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Forum d'échanges et de débats concernant les quartiers de Fontenay-sous-Bois (94120), la ville dans son ensemble, son environnement et sa gestion, ou des sujets d'intérêt général. |
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| Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC | |
| | Auteur | Message |
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a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC Mar 11 Déc 2018, 10:28 | |
| Il ne faut pas confondre "augmentation du SMIC" et "augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC"... En accordant un complément de salaire pour ceux qui sont rémunérés entre 0,5 et 1,2 smic et non une augmentation du SMIC, le gouvernement évite l'effet boule de neige se répercutant sur tous les salaires... - Citation :
- Le revenu d’un travailleur au smic augmenté de 100 euros par mois
Disant constater « un état d’urgence économique et social » dans le pays, le chef de l’Etat a demandé au gouvernement de « faire le nécessaire afin qu’on puisse vivre mieux de son travail dès le début d’année prochaine ». « Le salaire d’un travailleur au smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019 sans qu’il en coûte un euro de plus pour l’employeur », a-t-il affirmé.
Emmanuel Macron n’a pas apporté de précision sur cette hausse, qui s’ajoute à l’augmentation de 1,8 % prévue en janvier. Plusieurs sources contactées par Le Monde estiment que seule une hausse via la prime d’activité aurait un coût nul pour les entreprises.
Le président s’était déjà engagé à ce que cette prime d’activité, dont bénéficient quelque 2,6 millions de personnes, augmente de 30 euros en avril 2019 et de 20 euros en 2020. Ce « coup de pouce » serait donc une accélération et une amplification de sa politique. Il correspond à un complément de salaire pour ceux qui sont rémunérés entre 0,5 et 1,2 smic.
Le smic mensuel brut est de 1 498,47 euros, soit 1 184,93 euros net. Avec la revalorisation automatique, il devait passer à 1 210 euros net en janvier, avait indiqué récemment Mme Pénicaud. https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/12/10/les-annonces-de-macron-smic-augmente-prime-de-fin-d-annee-heures-supplementaires-defiscalisees_5395526_823448.html | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC Mar 11 Déc 2018, 14:43 | |
| La prime d'activité, créée en 2015, est issue de la fusion du RSA activité et de la prime pour l'emploi (elle-même créée en 2001). Le montant du Smic horaire brut 2018 est de 9,88 €. Soit un montant mensuel brut de 1 498,47 € sur la base de 35 heures par semaine, mais nombreux temps partiels. | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC Mar 11 Déc 2018, 14:55 | |
| Explications... - Citation :
- Smic : pas de coup de pouce, mais un revenu en hausse
Par Bertrand Bissuel Publié aujourd’hui à 10h44, mis à jour à 11h21
C’est l’une des principales annonces faites, lundi 10 décembre, par Emmanuel Macron après un mois de mobilisation des « gilets jaunes », mais elle a nécessité plusieurs temps d’explications pour être clarifiée. « Le salaire d’un travailleur au smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019 sans qu’il en coûte un euro de plus pour l’employeur », a déclaré le chef de l’Etat. En réalité, c’est le revenu de la personne – et non pas uniquement son salaire – qui va s’accroître de 100 euros nets par mois, l’année prochaine.
Cette évolution est permise en jouant sur deux curseurs, précise une source gouvernementale.
Tout d’abord, la prime d’activité (PA), accordée aux travailleurs pauvres et de condition modeste, sera augmentée plus fortement que prévu en intégrant également, dès 2019, les majorations programmées en 2020 et en 2021. Soit au total une progression mensuelle de « 80 euros nets » pour la PA, détaille cette même source.
Deuxième paramètre : les exonérations de cotisations salariales, appliquées en 2018, qui engendrent un gain de « 20 euros nets par mois » pour un smicard.
Précision importante : la revalorisation légale du smic, qui interviendra le 1er janvier 2019 (à hauteur d’environ 1,8 %), n’est pas prise en compte dans le bond de 100 euros, souligne un conseiller. Au total, poursuit-il, le revenu mensuel net d’une personne au smic, en incluant notamment la prime d’activité, « passera à 1 430 nets par mois en 2019, en moyenne, contre 1 307 fin décembre 2017 », explique cette même source. Ce qui équivaut à l’octroi « d’un treizième mois ». Le coût pour l’Etat de la disposition exposée lundi par M. Macron se situe entre 500 et 600 millions d’euros par an, selon le ministère de l’action et des comptes publics.
L’arbitrage du président de la République est conforme à ce qu’avait répété, au cours des derniers jours, la ministre du travail, Muriel Pénicaud : le smic ne reçoit aucun coup de pouce (en plus de sa revalorisation annuelle, d’environ + 1,8 %, qui est de droit). Ce faisant, il suit une des recommandations de la commission d’experts présidée par l’économiste Gilbert Cette : le rapport, qu’elle vient de remettre, préconise de soutenir la prime d’activité car celle-ci est jugée plus efficace pour combattre la pauvreté.
De telles orientations sont discutables parce que « la prime d’activité ne crée aucun droit, contrairement au salaire qui, lui, en crée, notamment pour la retraite et l’assurance-chômage », décrypte Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques. En outre, une hausse du smic se propage aux échelons de rémunérations situés juste au-dessus, dans le public et dans le privé : ces « effets de diffusion » ne se produiront pas avec la mesure présentée lundi par M. Macron. https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/12/11/smic-pas-de-coup-de-pouce-mais-un-revenu-en-hausse_5395702_823448.html | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC Mar 11 Déc 2018, 16:01 | |
| - Citation :
- « la prime d’activité ne crée aucun droit, contrairement au salaire qui, lui, en crée, notamment pour la retraite et l’assurance-chômage », décrypte Eric Heyer, de l’OFCE
Ce n'est pas le salaire qui crée un droit, c'est la cotisation (maladie, chômage, retraite, ...) payée sur ce salaire. Or justement, on exonère de cotisations... Partiellement ? Ce qui devient curieux, c'est que la CSG ne crée aucun droit à la Sécu. | |
| | | scola
Messages : 235 Date d'inscription : 05/06/2014
| Sujet: Re: Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC Mer 12 Déc 2018, 16:42 | |
| - Salamandre a écrit:
Ce n'est pas le salaire qui crée un droit, c'est la cotisation (maladie, chômage, retraite, ...) payée sur ce salaire. Or justement, on exonère de cotisations... Partiellement ? Ce qui devient curieux, c'est que la CSG ne crée aucun droit à la Sécu. En effet dixit le lien suivant, lors de son instauration, la contribution sociale généralisée (CSG) a remplacé une partie des cotisations sociales et a modifié le principe de financement de la Sécurité sociale. Les recettes issues de la CSG financent les régimes d’assurance maladie, les prestations familiales, le fonds de solidarité vieillesse et la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie En même temps, les salariés payés au salaire minimum bénéficient d’allègement de charges sociales qui viennent gonfler la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES) qui est remboursée via la CRDS (contribution au Remboursement de Dette Sociale) ainsi que d’une partie de la Contribution sociale généralisée (CSG) c’est à dire par l’impôt. A propos de salaire minimum horaire, en Espagne il va être augmenter de 22% pour passer de 4,46 à 5,44€ euros brut mais reste bien inférieur au 9,88 euros brut en France La cartographie des salaires minimums en Europe est disponible via le lien suivant : https://fr.statista.com/infographie/16365/les-salaires-minimums-en-europe/ | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC Mer 12 Déc 2018, 21:41 | |
| - scola a écrit:
- La cartographie des salaires minimums en Europe est disponible via le lien suivant :
https://fr.statista.com/infographie/16365/les-salaires-minimums-en-europe/ Très intéressant.... Il semblerait que ce soit en France que le salaire minimum est le plus élevé... | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC Ven 14 Déc 2018, 21:46 | |
| L'intendance ne peut pas suivre ! - Citation :
- La hausse de 100 euros pour les salariés au smic pourrait arriver seulement… en juin
Catherine Gasté| 14 décembre 2018
Fini les pinaillages pour savoir si le coup de pouce à la prime d’activité accordée aux salariés au smic sera de 60 euros, comme le soutenait la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ou plutôt de 70 euros, comme défendu par Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics…
Emmanuel Macron a tapé du poing sur la table mardi soir face aux députés LREM réunis à l’Élysée. « Les gens ont compris qu’ils allaient toucher 100 euros. Ils doivent voir ce qu’ils ont compris. » Et ce à partir de janvier 2019. C’est en substance le recadrage fait par le président de la République, exaspéré par les résistances des argentiers de Bercy.
« Ils défendent leur trajectoire budgétaire et cherchent à minimiser la parole de Macron. Il faut arrêter de brouiller le message présidentiel ! » s’emporte ce proche d’un député de la majorité. « Ces 100 euros, c’est une victoire du chef de l’État et des parlementaires sur la technostructure », jure d’ailleurs une source gouvernementale.
Depuis plusieurs jours, les services de l’Assemblée nationale, les conseillers du ministère de l’Économie et des Finances font tourner les modélisations afin de mettre en musique la prime d’activité nouvelle version promise par Emmanuel Macron aux smicards.
L’effort budgétaire prévu initialement de 600 millions d'euros par an devra être revu à la hausse, sans doute via un projet de budget rectificatif. Mais ce n’est pas cela qui préoccupe le plus l’exécutif… Le paramétrage de la mesure et son lancement dans l’urgence donnent des sueurs froides. Sachant que tout doit être calé avant le prochain Conseil des ministres… le 19 décembre.
Il reste donc à peine quatre jours pour régler plusieurs problèmes. D’abord, s’assurer que le prélèvement à la source ne va pas biaiser le gain de 100 euros promis par le chef de l’État. Ensuite, ajuster les paramètres du dispositif de calcul de la prime d’activité.
Plusieurs scénarios tournent en ce moment. Ils seront arbitrés au plus haut niveau ce week-end. L’un vise à simplifier la formule de calcul pour les salariés au smic en ne prenant plus en compte les revenus du conjoint, ni les prestations familiales ou les minima sociaux. Au risque de créer de nombreuses inégalités.
Une autre option consisterait à créer une prime d’activité « bis » de 100 euros, en complément de la prime d’activité traditionnelle. « Cela entraînerait deux virements sur les comptes des bénéficiaires. Ce ne serait pas très lisible… », juge un fin connaisseur.
Quoi qu’il en soit, les futurs bénéficiaires - autour de 2,66 millions de foyers - devront en faire la demande auprès de la Caisse d’allocations familiales. Et c’est bien là que le bât blesse. « Au regard du fonctionnement de la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf), il faudrait six mois pour que la mesure devienne effective », ont fait savoir les fonctionnaires à Bercy. Une mesure effective, donc, en juin ? « Inacceptable ! » s’emporte furieux une source gouvernementale.
À la Cnaf, ce responsable est pourtant catégorique : « On ne sait pas faire en un claquement de doigts. Le 1er janvier, c’est impossible. Dès qu’on touche à un paramètre, il faut faire des tests pour éviter les bugs. Si on nous demande d’y aller dans l’urgence on ne pourra pas répondre au cahier des charges souhaité. » http://www.leparisien.fr/economie/la-hausse-de-100-euros-pour-les-salaries-au-smic-pourrait-arriver-seulement-en-juin-14-12-2018-7969269.php | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC Dim 16 Déc 2018, 12:20 | |
| - Citation :
- Le casse-tête des « 100 euros par mois » promis par Emmanuel Macron aux salariés au smic
Par Adrien Sénécat Publié aujourd’hui
« Le salaire d’un travailleur au smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019 sans qu’il en coûte un euro de plus pour l’employeur. » C’était l’annonce phare d’Emmanuel Macron dans son intervention télévisée, diffusée lundi 10 décembre, pour répondre à la protestation persistante des « gilets jaunes ».
Mais derrière une formule simple, le gouvernement peine à traduire la promesse dans les faits pour qu’elle touche un maximum de salariés et que le montant de « 100 euros » par mois soit au rendez-vous. Si bien que, six jours plus tard, « tout est à l’étude », a indiqué le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, dans un entretien au Journal du dimanche (JDD). Décryptage d’un casse-tête en trois questions.
1. Comment respecter l’engagement des « 100 euros » par mois de plus ?
Le gouvernement a tout de suite été clair sur un point : il n’est pas question d’augmenter le salaire minimum en lui-même de 100 euros par mois. Il augmentera bien de 1,8 % au 1er janvier 2019, mais il ne s’agit là que de la stricte revalorisation automatique prévue par la loi. De toute façon, Emmanuel Macron s’est engagé à ne pas mettre les employeurs à contribution.
Le coup de pouce promis doit donc se faire par un autre biais. Une source gouvernementale a d’abord assuré au Monde, mardi 11 décembre, que le chiffre de 100 euros englobait deux mesures différentes :
la baisse des cotisations salariales en 2018, qui représente un peu plus de 20 euros par mois pour un salarié au smic à temps plein ;
la hausse du montant maximal de la prime d’activité de 80 euros net. Cette aide devait initialement augmenter quatre fois de 20 euros, de 2018 à 2021. Elle devrait finalement augmenter d’environ 60 euros au début de 2019 après une première hausse de 20 euros en octobre 2018.
Mais cette présentation a évolué dans les jours qui ont suivi. Face aux critiques pointant que la baisse des cotisations salariales avait déjà été mise en place, le premier ministre, Edouard Philippe, a finalement précisé jeudi 13 novembre à l’Assemblée nationale que « ces 100 euros viennent s’ajouter à la baisse des cotisations, mises en œuvre en 2018 ». « Cela veut dire qu’entre janvier 2018 et janvier 2019, la hausse sera plutôt de l’ordre de 125 euros », a-t-il ajouté.
Plusieurs autres responsables de la majorité se sont mis au diapason depuis. La progression en termes de pouvoir d’achat sera bien de 100 euros « entre décembre 2018 et janvier 2019 », a confirmé au Monde vendredi 14 décembre Patrick Mignola, député (MoDem) de Savoie. « L’engagement du président sera tenu, le Parlement en sera le garant – il n’y aura pas de carabistouille ! », assure également Richard Ferrand au JDD dimanche 16 décembre.
Pour l’heure, on ne sait cependant pas précisément comment le gouvernement compte parvenir à ce chiffre de « 100 euros par mois » de revenus supplémentaires pour les salariés au niveau du smic.
2. Comment accorder cette prime au plus grand nombre ?
Au-delà de ces calculs, un autre paramètre s’ajoute en réalité à l’équation. La prime d’activité est une aide sociale, qui est versée sous conditions de revenus, et c’est l’ensemble du foyer qui est pris en compte. De nombreux salariés, qui ont pourtant un salaire autour du smic, n’en bénéficient donc pas.
Et pour ceux qui la reçoivent, le montant varie aussi en fonction des revenus. Tous ne perçoivent donc pas son montant maximal et ne pourraient donc pas prétendre à l’intégralité de la hausse de « 100 euros » par mois. Ce système a d’ailleurs déjà engendré des déceptions lors de sa dernière revalorisation, en octobre 2018.
Toutes ces limites, relevées par de nombreux observateurs, dont Le Monde, ont engendré un casse-tête politique pour l’exécutif : comment ne pas doucher les attentes suscitées par l’annonce présidentielle ? Là aussi, le premier ministre s’est voulu rassurant. Ce dernier a affirmé mardi 11 décembre à l’Assemblée nationale que l’objectif « n’est pas d’en rester à ceux qui bénéficient aujourd’hui de la prime d’activité (…), c’est d’essayer de faire en sorte que par une meilleure organisation des choses, par une meilleure mobilisation de l’argent public, l’ensemble de ceux qui sont rémunérés au smic puissent bénéficier de cette augmentation. »
Reste à savoir quelle sera la formule retenue pour atteindre cet objectif. Parmi les scénarios envisagés, on trouve l’idée de simplifier le calcul de la prime d’activité, par exemple en l’individualisant. Cela permettrait d’accorder son montant maximal à un salarié au smic, quand bien même son conjoint aurait des revenus plus importants – ce qui pose cependant la question des inégalités. Autre option : créer une sorte de « prime d’activité “bis” de 100 euros », soit une aide de 100 euros en complément de l’ancienne prime, rapporte Le Parisien.
Si réformer la prime d’activité s’avère inadapté, le gouvernement pourrait aussi finalement utiliser un autre biais pour tenir ses promesses. Par exemple un crédit d’impôt, qui serait intégré à la fiche de paie via le prélèvement à la source. Ou encore baisser les cotisations salariales, pour que le salaire net augmente.
Selon Richard Ferrand, rien n’est arbitré pour l’heure : « Crédit d’impôt, baisse des charges salariales… Tout est à l’étude. Les parlementaires auront leur mot à dire pour que la mise en œuvre de cette mesure se fasse vite et dans la justice sociale. »
3. Comment tenir cette promesse dans les délais ?
Au-delà de ces questions de calibrage de la promesse se dressent aussi des obstacles techniques. La prime d’activité est gérée par la Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF), qui a ses propres contraintes, notamment informatiques, qui font qu’il serait complexe, voire impossible de la transformer dès le début de l’année 2019.
« On ne sait pas faire en un claquement de doigts », affirme un responsable de la CNAF au Parisien. « Le 1er janvier, c’est impossible. Dès qu’on touche à un paramètre, il faut faire des tests pour éviter les bugs. Si on nous demande d’y aller dans l’urgence on ne pourra pas répondre au cahier des charges souhaité. »
Face à ces contraintes, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’action et des comptes publics, Olivier Dussopt, s’est voulu rassurant sur Sud Radio vendredi 14 décembre : « Nous tiendrons l’engagement du président de la République d’augmenter de 100 euros net la rémunération de ceux qui gagnent le smic. Tout s’appliquera au 1er janvier, et si problème technique, nous rembourserons rétroactivement. »
Quelle que soit la formule retenue par le gouvernement, ce dernier doit en principe trancher dans les jours qui viennent, pour pouvoir présenter le dispositif en conseil des ministres le 19 décembre.
Adrien Sénécat https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/12/16/le-casse-tete-des-100-euros-par-mois-promis-par-emmanuel-macron-aux-salaries-au-smic_5398348_4355770.html | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC Dim 23 Déc 2018, 19:38 | |
| En France, le salaire médian est autour de 1 800 €. Quelle est la progression possible ? Combien de réservoirs (de richesse) cachés accaparés par les (trop) "riches" ?
Richesses produites (PIB) France en 2017 : 2 300 milliards € Population France (2017) : 67 millions Richesse par habitant : 34 300 € soit 2 860 € par mois
Un salaire maximum citoyen (smac) de 2 860 € ? Tout salaire supérieur étant celui d’un vil exploiteur du peuple. Ce sera moins : il faut compter avec les importations nécessaires (dont pétrole et gaz), les investissements publics et privés… Ne pas oublier de compter dans les salaires les cotisations sociales | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC Mer 30 Jan 2019, 12:58 | |
| Tour d'horizon (100% de la population, de 5% en 5%) les actifs et les autres
Les retraités, grands oubliés des gains de pouvoir d'achat en 2019 Par Wladimir Garcin-Berson. Publié le 30/01/2019 Un rapport de l'OFCE estime que le budget voté fin décembre, en pleine crise des «gilets jaunes», augmentera le pouvoir d'achat des ménages de 440 € en moyenne, au détriment des retraités ainsi que du déficit public.
Selon une étude publiée ce mardi par l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), la promesse formulée fin décembre par Emmanuel Macron de rendre du pouvoir d'achat aux ménages sera bel et bien tenue en 2019… Mais à un prix. Réalisé par Pierre Madec, Mathieu Plane et Raul Sampognaro, ce document revient sur le budget 2019, voté à la fin de l'année par le Parlement et se propose d'en analyser les gagnants et les perdants. Une fois encore, il semble que les retraités paieront la facture.
Selon les auteurs, le gouvernement a opéré un «rééquilibrage rapide et massif» en réponse au mouvement de contestation sociale des «gilets jaunes» dont bénéficieront en premier lieu les classes moyennes: celles-ci seront en effet les premières à recevoir les fruits des mesures d'urgence pour le pouvoir d'achat annoncées en décembre. A elles seules, ces dernières, qui devraient représenter un coût de 10,3 milliards €, soutiendront le taux de croissance du PIB de «0,3 point» sur l'année. Dans l'ensemble, les transformations s'appliquant en 2019 permettront un gain moyen de pouvoir d'achat de l'ordre de 440 € pour les ménages, s'échelonnant de 60 € annuels, pour le premier vingtile (les 5% de ménages les plus modestes) à plus de 600 € pour la classe moyenne supérieure, légèrement au-dessus du 12ème vingtile.
L'OFCE estime par ailleurs que ces gains seront largement distribués au sein de la population: selon ses calculs, les trois quarts des ménages devraient voir leur pouvoir d'achat augmenter. La classe moyenne bénéficiera notamment de la baisse de la CSG et de la taxe d'habitation, tandis que les ménages les plus aisés ressentiront en premier lieu la suppression des cotisations sociales salarié. Les ménages les plus modestes, quant à eux, profiteront surtout des effets bénéfiques de la mise en place du reste à charge zéro, ainsi que de l'augmentation du chèque énergie sur l'année. Les gains de pouvoir d'achat iront croissant jusqu'à atteindre un pic au 12ème vingtile, puis baisseront progressivement avant d'augmenter à nouveau pour le dernier vingtile (les 5% de ménages les plus aisés de la population). Ainsi, «les ménages bénéficieront tous largement des mesures socio-fiscales mises en œuvre» et verront leur fiscalité s'alléger sur l'année. Présentant les résultats de l'étude à la presse, Mathieu Plane a salué un «tournant sur le plan fiscal», et a déclaré que l'OFCE anticipait un «effet de relance massif» cette année, principalement causé par les baisses d'impôt.
Les retraités et les ménages modestes, grands perdants du budget 2019 Pour autant, ces gains ne viennent pas sans coût associé. Selon l'OFCE, «25% des ménages devraient accuser une baisse de leur revenu disponible» à cause des mesures décidées par le gouvernement. Plus précisément, les ménages les plus modestes ainsi que les inactifs seront frappés par la baisse des aides au logement ainsi que de certaines prestations sociales. «Si les ménages perdants sont minoritaires, ils accuseraient pour certains des pertes de revenu significatives pouvant atteindre 1%», souligne le rapport.
Toutefois, les plus grands perdants du budget restent, une fois encore, les retraités, à nouveau mis à contribution pour soutenir le pouvoir d'achat. Si les actifs pourront bénéficier de mesures leur étant favorables, comme la défiscalisation des heures supplémentaires et la revalorisation de la prime d'activité, leurs aînés, déjà lourdement frappés par la hausse de la CSG décidée l'an dernier, verront en effet leurs revenus baisser, principalement sous l'effet du «quasi gel des pensions de retraites». Les auteurs chiffrent la perte moyenne annuelle à 240 € pour des retraités vivant seuls et à 390 € pour un couple. Tous les retraités seront touchés, quel que soit leur niveau de vie.
De plus, l'ensemble des mesures, dont la transformation du CICE et les mesures d'urgence pour le pouvoir d'achat, restent extrêmement coûteuses pour l'Etat et grèveront au moins temporairement son budget. Celui-ci verra donc à nouveau son déficit public bondir au-dessus de la fameuse barre des 3% exigée par Bruxelles et devrait voir sa dette s'approcher dangereusement des 99% de PIB. Etabli à 2,7% en 2017 après près d'une décennie d'efforts, le déficit devrait passer cette année à 3,2%, selon les calculs de l'OFCE. Si l'Union a promis d'être clémente envers l'Hexagone, ce geste s'est accompagné d'un avertissement : Paris devra maîtriser son portefeuille rapidement, sous peine de susciter le courroux des élites européennes. (voir infographie dans) http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2019/01/30/20002-20190130ARTFIG00069-les-retraites-grands-oublies-des-gains-de-pouvoir-d-achat-en-2019.php | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC Mer 30 Jan 2019, 13:36 | |
| Rien à cirer !
Pas besoin de guignols supposés compétents pour constater que plus ça va moins ça va ! | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC Mer 30 Jan 2019, 13:56 | |
| - Salamandre a écrit:
- Les retraités, grands oubliés des gains de pouvoir d'achat en 2019
Par Wladimir Garcin-Berson. Publié le 30/01/2019 Ma CSG a déjà augmenté... Ma taxe d'habitation a déjà augmenté... Ma taxe foncière a déjà augmenté... La suite arrive le 1er février... - Citation :
- Près de 4 % des produits alimentaires de grande consommation seront vendus plus cher dès février
Publié aujourd’hui à 13h15, mis à jour à 13h32
Le relèvement du seuil de revente à perte (SRP), le 1er février dans la distribution, devrait conduire à une hausse importante de tarifs sur 4 % des produits alimentaires de grande consommation, a annoncé mercredi 30 janvier le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, confirmant une information du Parisien.
« 4 % des produits vont augmenter beaucoup. Je le regrette, j’aurais voulu que ce soit [différent](…). On essaie une chose, c’est qu’on ait encore une agriculture en France, pour arrêter d’acheter des produits qui viennent d’Amérique ou des pays de l’Est », a déclaré le ministre sur France Info mercredi matin. Dans les supermarchés, « 500 produits sur 13 000 » devraient ainsi augmenter, alors que dans les hypermarchés, « 800 produits sur 20 000 » sont concernés, a précisé M. Guillaume.
Cette hausse découle d’une disposition de la loi du 30 octobre 2018 sur l’agriculture et l’alimentation (EGalim), qui entre en vigueur le 1er février, et a notamment pour objectif de mieux rémunérer les agriculteurs. L’article 15 du texte prévoit d’encadrer les prix de vente des produits alimentaires, en contraignant les distributeurs à fixer un prix au moins 10 % supérieur au prix d’achat.
Ces produits ne sont en général pas des produits agricoles directs, mais plutôt des produits de grande consommation fabriqués la plupart du temps par des géants de l’agroalimentaire (Danette, Coca-Cola, Caprice des Dieux, Ricard, Nutella, etc.) et utilisés par les distributeurs dans leurs promotions. Selon Le Parisien, 24 produits vont ainsi augmenter de 6,3 % au 1er février.
« La loi ne dit pas qu’il faut augmenter le Nutella, elle stipule qu’une grande surface ne peut pas vendre de produits aux consommateurs moins cher que ce que ça vaut », a mis en avant le ministre de l’agriculture.
« Ce que je demande aux grandes surfaces c’est de trouver un moyen de répartir les marges différemment, de répartir les choses mieux, l’objectif est que les produits agricoles soient vendus à leur juste valeur. »
M. Guillaume a fustigé les enseignes qui profitent de la prochaine application de la loi pour imputer au gouvernement de prochaines hausses de prix. Lorsqu’une enseigne affiche deux tarifs avant et après la loi, elle « prend en otage les consommateurs » a-t-il estimé. « Il faut indiquer aux consommateurs que, en gros, ce sera cinquante centimes de plus par mois » a-t-il encore ajouté. https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/01/30/avec-l-entree-en-vigueur-de-la-loi-sur-l-alimentation-4-des-produits-seront-vendus-plus-cher-le-1er-fevrier_5416724_3234.html | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC Mer 30 Jan 2019, 14:58 | |
| Si la marge de l'hypermarché ou du supermarché augmente sur certains produits, ces bienfaiteurs de l'humanité devraient pouvoir la baisser sur d'autres produits. A bénéfice égal. Autrement dit, si l'enseigne veut afficher là où ça augmente du fait de la loi, il lui faudra aussi indiquer là où ça baisse grâce à la loi. Ou sinon, c'est prendre les clients pour des ... | |
| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC Mer 30 Jan 2019, 15:14 | |
| Je trouve que le freluquet est génial. Il décide que les salariés doivent bénéficier d'une prime de noel payée selon leurs disponibilités par les entreprises. Pour les fonctionnaires... ce n'est pas à l'ordre du jour. Il décide des prix dans les commerces... comme ce n'est pas son argent...
Finalement il va faire des cadeaux avec le pognon des autres... et si ça ne fonctionne pas ce ne sera pas de sa faute.
La supercherie perdure.
Pour la baisse des dépenses de l'état ce n'est pas à l'ordre du jour... donc on n'en parle pas. Comme d'habitude on shoote le dossier et on fait se battre entre eux les Français | |
| | | lorenzaccio
Messages : 284 Date d'inscription : 19/02/2013
| Sujet: Re: Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC Jeu 31 Jan 2019, 16:14 | |
| C'est l'occasion de faire jouer la concurrence sur les GMS. On verra alors si Leclerc joue le jeu auquel il prétend, celui du toujours moins cher.. en négociant les prix avec les grandes marques et non plus avec les malheureux producteurs et petits industriel qu'il assassine souvent.. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC | |
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| | | | Augmentation du SMIC versus augmentation du revenu d'un salarié payé au SMIC | |
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