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| L’Europe, espoir ou handicap ? | |
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tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: L’Europe, espoir ou handicap ? Mer 13 Fév 2019, 11:31 | |
| L’Europe, espoir ou handicap ? LAMBERT CHRISTIAN POSTÉ LE 12 FÉVRIER , 2019, 4:30
Fustigeant les pro-européens bruyants, le général de Gaulle s’en moquait, mimant qu’ils disaient : « L’Europe, l’Europe, l’Europe, en sautant comme des cabris. »
On notera que ce n’est pas le général de Gaulle qui sautait comme un cabri, mais ceux qui proclamaient leur attachement à une Union européenne en gestation, un paradis en construction, disaient-ils.
En réalité, cette idée d’Europe unie circule depuis longtemps, mais de façon très épisodique. L’empire romain était européen géographiquement, mais, à vrai dire, il était d’abord romain. L’idée européenne apparaît rarement. Le monde, c’était Rome et les barbares. Puis l’idée disparut.
Sans doute, parle-t-on de Charlemagne comme du premier souverain européen. C’est une légende. Charlemagne fut un empereur germanique. Il régnait avec peine sur une multitude d’États plus ou moins anarchiques et éphémères. Il fut avant tout le roi des Francs et facilita la christianisation de l’Europe, dont à l’époque le nom n’existait pas.
Le Moyen-Âge, avec la féodalité, acheva la christianisation de l’Europe (commencée par l’Antiquité gallo-romaine), mais ne put empêcher d’incessants désordres avec cependant le concept d’un saint empire romain germanique, englobant jusqu’à la Bourgogne, sous l’autorité des Habsbourg. Mais ce fut plus une nostalgie qu’une réalité politique adossée à une administration spécifique.
L’idée européenne n’apparut clairement qu’avec Napoléon. On sait comment finit le rêve. Hitler fut également un Européen, qui voulait une Europe germanique. On sait aussi comment cela se termina.
Après la Seconde Guerre mondiale, ses millions de morts et ses destructions gigantesques, l’idée d’une Union européenne structurée et agissante finit par s’imposer dans une idéologie sociale-démocrate avec quelques réminiscences marxistes. C’était la mode à l’époque. Malheureusement, très vite, l’idée engendra une bureaucratie envahissante avec, aujourd’hui, quelque 50 000 fonctionnaires qui gèrent dans une effroyable complexité une entité indépendante, sorte de confédération compliquée. Celle-ci, au même titre qu’une nation indépendante, envoie ses ambassadeurs partout dans le monde.
À un jeune collègue affecté dans un bureau de l’administration française, à côté de l’administration de l’Union, j’ai posé cette question : « Mon pauvre ami, qu’est-ce que vous faites toute la journée ? » Il me répondit, peu glorieux : « Je compte les bœufs allaitants. – Et vous en trouvez beaucoup ? – Oui, surtout, dans le Midi … » N’insistons pas : cela s’appelle de la fraude !
Comme toute grande puissance qui se respecte, l’Union européenne dispose d’un vaste parlement où siègent 751 députés fort bien traités. Ils reçoivent chaque mois 40 000 euros, répartis de la façon suivante : 8 484 euros bruts d’indemnités, plus 4 416 euros de frais généraux, plus tous les frais de voyage remboursés et 24 526 euros pour le salaire des collaborateurs. Bref, cela fait un Parlement européen qui revient à 2 milliards d’euros par an !
Il va sans dire que ce budget parlementaire est alimenté par les pays membres, c’est-à-dire par les cotisations payées. Soit, pour la France en 2017, 18 690 millions d’euros, Bruxelles rétrocédant 13,5 milliards d’euros de subventions, dont 9,2 milliards pour l’agriculture française, ce qui fait dire aux leaders de l’opposition, Marine Le Pen et quelques autres : la France offre chaque année à Bruxelles-UE un cadeau de plus de 5 milliards d’euros.
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| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: L’Europe, espoir ou handicap ? Mer 13 Fév 2019, 11:31 | |
| C’est alors qu’apparaît en Grande-Bretagne le Brexit. Cette décision électorale, prise à une courte majorité, a créé à Londres des problèmes d’une extrême complexité qui devraient causer grand tort aux Anglais aux plans économique, financier et politique. Déjà, on parle d’une ambassade d’Écosse à Paris ! Pour autant, je ne suis pas sûr que Paris profite de la débandade ainsi créée en Grande-Bretagne. La City de Londres restera probablement à Londres ou se transportera à Francfort, mais ne viendra pas s’installer parmi les gilets jaunes et la CGT, c’est-à-dire dans la pagaille agressive.
Ceci constaté, il faut se souvenir que l’Angleterre n’a jamais été favorable à l’Europe, soucieuse avant tout d’empêcher une puissance du continent de devenir dominante, la France et l’Allemagne furent ainsi, tour à tour, visées.
Ce qui est tout aussi grave, c’est la division qui s’installe dans l’Union. Des États sont mis à l’index par Bruxelles qui leur reproche leur « populisme ». Ces États, la Hongrie de Viktor Orban en tête, plus la Tchéquie, la Slovaquie, la Pologne, l’Autriche et aujourd’hui l’Italie, sont accusés de veiller à leurs intérêts en s’opposant à l’invasion migratoire musulmane. Le moins que l’on puisse dire est que cette ingérence bruxelloise est mal venue, mais elle est, hélas, approuvée notamment par la France de Macron et l’Allemagne de Merkel.
Chirac, déjà, s’était distingué en s’opposant avec succès à ce que soient mentionnées dans le texte fondamental de l’UE les racines chrétiennes de l’Europe – cela, pour plaire aux Turcs qui demandent à être intégrés dans l’UE avec les conséquences désastreuses qui en résulteraient, c’est-à-dire la fin de l’Europe.
Assurément, l’union de l’Europe est souhaitable, mais pas une union qui milite contre son propre intérêt. Les grandes guerres ne se sont pas renouvelées, dit-on – c’est-à-dire les guerres entre la France et l’Allemagne. Très bien, mais ce n’est pas dire que la guerre est supprimée en Europe. Dans l’ex-Yougoslavie, une guerre larvée se poursuit entre des peuples qui ne peuvent pas se supporter. Et cela, c’est plus important que l’étude par la commission des subventions à accorder aux cultivateurs de haricots bio ! | |
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