Le Dauphiné -07/01/2018 - Par Gilles DEBERNARDI
Une lourde vague de repentance monte d’Irak et de Syrie. Nos compatriotes incarcérés là-bas, avec un rien d’hypocrisie, croulent sous les regrets.
Voici le petit Gibus de la Guerre des Boutons : « Si j’aurais su, j’aurais pas venu ». Ou alors E.T, doigt nostalgique pointé vers sa planète natale : « Maison, Maison ! ».
La défaite de Daech les laisse ensablés et contrits. Les djihadistes tricolores ont le mal du pays. La patrie de Voltaire, cette nation « raciste et postcoloniale », leur manque.
Hier encore, tenant Bataclan et Charlie Hebdo pour des noms de victoire, ils applaudissaient aux attentats perpétrés à Paris. Allez-y mes frères, au nom d’Allah, tuez en masse les mécréants !
Et la rage soudain s’apaise. La haine fanatique contre la République, qui les poussa au terrorisme, a disparu. Déradicalisés, comme par magie. Eux qui voulaient imposer la charia au monde entier craignent désormais qu’on leur applique.
Un procès en terre d’islam, non merci ! Après la chute du Califat, tous semblent redécouvrir les vertus démocratiques et exigent une extradition. Ils veulent comparaître devant des magistrats français, « kouffar », peut-être, mais respectueux du code pénal.
Telle Émilie König, reine déchue de la propagande assassine, qui renie la lutte armée. Du fond des prisons kurdes, la Bretonne en niqab quémande à Macron un rapatriement immédiat.
Quitter l’orient pour rentrer à Lorient, retrouver l’État de droit et le goût des crêpes au beurre salé…
Vivre en France, ce n’était pas si mal, alors ? Ainsi reconnaît-on souvent le bonheur, au bruit qu’il a fait en claquant la porte.
TELLEMENT ATTENDRISSANT ET SINCÈRE LE REPENTIR ! Un journaliste qui parle fort et vrai : c'est si rare en France