Rouxel Jean
POSTÉ LE 13 MARS , 2018, 11:01
Ce qui me frappe le plus, avec la nouvelle majorité, c’est son côté « hors sol » : ni l’histoire, ni la géographie n’ont l’air d’intéresser nos nouveaux dirigeants.
Et, par voie de conséquence, ce qu’ils peuvent dire de l’actualité est singulièrement fade, quand ce n’est pas totalement dénué de sens.
En témoignent admirablement les saillies, qui seraient hilarantes si elles n’étaient pas tragiques, de la députée LREM Claire O’Petit.
Interrogée sur France Info à propos des événements à Mayotte, après trois semaines de grève générale contre l’insécurité, la députée a donné l’impression de découvrir à l’antenne de quoi il s’agissait.
Mais, pire encore, elle a tenté de se rattraper, quand le journaliste l’a « mise au parfum », en précisant doctement que Mayotte était « une ville extrêmement particulière ».
Disons-le d’emblée : cette indifférence à tout ce qui fait l’identité et de la réalité des situations n’est pas sans intérêt.
Pour mener à bien les réformes dont la France a cruellement besoin, cette majorité de barbares incultes a toutes les chances de mieux réussir que celles qui l’ont précédée sur les bancs de l’Assemblée.
Et il semble qu’Emmanuel Macron, cultivé, lui, joue en orfèvre de ce suivisme inconditionnel.
Mais cette situation présente également des risques considérables.
D’abord, parce que les réformes risquent fort d’être menées en dépit du bon sens – en particulier, en méconnaissant parfaitement les personnes qu’elles sont censées toucher.
En l’occurrence, les Mahorais auront sûrement apprécié le mépris de la prétendue « représentation nationale » pour leur situation.
En outre, si l’on ignore la culture afro-islamique de l’île et la situation géographique qui en fait la plus gigantesque maternité de France, après en avoir fait l’une des frontières les plus poreuses à l’immigration clandestine, on risque fort de répondre très inadéquatement au problème.
Il est significatif que Mayotte réclame de la sécurité, de l’autorité et des frontières. C’est-à-dire précisément ce que les soixante-huitards décomplexés qui nous gouvernent rejettent délibérément.
Car le pire, dans cette « élite » déracinée, c’est qu’elle se croit moderne et qu’elle avance à contre-sens de l’histoire.
Toutes les grandes nations s’orientent dans le sens de l’autorité et du renforcement des frontières. Seule la France d’Emmanuel Macron vit encore dans le monde des Bisounours et de la « fin de l’histoire » !
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Espérons que le réveil ne soit pas tardif... s'il est rude pour les "barbares" je ne vais pas les plaindre !