SECOURS ET CONSEILS CANICULE

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Citation :

Ce plan est décliné au niveau local par la Municipalité, sous l’égide du Service communal d’hygiène et de santé environnementale en lien avec le Service retraités (CCAS).

On peut juste se demander de quels moyens humains disposent le CCAS pour gérer ce plan car en temps normal celui-ci rencontre déjà souvent des problèmes organisationnels.... Et ce malgré la bonne volonté certaine et le dévouement de nombre des aides ménagères qui viennent en aide aux personnes âgées...

entre la gesticulation électoraliste et la réalité du terrain... il y a les électeurs qui constatent, qui tirent des conclusions et qui ne vont pas voter.

Par expérience, j'ai constater que les service des aides ménagères fonctionne plutôt bien.

Il est satisfaisant de voir de temps en temps des points positifs accordés à la mairie de Fontenay.

J'espère que les aides-ménagères obtiendrons une enveloppe ou des étrennes pour leur dévotions envers vos parents âgés. Elles donnent plus qu'elles ne reçoivent..

« Si tout le monde utilisait la climatisation, on aurait une augmentation de température dans les rues de Paris d’environ 3 °C par rapport à une ville où personne n’en utiliserait »

Les chercheurs préconisent par exemple la construction d’immeubles mieux isolés de la chaleur mais également des toitures réfléchissantes pour repousser la chaleur.


Les pistes des chercheurs pour maîtriser le risque caniculaire qui menace l’Ile-de-France
Par Clémentine Thiberge Publié le 28.06.2020
Le changement climatique va nécessiter des adaptations des infrastructures urbaines mais aussi une utilisation modérée de la climatisation, avance une étude française.

D’ici à 2050, les températures de Paris pourraient être celles de Canberra aujourd’hui. Des prévisions qui poussent de plus en plus de particuliers à installer des climatiseurs dans leur maison. Mais ce phénomène risque d’être contre-productif, selon une étude publiée ce 2 juillet dans Environmental Research Letters, mais dont l’embargo a été levé sur Internet dès le 25 juin. Ce rapport, réalisé par une équipe interdisciplinaire de l’Ecole des Ponts ParisTech, du CNRS, de Météo-France et du Centre scientifique et technique du bâtiment, a étudié l’utilisation de la climatisation en Ile-de-France selon différents scénarios d’adaptation au changement climatique. D’après ces experts, une mauvaise utilisation pourrait accentuer les effets du réchauffement planétaire.

« Le risque de canicule est chronologiquement un des premiers impacts du changement climatique, explique Vincent Viguié, premier auteur de l’étude et chercheur à l’école des Ponts ParisTech. Si rien n’est fait, les températures de la canicule de 2003 correspondront à des étés moyens à la fin du siècle. » Un phénomène qui nuirait fortement à la santé, d’autant plus pour les personnes fragiles, et serait beaucoup plus intense en ville qu’en campagne. « Pour cela, la climatisation est une méthode assez simple qui permet de résoudre l’impact de la canicule sur la santé, largement disponible et à bas coût, explique le chercheur. Mais ce système consomme beaucoup d’énergie. » Selon l’étude, si la climatisation était généralisée à toutes les habitations, la consommation énergétique un jour caniculaire serait multipliée par deux par rapport à la moyenne annuelle. « C’est un cercle vicieux, poursuit Vincent Viguié, plus le changement climatique est important plus on consomme d’énergie, ce qui accentue le changement climatique. »

Autre problème de la climatisation : ce système rejette une quantité non négligeable de chaleur dans les rues. « Si tout le monde utilisait la climatisation, on aurait une augmentation de température dans les rues de Paris d’environ 3 °C par rapport à une ville où personne n’en utiliserait », évaluent les auteurs de l’étude. En partant de ces résultats, ils ont cherché quelles solutions collectives pourraient éviter une utilisation massive de climatiseurs.
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« Microclimats dus à la manière dont les villes sont construites »
Ils ont utilisé pour cela un modèle prévisionnel de Météo-France qui identifie les îlots de chaleur urbaine. Ces microclimats entraînent des températures plus élevées en villes, particulièrement la nuit. Par exemple, durant la canicule de 2003, un îlot de chaleur s’était créé dans le centre de Paris, avec des températures plus élevées de 8 °C qu’en Seine-et-Marne. « Ces microclimats sont dus à la manière dont les villes sont construites, explique Vincent Viguié. Si on change les infrastructures, on « casse » ce phénomène. » Le modèle utilisé dans cette étude prend donc en compte non seulement les données météo mais aussi le plan de la ville : les infrastructures, les matériaux utilisés, etc.

Les chercheurs ont ainsi imaginé une ville construite différemment. En partant d’un scénario de changement climatique médian avec un réchauffement de 2,5 à 3 °C d’ici la fin du siècle, ils ont exploré deux types de mesures adaptatives possibles. « Nous avons tout d’abord étudié la solution de végétation urbaine, expose le chercheur. Une pratique qui se développe déjà dans beaucoup de villes. » Les plantes contribuent à modérer la chaleur grâce à l’ombre produite et à l’évaporation-transpiration.

Dans leur étude, les scientifiques ont estimé que si un bâtiment parisien sur dix était remplacé par un parc, la température de la ville diminuerait d’environ 2 °C. « Nous avons utilisé des mesures extrêmes, pas forcément réalistes, admet le chercheur. Mais en combinant plusieurs méthodes cela pour être efficace. » Autre limite : « l’étude prend en compte un arrosage optimal des parcs, ce qui n’est pas toujours possible en période de canicule », relève Morgane Colombert, chef de projet à l’institut de transition énergétique Efficacity, qui n’a pas participé à l’étude.

Le deuxième secteur exploré par les scientifiques est celui des bâtiments. Les chercheurs préconisent par exemple la construction d’immeubles mieux isolés de la chaleur mais également des toitures réfléchissantes pour repousser la chaleur. « Cette mesure ne permet pas directement de rafraîchir l’air, argumente Vincent Viguié, mais aide à diminuer les besoins en climatisation, ce qui, indirectement, permet de rejeter moins de chaleur dans les rues. »

Consommation raisonnée
Les chercheurs ont été confrontés à un autre problème : même en modélisant à l’extrême ces mesures, ce ne serait pas suffisant pour obtenir une température adaptée à la santé de l’être humain. « Un usage modéré de la climatisation sera donc indispensable en Ile-de-France d’ici la fin du siècle », estime Vincent Viguié. « Par exemple, poursuit-il, si les climatiseurs sont réglés sur 26-28 °C au lieu de 20 °C, ce qui reste un seuil acceptable pour la santé, cela diminuerait la consommation d’environ 40 %. » Ainsi, selon les résultats de l’étude, une consommation raisonnée de la climatisation ajoutée aux mesures d’adaptation permettrait de réduire de 4 °C la température dans les rues des villes franciliennes.

« Cette étude est très intéressante, confirme Morgane Colombert, car elle permet de donner des éléments chiffrés qu’on ne retrouve pas habituellement. Les effets de la climatisation sont plutôt étudiés à l’échelle du bâtiment, dans cette étude on est dans une stratégie plus globale qui permet de voir comment des actions individuelles peuvent avoir des incidences non négligeables sur tout le territoire. » Pour la spécialiste, une chose est sûre : l’augmentation de l’implantation de climatiseurs individuels est problématique. « Dans cette publication, on peut voir que la question de la climatisation a plus de poids que les mesures adaptatives qui sont pourtant plus souvent mises en avant dans les stratégies de territoire. »

L’équipe pluridisciplinaire considère que, pour s’adapter à des températures extrêmes, une réflexion globale sur l’utilisation de la climatisation est indispensable. « Notre étude est un peu pessimiste car elle admet que nous allons dépendre de la climatisation, conclut Vincent Viguié. Mais plus on retarde dans le temps l’utilisation de la climatisation, plus on retarde ses effets et donc l’augmentation rapide de température. Il est donc nécessaire de prendre des mesures le plus rapidement possible. »

https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/06/28/les-pistes-des-chercheurs-pour-maitriser-le-risque-caniculaire-qui-menace-l-ile-de-france_6044434_3244.html