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| Sujet: Souvenir des enfants déportés Lun 28 Jan 2019, 21:24 | |
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- Fontenay-sous-bois : ils se battent pour que vive le souvenir des enfants déportés
Nicolas Scheffer| 28 janvier 2019, 18h34 |1
Dans les écoles de Fontenay-sous-Bois, on se souvient. Le comité pour la mémoire des enfants déportés parce que nés juifs (CMEDJ) a déposé lundi 28 janvier des fleurs devant les maternelles Mot et Lesours et les primaires Michelet, Victor Duruy et Jules Ferry. Parce que parmi les 14 000 enfants juifs déportés de France, 13 étaient fontenaysiens. Devant Jules Ferry, dans un silence coupé par le vent matinal, David Ben Yacoub, le président du comité égrène les noms de Carole, Hélène, Sapsa, Slama, Odette, Sylvain, André, Claude, Liliane, Joseph, Cécile Paul, Louis ainsi que leur institutrice, Ida.
« Cette histoire, c’est la nôtre. Il est si urgent de ne jamais effacer le poids de la barbarie, du terrorisme, des esprits », s’élance David Ben Yacoub. De lourds drapeaux d’associations d’anciens combattants se sont levés devant les enfants de CM 1 et CM 2 qui ont entonné la Marseillaise après une minute de silence. Un peu plus tard, le comité s’est rendu devant le mémorial de la déportation et le parc de l’hôtel de ville où se dresse une sculpture réalisée par les élèves du lycée Picasso sur un rail, symbole de la déportation.
Un événement d’autant plus important que, d’après une enquête de l’institut Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès, 21 % des jeunes adultes de moins de 24 ans déclarent ne pas avoir connaissance de la Shoah et que le nombre de plaintes pour actes antisémites a augmenté de 69 % l’année dernière. « Cet événement permet que les enfants se posent des questions, qu’ils demandent à leurs parents ce qu’il s’est passé, c’est une manière de les sensibiliser », détaille David Ben Yacoub le lendemain de la journée européenne de la déportation.
C’est notamment ce qui a conduit Rebecca Cukierman, dont les parents sont morts en déportation, à fonder le comité de mémoire, il y a une vingtaine d’années avec son mari Georges, un ancien résistant qui avait 18 ans lors de la Libération. « Quand nous témoignons, nous voyons que les enfants sont très intéressés. Il faut répondre aux questions simplement et ne pas tenter d’atténuer ce qu’il s’est passé. Les jeunes sont très demandeurs ! », explique dans un sourire Rebecca Cukierman, qui fut conseillère municipale (PCF) de Fontenay-sous-bois pendant 18 ans. http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/fontenay-sous-bois-ils-se-battent-pour-que-vive-le-souvenir-des-enfants-deportes-28-01-2019-7998843.php | |
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