https://2.bp.blogspot.com/-tO5SgxmhIlM/W7nlgkSD7HI/AAAAAAAAALk/ix_DzvHNqOAMLOtwVw-EMyIsWfi-RtLkwCLcBGAs/s400/macron_doigt.PNG
Nous avons tué notre roi ; ne nous étonnons pas d’être gouvernés par des marquis.
Nous avons refusé la grandeur ; ne nous étonnons pas de vivre à genoux.
Nous avons voulu être égaux : nous voilà exaucés. Tous nains.
Ce cliché ( https://2.bp.blogspot.com/-tO5SgxmhIlM/W7nlgkSD7HI/AAAAAAAAALk/ix_DzvHNqOAMLOtwVw-EMyIsWfi-RtLkwCLcBGAs/s400/macron_doigt.PNG ) n'est-il pas le plus beau manifeste égalitariste qui se puisse imaginer ? La preuve la plus exaltante que le programme indifférenciateur de l'Occident touche au but ? Que désormais, et pour notre plus grande satisfaction narcissique, tout se vaut ?
Le coquet pédant qui nous sert de Président n'est que le produit de deux siècles de haine de la hiérarchie, de la verticalité, de la grandeur. L'aboutissement inévitable de notre rejet de la transcendance.
Toute verticalité, en effet, procède de transcendance ; toute hiérarchie est subordonnée à l'existence de ce sommet. Comme un chapiteau s'écroule si le sommet défaille, une civilisation sans Dieu est vouée à l'affaissement, au rabougrissement, et à la mort.
Ainsi, quoi qu'en disent nos « intellectuels » et autres entourloupeurs professionnels, la généalogie de la dégringolade inouïe de l'Occident est facile à retracer. Elle tient en trois mots : refus de Dieu. Une civilisation qui fait de l'homme la mesure suprême, une civilisation dont le sommet n'est plus Dieu se condamne à viser toujours plus bas. A se ratatiner sans relâche. Puis à disparaître comme un pet.
Il y a un peu plus d'un siècle, Nietzsche écrivait : « Dieu est mort ». Il oubliait d'ajouter que l'Occident allait le suivre dans la tombe.
Une civilisation qui méprise assez l'homme pour nier son âme ne peut que devenir méprisable. Et mettre à sa tête des hommes méprisables — lesquels ne sont jamais que le miroir de l'image qu'elle se fait de l'homme. Des êtres sans ampleur, sans honneur, sans dignité et qui, d'humiliations en avilissements, la mènent à la mort qu'elle s'est choisie.
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