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 Bruno Julliard, premier adjoint d'Anne Hidalgo, maire de Paris, démissionne

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AuteurMessage
a.nonymous




Messages : 14980
Date d'inscription : 30/05/2011

Bruno Julliard, premier adjoint d'Anne Hidalgo, maire de Paris, démissionne Empty
MessageSujet: Bruno Julliard, premier adjoint d'Anne Hidalgo, maire de Paris, démissionne   Bruno Julliard, premier adjoint d'Anne Hidalgo, maire de Paris, démissionne EmptyLun 17 Sep 2018, 11:26

Agitation à la mairie de Paris....

Il est intéressant de noter que la perception d'Anne Hidalgo que peuvent avoir les simples citoyens est largement confirmée par Bruno Julliard.....


Citation :
Bruno Julliard [PS] , premier adjoint à la maire de Paris, démissionne

« J’espère que mon départ permettra un sursaut. » Dans un entretien au « Monde », Bruno Julliard annonce sa démission et critique les choix et la méthode d’Anne Hidalgo.

LE MONDE | 17.09.2018 à 10h55 • Mis à jour le 17.09.2018 à 11h02 | Propos recueillis par Béatrice Jérôme

Le premier adjoint et adjoint à la culture à la maire de Paris, Bruno Julliard, a décidé de quitter ses fonctions, après avoir mûri sa décision pendant tout l’été. Il a annoncé son choix à Anne Hidalgo, lundi 17 septembre, dans la matinée. Celui qui fut son porte-parole aux municipales de 2014 a également décliné la proposition de la maire de devenir son directeur de campagne pour les prochaines échéances électorales de 2020. Il critique « l’inconstance » de l’édile, ainsi qu’une gestion inefficace et solitaire.


Quelles sont les raisons qui vous conduisent à quitter vos fonctions ?

Bruno Julliard : C’est un choix douloureux, pris en conscience. Depuis plusieurs mois, de vifs désaccords d’orientation et de méthodes de gouvernance nous ont éloignés. Anne Hidalgo m’a proposé de prendre la direction de sa campagne dans la perspective des élections municipales de 2020. J’ai pris, cet été, le temps de la réflexion avant de lui annoncer ce matin que je déclinais sa proposition. Ma démission est la suite logique de cette décision. Au lieu de s’ouvrir et d’engager le dialogue avec les Parisiens pour surmonter les difficultés actuelles, c’est le repli sur l’Hôtel de ville et le déni de sa part qui l’ont trop souvent emporté. Le redressement nécessiterait des inflexions que je ne peux parvenir à entraîner, pas même à suggérer. Notre complémentarité initiale est devenue une incompatibilité. Je n’y crois plus. Je ne veux pas faire semblant.


Votre départ n’est-il pas une trahison ?

Je crois avoir fait preuve, pendant quatre ans, d’une loyauté totale à l’égard de la maire de Paris. J’ai toujours fait en sorte d’émettre mes réserves en tête à tête ou lors de réunions de travail, jamais publiquement. Je suis arrivé au bout de l’exercice. Par mon départ, et cet acte de sincérité, j’espère provoquer un électrochoc nécessaire, utile à la gauche et au camp progressiste et écologiste.


Quels sont vos griefs envers Anne Hidalgo ?

Je crois en la pertinence du projet sur lequel nous avons été élus en 2014, et je suis persuadé qu’il est aujourd’hui encore soutenu par une majorité de Parisiens. Mais si l’orientation générale est la bonne, l’exécution est défaillante. Les Parisiens déplorent un déficit d’efficacité. Or, servir nos convictions, c’est d’abord produire avec sérieux des résultats concrets. Si des réussites sont incontestables, les approximations ou erreurs sont trop nombreuses et entravent notre action.


Par exemple ?

Prenons la piétonisation de la rive droite de la Seine, un combat juste et nécessaire. Les péripéties juridiques en cours auraient pu être évitées si nous n’avions pas fait preuve de précipitation dans le calendrier initial, ce qui a fragilisé l’étude d’impact et l’ensemble de la procédure. Faute d’avoir pu mener ce combat avec le professionnalisme nécessaire, nous avons perdu du temps et des soutiens qui auraient été utiles pour faire plus, notamment dans les quartiers populaires qui souffrent eux aussi de la pollution. De même, si l’administration de la ville avait été davantage écoutée, nous aurions pu éviter l’annulation du marché des panneaux publicitaires et la perte de recettes conséquentes pour la ville.


L’estimez-vous responsable des fiascos Vélib’ et Autolib’ ?

Lorsqu’un service public majeur est compromis dans de telles proportions, c’est qu’il y a incontestablement eu des erreurs et un manque de vigilance. Etre maire, c’est être comptable des décisions qui sont prises, qu’elles conduisent à des réussites ou à des échecs.


Il ne s’agit là que d’un problème d’efficacité ?

J’ai aussi fait part, à de multiples reprises, de mon inquiétude face à une certaine inconstance et à une manière de gouverner à l’instinct. Le rétablissement de la gratuité du passe Navigo pour les seniors, pourtant supprimée en début de mandature, ou le revirement sur l’ouverture des commerces le dimanche en sont une illustration. Après s’être opposée frontalement à cette mesure, Anne Hidalgo a récemment demandé au gouvernement d’autoriser l’ouverture des commerces dans des quartiers assez peu touristiques. Aucune de ces deux postures excessives n’a laissé d’espace à une solution de régulation raisonnée, quartier par quartier.


N’étiez-vous plus consulté sur ces choix ?

Je n’ai pas eu l’occasion de donner mon avis avant l’annonce de la gratuité du passe Navigo pour les seniors. Ce problème de consultation n’est pas personnel, mais témoigne d’un déficit d’échange et d’écoute plus général dans la prise de décision. C’est aussi vrai dans le rapport aux Parisiens. Plus encore que tout autre mandat électif, un maire et une municipalité doivent rassembler pour avancer. Les crispations générées par nos choix, notamment en matière de transports, sont inévitables. Face aux mécontentements, j’ai eu l’occasion de regretter un déficit d’humilité et de compréhension. J’y vois pour ma part un manque d’authenticité dans le rapport à l’altérité démocratique.


A quoi sert un tel bilan critique sinon à conforter les reproches de l’opposition parisienne ?

Contrairement à nos adversaires, je ne serai jamais de ceux qui attaquent la méthode pour, en réalité, mettre en cause le fond. Demander de l’efficacité et du sérieux, ce n’est pas pour moi une façon de ralentir les changements indispensables, mais, au contraire, de les accélérer.


Avez-vous peur d’une défaite en 2020 ?

Je ne pars pas parce que j’ai peur que nous perdions ! Et je ne dis pas que la victoire est impossible. La majorité municipale reste unie et nos adversaires font preuve de certaines faiblesses et de paresse intellectuelle. Mais l’enjeu n’est pas seulement de l’emporter en 2020, encore faut-il être en capacité de proposer un projet à la hauteur et de le mettre en œuvre. Je prédis des divergences conséquentes de fond et de stratégie avec la maire qu’il était préférable d’anticiper.


Quelles seraient ces divergences ?

Les premières orientations esquissées par Anne Hidalgo m’inquiètent par leur opportunisme. Pourquoi ouvrir un débat sur l’armement d’une police municipale avant même d’avoir tranché sur le bien-fondé de l’existence d’une telle police ? De même, je ne me reconnais pas dans la proposition de gratuité totale des transports en commun, alors qu’il faudrait réaliser des investissements colossaux nécessaires au développement des réseaux. C’est pourtant une priorité pour l’environnement et les habitants de la métropole. Je crois pour 2020 en un projet visionnaire, social-démocrate et écologique. Pour le porter, puis pour gouverner, il faudra pouvoir s’appuyer sur une majorité solide, dont le cœur devra être au centre gauche.


La majorité municipale inclut pourtant déjà des communistes, d’ex-centristes et des macronistes…

On ne peut passer sous silence que les difficultés rencontrées nous ont coupés de certains de nos soutiens, ni ignorer les bouleversements majeurs du paysage politique en 2017. L’éclatement des appareils partisans nous impose de partir plus que jamais du projet et non des alliances.


A choisir, vous préféreriez faire alliance avec La République en marche plutôt qu’avec les communistes ?

Il est trop tôt pour parler d’alliance. Mais cet éclatement des partis peut être une chance. Il intervient au moment où de nouvelles solutions doivent être pensées pour Paris et la métropole. Les deux grands défis d’après 2020 sont la lutte contre le réchauffement climatique et la cohésion d’une ville où la mixité sociale est en danger. Il faut faire l’effort de construire ce projet, qui corresponde aux attentes et aux envies des Parisiens, mais aussi aux capacités budgétaires et opérationnelles de la ville. Personne ne pourra s’en exonérer. C’est à partir de ce projet que chacun aura à se positionner. Si certains ou certaines imaginent que nous serons dans la même configuration politique – gauche contre droite – qu’en 2014, je pense qu’ils se trompent.


Vous pensez à Anne Hidalgo ?

Je ne veux pas faire état de nos échanges privés.


Serez-vous candidat en 2020 ?

Aujourd’hui, une page se tourne. Après dix années de responsabilité dans l’exécutif parisien, je vais désormais réfléchir à un autre avenir professionnel. Ma démission ne répond à aucune stratégie personnelle, aucun plan caché. Je n’imagine pas sacrifier la sincérité de mes convictions pour le confort d’un mandat. Je sais que mon départ suscitera de l’incompréhension et de la déception dans nos rangs. Mais j’espère qu’il permettra un sursaut, que ma décision apportera un éclairage et une prise de conscience utiles. Il est urgent de mettre un terme aux manifestations intempestives des seules ambitions individuelles. Ce qu’attendent les Parisiens, ce sont des propositions concrètes pour améliorer leur cadre de vie.
https://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2018/09/17/bruno-julliard-premier-adjoint-a-la-maire-de-paris-demissionne-de-ses-fonctions_5356146_823448.html
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