La vice-présidence du Comité pour l’égalité entre les sexes de l’ONU confiée à … oui, ils ont osé
PUBLIÉ PAR JEAN-PATRICK GRUMBERG LE 10 JANVIER 2019
Ce n’est pas un gag : @UN_Women, l’Organisation des Nations unies pour l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes, vient d’élire le Yemen – classé comme le pire pays du monde en matière d’égalité entre les sexes (149e sur 149) – au poste de vice-président de son Conseil d’administration.
Marwan Ali Noman, représentant permanent adjoint du Yémen auprès de l’ONU, a déclaré dans un tweet être « ravi d’être élu vice-président du Conseil d’administration de @UN_Women pour le Groupe Asie-Pacifique pour 2019 ».
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En réponse, le militant des droits de l’homme et avocat international Hillel Neuer, également directeur exécutif de UN Watch, a rappelé à Marwan Ali Noman quelques réalités sur son pays :
• Au Yémen, les femmes subissent les mutilations génitales appelées excision.
• Les femmes ne sont pas admises dans les hôpitaux sans le consentement d’un homme.
• Au tribunal, le témoignage d’une femme équivaut à la moitié de celui d’un homme.
• Au Yémen, les femmes ont besoin du consentement d’un parent de sexe masculin pour être admises à l’hôpital, ce qui crée des problèmes importants dans le contexte humanitaire actuel où les hommes sont souvent absents ou décédés.
• Les femmes ne peuvent pas se marier sans l’autorisation de leurs tuteurs masculins.
• Les femmes n’ont pas les mêmes droits en matière d’héritage, de divorce ou de garde d’enfants et ne bénéficient que de peu de protection juridique.
• Les femmes du Yémen sont victimes de discrimination en matière d’emploi, de crédit, de rémunération, de propriété, de gestion d’entreprise, d’éducation et de logement.
J’ai du mal à décider ce qui dans cette histoire est le plus répugnant.
• L’ONU, qui élit à la direction de l’organisation dont la tâche unique est de lutter contre les discriminations entre les sexes, le pays qui entre tous traite les femmes comme des êtres inférieurs,
• Les organisations féministes qui affichent un silence aussi glacial que leur indifférence,
• Les grandes consciences du monde de l’art et de la culture qui défendent les causes humanitaires les plus nobles, mais s’arrêtent sur le palier des pays musulmans,
• Ou les dirigeants des pays européens qui traitent d’islamophobe toute personne qui ose critiquer les pratiques de l’islam.
Le doute m’habite…
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Merci à l'ONU pour son action qui n'en doutons va porter ses fruits...