, sa solution AgeID deviendrait de facto le principal système de vérification de l’âge pour tous les sites pornographiques – car comme les principaux sites X l’utiliseront, les autres ne pourront pas prendre le risque d’imposer un autre système à leurs visiteurs, au risque de les voir décamper.

Une généralisation du système AgeID mettrait donc Mindgeek dans une position de force face aux autres studios et éditeurs. Le service est gratuit pour les internautes, et le sera aussi « pour les studios et producteurs britanniques indépendants, comme pour les blogueurs », a annoncé AgeID. Les groupes étrangers, eux, devront s’acquitter d’une « somme forfaitaire mensuelle basée sur une estimation de leur nombre de visites ».
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptySam 13 Juil 2019, 16:05

Citation :
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Mais les ambitions d’AgeID ne s’arrêtent pas au seul domaine du porno. Depuis deux ans, Mindgeek pousse également pour que certains grands réseaux sociaux, dont Twitter, soient soumis au même régime de vérification de l’âge que les sites pornographiques, au motif que ces plates-formes hébergent aussi des images pour adultes. Une position défendue notamment par la Digital Policy Alliance, un groupe d’influence britannique qui regroupe plusieurs entreprises des nouvelles technologies, dont Mindgeek. Dans un rapport de 2018 (en PDF), le groupe recommande que les réseaux sociaux et les moteurs de recherche soient aussi soumis au système de vérification de l’âge, au motif qu’on peut y trouver de la pornographie.

« Il y a eu beaucoup de lobbying sur ce dossier, de la part d’acteurs très différents, note M. Killock de l’Open Rights Group. Parmi les principaux groupes, on trouvait les associations de protection de l’enfance ou de lutte contre la pornographie, mais aussi l’industrie du porno. Cette étrange alliance aurait probablement dû soulever quelques inquiétudes – il est clair qu’une entreprise comme Mindgeek a beaucoup à gagner dans ce dossier, en renforçant sa position dominante sur le marché. » Mindgeek se défend de vouloir créer un monopole de fait : « certains sites appartenant à Mindgeek choisiront de proposer plusieurs solutions de vérification de l’âge. Par exemple, Pornhub [principal site du groupe] proposera d’autres solutions. Même sur les sites du groupe, AgeID ne sera pas la seule option proposée aux internautes. »

Les alliances de ce type ne sont pourtant pas exceptionnelles historiquement. Aux Etats-Unis, on les appelle « alliances des Baptistes et des bootleggers », en référence à la prohibition : dans certains Etats, les législations anti-alcool étaient soutenues à la fois par les communautés religieuses strictes, et par… les trafiquants d’alcool, qui pouvaient ainsi étendre leur marché. « Dans ce cas, Mindgeek n’est pas vraiment un bootlegger, nuance, sur son blog, le chercheur en droit Nick Cowen. Mindgeek respectera totalement la loi sur la vérification de l’âge. Mais la même loi bloquera tous ses concurrents qui n’auront pas un système de vérification de l’âge comparable au sien. »

Dans l’intervalle, le filtrage des sites pornographiques fait face à un nouveau report, mais malgré les changements successifs de gouvernement au Royaume-Uni, la détermination à le mettre en place n’a pas changé, affirmait le ministre de la culture, Jeremy Wright, le 20 juin : « Nous sommes désolés pour ce retard, mais notre politique n’a pas changé. La vérification de l’âge doit être mise en place, dans l’intérêt des enfants. »

« Le principal problème de ce projet, c’est que le gouvernement a refusé d’écouter les critiques, regrette M. Killock. Ils n’ont pas vraiment porté attention au respect de la vie privée et de la liberté d’expression, ni même vraiment cherché à savoir si cette loi allait être efficace. » Mais, comme l’avaient noté de nombreux critiques au moment des discussions du projet de loi, les blocages qu’elle se propose d’instaurer sont facilement contournables. Par exemple par l’utilisation d’un réseau privé virtuel (VPN), qui permet de maquiller une connexion pour faire croire qu’elle ne vient pas du Royaume-Uni. Une possibilité bien connue de Mindgeek : l’entreprise édite aussi, avec sa filiale VPNhub, un logiciel de VPN pour mobiles dont le nom rappelle discrètement celui du plus grand site pornographique du groupe, Pornhub. « VPNhub vous aide à contourner la censure et vous fournit un accès privé et sûr à Internet », promet l’entreprise.
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/07/13/le-filtrage-du-porno-brxit-un-projet-britannique-qui-a-tourne-a-la-catastrophe-industrielle_5488904_4408996.html
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MessageSujet: Re: Fake news - Haine en ligne - Faux comptes   Fake news - Haine en ligne - Faux comptes - Page 3 EmptyMer 11 Déc 2019, 17:01

Citation :
Haine en ligne : le Sénat supprime deux dispositions phares de la loi Avia

Publié 11.12.2019

La commission des lois du Sénat, qui examine cette semaine le projet de loi sur la « lutte contre la haine sur Internet » (portée par la députée En Marche Laetitia Avia et adoptée en première lecture par l’Assemblée le 9 juillet) a rejeté l’une des dispositions phares du texte, mercredi 11 décembre. Les Sénateurs ont, en effet, choisi de retirer l’obligation pour les grandes plates-formes en ligne (en premier lieu, les réseaux sociaux publics comme Facebook, Instagram, Youtube ou Twitter) de supprimer les contenus appelant à la haine dans un délai maximal de vingt-quatre heures.

Notant que l’intention de cette disposition est « louable », mais que « la rédaction proposée » par le projet de loi Avia « reste encore juridiquement très inaboutie à ce stade », un amendement du rapporteur, le sénateur Christophe-André Frassa (Les Républicains) a été adopté, ce qui supprime du texte la référence à ce délai. Cet argument s’appuyait notamment sur un avis sévère de la Commission européenne, qui notait à la fin novembre qu’une période de vingt-quatre heures faisait peser « une charge disproportionnée sur les plates-formes », et risquait d’entraîner trop de censures préventives de messages de la part des géants du Net.

Ce délai de vingt-quatre heures était également l’un des principaux reproches faits au texte par les grands réseaux sociaux, dont Facebook. Le premier réseau social au monde estime que le problème des contenus haineux est plus une affaire de viralité que de durée d’exposition. « Ce n’est pas la durée durant laquelle un message reste en ligne qui pose problème, c’est le nombre de personnes qui le voient », estimait encore, lundi 4 décembre, Nick Clegg, le responsable des affaires publiques de Facebook.

Ce rejet d’un élément clef du texte a été salué par l’association de défense des libertés La Quadrature du Net, très opposée à ce projet de loi. Elle estime dans un communiqué qu’il s’agit d’une « première victoire ».

L’association se félicite également de la suppression, par la commission des lois du Sénat, d’une « obligation parfaitement absurde (…) imposant aux plateformes de censurer toute réapparition d’un contenu déjà censuré. Cela aurait impliqué une surveillance constante de l’ensemble des messages qu’elles diffusent, en violation frontale du droit européen ». L’organisation s’inquiète toutefois de nouvelles dispositions ajoutées par la commission des lois, qui permettraient notamment au CSA de définir les plates-formes concernées par le texte d’une manière « arbitraire », selon La Quadrature du Net.

La version du texte issue de la commission des lois devrait, sauf surprise majeure, être adoptée par le Sénat en séance plénière la semaine prochaine. Le texte sera ensuite soumis à une commission mixte paritaire, chargée d’élaborer une synthèse entre la version votée par l’Assemblée nationale et celle du Sénat, avant une seconde lecture.
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/12/11/haine-en-ligne-le-senat-supprime-deux-dispositions-phares-de-la-loi-avia_6022511_4408996.html
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