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| où est la grandeur de la France remise en selle par macron... merci angie la teutonne ! | |
| | Auteur | Message |
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tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: où est la grandeur de la France remise en selle par macron... merci angie la teutonne ! Mer 28 Nov 2018, 19:43 | |
| ONU. L’Allemagne propose que la France cède son siège permanent à l’Union européenne
Ouest France avec AFP
Publié le 28/11/2018 à 14h14
Avoir un siège européen au Conseil de sécurité de l’ONU, telle est la proposition énoncée mercredi par le ministre allemand des Finances. Pour cela, il faudrait que la France cède son siège à l’Union européenne.
Voilà un marronnier européen qui revient. Le vice-chancelier allemand s’est déclaré mercredi favorable à ce que le siège permanent de la France au Conseil de sécurité de l’ONU soit transformé en siège européen, afin que l’UE « parle d’une seule voix ».
« Si nous prenons l’Union européenne au sérieux, l’UE devrait également parler d’une seule voix au sein du Conseil de sécurité des Nations unies […] À moyen terme, le siège de la France pourrait être transformé en siège de l’UE », a affirmé Olaf Scholz, également ministre des Finances, lors d’un discours sur l’avenir de l’Europe tenu à Berlin.
En contrepartie, le poste distinct de chef de la délégation de l’Union européenne auprès des Nations Unies pourrait revenir de manière permanente à un Français, a estimé M. Scholz.
Pas de changement prochain Le vice-chancelier a admis toutefois qu’un tel projet ne serait pas aisé à mettre en œuvre. « Je suis bien conscient qu’il y a encore un certain travail de conviction à faire à Paris », a-t-il dit.
« La France et l’Allemagne agissent désormais ensemble dans cette instance » mais un tel siège européen permettrait d’aller encore plus loin, a argumenté le ministre des Finances.
Le débat en Allemagne sur un siège européen au conseil de sécurité de l’ONU est assez ancien mais il est relancé ainsi de manière spectaculaire par le ministre des Finances.
La France, membre permanent depuis 1945 Cette proposition apparaît aussi comme une manière pour les responsables allemands de répondre aux critiques récurrentes dont ils font l’objet sur leur timidité et leur manque d’audace dans les propositions de relance du projet européen.
Depuis sa création en 1945, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la France est l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, avec la Grande-Bretagne, la Chine, la Russie et les États-Unis. Ces derniers disposent d’un droit de veto.
Outre ces cinq sièges permanents, dix autres membres non permanents, chacun choisis pour une période de deux ans, font partie du Conseil de sécurité. L’Allemagne a été désignée pour occuper l’un de ceux-là en janvier.
Au-delà, des appels répétés ont été lancés en faveur d’une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, les grands pays émergents en particulier réclamant un siège dans ce forum.
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et vlan sur la courge... macron qui n'a de cesse que de fraterniser avec l'Allemagne et de se mêler de tout reçois la récompense qu'il mérite.
La France s'est déja fait planter avec les institutions bancaires européennes et ça continue.
Curieusement ils ne vont pas demander aux Anglais de céder leur place...
Dernière édition par tonton christobal le Mer 28 Nov 2018, 19:46, édité 1 fois | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| | | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: où est la grandeur de la France remise en selle par macron... merci angie la teutonne ! Mer 28 Nov 2018, 21:22 | |
| Si l'Union européenne est membre permanent, et non la France, il sera improbable qu'un pays de l'UE27 (l'Allemagne, par exemple) soit en même temps membre non permanent. Mais il faudrait surtout commencer par savoir qui déciderait la position soutenue à l'ONU. La Commission ? Le Conseil ? Le Parlement ? Le/la discret(e) "haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité" ? Parce que pour le moment, les positions sont très différentes selon le pays.
D'un autre côté, ce serait une source d'économies pour le budget français, si la délégation diplomatique à l'ONU est prise en charge par l'Union européenne. D'autant plus, que la France ne serait plus seul pays européen à envoyer aux quatre coins du monde les armées françaises, pour appliquer les décisions de l'ONU votées par la France. Variante : si intervention votée par le représentant UE, l'Allemagne et autres pays européens seront-ils prêts à fournir des troupes nombreuses pour terrains dangereux de la planète ? D'ici à ce que les Allemands répondent oui, on a encore un peu de temps à l'ONU. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: où est la grandeur de la France remise en selle par macron... merci angie la teutonne ! Mer 28 Nov 2018, 21:52 | |
| Je ne fais pas de prospective, je constate, je déplore mais je ne suis pas surpris.
Je n'imagine pas une telle démarche avec de Gaulle, et ses successeurs sauf flanbi (et encore) aux manettes du pays.
Avec l'actuel qui s'agite en tous sens et veut tout globalisé à son profit s'entend, s'imaginant devenir grand chef on prend des retours de manivelle...
Il est certain que lorsque l'on se mèle de la gamelle des autres, à un moment ou à un autre ils viennent s'occuper de la notre. | |
| | | thierry
Messages : 1361 Date d'inscription : 03/03/2013
| Sujet: Re: où est la grandeur de la France remise en selle par macron... merci angie la teutonne ! Mer 28 Nov 2018, 22:21 | |
| C'est vrai que les difficultés du pays datent de mai 2017 et qu'avant tout allez bien...
La dette date de Giscard avec une nette progression sous Miterrand, et aucun effort pour rembourser durant le 2eme mandat de Chirac.
La barre des 3 millions de chômeurs a été franchie dans les années 80 puis dans les années 2010.
Le déficit du commerce extérieur chronique date des années 2000.
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| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: où est la grandeur de la France remise en selle par macron... merci angie la teutonne ! Mer 28 Nov 2018, 22:43 | |
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| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: où est la grandeur de la France remise en selle par macron... merci angie la teutonne ! Ven 30 Nov 2018, 15:05 | |
| Partager le siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU serait une trahison
La France n'est pas une autre Allemagne parGuillaume Bigot - 30 novembre 2018
Le vice-chancelier allemand, Olaf Scholz, a suggéré à la France, mercredi 28 novembre, de partager avec son pays son siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. La simple idée qu’une telle proposition puisse être émise est une insulte à la France, qui n’est pas un « machin » qu’on s’échange entre grands de ce monde. Sa souveraineté appartient à la nation, pas à Emmanuel Macron. Une tribune de Guillaume Bigot.
Si d’aventure, Emmanuel Macron décidait de partager avec l’Allemagne ou avec l’Union européenne le siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU, il se rendrait coupable d’une impardonnable forfaiture.
Le mandat dont il dispose permet en effet au président de la République de représenter la nation et de décider en son nom mais dans la limite des attributions qui lui sont reconnues par la Constitution. En cédant aux demandes exprimées par Berlin, le locataire de l’Élysée disposerait alors d’un pouvoir qui ne lui appartient pas. La France est en effet représentée au Conseil de sécurité des Nations unies en tant que nation.
La souveraineté de la France ne se partage pas L’article 5 de notre loi fondamentale dispose justement que le président de la République est le garant de l’indépendance nationale. En aucun cas, un président ne saurait renoncer à un instrument aussi décisif de puissance sans porter atteinte à une indépendance nationale dont il est le garant. Un référendum gagné sur la question de savoir si le peuple français accepte de partager son rôle au sein du directoire des Nations unies formerait une condition minimale pour partager notre siège avec Berlin ou avec Bruxelles.
Si Emmanuel Macron faisait droit à la proposition du vice-chancelier allemand, Olaf Scholz, sans avoir préalablement obtenu une autorisation explicite du peuple, il prendrait une décision aussi inique que celle d’un locataire qui se mettrait à vendre un bien qu’il occupe sans en référer au légitime propriétaire. Emmanuel Macron ne peut en aucun cas brader un « actif » historique conquis de haute lutte par le général De Gaulle.
Ce siège, arraché à Staline et à Roosevelt, signifie que la France reste une puissance mondiale en tant que telle, non comme partenaire de l’Allemagne ou comme ce länder d’une « grosse Europe » dont certains rêvent. Ce statut de membre permanent n’est pas un titre de gloriole cocardier mais un levier d’influence « tous azimuts ».
La France n’est (toujours) pas une start-up Disposer d’un siège de membre permanent signifie que Paris endosse des intérêts qui dépassent l’Hexagone. Seule une mentalité de comptable étriqué pourrait empêcher un chef de l’État français de comprendre que son pays « n’est jamais aussi grand que lorsqu’il l’est pour tous les hommes ». La France n’est pas qu’une colonne de chiffres. Obnubilés par une vision strictement financière et court-termiste, certains sont peut-être tentés d’améliorer le bas de bilan en réalisant une « FUSAC » pour devenir plus gros sur le marché.
Fusionner pour peser : tel est le réflexe pavlovien des « managaires » (le terme vient du vieux français « ménasger », c’est-à-dire faire le ménage !). Transposer sur le plan politique ce raisonnement (déjà spécieux sur le plan industriel) serait pire qu’un crime de lèse-majesté contre l’histoire et contre le peuple français, ce serait une erreur. Ce serait surtout un réflexe d’une bêtise géopolitique crasse. Au nom de la mode, ce serait tout ignorer des réalités de la puissance d’aujourd’hui et de demain.
Brader la France, c’est hypothéquer la sécurité du monde Parier sur l’Allemagne, c’est miser sur le passé et sur le déclin. Chaque année, la population française s’accroît de 500 000 âmes tandis que les Allemands vieillissants sont 500 000 de moins. Demain, 700 millions d’homme et de femmes parleront notre langue. Pour ces multitudes, le tricolore doit redevenir un étendard d’espoir. Notre drapeau reste un symbole d’être au monde spécifique dans le grand marché global. Espérons que notre Rastignac d’Amiens n’aura pas l’idée saugrenue de confier à Berlin le soin de défendre les intérêts de la Francophonie.
Qui peut imaginer que les retraités allemands accepteront de financer des soldats européens et les autoriser à rétablir la paix au Mali ? En tant que commandant en chef, Emmanuel Macron ne saurait ignorer que Paris est la seule capitale déterminée à maintenir l’ordre sur le continent. La France est, avec les États-Unis, la seule puissance à disposer de troupes pré-positionnées dans cette Afrique en plein décollage économique, mais qui est aussi travaillée par l’islamisme et traversée par des tensions ethniques.
Après Maastricht, New-York ? Troquer notre siège au Conseil de sécurité en échange de quoi d’ailleurs ? Un plat de lentilles ou un accroissement de 1 ou de 2 % du budget européen ? N’osant plus pratiquer la politique de la chaise vide à Bruxelles, il serait désolant que nos autorités se sentent obligées de partager leur fauteuil à New-York pour obtenir d’hypothétiques et timides concessions de nos partenaires. Cette gentillesse à l’égard de Mme Merkel serait touchante si les nations avaient des amies mais elles n’ont hélas que des intérêts. La ratification du traité de Maastricht date de 1992. Qu’avons-nous gagné comme surcroît d’influence et de prospérité en tant que nation ?
Cela fait vingt-six ans que les citoyens français votent sinon pour rien, du moins pour des fondés de pouvoir de Bruxelles. Cela fait vingt-six ans que les élections nationales en France sont un jeu de dupes ou les électeurs croient remettre leur pouvoir de décider, en leur nom, à un président ou à des députés et désigne, en fait, les représentants d’un vingt-septième du pouvoir européen. Personne n’ayant pris la peine d’expliquer à nos compatriotes qu’en faisant l’Europe, on défaisait la démocratie directe pour la replacer, dans le meilleur des cas, par le suffrage indirect au sein du Conseil européen.
La feuille de vigne de l’européisme Cette dépossession s’opère au nom d’une idée fausse : la France serait nanifiée par la mondialisation. On nous explique que, ne comptant plus suffisamment par nous-même, nous devrions fusionner pour continuer à peser. Mais un pouvoir qui accepterait de partager notre siège de sécurité finirait d’arracher ce qui est une véritable feuille de vigne pour le projet européiste : l’argument de la taille ! Car notre statut au sein des Nations unies est justement l’un des moyens dont nous disposons pour compter plus que proportionnellement par rapport à notre PIB.
En bradant volontairement cet atout, l’européisme révélerait la rage anti-nationale et la passion de soumission que dissimule, en réalité, le projet européen. Ce ne peut être pour peser plus que l’on décide en effet de peser moins, c’est uniquement pour qu’une autre entité pèse plus que nous ! Mais ce nous de majesté appartient au peuple, certainement pas au Jupiter de la rue du Faubourg Saint-honoré.
Si cette folie européiste venait à être commise, ce serait la goutte d’eau qui ferait déborder le vase de la colère française. Macron est déjà assis sur un siège éjectable. S’il acceptait de partager le statut de la France aux Nations unies avec l’Allemagne ou avec l’Union européenne, il appuierait sur le bouton. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: où est la grandeur de la France remise en selle par macron... merci angie la teutonne ! Ven 30 Nov 2018, 15:11 | |
| L’Allemagne insiste pour que la France cède son siège permanent à l’ONU
PUBLIÉ PAR GAIA -
Cinq mois après Angela Merkel, le vice-chancelier allemand Olaf Scholz a à son tour proposé ce mercredi 28 novembre de « mutualiser » le siège permanent de la France au conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (ONU).
Qui a dit que l’Allemagne avait une vision timorée du projet européen ? Nos voisins d’outre-Rhin nourrissent en réalité de très ambitieux desseins pour la construction européenne… surtout lorsque ceux-ci rejoignent leurs propres intérêts. Ainsi, le vice-chancelier Olaf Scholz, membre du parti social-démocrate (SPD) et numéro deux du gouvernement allemand, a relancé ce mercredi 28 novembre une proposition défendue de longue date par Berlin : la transformation du siège permanent de la France au conseil de sécurité des Nations unies en siège dévolu à l’Union européenne (UE).
« Si nous prenons l’Union européenne au sérieux, l’UE devrait également parler d’une seule voix au sein du Conseil de sécurité des Nations unies(…) À moyen terme, le siège de la France pourrait être transformé en siège de l’UE« , a lancé Scholz lors d’un discours sur l’avenir de l’Europe prononcé à Berlin.
En pratique, cela consisterait pour la France à céder un important élément de puissance au niveau géopolitique : depuis 1945, seuls cinq pays disposent d’un fauteuil permanent au Conseil de sécurité, et du droit de veto qui lui est associé. Dix autres membres non permanents sont choisis et siègent deux ans – ce sera d’ailleurs le cas de l’Allemagne à partir de janvier 2019. Lot de consolation pour la France, gracieusement proposé par Olaf Scholz en contrepartie : réserver le poste de chef de la délégation de l’Union européenne auprès des Nations Unies à un natif de l’Hexagone.
UN RÊVE DE LONGUE DATE EN ALLEMAGNE
Le projet de mutualisation du siège au conseil de sécurité semble emballer l’Allemagne : en juin dernier, Angela Merkel avait déjà évoqué la possibilité de mettre le veto français à disposition de dix Etats européens « tournant » et travaillant avec la Commission européenne. Le 6 octobre, lors d’une conférence à Harvard, c’était au tour de l’ambassadeur allemand à l’ONU, Christoph Heusgen, d’annoncer carrément des négociations entre lui et l’ambassadeur français François Delattre au sujet d’un siège franco-allemand au conseil de sécurité. Il avait vite été refroidi par Gérard Araud, l’ambassadeur français aux Etats-Unis, qui avait rappelé que la mesure était « politiquement inconcevable ». Olaf Scholz semble d’ailleurs conscient des difficultés de la tâche : il a reconnu qu’il restait « un certain travail de conviction à faire à Paris ».
Source : Marianne
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| | | thierry
Messages : 1361 Date d'inscription : 03/03/2013
| Sujet: Re: où est la grandeur de la France remise en selle par macron... merci angie la teutonne ! Ven 30 Nov 2018, 17:35 | |
| - tonton christobal a écrit:
- On ferme !
Visiblement on ne ferme plus. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: où est la grandeur de la France remise en selle par macron... merci angie la teutonne ! Ven 30 Nov 2018, 17:38 | |
| On ferme à volonté et on ouvre lorsque l'on le souhaite.
On a le droit d'être sélectif dans ses interlocuteurs. | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: où est la grandeur de la France remise en selle par macron... merci angie la teutonne ! Ven 30 Nov 2018, 18:39 | |
| à l'approche des élections européennes, on devrait entendre reparler en Europe du siège du Parlement européen (qui se balade chèrement tous les mois entre Bruxelles et Strasbourg, et que tous les pays -sauf la France - voudraient voir fixé à Bruxelles). Une affaire aussi vieille que mes souvenirs. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: où est la grandeur de la France remise en selle par macron... merci angie la teutonne ! Sam 01 Déc 2018, 08:27 | |
| Dissuasion nucléaire et siège permanent au Conseil de sécurité : la France ne doit pas devenir l’âne de l’Allemagne Par Auteur Nicolas Dupont-Aignan / Vendredi 30 novembre 2018 à 14:30 2
En voulant abandonner son siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU et instaurer un contrôle de sa dissuasion nucléaire, la France s'abaissera en dessous du Royaume-Uni et deviendra une demi-puissance, dénonce Nicolas Dupont-Aignan.
Dans les années 1960, le Général de Gaulle disait à propos de la relation entre notre pays et notre voisin d’Outre-Rhin que l’Allemagne devait être le cheval et la France devait être le jockey. Cinquante ans plus tard, M. Macron souhaite définitivement renverser les rôles et le faire d’une façon si humiliante pour nous que la France ne sera même pas un cheval mais un âne.
Tout à leur passion du « couple franco-allemand », les macronistes souhaitent commémorer à leur manière le centième anniversaire de la victoire de la Première guerre mondiale en abandonnant les deux principaux instruments de la souveraineté française destinés à garantir sa sécurité : son siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU et le contrôle de sa dissuasion nucléaire. La France s’abaisserait définitivement en dessous du Royaume-Uni, qui conserve ces deux instruments.
En échange de cet abaissement, la France recevra… rien. M. Macron ne s’apprête pas à vendre à l’Allemagne nos plus grands atouts diplomatiques et militaires, même pour un plat de lentilles, il s’apprête à les donner.
L’Allemagne est le jockey et la France est l’âne Il paraît que M. Macron était un redoutable négociateur quand il était banquier. Quel dommage qu’il ne mette pas ce prétendu talent au service de la République au lieu d’abandonner gratuitement nos plus précieux actifs.
Les beaux esprits nous disent qu’aujourd’hui un droit de veto aux Nations Unies et la puissance militaire n’auraient aucune importance et qu’on pourrait les abandonner sans perdre la moindre influence. La Corée du Sud et le Canada ont un PIB supérieur à celui de la Russie : sont-ils aussi influents sur la scène internationale ?
La France compte plus aujourd’hui dans le monde que l’immense majorité des autres pays grâce à sa puissance militaire et à son rôle essentiel aux Nations Unies. Après avoir abandonné ses frontières, son budget, ses lois, notre pays est sur le point de renoncer à sa diplomatie et à sa puissance militaire. Si tous les autres pays savent que la France est une demi-puissance nucléaire et possède un demi-siège au Conseil de sécurité, ils la traiteront comme une demi-puissance.
Les beaux esprits nous parlent aussi du « couple franco-allemand ». C’est une relation étrange, où l’un des partenaires, la France, ne cesse de dire qu’elle est en couple tandis qu’en Allemagne on ne parle jamais de couple franco-allemand. Dans la vie privée, on dirait qu’une telle relation est déséquilibrée et que l’un des deux partenaires est sans doute la victime un peu naïve de l’autre. Dans les relations internationales, on pense malheureusement que l’Allemagne est le jockey et que la France est l’âne.
La France n’a aucune raison d’abandonner son statut privilégié à l’ONU et son statut de quatrième puissance militaire mondiale. Mais l’amour rend aveugle celui qui aime et M. Macron s’apprête à reprendre la politique de M. Jospin lors de la création d’EADS il y a vingt ans. La France et l’Allemagne avaient alors fusionné l’essentiel de leurs industries aéronautiques au sein d’une entreprise unique. Notre pays apportait plus de 60% de la valeur de l’ensemble mais M. Jospin avait accepté une répartition à 50/50 du capital. Depuis, l’Allemagne a méthodiquement exigé que les usines et les emplois soient installés sur son territoire, sans contrepartie pour la France. Dans le secteur privé, un chef d’entreprise qui consentirait de tels abandons serait immédiatement révoqué – à juste titre.
Il en irait de même des interventions décidées par le Conseil de sécurité. Comme seuls la France et le Royaume-Uni possèdent une armée digne de ce nom en Europe, c’est le gouvernement allemand qui décidera de l’envoi des soldats français dans tel ou tel pays dans le cadre de l’ONU et ce sont nos soldats qui mourront pour mettre en œuvre la politique étrangère d’Angela Merkel et de son successeur.
La France n’a aucune raison d’abandonner son statut privilégié à l’ONU et son statut de quatrième puissance militaire mondiale. La réconciliation franco-allemande est une chose, acquise, la soumission en est une autre. A l’heure où l’Allemagne joue de plus en plus le rapport de force en Europe sur tous les plans, en particulier budgétaire, notre pays serait fou de lui abandonner ses principaux atouts diplomatiques.
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| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: où est la grandeur de la France remise en selle par macron... merci angie la teutonne ! Dim 02 Déc 2018, 17:43 | |
| Le chaos et le néant
L’Arc de Triomphe est un symbole de la France, de ses heures de gloire et de ses malheurs, incarnant l’histoire contemporaine de notre pays. Il renvoie à l’épopée napoléonienne, au souvenir du 11 novembre 1918, mais aussi, à la manifestation des étudiants et lycéens gaullistes du 11 novembre 1940, l’un des premiers signaux de la résistance française.
Le voir profané est une véritable tragédie dans la tragédie de ce samedi noir qui a vu Paris saccagé, livré aux forces obscures de la violence barbare, une tragédie qui symbolise le chaos absolu dans lequel notre pauvre pays a sombré. La responsabilité du pouvoir politique est évidemment engagée.
Nul n’a le droit de plonger un Etat dans un telle tempête. Soit le pouvoir politique a les moyens de faire appliquer une décision et de conserver ensuite la maîtrise des événements qui en découlent, soit il s’en abstient. Il est responsable des événements qu’il déclenche.
La France paye aujourd’hui le prix de la déconnexion, de l’ivresse narcissique et du mépris érigé en une véritable idéologie. La confiance est définitivement morte. Cette équipe, issue des élections chaotiques de 2017 – le chaos engendre le chaos – ne s’en remettra jamais. Elle est entrée, quoi qu’il arrive, dans une longue agonie qui risque de durer des années. Mais il est encore plus terrible de constater l’absence visible de toute issue politique.
Les leaders « protestataires » qui pavoisent et jubilent sur les écrans de télévision en plein cœur des émeutes donnent le sentiment de vouloir récupérer le drame à leur profit. Ils en paieront eux aussi le prix. Les Républicains paraissent quant à eux dépassés par les événements. Proposer un référendum sur la « transition énergétique » sonne étrangement décalé quand le pays se soulève pour le prix de l’essence et les fins de mois difficiles. La vérité? la France n’a plus de dirigeants, plus de leaders, plus de partis. Elle n’a plus de démocratie. Elle n’a plus de politique digne de ce nom.
Que reste-t-il à espérer? Déjà, une simple parole intelligente, une lueur de bon sens, de raison et de sens de l’honneur désintéressé, d’où qu’elle vienne, pourrait apparaître comme le début d’un recommencement… Mais viendra-t-elle? Et d’où? Et quand?
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Lorsque l'on tue tous les adversaires pour gagner la bataille il faut assurer la suite...
Visiblement là il y a un problème, reste au vainqueur incompétent à attendre que les "sponsors" arrivent au secours, pendant ce temps les Français morflent. | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: où est la grandeur de la France remise en selle par macron... merci angie la teutonne ! Mer 05 Déc 2018, 12:01 | |
| Céder le siège de la France au conseil de sécurité de l’ONU, la ligne rouge
Un ancien dirigeant de l’Allemagne des années 1930 en a rêvé, Angela Merkel va-t-elle le faire ? La France poursuit sa descente aux enfers stratégiques dans le démantèlement profondément organisé, absolument séquencé depuis fort longtemps de sa souveraineté.
Washington n’a jamais supporté que Paris puisse avoir quelque once d’indépendance. Berlin n’a jamais accepté que Paris soit sorti, au moins diplomatiquement, victorieux de l’invasion nazie de l’Europe. Moscou et Pékin ne croient plus vraiment à l’indépendance de Paris.
Depuis des années, une vaste entreprise de démolition de tout ce qui donne – ou donnait – à la France quelque influence dans le monde continue sans que cela ne suscite quelque protestation. Totalement léthargique, absolument à plat ventre, décidément naïf, le corps politique français livre depuis des années les clefs de la France à l’Allemagne.
Maintenant que l’Allemagne ose demander à la France de lui donner l’un de ses deux derniers atouts à savoir son siège au conseil de sécurité de l’ONU, on trouve véritablement des élus politiques français pour trouver cette proposition parfaitement acceptable et ils poussent le délire jusqu’à en encourager la concrétisation (1).
Aujourd’hui le siège au conseil de sécurité de l’ONU alors que la France, depuis des décennies, protège au prix de ses hommes et d’un budget militaire parmi les plus importants du monde l’Europe entière.
Demain, l’Allemagne au prétexte de la solidarité européenne demandera aussi la dissuasion nucléaire française qui a tant coûtée aux Français. Que l’Europe soit une belle idée, d’accord, mais qu’elle ne se construise qu’au bénéfice exclusif de l’Allemagne par la déconstruction odieuse et en pleine lumière de la France relève de l’impensable.
Le culot allemand n’a d’égal aujourd’hui que la naïveté absolument interstellaire d’un pouvoir politique français semblable au membre d’une secte tout dévoué à son gourou. Rappelez à l’Allemagne qu’elle a aussi des devoirs, qu’elle porte des prétentions qui confinent à l’humiliation, qu’elle n’aime que l’Europe que quand elle lui sert est le devoir de tout européen qui aime l’Europe.
Qu’Emmanuel Macron ose un instant penser à accéder à l’exigence allemande concernant l’ONU et il allumera la flamme d’une mèche potentiellement inextinguible. | |
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