22 Mai prochain nouveau jour de grève de la fct° publique.
==> Evidemment à Fontenay sous bois, le service d'accueuil du matin, de cantine et de temps péri-scolaire (études, garderie) à l'école ne seront pas assurées une fois de plus, bref un jour de RTT imposé supplémentaire pour les parents qui ne peuvent confier leur enfants ce jour la.
Et si on réformait la fct° publique au lieu de subir ces jours de grèves à répétition ?
Au nom de l’exception française, la France est le seul pays qui n’a pas touché au statut des agents publics ni taillé dans leurs effectifs.
Petit rappel : le statut a été créé le 19 octobre 1946 pour mettre les fonctionnaires à l’abri des pressions de toutes sortes. À l’époque, la France comptait seulement 900 000 fonctionnaires. (pour 40 millions de Français)
Désormais, la France compte plus de 5,5 millions d’agents publics, soit un actif sur quatre, contre 15 % en moyenne dans la zone euro. 21,9%. C’est la proportion d’agents publics dans la population active. Ce chiffre ne tient compte que des fonctionnaires sous statut. La part totale des emplois publics dans la population active s’élève à 25,7%.
Depuis 1980, la France a augmenté son nombre de fonctionnaires de près de 2 millions alors que nos voisins européens ont réduit leurs effectifs et ont réformé leur statut.
Plus d’un Français sur 5 en situation de travail exerce pour l’Etat ou les collectivités.
Avec une moyenne de 15,5% pour l’ensemble de l’OCDE, et de 15,86% pour notre échantillon de 16 pays (France comprise), la France compte plus de fonctionnaires que les autres.
Les raisons d’un tel décalage sont connues.
La décentralisation vers les collectivités territoriales a été accompagnée de créations d’emplois au sein de ces dernières mais n’a pas engendré de suppression au niveau national.
Il y a une sur-administration à presque tous les niveaux et les logiques « budgétaires » dans les organismes dépendants de l’Etat incitent à ouvrir tous les postes possibles afin de ne pas voir leur budget réduit l’année suivante, etc.
La plupart des autres pays de l’OCDE se situent à des niveaux bien moindres, sans pour autant être sous-administrés : l’Australie à 15,7%, les Etats-Unis à 14,4%, la Royaume-Uni à 18,3%.
Si la France se situait dans la moyenne de l’OCDE, alors 1 600 000 personnes ne devraient pas travailler dans la fonction publique.
Bien que les coûts complets d’un agent public dépassent largement sa seule rétribution (coûts d’occupation des bâtiments, coûts de gestion RH et administratif, système de retraite particulier, etc.), la seule prise en compte de la rémunération de ces 1 600 000 fonctionnaires en plus par rapport à la moyenne OCDE représente 48,4 milliards d’euros/an (soit 2500€/mois brut en moyenne par agent)…
Une partie de ces pays sont même bien en dessous de la moyenne de l’OCDE, et largement moins administrés que la France : Japon à 6,7%, Suisse à 9,7%, Allemagne à 10,6%, Nouvelle-Zélande à 9,7%, Italie à 13,7%... jusqu’à la Corée du Sud, avec seulement 6,5% de la population active travaillant pour les institutions publiques.
La plupart des autres pays développés ont depuis longtemps largement modernisé leur système, en le rapprochant du secteur privé : l’Italie ne garantit l’emploi à vie qu’à 15% de ses employés publics depuis 1993, les Suisses ont par votation supprimé le statut de fonctionnaire en 2002.
Certains pays se démarquent toutefois par un taux d'emplois publics encore plus élevé que celui de la France. Il s’agit, rien d’étonnant, de trois pays du Nord de l’Europe : Finlande (22,8%), Suède (26%) et Norvège (30,5%).
Ce sont aussi ces pays qui ont les taux de prélèvements obligatoires les plus élévés au monde (l'un ne va pas sans l'autre).
Si la France disposait du même taux d’administration que l'Allemagne, cela produirait 110 milliards d’euros par an d’économies.
A ce titre Contribuables Associés a rédigé une étude détaillée au format PDF à ce sujet téléchargeable via le lien suivant, et a corédigé une proposition de loi avec le député de la Loire, Dino Ciniéri.
Elle vise à réserver, pour toute nouvelle embauche, le statut de la fonction publique aux seuls agents exerçant une fonction régalienne (sécurité, défense, justice, diplomatie).
Avec le projet de Macron de réformer le statut des cheminots, nous avons peut être une fenêtre de tir favorable
Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?
Pour que cette proposition de loi ait une chance d’aboutir, il faut que chacun d’entre vous fasse pression sur son député en cliquant ici.
A vous de lire l'étude détaillée et de décider d'agir ou de rester dans un modèle figé et sclérosé si il vous convient, cela va s'en dire..