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 Etudes ethniques

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a.nonymous




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MessageSujet: Etudes ethniques   Etudes ethniques EmptyJeu 07 Juin 2018, 02:24

En France les études ethniques sont interdites....

Citation :
Cancer : le retrait du rein n’est plus automatique
Florence Méréo, à Chicago (Etats-Unis)| 03 juin 2018

Cette année, le professeur Arnaud Méjean, chef du service urologie de l’hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris, est mis à l’honneur du congrès de cancérologie de Chicago LP/Olivier Boitet
Un médecin français est au centre du congrès de cancérologie de Chicago. Il démontre que des patients atteints d’un cancer du rein avec des métastases peuvent préserver leur organe, gagnant ainsi en qualité de vie.

En France, le cancer du rein touche chaque année 13 000 personnes, dont 20 % qui présentent, dès le début, des métastases. Pour celles-ci, c’était jusqu’à présent la double peine. Car la découverte de la maladie signifiait également néphrectomie. En d’autres termes, l’ablation de l’organe qui filtre les déchets du corps. « Dans ce type de cas, c’est une opération souvent lourde, faite sous anesthésie générale, avec plusieurs semaines à l’hôpital et un risque de complications », note le professeur Arnaud Méjean.

Mais cela, c’était avant l’espoir suscité par l’étude Carmena qu’a menée le chef du service urologie de l’hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris (AP-HP). Les conclusions, sur 450 malades suivis entre 2009 et 2017, sont claires : non seulement un traitement médical seul par thérapie ciblée (le Sunitinib) est aussi efficace que l’actuelle combinaison chirurgie plus thérapie ciblée, mais la survie globale moyenne est même plus importante dans le premier cas. 18,4 mois contre 13,9 dans le second.

« La question était : est-il toujours utile d’opérer avant de commencer le traitement, reprend le médecin. La réponse est non, pas toujours. Cela clarifie les choses car imposer une chirurgie non nécessaire à des patients avec une espérance de vie assez faible n’est pas éthiquement acceptable. »

Ces résultats vont bouleverser les standards de prise en charge de ce cancer lorsqu’il est métastasé. Preuve en est, ils ne sont pas annoncés n’importe où… Arnaud Méjean passe ce dimanche après-midi en « plénière » à l’Asco, le plus grand congrès de cancérologie, à Chicago (Etats-Unis).

Salle gigantesque, milliers de sièges, écrans géants, annonces mondiales… seule une infime poignée (quatre au total !) des publications sur la maladie obtiennent le Graal de la plénière.

Et pourtant, bonne nouvelle, c’est la deuxième année consécutive que l’urologie française y est mise à l’honneur. L’an passé, le professeur Karim Fizazi de l’Institut Gustave Roussy de Villejuif (Val-de-Marne) avait été longuement applaudi en plénière pour son étude Latitude sur le cancer de la prostate avec métastases (10 à 15 % des cas).

Menée auprès de 1 200 patients, elle démontrait qu’associer dès le diagnostic de la maladie une hormonothérapie traditionnelle à une hormonothérapie de nouvelle génération (l’abiratérone) augmente les chances de survie de 38 %. Et diminue de 53 % le risque de rechute.

Un an après, l’Abiratérone poursuit son bonhomme de chemin. Nous l’avons retrouvée dès l’ouverture du congrès ce vendredi. Une atypique et intéressante publication américaine indique que dans les cas de cancer de la prostate avancée, elle répondrait mieux sur les hommes noirs que sur les blancs. Si les études ethniques sont interdites en France, celle-ci permet tout de même de rappeler que les minorités sont encore sous-représentées dans les essais cliniques.

« On ne peut être qu’heureux que l’onco-urologie française soit mise ainsi à l’honneur à Chicago », reprend Arnaud Méjean. Cela permet d’aborder un cancer mal connu des Français et de faire de la prévention. Car il existe pour le rein des facteurs de risque (50 % des patients en ont un ou plusieurs) : le tabac, l’hypertension, l’obésité. Dans la grande majorité des cas, la tumeur est découverte de manière fortuite lors d’un examen médical. Mais il faut consulter si vous percevez des saignements, une masse au niveau des reins, des douleurs…
http://www.leparisien.fr/societe/sante/cancer-le-retrait-du-rein-n-est-plus-automatique-03-06-2018-7750701.php
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a.nonymous




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MessageSujet: Re: Etudes ethniques   Etudes ethniques EmptyDim 01 Juil 2018, 00:19

Un sujet concomitant...

Citation :
Et si le mot « race » était utile dans la Constitution ?

LE MONDE IDEES | 28.06.2018 à 12h00 • Mis à jour le 29.06.2018 à 14h17 | Par Catherine Vincent

La commission des lois de l’Assemblée nationale a voté à l’unanimité la suppression du mot « race » de l’article 1 de la Constitution.

C’est un détail perdu dans un marathon législatif, celui de la révision constitutionnelle dont l’examen par la commission des lois a démarré cette semaine à l’Assemblée nationale. Mais le diable, on le sait, se cache dans les détails. Faut-il, donc, supprimer le mot « race » de la Constitution ? En mars 2012, le candidat socialiste François Hollande s’y était engagé.

Restée lettre morte faute de majorité au Congrès, la suppression vient d’être votée à l’unanimité par les députés, mercredi 27 juin, en commission, avant d’être débattue en séance à partir du 10 juillet. Le mot « race » serait ainsi ôté de l’article 1 de la Constitution, qui dispose que la France « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ». « Laisser “sans distinction de race”, ça signifierait qu’il y en a plusieurs », avait justifié la veille, sur Europe 1, le patron des députés La République en marche (LRM) Richard Ferrand.

Initiative heureuse ? Fausse bonne idée ? La question divise de longue date les militants de la lutte antiraciste, les historiens et les sociologues. Sur le plan biologique, la cause est entendue : instaurée en 1758 par le naturaliste Carl von Linné pour catégoriser les individus selon la couleur de leur peau, la notion de races humaines a été balayée, tant par la théorie darwinienne que par la biologie moléculaire. Nous avons tous en commun 99,9 % de notre patrimoine génétique, l’espèce humaine est unique et indivisible.

Mais réduire le terme à la biologie, ce serait oublier la dimension sociale de la race et ses redoutables corollaires : « inférieure » et « supérieure ». L’esclavage, le colonialisme, l’eugénisme et l’extermination des juifs. Comment, dès lors, s’étonner que le mot soit devenu tabou ?

Tabou, mais essentiel. Car c’est précisément pour condamner de façon universelle les théories raciales qui fondaient le nazisme que ce terme a été introduit dans de nombreux textes européens, parmi lesquels la Constitution de 1946.

Ce qui explique en partie qu’une proposition de loi tendant à ôter le mot « race » de notre législation, adoptée en première lecture, le 16 mai 2013, par l’Assemblée nationale, attende toujours d’être inscrite à l’ordre du jour du Sénat.

Saluée par Christiane Taubira comme un acte ­ « nécessaire, noble, fort, dans une période où l’on voit une résurgence, une désinhibition du rejet de l’autre », la suppression du mot de nos textes de loi pourrait en effet, aux yeux de beaucoup, fragiliser l’arsenal juridique antiraciste.

« Le droit est une arme, un outil dont on dispose pour agir sur la société. C’est pourquoi il faut conserver ce mot dans notre Constitution, comme une condamnation solennelle des distinctions fondées sur la catégorie imaginaire de la race », estimait alors Pap Ndiaye, professeur d’histoire nord-américaine à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Il rejoint en cela le point de vue défendu en mars 1992 par le philosophe Etienne Balibar, qui estimait, à l’occasion d’un colloque intitulé « Le mot “race” est-il de trop dans la Constitution française ? », qu’il s’agirait ainsi de « supprimer “symboliquement” l’une des expressions et des condamnations majeures de la discrimination et l’un des moyens de fait de sa répression ».

Pascal Blanchard, docteur en histoire à l’université Panthéon-Sorbonne et spécialiste de l’empire colonial français, a changé d’avis sur cette question. Quand nous l’avions interrogé en 2013, il estimait que le mot « race » n’avait plus rien à faire dans la Constitution. « Je pense aujourd’hui que le faire disparaître de notre vocabulaire public n’aura aucune vertu, ni d’autre résultat que donner bonne conscience à certains, comme si les discriminations raciales n’avaient jamais existé. Croire que cette mesure va nous permettre de mieux vivre ensemble, c’est de l’utopie », dit-il.

L’historien remarque par ailleurs que « nos précautions oratoires françaises sont incompréhensibles dans le monde de la science internationale », et que le mot qu’emploient ses collègues de Johannesburg, New Delhi ou Chicago pour évoquer la question coloniale ou celle de l’esclavage, c’est le mot « race ».

Il est vrai que, dans les pays anglo-saxons, la question ne se pose même pas. Le terme figure en bonne place dans le 15e amendement de la Constitution américaine sans susciter le moindre débat. Et les Britanniques se sont dotés sans barguigner, dès 1965, d’un « Race Relations Act » pour régir la lutte contre les discriminations raciales.
https://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2018/06/28/et-si-le-mot-race-etait-utile-dans-la-constitution_5322600_3232.html
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MessageSujet: Re: Etudes ethniques   Etudes ethniques EmptyDim 01 Juil 2018, 07:19

On supprime le racisme en supprimant le mot race
Tout comme on supprime le terrorisme islamique en supprimant l'usage du mot islam accolé à terrorisme.

Il est possible de faire mieux : nous avons des dérangés du ciboulot laïcs qui commettent des incivilités...

Pour supprimer le problème on interdit de l'évoquer voire même de l'envisager il suffisait d'y penser !
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MessageSujet: Re: Etudes ethniques   Etudes ethniques EmptyDim 03 Mar 2019, 07:20

Boycott contre boycott : cette “guerre des naissances” à laquelle nous mène la logique des actions de protestation communautaires

La polémique sur le hijab vendu par Décathlon a entraîné un appel au boycott de la marque par ses adversaires, mais aussi une "contre-offensive" avec un autre appel au boycott cette fois-ci contre Nocibé, dont un cadre avait proféré des insultes anti-musulmans contre le polémiste Yassine Belattar.

Jean-Paul Gourévitch


Atlantico : La sortie du dernier livre de Jérôme Fourquet, L'archipel français, a provoqué une polémique sur la base d'une statistique indiquant que 18.8% des garçons nés en France en 2016 portaient un prénom arabo-musulman. Dans le même temps la semaine a été marquée par des appels au Boycott, dans un premier temps au sujet de la polémique Décathlon, puis dans un second temps, concernant la polémique Nocibé, en surfant sur la polarisation actuelle de la société. Comment mesurer les forces futures en termes de naissances qui s'opposeront dans le moyen-long terme -si le pays ne parvient pas à sortir de cette polarisation - entre ceux qui s'opposent au Hijab de Décathlon, et ceux qui dénonceront le racisme à l'égard des arabo-musulmans comme dans le cas de Nocibé ?

Jean-Paul Gourévitch : « Une tempête dans un verre à dents ! ». Ainsi pourrait-on qualifier la polémique suscitée par l’ouvrage de Jérôme Fourquet L’archipel français dont Le Point du 28 février a publié les bonnes feuilles en mettant en exergue la statistique selon laquelle 18,5% des garçons nés en France en 2016 portaient un prénom arabo-musulman contre 2,5% en 1968. Sauf que cette comparaison se trouve déjà sur le site Fdesouche en janvier 2017 et que la position  de l’auteur était connue depuis son ouvrage Le nouveau clivage (Ed du Cerf avril 2018) et son interview par l’Express en septembre 2018. Mais dans un micro-milieu médiatique hystérisé par trois mois de Gilets Jaunes et fatigué par trois semaines d’omniprésence au petit écran d’un Président qui mouille la chemise dans tout l’hexagone pour promouvoir son Grand Débat, il fallait chercher le nouveau buzz. Le magazine, l’auteur  et l’éditeur ont réussi leur coup. Champagne !

Sur la forme, la statistique des prénoms ne fait pas preuve d’appartenance religieuse  et  traduit simplement une tendance lourde. Il est certain que des parents musulmans préfèrent  donner à leurs enfants des prénoms musulmans par conviction religieuse ou affirmation identitaire,  même si quelques-uns les francisent pour ne pas compromettre leur carrière, l’inverse étant exceptionnel. Ajoutons que de nombreux nouveaux-nés d’Afrique subsaharienne portent des prénoms qui sans être arabo-musulmans et pour cause, connotent leur appartenance à l’islam. Ceci traduit simplement la progression de la religion musulmane en France.

Si tout le monde ou presque s’accorde sur le fait qu’il y a environ 4 millions de pratiquants musulmans dans l’hexagone, l’Oumma (la communauté musulmane, enfants et agnostiques inclus) compte aujourd’hui entre 7,5 et 9 millions de personnes comme nous l’avons démontré scientifiquement et non pas 3, 4,  5 ou 6 comme le psittacise la bien-pensance et l’auteur lui-même depuis plus de 15 ans. A croire que l’immigration et le différentiel de fécondité n’auraient eu aucun effet sur la transformation de la population française.

Didier Leschi, le directeur de l’Office Français d’Immigration et d’Intégration qu’on ne saurait accuser de complaisance avec la « fachosphère », le démontre clairement. « Notre pays connaît aujourd’hui la plus forte proportion d’immigrés de son histoire contemporaine : aux alentours de 11% de la population résidente est immigrée au sens de l’Insee, c’est à dire composée de personnes nées étrangères à l’étranger ce qui donc inclut ceux qui obtiennent la nationalité française… »,  et  si l’on y ajoute les enfants d’immigrés nés sur le territoire français,  « c’est près du quart de la population française qui a un lien direct avec l’immigration » (Migrations :  la France singulière Fondapol octobre 2018). Un texte de référence qui a connu un silence assourdissant.  Jérôme Fourquet ne dit pas autre chose quand il utilise le terme de prochain « basculement » et le Point celui de « bouleversement ».  

Sur le fond les polémiques « Décathlon » et « Nocibé », quoi qu’on puisse penser des visées commerciales d’une firme qui cherche d’abord à s’accaparer un marché juteux ou d’un Yassine Belattar souvent accusé de trop de complaisance avec l’islamisme, montrent que dans une France tétanisée et qui confond le respect de la loi et l’envie de laisser éclater sa rage,  les scénarios consensuels du  « vivre ensemble » et du « modèle républicain » laissent place à ceux du « vivre côte à côte »  voire du « vivre face à face », une notion que j’ai explicitée avant Gérard Collomb (mais je ne réclame pas de droits d’auteur).

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MessageSujet: Re: Etudes ethniques   Etudes ethniques EmptyDim 03 Mar 2019, 07:22

.../...

On peut y ajouter la résurgence de l’antisémitisme, la floraison du business halal et des paraboles,  la généralisation de l’économie informelle et le fléchage territorial des nouveaux arrivants. En ce sens la notion d’archipel développée par Jérôme Fourquet mérite  mieux que cette polémique.

La question clé qui domine ces territoires si proches et pourtant séparés est de savoir qui est majoritaire. C’est la dialectique des « in » et des « out ». Quand les « out » supplantent les « in », ces derniers  cherchent à devenir  « out » pour échapper à l’assignation à résidence. Ainsi coexistent souvent malgré eux ceux qui voudraient partir mais qui ne le peuvent pas, ceux qui pourraient partir mais qui ne le veulent pas et ceux qui voudraient que les autres partent pour rester, enfin, « entre nous ».
Les moteurs traditionnels de l’intégration, l’armée, l’école, l’église, la cité, la laïcité, l’esprit républicain, le travail, sont aujourd’hui tous obsolètes ou grippés. Ils ont été remplacés par d’autres valeurs, la solidarité, le plaisir individuel, la fête collective, l’expression libre, la débrouille ou l’embrouille. Aucun  projet n’apparaît capable aujourd’hui de solidariser la communauté nationale (sauf peut-être les jeux olympiques de 2024 ?).

Comment s’étonner que la société soit si fragmentée ? Les traditionnels clivages français droite-gauche se sont maillés avec périphériques-urbains-ruraux , gagnants-perdus, légalistes-transgressifs, mobiles-sédentaires, modernes-traditionnels religieux-agnostiques pour transformer la France en une gigantesque gare de triage incontrôlée.  
Dans quelle mesure la question soulevée par Jérôme Fourquet devrait-elle nous inciter à accepter les statistiques ethniques, notamment pour éviter les fantasmes créés par ce qui est parfois perçu comme une dissimulation de la réalité ? Les personnes issues de l'immigration n'y auraient elles pas également intérêt ?

La question des statistiques ethniques fait débat depuis près de 20 ans en France.  A preuve l’ouvrage de Michèle Tribalat Statistiques ethniques : une querelle bien française (Editions du Toucan 2016).   Paradoxalement, à rebours de ce qui se passe en matière d’immigration, la France est cette fois critiquée pour son refus des statistiques ethniques par les organisations droitsdelhommistes : la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale de l’ONU  (CERD), et la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI).
Certes la définition scientifique du « groupe ethnique » mêle des catégories objectives (le territoire, la langue le nom, l’histoire, les valeurs) et subjectives (l’identité, l’identification, le ressenti d’appartenance). En Europe, le Royaume-Uni dès 1991 a introduit des critères ethniques dans ses statistiques. Il a été suivi par de nombreux pays, Norvège,  Pays-Bas, Danemark, Allemagne, Autriche  et les pays de l‘Europe de l’Est… Au Canada ou au Brésil les recensements comportent une question sur l’origine ethnique.  Environ 100 pays du monde autorisent le recueil d’information  sur une base déclarative avec le plus souvent le respect de l’anonymat des sondés.  

Mais en France la loi de 2007 relative à la maîtrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile qui autorisait le dénombrement des groupes ethniques a été censurée par le Conseil Constitutionnel. Les tentatives de Manuel Valls, la proposition conjointe de la sénatrice EELV Esther Benbassa et du  sénateur UMP Jean-René Lecerf n‘ont pas abouti.

En tout cas la publication de statistiques ethniques  favoriserait la lutte des immigrés et de leurs descendants  contre les discriminations à l’embauche, leur donnerait toute leur place dans les constructions d’établissements publics  et une visibilité dans les medias correspondant à leur représentation. Il est même permis d’espérer que cette transparence affichée dans la vie publique  ferait justice d’un certain nombre de rumeurs, d’amalgames et de schématisations et contribuerait sinon à pacifier les esprits, du moins à segmenter voire diminuer les « violences ethniques ».
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