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 Canulars en tout genre - Publications scientifiques

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Basilics

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MessageSujet: Canulars en tout genre - Publications scientifiques   Canulars en tout genre - Publications scientifiques EmptyJeu 04 Oct 2018, 20:07

« Culture du viol chez les chiens » : un vaste canular trompe des revues scientifiques américaines
Reprenant les codes des « études de genre », trois Américains sont parvenus à faire publier des articles totalement farfelus dans les revues les plus en vue du domaine.
LE MONDE | 04.10.2018 à 17h04 | Par Pierre Barthélémy

Peter Boghossian et James Lindsay sont de petits farceurs. En 2017, ces deux Américains – le premier enseigne la philosophie à l’université d’Etat de Portland (Oregon), le second, titulaire d’un doctorat en mathématiques, est essayiste – avaient piégé la revue Cogent Social Sciences en lui faisant publier une pseudo-étude tendant à montrer que le pénis ne devait pas être considéré comme l’organe masculin de la reproduction mais comme une construction sociale. Au fil de cet article, que ses auteurs décrivirent ensuite comme « un papier de 3 000 mots d’inepties totales se faisant passer pour de l’érudition universitaire », on caricaturait certaines études de genre en expliquant notamment que le pénis était la source d’une culture du viol, y compris du viol de la nature, et donc en partie responsable du réchauffement climatique…

Ce canular, assez facile car dirigé contre une revue de peu d’envergure, a donné des idées à Peter Boghossian et James Lindsay, qui ont décidé de pousser la farce un cran plus loin, avec l’aide d’Helen Pluckrose, la rédactrice en chef d’Areo. Cette revue en ligne a publié, mardi 2 octobre, un long article signé des trois comparses expliquant comment, depuis un an, ils étaient passés, avec un certain succès, à la phase industrielle du canular en sciences humaines et sociales, rédigeant vingt études bidon en l’espace de dix mois et les soumettant à des revues plus réputées que Cogent Social Sciences.

Les journaux ciblés publient essentiellement des travaux sur les questions du genre, de la sexualité, de l’identité ou de l’origine ethnique, un champ d’étude que Boghossian, Lindsay et Pluckrose estiment « corrompu », au sens où l’idéologie y aurait pris le pas sur la recherche de la vérité. Selon ce trio, ces disciplines sont gangrenées par une culture du « grief », c’est-à-dire une obsession à attribuer les discriminations dont souffrent certaines personnes (en raison de leur sexe, de la couleur de leur peau ou de leur orientation sexuelle) aux machinations d’un groupe dominant – les hommes blancs hétérosexuels, pour schématiser.
Les trois auteurs se sont donc glissés dans le moule qu’ils critiquent, s’imprégnant des notions, du vocabulaire et des codes de ces « études de grief » et flattant « les préconceptions idéologiques des éditeurs », comme l’écrivait le physicien Alan Sokal après son retentissant canular de 1996.
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Basilics

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MessageSujet: Re: Canulars en tout genre - Publications scientifiques   Canulars en tout genre - Publications scientifiques EmptyJeu 04 Oct 2018, 20:08

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Seules six études rejetées
Le bilan de l’expérience est à la fois édifiant et inquiétant. Sur les vingt études en question, seulement six ont été rejetées. Sept autres ont été acceptées pour publication – quatre d’entre elles sont effectivement parues et trois autres étaient sur le point de l’être quand les auteurs sont sortis du bois –, et les sept dernières étaient en cours de révision/correction.
Les articles publiés flirtent souvent avec le grotesque. L’un d’eux met ainsi en scène une chercheuse inventée étudiant, dans les parcs canins, la culture du viol chez les chiens et se demandant s’il est possible de réduire les tendances aux agressions sexuelles des hommes en les dressant comme on dresse leurs compagnons à quatre pattes. L’étude a été publiée par Gender, Place & Culture et l’un de ses relecteurs a écrit à son sujet : « C’est un papier merveilleux, incroyablement novateur, riche en analyses et extrêmement bien écrit et organisé », etc. Autre exemple, une étude parue dans Sexuality & Culture, qui encourage les hommes hétérosexuels à s’introduire des godemichés dans l’anus pour faire baisser leur homophobie… Un des reviewers s’est enthousiasmé pour ce « travail », assurant qu’il s’agissait d’« une contribution incroyablement riche et passionnante à l’étude de la sexualité et de la culture, et en particulier l’intersection entre masculinité et analité ». Sic.

« Nous n’aurions pas dû pouvoir publier l’un de ces si mauvais articles dans un journal, encore moins sept », écrivent Boghossian, Lindsay et Pluckrose, qui soulignent à quel point le sacro-saint système de relecture par les pairs est inopérant dans ce domaine. Ils révèlent d’ailleurs avoir été sollicités à quatre reprises pour relire et évaluer les articles de véritables chercheurs. Ils ont décliné de le faire pour des raisons éthiques. Le compte rendu de leur canular dans Areo se termine par un appel « aux plus grandes universités à commencer un examen méticuleux de ces domaines d’étude (…) de façon à séparer les spécialistes et les disciplines qui produisent du savoir de ceux qui produisent du sophisme constructiviste ». Bref à renouer avec la méthode scientifique.

Reste à savoir quel impact réel ces révélations auront dans le monde universitaire. Sociologue au CNRS et lui-même coauteur d’un canular en 2015, Arnaud Saint-Martin s’avoue « partagé » quant au travail des trois Américains. « On sait qu’un certain nombre de disciplines sont infectées par du “bullshit”, dit-il. Ce qu’ils ont fait est très construit, avec une méthodologie où l’on teste un certain nombre de choses avec joie. Mais on peut se demander qui est l’adversaire, s’il est si puissant, si présent que cela. Ils ne donnent pas de noms, pas de départements universitaires, pas de colloques-phares… »
Autre interrogation : l’affaire ne risque-t-elle pas d’avoir des effets délétères sur les chercheurs qui travaillent sérieusement sur les discriminations ? « Il existe un anti-intellectualisme rampant aux Etats-Unis, et cela peut donner des arguments béton à l’“alt-right” », analyse Arnaud Saint-Martin. Quand on ose ce genre de canular pour redonner une santé à la science, on risque aussi d’aider ceux qui la combattent.

https://lemonde.fr/sciences/article/2018/10/04/culture-du-viol-chez-les-chiens-un-vaste-canular-trompe-des-revues-scientifiques-americaines_5364706_1650684.html
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MessageSujet: Re: Canulars en tout genre - Publications scientifiques   Canulars en tout genre - Publications scientifiques EmptyJeu 04 Oct 2018, 23:20

Basilics a écrit:
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Les journaux ciblés publient essentiellement des travaux sur les questions du genre, de la sexualité, de l’identité ou de l’origine ethnique, un champ d’étude que Boghossian, Lindsay et Pluckrose estiment « corrompu », au sens où l’idéologie y aurait pris le pas sur la recherche de la vérité. Selon ce trio, ces disciplines sont gangrenées par une culture du « grief », c’est-à-dire une obsession à attribuer les discriminations dont souffrent certaines personnes (en raison de leur sexe, de la couleur de leur peau ou de leur orientation sexuelle) aux machinations d’un groupe dominant – les hommes blancs hétérosexuels, pour schématiser.
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MessageSujet: Re: Canulars en tout genre - Publications scientifiques   Canulars en tout genre - Publications scientifiques EmptyLun 08 Oct 2018, 16:15

Et en France...

Citation :
Paris, 3 octobre 2018
Méconduite scientifique : le CNRS prononce des sanctions à l'encontre de deux directeurs de recherche

Le CNRS a conduit ces derniers mois deux nouvelles procédures disciplinaires pour méconduite scientifique envers deux directeurs de recherche du CNRS. Patrice Dunoyer a été sanctionné d'un abaissement d'échelon et Olivier Voinnet d'un blâme.

Ces deux nouvelles procédures disciplinaires pour méconduite scientifique ont concerné Olivier Voinnet, directeur de recherche au CNRS, actuellement en détachement à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (Suisse), et Patrice Dunoyer, directeur de recherche au CNRS, en détachement auprès du secrétariat général de la province sud de la Nouvelle-Calédonie. Ces procédures font suite à la mise en place d'une commission d'enquête scientifique qui a examiné de manière approfondie les pratiques et les démarches scientifiques des deux chercheurs.

Ces deux scientifiques avaient déjà fait l'objet d'une procédure disciplinaire en 2015. Suite aux manquements alors identifiés, les auteurs avaient publié des correctifs concernant les articles incriminés. Les deux procédures de 2018 portent sur certains de ces correctifs, ainsi que sur de nouvelles publications.

L'enquête a établi qu'avaient été envoyés aux revues scientifiques plusieurs correctifs incomplets dans lesquels n'étaient pas corrigées des images précédemment manipulées et qui contenaient au moins une nouvelle manipulation d'image. Ces manquements, qui relèvent de la méconduite scientifique, ont porté atteinte à l'image du CNRS et, plus largement, à la communauté scientifique dans son ensemble.

Suite à un examen approfondi des pratiques et des démarches scientifiques des deux chercheurs, le conseil de discipline a considéré que la responsabilité de Patrice Dunoyer était avérée dans ces nouvelles méconduites scientifiques. S'agissant d'Olivier Voinnet, sa participation active à la fabrication des correctifs incriminés n'a pas été établie ; toutefois, la direction du CNRS a estimé qu'il ne pouvait s'abstraire de sa responsabilité de chef de groupe.

Sur décision du président-directeur général du CNRS, Patrice Dunoyer a été sanctionné d'un abaissement d'échelon et Olivier Voinnet d'un blâme.
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/5708.htm


Dernière édition par a.nonymous le Lun 08 Oct 2018, 16:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Canulars en tout genre - Publications scientifiques   Canulars en tout genre - Publications scientifiques EmptyLun 08 Oct 2018, 16:21

Toujours en France...

Citation :
Le rapport accablant contre l'ex-patronne du CNRS
Anne Jouan, publié le 08/10/2018

L'Express révèle que le CEA a commandé un rapport évaluant les travaux d'Anne Peyroche qui a conclu à des fraudes scientifiques.

L'ancienne présidente par intérim du CNRS, le plus grand organisme public de recherche française et ex-conseillère au ministère de la Recherche, Anne Peyroche, a-t-elle signé des articles dans lesquels des données ont été trafiquées ? Pour l'Académie des Sciences, la réponse est claire : oui.  

A moins de 50 ans, cette spécialiste en biologie cellulaire est une étoile montante de la recherche hexagonale. Ancienne élève de l'Ecole Normale supérieure de Cachan (promo 91), elle est reçue major à l'agrégation de biochimie en 1994. Cinq ans plus tard, elle soutient une thèse de doctorat avant d'entrer au Commissariat à l'énergie atomique (CEA). En 2010, elle reçoit des mains de la Nobel Françoise Barré-Sinoussi le prix Irène Joliot-Curie de la "scientifique de l'année" décerné à "une jeune femme qui se distingue par un parcours et une activité exemplaire".

Une distinction alors assortie de la somme de 10.000 euros. En 2013, Anne Peyroche devient directrice adjointe du laboratoire de génétique moléculaire du CEA et, l'année suivante, elle intègre le secrétariat d'Etat à l'Enseignement supérieur et à la recherche de Geneviève Fioraso comme conseillère en charge, justement, de la recherche. Toujours sous la tutelle du CEA, elle a été mise à la disposition du CNRS.

Mais cette carrière fulgurante s'est arrêtée subitement en début d'année alors qu'Anne Peyroche était pressentie pour prendre la tête du CNRS après son intérim. Quelques temps avant, le site Pub Peer [ https://pubpeer.com/ ], connu pour dénoncer des fraudes scientifiques, avait relevé des images retouchées dans ses publications, laissant supposer que les données avaient été bidouillées. Après ces révélations, ses chances de prendre la tête du CNRS se sont envolées. Or, grâce au rapport que nous révélons, on découvre que le CEA avait demandé à l'Académie des Sciences d'enquêter sur le dossier. Pour autant, depuis mai, il a tenu secret ce travail très critique envers sa salariée.

Nous nous sommes procurés le courrier envoyé le 3 mai dernier en recommandé par Jean-François Bach, secrétaire perpétuel honoraire de l'Académie des Sciences, à l'administrateur général François Jacq ainsi qu'au haut-commissaire Yves Brechet et au directeur du CEA Vincent Berger (patron de la recherche fondamentale). "Le CEA m'a mandaté il y a quelques mois pour présider un comité d'audition chargé d'examiner cinq articles publiés par Anne Peyroche. Ces articles avaient fait l'objet d'allégations d'inconduite scientifique sur le site Pub Peer. Le comité avait la mission d'analyser la réalité de ces allégations et de rencontrer de façon contradictoire les principaux auteurs des articles. Le comité s'est réuni à cinq reprises et vient de terminer son rapport que vous trouverez ci-joint". Bach ajoute qu'il n'a pas été possible d'auditionner la mise en cause "pour des raisons médicales", en l'occurrence, une hospitalisation pour burn-out.

Le "rapport d'étape sur 5 articles publiés de Madame Anne Peyroche" de l'Académie compte 31 pages [ https://www.scribd.com/document/390384581/L-ex-patronne-du-CNRS-accusee-de-fraude-scientifique-par-l-Academie-des-Sciences ]. Les "inconduites scientifiques" comme l'écrivent joliment les académiciens pour parler d'anomalies sont "classées en cinq niveaux de gravité croissante", allant de "l'embellissement" à la "fabrication de résultats" en passant par la "manipulation" et la "falsification". Les simples erreurs traduisant "un certain niveau de négligence, voire d'incompétence" ne sont pas prises en compte. Or dans cinq articles signés par Anne Peyroche entre 2001 et 2011, l'Académie relève en tout 22 inconduites dont 6 falsifications de niveau 4.  

Page 31, les académiciens notent : "Le problème se pose de savoir si certains de ces articles devraient faire l'objet d'un erratum ou d'une rétraction. C'est, selon l'avis du comité d'audition, le cas des articles de 2003, 2007 et 2009. Pour conclure, il paraît peu douteux que des inconduites difficilement acceptables aient été commises dans la rédaction des cinq articles incriminés. La responsabilité partielle ou totale de Madame A. Peyroche apparaît clairement (...)".

Malgré la gravité de ces conclusions, les directions du CNRS et du CEA ont décidé d'enterrer le rapport de l'Académie des Sciences. Cette attitude suscite colère et incompréhension de certaines huiles des deux organismes mais aussi à l'Académie des Sciences, d'ordinaire très feutrée, sidérée que l'on ait pu s'asseoir sur un rapport portant des accusations de fraude aussi lourdes. Selon nos informations, Daniel Verwaerde, l'ancien administrateur général du CEA, commanditaire du rapport, avait décidé de mettre Anne Peyroche à la porte.

Mais son successeur, François Jacq, récipiendaire du travail des académiciens, n'a pas donné suite. Il faut ajouter que Frédérique Vidal, la ministre de la Recherche a tout fait pour protéger la chercheuse fautive. Ainsi lors d'une réunion au ministère tenue au printemps dernier, la ministre a expressément demandé à Daniel Verwaerde et Vincent Berger de suspendre les sanctions en cours, dont le licenciement prévu.

Verwaerde a plaidé que de tels comportements scientifiques étaient contraires à l'éthique. Sans succès. "Si un étudiant faisait la même chose au cours de son stage de master, il serait viré automatiquement", s'insurge un chercheur du CEA. La dernière fois qu'un agent CEA a été licencié pour des motifs similaires c'était il y a une vingtaine d'années à cause d'éléments trafiqués dans sa thèse.  

Dans une interview en 2016, Anne Peyroche déclarait : "Ce que j'aime en biologie, c'est qu'on n'invente pas de système. On essaie de comprendre ce qui existe en dehors de soi-même, et ça demande une certaine humilité. On peut échafauder toutes les hypothèses qu'on veut, il n'empêche que la réalité est là pour vous rappeler à l'ordre".
https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/l-ex-patronne-du-cnrs-accusee-de-fraude-scientifique_2038868.html#xtor=AL-447
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MessageSujet: Re: Canulars en tout genre - Publications scientifiques   Canulars en tout genre - Publications scientifiques EmptyMer 24 Oct 2018, 10:13

Citation :
La biologie française minée par des manquements à l’intégrité scientifique

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 23.10.2018 à 06h35 • Mis à jour le 23.10.2018 à 20h41 | Par David Larousserie

Depuis trois ans, la biologie française vit dans un climat délétère, secouée par des affaires à répétition d’inconduites scientifiques touchant, directement ou non, des chercheurs réputés, des dirigeants d’organisme ou d’institut. Y aurait-il quelque chose de pourri en ce royaume ? Avant d’esquisser quelques réponses, résumons rapidement les plus marquantes de ces affaires.

A partir de septembre 2014, des articles cosignés par une étoile montante de la biologie française, Olivier Voinnet, sont signalés sur le site PubPeer.com comme contenant des images incorrectes. PubPeer est une sorte de forum destiné à discuter, y compris de façon anonyme, d’articles scientifiques déjà publiés.

Ces signalements conduisent au lancement, en janvier 2015, de deux enquêtes indépendantes diligentées par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’employeur du biologiste, et par l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ), où il est détaché comme professeur. En juillet, les inconduites scientifiques sont confirmées dans plusieurs cas, et des sanctions sont prises contre Olivier Voinnet, mais aussi l’un de ses collègues, Patrice Dunoyer.

En septembre 2016, le CNRS et l’ETHZ lancent une enquête sur des faits nouveaux, autour des mêmes chercheurs, qui aboutira, à l’automne 2018, à de nouvelles sanctions – un simple blâme pour Olivier Voinnet, une dégradation d’échelon et une suspension de onze mois pour Patrice Dunoyer.

Dans l’intervalle, deux autres affaires ont éclaté, toujours relayées par PubPeer et par un blogueur allemand spécialisé dans ces questions, Leonid Schneider.

La première, en septembre 2017, touche Catherine Jessus, directrice de l’Institut des sciences biologiques, un des dix instituts du CNRS. La seconde, qui débute en novembre 2017, vise Anne Peyroche, employée du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) mais présidente du CNRS par intérim depuis la fin octobre 2017.

Dans le premier cas, une enquête menée par Sorbonne Université, où travaillait Catherine Jessus, la blanchit de toute inconduite début 2018. Dans le second, une expertise du CEA identifie des méconduites graves mais, faute d’avoir pu entendre la principale mise en cause, Anne Pey­roche, en arrêt maladie, il ne peut trancher.

Voilà pour l’essentiel. Une poignée de cas d’inconduites bien moins graves que les fraudes qui ont ébranlé ces dernières années la biomédecine mondiale – les données falsifiées par Andrew Wakefield pour faire croire à un lien entre vaccination et autisme et les transplantations de trachées mortelles du chirurgien italien Paolo ­Macchiarini, par exemple. Ou encore les trucages tout récemment révélés de l’Américain Piero Anversa (Harvard) sur des cellules souches cardiaques, dont l’impact sur les patients reste à mesurer.

Sauf que ces « petites » affaires françaises tendent un miroir peu flatteur à la communauté de la biologie nationale qui s’interroge sur sa capacité à faire face collectivement à certaines défaillances dans la culture de l’intégrité scientifique. Elles posent aussi crûment la question de ce qu’est une preuve en science et sur la façon dont elle est présentée, évaluée et questionnée – et, le cas échéant, corrigée. Elles suggèrent que la confiance entre pairs, pilier de l’évaluation scientifique, est un rempart fragile face aux tentatives de triche.

Bref, même si les institutions commencent à se doter de « référents à l’intégrité » et à sensibiliser les jeunes chercheurs à ces sujets, et qu’a été fondé l’Office français de l’intégrité scientifique, ces questions devraient mobiliser la communauté scientifique.

Mais cette dernière oppose bien souvent une omerta ou une réaction de défense épidermique dès lors qu’on s’y intéresse – raison pour laquelle la majorité des témoignages qui suivent sont anonymes.

Commençons par l’origine de ces problèmes : les fautes des chercheurs repérées par ces enquêtes successives. Elles ont pour point commun de porter non pas sur des expériences frauduleuses, montées de toutes pièces, mais sur la présentation incorrecte, voire illicite, des résultats. Ce qui constitue, selon les canons académiques, des manquements à l’intégrité scientifique.

Car ces manipulations touchent des images qui sont autant d’éléments accréditant les conclusions des chercheurs. Pour la plupart, il s’agit d’une succession de formes oblongues noires ou grises, appelées bandes. Leur présence et leur intensité informent sur la nature et la quantité des molécules identifiées dans l’expérience, comme des protéines.

Chaque expérience fournit des dizaines de ces bandes en fonction des conditions expérimentales testées (souches sauvages ou mutantes, présence de tel ou tel réactif, température…). Dans l’article de recherche, on ne montre jamais toutes ces bandes, mais une sélection. Une erreur involontaire peut conduire à se tromper de légende pour une bande ou en oublier.

Mais ce qu’ont fait les chercheurs incriminés était souvent plus grave. Certains ont « nettoyé » les images afin d’« enjoliver » les bandes. C’est interdit, car on pourrait soupçonner la volonté d’effacer une information dérangeante. Ils ont aussi copié-collé des bandes d’une image à l’autre, mais pour différentes conditions expérimentales. Ou dupliqué des bandes d’un article dans un autre.

Les outils numériques permettent aussi d’inverser en miroir des bandes, de les étirer… Des bandes ont aussi été masquées, ou bien ajoutées. Patrice Dunoyer – que, malgré de nombreuses tentatives, nous n’avons pu interroger – a même modifié une image faite pour corriger une figure déjà trafiquée…

Son ancien mentor, Olivier Voinnet, confie au Monde ne pas avoir été assez vigilant. Mais il n’est pas l’auteur de la totalité des erreurs recensées dans une vingtaine de ses articles. Outre Patrice Dunoyer, les notices des éditeurs ou les enquêtes désignent aussi d’autres responsables. Il y a plus de mises en cause que le laissent penser des sanctions individuelles.

Le constat est donc qu’une poignée de biologistes français ont enfreint des règles de bonnes pratiques. Mais tous les participants à l’élaboration d’une expérience, sa réalisation et sa publication, ne suivent pas plus méticuleusement ce qui constitue l’aboutissement de leur travail : l’article scientifique.

Or souvent, lors des enquêtes, les coauteurs des fautifs désignés se sont déclarés « surpris », « étonnés », face aux figures publiées, alors que, dans bien des cas, ils auraient pu constater qu’elles ne correspondaient pas aux originaux qu’ils avaient obtenus. Sur l’affaire Peyroche, les enquêteurs ont pudiquement qualifié de « regard furtif » cette négligence collective.

Ces « découvertes » tardives traduisent aussi une certaine faillite des relecteurs des articles pour les revues, qui n’ont pas vu ce que, a posteriori, tout le monde a l’air de considérer comme sautant aux yeux. Et quand une relectrice se montre plus pointilleuse, telle l’Américaine Vicki Vance, qui s’est trouvée par hasard ­relectrice de trois versions différentes d’un même article cosigné par le duo Voinnet-Dunoyer, successivement soumis à trois revues, ses remarques ne sont pas prises en compte (l’article sera finalement retiré de la littérature par l’éditeur, mais sur d’autres fondements que ceux pointés par la biologiste).

Cela pose la question du « contrôle qualité » du système scientifique. Même si, depuis quelques années, la plupart des revues demandent l’accès aux données brutes, avant « montage », afin d’éviter ces problèmes.

Le cercle de l’aveuglement peut malheureusement s’élargir encore plus au-delà des principaux concernés. « Je suis outré de voir que des gens s’expriment sur ces histoires sans avoir regardé les données ! », s’emporte un biologiste qui a pris le temps de se faire sa propre idée. Il fait allusion, notamment, aux affaires Jessus et Peyroche. Leur position hiérarchique et leur bonne réputation ont conduit beaucoup de chercheurs à prendre leur défense sans vraiment examiner ce qu’on leur reprochait précisément.

Il faut dire que les allégations étaient postées sur le site PubPeer, honni par la majorité de la communauté à cause de l’anonymat des commentaires. Fin mai 2018, une pétition rassemblant 500 biologistes mettra en scène cette aversion pour PubPeer et pour Le Monde, qui avait relayé ces accusations.

Sauf que ce site a permis de découvrir les cas Voinnet et Dunoyer… Et que bon nombre de biologistes, anonymement, trouvent des similitudes entre certaines des fautes reprochées à ces chercheurs et celles, non sanctionnées, présentes dans des articles d’autres chercheurs de renom.

Mais venons-en au cœur de ces controverses : pourquoi se donner du mal à manipuler des images ? Plusieurs rapports d’enquête constatent que les vraies données étaient bien disponibles. Y aurait-il une forme de névrose chez certains au point de vouloir obtenir des figures « parfaites » ? Patrice Dunoyer était ainsi réputé pour son perfectionnisme méticuleux – quand Olivier Voinnet l’était pour son désordre.

Une explication plus rationnelle est que reproduire plusieurs fois une expérience pour s’assurer de sa validité prend du temps et qu’il peut être tentant de ne pas le faire. Quitte à jeter aux orties la sacro-sainte reproductibilité des résultats. Dans une lettre ouverte écrite à la suite de l’affaire Jessus, le biologiste Patrick Lemaire s’étonnait, par exemple, que des articles publiés ne mentionnent pas le nombre d’expériences réalisées.

On peut aussi s’abstenir d’effectuer des expériences dites « de contrôle » (donnant un standard de comparaison) pour gagner du temps en utilisant celles réalisées précédemment. Le temps, si précieux pour doubler une équipe concurrente, dans un système de recherche mondialisé et ­hypercompétitif, où la pression du « publish or perish » (« publier ou périr ») est impitoyable, pour obtenir un financement, un recrutement, un avancement de carrière, une part de gloire… Comme en sport, où le dopage procure un avantage par rapport à la majorité, qui, elle, ne cède pas à ce système pousse-au-crime.

Mais le « crime » lui-même semble sujet à interprétation. Quand certains « tombent de leur chaise » au vu de bricolages qui vaudraient à un étudiant d’être « viré immédiatement », d’autres constatent que « tout le monde fait ça » et « qu’à ce compte-là, tout le monde devrait être sanctionné ». Relativisme perturbant de la preuve et des règles en biologie…

Car qu’en est-il in fine des résultats obtenus par ces méthodes illicites ? On s’attendrait à ce que, unanimement, la communauté réponde qu’ils ne sont plus valides. C’est bien plus compliqué. L’article le plus cité d’Olivier Voinnet a fait l’objet d’une rétractation des éditeurs en 2015, mais a été cité des centaines de fois depuis !

Les experts de l’affaire Peyroche, prudents, déclarent qu’ils n’ont pas répondu à la question de la modification éventuelle du message scientifique, car « cela relèverait d’une expertise d’une autre nature ». « Cela prendrait trois mois », estime l’un de ces experts.

La science reste donc incertaine, mais il faut bien dire le droit et le juste. Là aussi, les dysfonctionnements ont abondé. Commençons par le sommet : le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le 18 janvier, il surprend tout le monde. Le Journal officiel annonce le remplacement d’Anne Peyroche, employée du CEA et présidente par intérim du CNRS depuis fin octobre 2017, par Antoine Petit, alors que la nomination de ce dernier était prévue la semaine suivante.

La décision, prise à cause d’un arrêt maladie d’Anne Peyroche ­ (depuis le 6 janvier), attire immédiatement l’attention de la presse sur une information qui jusqu’alors n’était connue que des lecteurs de PubPeer : des soupçons d’inconduite scientifique publiés sur le site début novembre 2017 et relayés par Leonid Schneider. La précipitation du ministère a permis d’avoir la confirmation qu’une enquête était en cours ; ce que le ministère voulait éviter…

Dans cette affaire, le CEA a aussi un peu dévié de sa route, alors qu’il partait sur de bonnes bases. En décembre 2017, après les révélations de soupçons, il est décidé de demander indépendamment à quatre experts de donner leur avis sur la solidité de ces accusations. Des cahiers de laboratoires et des fichiers numériques sont saisis et envoyés à ces spécialistes. Début janvier, leur verdict est sévère : il y a bien des manipulations illicites d’images.

Le CEA décide donc de lancer une expertise contradictoire avec quatre autres spécialistes chargés d’auditionner la plupart des coauteurs. La convocation était prête. Malheureusement, une autre lettre était déjà partie : une convocation d’Anne Peyroche devant les ressources humaines pouvant conduire à licenciement. Soit une sorte de condamnation sociale avant même l’expertise scientifique… Mauvais timing ? La maladresse a nourri des soupçons de règlements de comptes plus politiques entre personnalités pouvant prétendre aux postes les plus élevés des organismes publics de recherche.

Nouvelle péripétie quelques mois plus tard. En mai 2018, les experts remettent leur rapport, sévère, sur les inconduites relevées, mais provisoire car la principale intéressée et mise en cause n’a pu être auditionnée à la suite de son arrêt maladie prolongé.

Rien ne se passe, jusqu’à ce que L’Express révèle le 8 octobre le contenu du rapport et le fait que le ministère de la recherche s’est opposé au licenciement de la chercheuse. En trois mois, aucune solution n’a pu être trouvée pour respecter la présomption d’innocence, le travail des enquêteurs et sauver l’intégrité scientifique.

Mais le CNRS, Sorbonne Université ou en Suisse, l’ETHZ, ont aussi eu leur lot de soucis dans la gestion de ces affaires complexes. Sorbonne Université, par exemple, s’est empêtrée dans une expertise « bâclée », selon l’expression du biologiste Patrick Lemaire, pour blanchir de tout soupçon la patronne de la biologie du CNRS, Catherine Jessus, ancienne chercheuse d’un laboratoire de l’université. Sa direction est restée mutique et ne voulait pas même donner le nombre de membres de la commission d’enquête…

Autres exemples. Entre l’ETHZ et le CNRS, le torchon a brûlé au moins deux fois, autour du cas Olivier Voinnet, directeur de recherche au CNRS mais détaché depuis 2010 en Suisse. La première lorsqu’en juillet 2015, autour des mêmes faits, le CNRS sanctionne le chercheur de deux ans de suspension, alors que l’ETHZ ne lui donne qu’un « avertissement ». En outre, alors qu’il a fallu trois mois aux Suisses pour se faire une idée, l’enquête du CNRS n’a duré qu’une semaine, comme l’a révélé Nature le 10 octobre 2018, alors que l’organisme avait annoncé une investigation poussée. Certaines enquêtes sont courtes et les sanctions dures ; d’autres investigations sont longues avec des sanctions plus légères.

Le second épisode n’est pas moins étrange. En septembre 2016, les deux organismes décident une nouvelle enquête commune sur le duo Voinnet-Dunoyer que le CNRS fera traîner jusqu’en juillet 2017, date de la première réunion du groupe d’experts. Catherine Jessus bloque un temps la transmission d’un mémoire en défense d’Olivier Voinnet aux enquêteurs, « pour ne pas les influencer », lit-on dans leur rapport que nous nous sommes procuré.

Ces derniers rendent leurs conclusions en janvier 2018, mais rien ne se passe. Les commissions disciplinaires attendront l’été, et seront informées le jour même de leur réunion d’éléments d’appréciation pourtant cruciaux. L’ETHZ s’impatiente et rend ses conclusions sur le cas Voinnet, clémentes, en septembre 2018, un mois avant le CNRS, le prenant de court.

Ce n’est là qu’un échantillon des difficultés à bien gérer ces situations – il est vrai d’une ampleur inédite. Ces exemples montrent des politiques à géométrie variable. Tantôt des rapports d’enquête sont publiés, tantôt non. Tantôt il faut aller vite, tantôt lentement. Tantôt les sanctions sont dures, tantôt plus légères. Tantôt on invoque un argument pour sanctionner (une responsabilité de chef), tantôt non. Comment s’y retrouver ?

Le CNRS promet, sur les conseils de l’Office français de l’intégrité scientifique, de rendre prochainement publique une procédure claire sur la conduite à tenir en cas de soupçons de manquement à l’intégrité scientifique. L’ETHZ, en septembre 2018, a fait part de ses mesures en matière d’intégrité scientifique qui feraient pâlir bien des institutions françaises de plus grande importance : deux délégués à l’intégrité scientifique, au lieu d’un précédemment, et une commission de seize membres chargée des bonnes pratiques scientifiques.

Face aux accusations d’inconduite, les conséquences humaines peuvent être lourdes. Olivier Voinnet a été arrêté six mois et évoque des passages à l’isolement en hôpital psychiatrique en 2015. Anne Peyroche est en arrêt maladie depuis janvier 2018. D’autres ont connu des épisodes dépressifs. Des enquêteurs ou des témoins rapportent avoir vu des coauteurs en pleurs durant les enquêtes. On ne peut qu’être frappé par le malaise régnant dans les laboratoires autour de ces questions.

Un comité d’évaluation du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES), lors de sa visite à Strasbourg à l’IBMP, l’ancien laboratoire d’Olivier Voinnet, confirme ces conséquences : « Les effets collatéraux sur les vies personnelles et professionnelles de l’IBMP ont été pénibles, et beaucoup de personnes ont été touchées par l’affaire », lit-on dans son rapport. Le comité du HCERES égratignait ainsi la direction de l’IBMP en se montrant « surpris et déçu » que le rapport envoyé par l’IBMP pour cette évaluation ne mentionne pas ces affaires d’inconduites et les rétractations d’articles.

Au journaliste curieux d’autres enquêtes en cours, certains responsables d’organisme font parfois valoir la fragilité psychologique des mis en cause. En outre, il est clair que de la malveillance, voire de la haine, nourrissent ces scandales. Les accusations anonymes contre Olivier Voinnet, puis contre Catherine Jessus ou Anne Peyroche ont été lancées moins pour le bien de la science que par vindicte personnelle. L’identité des « lanceurs d’alerte », visiblement du sérail, reste à ce jour inconnue.

Olivier Voinnet, celui par qui le scandale est involontairement arrivé, est quant à lui sorti de son silence. Pour assurer sa défense certes, et pointer la responsabilité de son fidèle second, Patrice Dunoyer, qui a aujourd’hui quitté la recherche.

Mais l’opiniâtreté de l’ancien « Wunder­kind » à « nettoyer » sa production (sa thèse amendée et une trentaine d’articles corrigés ou faisant l’objet de rétractations à ce jour) témoigne d’une volonté de prendre ces choses au sérieux : « Je ne suis pas Dreyfus, je ne suis pas un saint, je veux juste la vérité. » Il ne cache pas, exemples à l’appui, qu’une part de la production des laboratoires français mériterait encore un examen attentif.
https://abonnes.lemonde.fr/sciences/article/2018/10/23/la-biologie-francaise-minee-par-l-inconduite-scientifique_5373162_1650684.html
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