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 Démographie et niveaux de revenus : ces cartes de la fécondité en Europe qui ne signifient pas du tout ce que leurs auteurs veulent leur faire dire

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tonton christobal

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MessageSujet: Démographie et niveaux de revenus : ces cartes de la fécondité en Europe qui ne signifient pas du tout ce que leurs auteurs veulent leur faire dire   Démographie et niveaux de revenus : ces cartes de la fécondité en Europe qui ne signifient pas du tout ce que leurs auteurs veulent leur faire dire EmptyMar 22 Mai 2018, 07:59

Démographie et niveaux de revenus : ces cartes de la fécondité en Europe qui ne signifient pas du tout ce que leurs auteurs veulent leur faire dire

Selon l'institut allemand de recherche démographique Max Planck, le développement économique en Europe permettrait de faire augmenter le taux de natalité. Une situation qui mettrait fin au "paradoxe démographo-économique" selon les auteurs. Or, la remontée de la fécondité dans les régions riches a une unique cause : l'immigration de masse.

Atlantico : Selon l'institut de recherche démographique Max Planck, le développement économique permettrait d'inverser la courbe de la chute de la démographique, laissant ainsi penser qu'une hausse des revenus permettrait un tel résultat. Une situation qui mettrait fin au "paradoxe démographo-économique" selon les auteurs. Comment interpréter de tels résultats concernant l'Europe ?

Laurent Chalard : Selon les auteurs d’un article de cet institut de recherche allemand, la tendance générale qui se constate sur la planète, c’est-à-dire que plus le niveau de richesse augmente, plus la fécondité diminue, le fameux « paradoxe démographo-économique », ne se constaterait désormais plus en Europe lorsque l’on analyse l’évolution de la natalité au niveau régional. En effet, l’évolution constatée entre 1990 et 2012 laisse pointer l’émergence d’une certaine corrélation entre élévation des niveaux de revenus et des niveaux de fécondité, qui n’existait pas dans les décennies précédentes.

En 2012, la fécondité est, en règle générale, désormais plus élevée dans les régions au plus haut niveau de vie, que sont les grandes métropoles d’Europe occidentale, l’Ile de France en constituant un exemple-type, que dans les régions aux revenus moindres, c’est-à-dire les campagnes. Selon les auteurs, cette évolution s’expliquerait principalement par une meilleure prise en charge des enfants dans les grandes métropoles et à un marché du travail plus flexible facilitant la garde des enfants et le télétravail.

Selon des données fournies par Eurostat, et utilisées pour cartographier les taux de fécondité de la France et de ses voisins, il apparaît que le pays se distingue nettement de ses voisins allemands ou italiens. Il apparaît également que certains territoires, comme la Seine Saint Denis, afficheraient les taux de fécondité les plus élevés. N'est-on pas ici en contradiction avec l'analyse précédente ?

Effectivement, à l’échelle nationale, l’hypothèse avancée par les auteurs de l’étude ne tient pas la route, puisque sur la période étudiée, la fécondité a évolué beaucoup plus favorablement en France qu’en Allemagne, ce qui n’est guère corrélé aux évolutions économiques ! Par ailleurs, à l’échelle locale, si l’on prend le cas de la France, les indices de fécondité les plus élevés en 2015 se retrouvent dans les départements franciliens les plus pauvres, la Seine-Saint-Denis (2,46 enfants par femme) et le Val d’Oise (2,29 enfants par femme), étant corrélés, de manière incontestable, à une autre variable, l’immigration internationale extra-européenne de main d’œuvre peu qualifiée.
A contrario, les départements affichant les revenus les plus élevés, Paris (1,54 enfant par femme) et les Hauts-de-Seine (1,93 enfant par femme) ont une fécondité bien moindre ! Cela rentre donc totalement en contradiction avec l’analyse précédente, d’autant que la France ne constitue pas une exception à la règle, le même phénomène se retrouvant, par exemple, dans le Grand Londres, avec 2,47 enfants par femme en 2016 dans le borough le plus pauvre, Barking and Dagenham, où les minorités ethniques étaient majoritaires dès le recensement de 2011, contre 1,26 enfant par femme en 2016 à Bromley, borough aisé du sud-est londonien peuplé principalement de britanniques ou autres européens.

Dès lors, faudrait-il interpréter les résultats du document de recherche de l'institut Max Planck comme montrant une corrélation entre hauts niveaux de revenus et présence de personnes immigrés, ou issues de l'immigration, et non comme un lien direct entre revenus et démographie ?
.
Ce travail de recherche constitue un exemple-type de l’erreur basique en statistique, qui est de considérer que l’existence d’une évolution parallèle entre deux données signifie qu’elles sont corrélées l’une à l’autre, alors que dans les faits, l’échelle utilisée induit en erreur sur le facteur explicatif. En effet, dans cet exemple, l’erreur est due à l’échelle de l’analyse, la « région », pas assez fine pour prendre en compte les variations localisées du niveau de revenu et de la fécondité. Si les régions Ile de France ou du Grand Londres ont effectivement des revenus plus élevés et une fécondité plus importante, c’est le produit d’un autre facteur, l’immigration extra-européenne de main d’oeuvre peu qualifiée, ce qui se voit très bien à l’échelle locale, puisque ce sont les territoires les plus pauvres qui affichent les fécondités les plus élevées, ce qui va totalement a contrario des arguments des auteurs de l’étude, qui semblent avoir une profonde méconnaissance de l’impact de l’immigration extra-européenne sur la remontée de la fécondité constatée dans certaines métropoles occidentales à partir des années 1990. Sans cette immigration, la corrélation n’existerait pas. Les résultats de ce travail sont donc erronés.

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A t on le droit de se poser encore ce genre de question et de démasquer la gigantesque imposture ?

plus pour longtemps la police de la pensée veille !
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Démographie et niveaux de revenus : ces cartes de la fécondité en Europe qui ne signifient pas du tout ce que leurs auteurs veulent leur faire dire   Démographie et niveaux de revenus : ces cartes de la fécondité en Europe qui ne signifient pas du tout ce que leurs auteurs veulent leur faire dire EmptyMar 22 Mai 2018, 08:04

C’est la démographie qui fait l’histoire et non l’inverse. C’est ainsi que l’Occident avec ses racines, sa culture et ses valeurs, ne sera plus, en 2050, qu’un gros confetti.

A l’occasion d’un voyage en Chine, je relisais, ces derniers jours, l’ouvrage de René Grousset (1885-1952) intitulé Bilan de l’histoire. Cet historien, grand spécialiste de l’Asie, est aujourd’hui malheureusement oublié. Pourtant, j’étais frappé de voir à quel point tout le constat qu’il établissait sur la fin des empires, sur la chute des grandes civilisations ou sur les équilibres mondiaux n’avait pas pris une ride. Cela n’est pas dû au hasard. Mais simplement au fait que René Grousset fait partie de ces historiens qui considèrent la démographie comme l’une des clés pour comprendre l’histoire.

Certains experts nous expliquent encore aujourd’hui que c’est l’histoire qui fait la démographie et que si l’Asie abrite à elle seule 60 % de la population mondiale, c’est parce qu’elle a pris sa revanche sur les anciennes grandes puissances, notamment sur le plan économique.

Non, c’est exactement l’inverse. C’est la démographie qui fait l’histoire. Et cela depuis les Phéniciens, les Égyptiens, les Grecs ou les Romains. Et la Chine ne doit sa puissance actuelle qu’à ses 1,38 milliard d’habitants, qui constituent une force de production unique au monde, une élite scientifique et technique et une armée dotée du deuxième budget planétaire.

C’est bien parce que la démographie fait l’histoire que nous devons tous redouter la fin de l’Occident.

Selon les prévisions des Nations unies, la population mondiale sera de 9,8 milliards d’habitants en 2050, c’est-à-dire dans une génération, soit 30 % de plus que les 7,6 milliards de terriens qui peuplent aujourd’hui la planète. Dès 2030, les trois pays les plus peuplés seront la Chine, l’Inde et le Nigeria, qui sera passé devant les États-Unis. Et face aux deux grandes vagues que vont représenter l’essor de l’Inde, appelée à devenir le premier pays par sa population, et la revanche de l’Afrique, l’Europe ne pèsera plus que 7 % de la population mondiale en 2050.

Bien sûr, en termes économiques, elle conservera encore beaucoup d’actifs productifs, de sources de richesses et de centres de décision. Mais l’Occident, au sens ancien du terme, avec ses racines, sa culture et ses valeurs ne sera plus qu’un gros confetti sur le globe. Et il ne faudra pas s’étonner de voir ce qui a été construit par nos grands anciens pour la stabilité du monde comme les Nations unies, le Fonds monétaire international, l’Union européenne voire l’Otan condamnés à devenir les reliques d’une époque où le monde était dirigé entre Washington, Paris, Londres, Berlin et Moscou.

Cela ne sert évidemment à rien de pleurer des larmes de crocodile ou de pondre des lignes nostalgiques sur la fin programmée de l’Occident. Tout a été organisé par nos sociétés depuis cinquante ans pour en arriver à ce résultat-là. Depuis la régulation des naissances, voire le droit à l’avortement, jusqu’à la destruction progressive des politiques familiales.

Certains pays, qui ne veulent pas voir mourir l’Occident et qui ne sont pas aux marges de l’Europe mais en son coeur historique, l’ont bien compris. C’est le cas de la Hongrie, qui consent des prêts et une TVA préférentielle pour l’achat d’une maison à toute famille s’engageant à avoir trois enfants. C’est le cas de la Pologne avec son programme 500+ (près de 120 euros par mois dès le deuxième enfant). C’est le cas aussi de la Russie de Vladimir Poutine, qui a voté un budget d’aide à la famille de 7,2 milliards d’euros jusqu’en 2020 avec un bonus bébé de 150 euros par mois pour les parents modestes; et cela dès le premier enfant. Et l’Église russe se bat sans merci contre les 930 000 avortements annuels.

Or, ces trois pays sont systématiquement placés par nos élites dans le camp du mal !
Ils cherchent simplement à ne pas mourir, à ne pas disparaître et à survivre dans une globalisation dont le centre de gravité se trouvera au milieu du golfe du Bengale. Plutôt que de les critiquer, nous ferions mieux de méditer leur volonté de sursaut.

Yves de Kerdrel pour Valeurs actuelles.

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encore un vilain facho réac !

surtout ne pas lire ni réfléchir à ce qui est écrit.
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Démographie et niveaux de revenus : ces cartes de la fécondité en Europe qui ne signifient pas du tout ce que leurs auteurs veulent leur faire dire   Démographie et niveaux de revenus : ces cartes de la fécondité en Europe qui ne signifient pas du tout ce que leurs auteurs veulent leur faire dire EmptyMar 22 Mai 2018, 10:51

Il est intéressant de lire des analyses sur l'évolution démographique...

Si la première ne nous apprend pas grand chose, tout observateur moyennement attentif à ce qui se passe sait bien que les familles d'origine immigré ont plus d'enfants que les familles indigènes, la deuxième omet un élément important qui est la limitation des ressources... Du fait de celle-ci il est juste impossible de continuer indéfiniment à faire croitre la population planétaire...

L'auteur de ce deuxième article fait donc à mon sens une erreur en considérant comme négatif la limitation des naissances en occident alors que ce qu'il faut c'est que cette limitation des naissances soit au contraire étendue à l'ensemble de la planète pour que celle-ci puisse subvenir à nos besoins...
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Démographie et niveaux de revenus : ces cartes de la fécondité en Europe qui ne signifient pas du tout ce que leurs auteurs veulent leur faire dire   Démographie et niveaux de revenus : ces cartes de la fécondité en Europe qui ne signifient pas du tout ce que leurs auteurs veulent leur faire dire EmptyMer 10 Juil 2019, 09:56

2019

Une étude intéressante mais qui définie les femmes immigrées comme étant "nées étrangères à l’étranger et résidant habituellement en France, qu’elles aient obtenu la nationalité française ou pas"...

Pour parfaire ces statistiques, il aurait été intéressant de les affiner au niveau du continent d'origine...


Citation :
Taux élevé de fécondité en France : « Il faut chercher les explications ailleurs que dans la présence des immigrées »

Par Louise Couvelaire Publié 10.07.2019

Les faits. Seulement les faits. Sans idéologie. Les trois auteurs de l’étude intitulée « La France a la plus forte fécondité d’Europe. Est-ce dû aux immigrées ? », réalisée pour l’Institut national d’études démographiques (INED), insistent sur ce point dès les premières lignes.

« Laissons les aspects idéologiques pour nous limiter aux faits », est-il indiqué en préambule. « Beaucoup de gens pensent que si le taux de fécondité est si élevé en France, le plus élevé de l’Union européenne, c’est parce que les immigrées font beaucoup d’enfants, explique l’un des auteurs, Gilles Pison, professeur au Muséum d’histoire naturelle et chercheur associé à l’INED. Les statistiques racontent une autre histoire. » Et ces chiffres balayent au passage plusieurs idées reçues.

Publiée mercredi 10 juillet, cette étude révèle que les femmes immigrées (c’est-à-dire nées étrangères à l’étranger et résidant habituellement en France, qu’elles aient obtenu la nationalité française ou pas) contribuent fortement aux naissances mais faiblement au taux de fécondité.

Les immigrées représentent 12 % des femmes en âge d’avoir des enfants et participent à hauteur de 19 % aux naissances en 2017. Si près d’un nouveau-né sur cinq a une mère issue de l’immigration – en progression de 3 points par rapport à 2009 –, la contribution des immigrées ajoute seulement 0,1 enfant au taux de fécondité national, qui passe ainsi de 1,8 à 1,9 enfant par femme. Leur incidence est donc limitée, même si elle est en légère progression par rapport à 2009.

Comme en France, les immigrées contribuent à augmenter le taux de fécondité dans la moitié des pays européens. Dans un pays sur quatre, elles sont trop peu nombreuses pour le modifier. En Islande et au Danemark en revanche, elles contribuent à le réduire.

Pour mieux comprendre, les auteurs donnent un exemple :

« Imaginons 75 femmes non immigrées (natives) et 25 immigrées, avec une moyenne identique de deux enfants par femme dans les deux groupes. Les immigrées contribueront aux naissances dans une proportion de 25 %, mais sans rien modifier au taux de fécondité. Leur contribution à la natalité tient simplement au fait qu’elles représentent 25 % des mères. »

Les immigrées n’alimentent donc pas forcément le taux de fécondité au prorata des naissances. « Pour que les immigrées contribuent fortement au taux de fécondité et pas seulement aux naissances, il faut à la fois qu’elles représentent une fraction importante des mères et que leur fécondité soit très supérieure à la moyenne », précisent les auteurs.

En France, le recensement indique qu’en 2017 les natives et les immigrées avaient respectivement 1,8 et 2,6 enfants, soit un écart de 0,8 enfant. « Cette impression que les immigrées ont beaucoup plus d’enfants n’est donc qu’une impression, commente le chercheur, qui était parvenu aux mêmes conclusions dans une étude menée il y a douze ans. C’est l’intérêt des statistiques, cela permet de remettre les choses en perspective. »

Par ailleurs, entre 2014 et 2017, la fécondité a reculé chez les natives comme chez les immigrées. Les femmes originaires des pays du Maghreb ont le taux de fécondité le plus élevé avec environ 3,5 enfants par mère. Elles sont suivies par les femmes nées en Afrique subsaharienne ou en Turquie, avec 3 enfants en moyenne.

« Les études sur la fécondité montrent par ailleurs que la seconde génération, c’est-à-dire les enfants d’immigrées qui sont nés en France, s’aligne sur les femmes nées de mères natives en ce qui concerne le nombre de naissances », souligne Gilles Pison. D’autres travaux, précise le chercheur, démontrent également que la fécondité des femmes de la première génération dépend de l’âge auquel elles sont arrivées en France :

« Celles qui sont arrivées jeunes adultes ont plus d’enfants que les natives, mais celles qui arrivent à un jeune âge ont le même nombre d’enfants que les natives. »

Si le taux de fécondité est si important, « cela ne vient pas tant de l’immigration que d’une fécondité élevée des natives », conclut l’étude. « Il faut donc chercher les explications ailleurs que dans la présence des immigrées », souligne le chercheur. Notamment dans les politiques publiques de soutien à la famille, particulièrement incitatives en France.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/07/10/taux-eleve-de-fecondite-en-france-il-faut-chercher-les-explications-ailleurs-que-dans-la-presence-des-immigrees_5487453_3224.html
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MessageSujet: Re: Démographie et niveaux de revenus : ces cartes de la fécondité en Europe qui ne signifient pas du tout ce que leurs auteurs veulent leur faire dire   Démographie et niveaux de revenus : ces cartes de la fécondité en Europe qui ne signifient pas du tout ce que leurs auteurs veulent leur faire dire EmptyDim 23 Fév 2020, 17:50

2020

Citation :
En Hongrie, Orban veut des bébés à tout prix

Par Jean-Baptiste Chastand Publié le 21 février 2020

A 75 ans et 9 000 bébés éprouvettes au compteur, le professeur Janos Konc s’apprête à vivre une consécration professionnelle. D’ici mars, ce ponte hongrois de la procréation médicalement assistée (PMA) va inaugurer les locaux du nouvel Institut national de la reproduction humaine dans un des principaux hôpitaux de Budapest, le Szent Janos. « Nous allons avoir 2 400 m² de locaux. Quand j’ai commencé en 1991, on n’en avait que 90 », se réjouit le médecin, qui a revêtu sa blouse blanche pour montrer le chantier en cours dans un des pavillons de cet hôpital délabré. Le gouvernement hongrois a investi 1,2 milliard de forints (3,5 millions d’euros) pour doubler l’activité des équipes du professeur Konc. Et favoriser ce qui est devenu une priorité nationale : les bébés.

En déclin démographique ininterrompu depuis 1981, la Hongrie multiplie depuis des années les mesures natalistes, dans le but d’essayer d’inverser la tendance. Depuis son arrivée au pouvoir en 2010, le premier ministre nationaliste Viktor Orban a encore renforcé cette tendance en annonçant l’instauration d’une exonération totale d’impôts pour les mères de famille de plus de quatre enfants ou de prêts hyperavantageux pour les parents… En décembre dernier, cette politique a franchi un palier supplémentaire avec l’annonce d’une mesure spectaculaire : la nationalisation de presque toutes les cliniques de fertilité du pays. A la surprise générale, un décret adopté le 19 décembre 2019 précisait ainsi que six cliniques privées du pays étaient ­nationalisées sur-le-champ en raison de « l’exercice d’activités d’importance stratégique nationale ». Dans la foulée, le gouvernement annonçait que les traitements, déjà quasiment gratuits jusqu’à cinq tentatives, seraient désormais totalement couverts par la Sécurité sociale à partir du 1er février. En plaçant cette décision dans la lignée de sa politique visant à refuser tout recours à l’immigration, Viktor Orban a expliqué lors de sa conférence de presse annuelle, le 9 janvier, que « si nous voulons des enfants hongrois plutôt que des immigrés, la seule solution est de dépenser autant que possible pour soutenir les familles ».

Si le coût précis de ces nationalisations est resté secret, le gouvernement a prévu d’investir en tout 31 millions d’euros pour financer ses mesures en faveur de la procréation médicalement assistée. « Cette affaire a une importance stratégique, parce qu’il faut plus de naissances ! », résume Janos Konc. Depuis 2010, le taux de fertilité est passé de 1,25 à 1,55 enfant par femme dans le pays, mais le nombre de naissances est encore loin de compenser celui des décès, sans parler des Hongrois partis chercher du travail en Europe de l’Ouest. « Or, les Hongroises font des enfants de plus en plus tard, et ont donc moins de chances d’y arriver de façon naturelle », renchérit à ses côtés Péter Takacs, directeur de l’hôpital Szent Janos. Les deux hommes pensent qu’il est possible de faire au moins doubler le nombre d’enfants nés avec assistance, estimé actuellement à environ 4 000 par an. « Il y a un déficit démographique annuel de 40 000 personnes. Nous ne pouvons pas le compenser entièrement, mais en rattraper une partie », rêve le professeur Konc.

Alors que la loi légalisant la PMA pour les femmes célibataires vient d’être votée en première lecture en octobre 2019 en France, la Hongrie l’autorise depuis 2005, et ce jusqu’à 45 ans. Et à l’hôpital Szent Janos, on plaide désormais pour une politique publique et gratuite de congélation des ovules afin de permettre aux femmes d’enfanter plus tard. Même si Orban défend sur tous les tons l’identité chrétienne de la Hongrie, les réticences de l’Église sur ce sujet, notamment sur le contrôle des embryons, semblent totalement écartées.
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Citation :
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Temporaire, la nationalisation doit prendre fin en décembre 2022, sans que le décret précise ce qu’il adviendra ensuite des entreprises. Selon Péter Takacs, les instituts anciennement privés seront ensuite totalement intégrés dans le système public. « Nous allons avoir un réseau harmonisé qui va couvrir tout le pays », se félicite-t-il. « Il y avait plusieurs mois ou même années d’attente pour les traitements financés par la Sécurité sociale. Cette décision devrait permettre d’éviter ces listes d’attente », avance aussi Attila Vereczkey, le directeur d’une des dernières cliniques encore privées du pays, qui pratique des PMA non remboursées mais accessibles rapidement. A 3 000 ou 4 000 euros par cycle, il promet « un niveau de réussite élevé, grâce à des technologies de pointe », pour poursuivre son activité face à cette nouvelle concurrence d’État.

Les femmes hongroises, elles, sont averties que les portes de la procréation assistée leur sont désormais grandes ouvertes. « La Hongrie a toujours eu des préoccupations natalistes très fortes, et cette nationalisation peut avoir des avantages pour les patientes, mais dans le contexte populiste actuel, j’ai peur que cela se transforme en pression sociale sur les femmes », s’inquiète Judit Sandor, professeure de bioéthique et de droit à l’université d’Europe centrale, à Budapest, en critiquant « un débat abordé seulement sous le prisme de la démographie ». Sur les réseaux sociaux, des femmes ont ainsi déjà dénoncé une pression sur « leur utérus ». Mais les promoteurs de cette politique écartent ces reproches : « La politique du gouvernement ne prévoit pas de pénaliser les femmes qui ne veulent pas faire d’enfant. Il s’agit juste d’avantager celles qui en veulent et qui hésitent pour des raisons économiques », justifie Péter Takacs.
https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/02/21/en-hongrie-orban-veut-des-bebes-a-tout-prix_6030365_4500055.html
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tonton christobal

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Je vais encore une fois être plus que réservé sur les infos du monde... concernant la natalité en France.
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