Ça vient de tomber: l’euro a coûté 56 000 euros à chaque Français!

Rappel du premier message :

Ça vient de tomber: l’euro a coûté 56 000 euros à chaque Français!

parStéphane Germain - 27 février 2019

Selon une étude du Centre de Politique Européenne, la monnaie unique européenne a largement bénéficié aux Allemands (23 000 € par habitant) et énormément coûté aux Français et aux Italiens.

On pourra se gausser du manque d’à-propos du Rassemblement national. Juste après que la sortie de l’euro a subrepticement disparu de son programme, voilà que des libéraux allemands apportent de l’eau au moulin des contempteurs de la monnaie unique. Nos confrères du Figaro ont relayé hier une étude du Centre de Politique Européenne proprement stupéfiante. Ce qu’elle révèle des gagnants et des perdants de l’euro pourrait raviver un débat devenu interdit depuis la campagne présidentielle.

Malheur à l’Europe du sud
Malheur à ceux vivant au sud de l’Allemagne – et au premier chef, les Français : depuis vingt ans, les Allemands aurait chacun encaissé 23 000 € pour le sacrifice du Deutschemark – une très bonne affaire – tandis que chaque Français aurait déboursé – oui, payé ! – 56 000 € pour avoir le plaisir d’abandonner le franc, une somme bien supérieure à l’endettement public par tête. Un chiffre en vérité astronomique. Pour le Centre de Politique Européenne, ce ne serait pas un argument pour en finir avec l’euro. Tout au contraire, il s’agit d’une démonstration que c’est bien à son modèle social trop généreux que la France doit renoncer, pour tirer (enfin) profit de la devise européenne – raisonnement parfaitement cohérent d’un point de vue libéral. De là à en tirer la conclusion que le franc permettait à notre pays, ainsi qu’à nos voisins méditerranéens de moins pâtir de notre côté cigale… Et si, par chance, quelqu’un avait conservé l’usage de son cerveau au P.S. ou chez les Républicains, voilà quand même de quoi, à tout le moins, faire de la politique.

La complexité du dossier force bien sûr à une certaine humilité. On peut comprendre que les Français aient préféré conserver l’acquis de l’euro – dont la réalité est palpable pour les entreprises et les touristes – plutôt que d’arbitrer des débats sibyllins entre prix Nobel. Il n’en demeure pas moins que la prospérité partagée figure au centre du projet monétaire européen. Si celle-ci n’est réservée qu’à la zone nord-euro et que, pire encore, la zone sud se voit condamnée à l’appauvrissement permanent, que conclure sinon que les promesses faites ne se révèlent que pieux mensonges ?

On a vu des injustices moins grandes conduire à des révolutions
Voyez l’Italie, dont le PIB a stagné voire décru depuis vingt ans, tandis que l’Allemagne affiche une croissance supérieure à 20% sur la même période. Selon la même étude, ce ne serait pas moins de 73 000 € que l’ancien ECU aurait coûté à chaque italien. On en reste interdit et plus encore, inquiet. Une situation aussi inacceptable – si ces chiffres n’étaient pas rapidement démentis – n’explique-t-elle pas les situations politiques explosives en Italie ou en France ? On a vu des injustices moins grandes conduire à d’authentiques révolutions et même à des guerres.

L’existence de telles données doit permettre d’en finir avec le “cercle de la raison” qui sévit autour de l’euro comme sur maints sujets. Rouvrons le débat de l’euro, avec la complicité involontaire de Marine Le Pen qui va permettre de “dédiaboliser” un peu le sujet depuis qu’elle s’en éloigne officiellement. On peut d’ailleurs penser qu’elle n’a pas vraiment renoncé à la mort de l’euro, mais qu’elle compte sur l’Italie de Matteo Salvini pour régler le problème…

Du courage, président Macron !
Quoi qu’il en soit, les sociaux-libéraux français, Emmanuel Macron en tête, qui cogèrent un système monétaire apprécié des Allemands (et on a cette fois bien compris pourquoi) doivent accepter d’en débattre. Leur discours se résume souvent à “l’euro-est-une-chance-pour-l’Europe” – on connaît la chanson. Mais s’agissant de l’euro, comme d’autres “chances pour la France”, on aimerait sortir des leçons de morale et des incantations progressistes. Les Français se sont-ils oui ou non saignés à hauteur de 56 000 € par tête pour une monnaie qui bénéficieraient à d’autres ? En cas de réponse positive, les mots que ni Sarkozy, ni Hollande n’ont jamais su trouver, Macron devrait avoir le courage de les prononcer devant un auditoire du Grand Débat : “Rester dans l’euro, c’est mettre fin très rapidement à notre modèle social mais au risque de mourir guéris, ou continuer à régler chacun, comme depuis vingt ans, 233 € par mois.”

Si jamais une voix s’élève dans la salle pour poser la question suivante “Ce serait vraiment une bêtise de dissoudre l’euro ? Parce que moi, les 233 €, ça m’arrange de les garder… euh à cause de l’argent.”, ce sera la mienne. Pas sûr que je sois seul sur ce coup, pour une fois. En tout cas, j’attends la réponse avec intérêt.

thierry a écrit:

Juste pour signaler à Confusur que ce sujet est une fake news

Connaissez-vous la fable de Pierre et le Loup ?
A force de crier "au loup", aux fake-news dès qu'une info vous déplaît, plus personne ne va finir pas vous croire et lorsqu'il y aura réellement une ou des fake-news, vous pourrez toujours dénoncer, crier, personne n'y prêtera attention.

C’est quand même un bobard

Le problème des anti européens c’est que l’argumentaire est souvent constitué de fake news

The bobards hunter est de sorti...

Vos sources d’info elles sont sérieuses ?

thierry a écrit:

Vos sources d’info elles sont sérieuses ?

Bien sur que non vous seul détenez la vérité...

C’est trop d’honneur

Quelques explications sur ces 56 000 Euros....

https://www.liberation.fr/checknews/2019/03/01/l-euro-a-t-il-vraiment-fait-perdre-56-000-euros-a-chaque-francais_1712170

Je lis sur le sujet des évaluations de spécialistes divers sur la situation française depuis l'euro.

Il y a quelques observations intéressantes pour critiquer ou approuver le mode de calcul initial du document à l'origine du fil.
Les avis sont partagés mais ceux qui adoptent une autre technique de calcul arrivent tout de même à epsilone près à la conclusion de l'étude allemande... curieux tout de même.

Alors "débattez" mais surtout ne faites pas comme moi en mettant en parallèle le prix de vos achats en francs avec vos revenus de l'époque et la situation actuelle en euros.

Si vous agissez ainsi vous riqolerez des "fakistes" qui refusent l'évidence

"Fakiste" : ne pas confondre avec les fachos.

En statistique il y a une étude faite dans les années 90/ 2000 qui était très rigolote

La courbe du nombre de sourds sur les 50 dernières années était la même que celle du nombre de vente de poste de radio.

J’en connais qui vont déduire que l’augmentation des ventes de radio est due aux sourds.

https://institutdeslibertes.org/retour-en-terre-de-connaissance-leuro-un-transfert-de-richesse-du-sud-vers-le-nord/

sans commentaire...

Vous nous avez déjà donné cet article il y a 2 semaines, et j’ai déjà répondu que c’était farfelu comme méthode

thierry a écrit:

Cet article est en effet étonnant:
Il assimile un l’encart de PIB par habitant par rapport a une moyenne, a un cout pour l'habitant...
Et ensuite on compare les valeurs des banques européennes de la zone Euro (mais sans l'Allemagne) et hors zone Euro...

Je vous pas tres bien ou on va. Sauf a dire que l'on part d'un postulat: L'euro c'est la cata, et que l'on cherche a faire coller le postulat à la réalité via des statistiques.

Et pour reprendre une citation:  il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les sacrés mensonges et les statistiques.

C'est de Mark Twain qui n'a jamais rien fait pour les statistiques.

a.nonymous a écrit:

Quelques explications sur ces 56 000 Euros....

https://www.liberation.fr/checknews/2019/03/01/l-euro-a-t-il-vraiment-fait-perdre-56-000-euros-a-chaque-francais_1712170

Je vois que cet article préconise les réformes macron...

Programme augmentation csg, suppression de la taxe d'habitation en fait pour moi augmentation, revenus bloqués, intérêt de l' épargne voisin de 0 ... et un gugusse qui a pour programme électoral de protéger mon pouvoir d'achat... voire de l'élever.

Vive les économistes de libé ... s'ils sont aussi compétents pour juger l'étude allemande nul doute que je peux être rassuré.

thierry a écrit:

Vous nous avez déjà donné cet article il y a 2 semaines, et j’ai déjà répondu que c’était farfelu comme méthode

Le farfelu a un cv en matiére de finances respectable... mais c'est un farfelu...

Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées. W Churchill
Qui vaut bien twain...

tonton christobal a écrit:

Je vois que cet article préconise les réformes macron...

Ce n'est pas l'article de Libération qui préconise les réformes Macron mais l'étude du think tank allemand CEP...

Citation :

---/---
Dernier sujet d’étonnement : les commentaires (et préconisations) adressés aux différents pays. Rédigés de façon quasi identique dans bien des cas, ils invitent invariablement les mauvais élèves à accentuer les réformes «structurelles». Pour la France, le texte s’achève même sur un surprenant appel à accepter la politique actuelle du président de la République : «Dans les décennies qui ont précédé l’introduction de l’euro, la France a régulièrement dévalué sa monnaie à cette fin. Depuis lors, cela n’est plus possible. Au lieu de cela, des réformes structurelles sont nécessaires. Pour bénéficier de l’euro, la France doit poursuivre sur la voie des réformes engagées par le président Macron.»

https://www.liberation.fr/checknews/2019/03/01/l-euro-a-t-il-vraiment-fait-perdre-56-000-euros-a-chaque-francais_1712170

L'article est digne de l'obscure clareté qui tombe des étoiles.

Ce qui ne change rien au fait que si on prend le salaire d'un gugusse a mi parcours professionnel payé en francs en 98 avec en face le prix de divers produits courants et que l'on fait la même opération avec les mêmes critéres en euros de 2019 j'attends avec intérêt celui qui va me prouver que le niveau de vie de cette personne des classes moyennes est meilleur maintenant.

Entre 1998 et 2019, il s'est passé beaucoup de choses:
-Mises en place des 35 heures,
- Euro (mais qui fait suite a 20 ans de ECU)
- Crise de 2008
- Crise de la dette
- Montée en puissance de la Chine
- Délocalisations
- Absence de stratégie économique et de politique industrielle
- et toujours cette main mise de l'etat français sur l’économie

Apres tout mettre sur l'Euro, n'est ce pas un peu court et un peu facile.

Depuis 1958 à 1998, la France se plaignait d'une monnaie faible (Antoine Pinaiy, Giscard, Barre, Delors etc), et maintenant que l'on a une monnaie forte on se plaint encore.

J'ajouterais qu'entre 1998 et 2019 les habitudes de consommation ont aussi changé ce qui rend difficile les comparaison des niveaux de vie sans prendre en compte les modes de vie....

En 1998 qui avait téléphone portable, ordinateur, internet, voiture avec climatisation, ... ?

Certes ça ne remplit pas l'assiette !

thierry a écrit:

Entre 1998 et 2019, il s'est passé beaucoup de choses:
-Mises en place des 35 heures,
- Euro (mais qui fait suite a 20 ans de ECU)
- Crise de 2008
- Crise de la dette
- Montée en puissance de la Chine
- Délocalisations
- Absence de stratégie économique et de politique industrielle
- et toujours cette main mise de l'etat français sur l’économie

Apres tout mettre sur l'Euro, n'est ce pas un peu court et un peu facile.

Depuis 1958 à 1998, la France se plaignait d'une monnaie faible (Antoine Pinaiy, Giscard, Barre, Delors etc), et maintenant que l'on a une monnaie forte on se plaint encore.

Cela va vous surprendre, mais je suis d'accord avec vous, tout mettre sur le dos de l'Euro ou l'Union Euro c'est un peu court et facile.
Sur ce point là je ne suis pas d'accord avec Asselineau, mais ce qui me révolte c'est qu'on ne puisse pas débattre des avantages et inconvénients de l'Euro et de l'UE.
l'URP est censuré dans les grands médias publiques (0 heure, 0 minute, 0 seconde de temps de parole).
Le seul débat est entre les Europhiles et les Eurosceptiques, sceptiques (RN, LFI, DLF) mais pas trop car ils ne veulent ni quitter l'UE, l'Euro, l'Otan.
Ces partis Eurosceptiques sont dans la posture ridicule du "retenez moi, sinon je fais un malheur" (je quitte l'Euro et l'UE).
Seul l'URP qui préconise la même chose depuis plus de douze ans (sortie Euro, l'UE, Otan) n'a pas le droit à la parole.

Pour ma part sans doute suis je un cas "à part" mais je vais plus souvent chez le boulanger pour acheter mon pain que chez Boulanger pour changer d'ordinateur...

Maintenant si on peut débattre dans le calme...

Encore que pour venir me mettre des gifles ceux qui durant des années ont été assez cons deux ou trois fois par mois à une époque  lointaine pour me menacer ainsi que ma famille... un échange de vues en direct les yeux dans les yeux les a découragés...  

Je suis à disposition pour toutes explications utiles.

Si l'imbécillité recule je ne puis que m'en féliciter.

a.nonymous a écrit:

J'ajouterais qu'entre 1998 et 2019 les habitudes de consommation ont aussi changé ce qui rend difficile les comparaison des niveaux de vie sans prendre en compte les modes de vie....

En 1998 qui avait téléphone portable, ordinateur, internet, voiture avec climatisation, ... ?

Certes ça ne remplit pas l'assiette !

En 93 j'avais un portable (c'était folklorique) , en 94 une twingo avec la clim...reçue au retour du mariage d'un ami à las végas... j'avais aussi une autre bagnole sans ... pour l'ordi ma fille en avait déja un en 94 alors qu'elle préparait sa maitrise.... sur le symbolisme des oiseaux dans le théatre grec...

Désolé mais dans les années 90 chez moi ce n'était pas les pierres à feu.

coufsur a écrit:

Cela va vous surprendre, mais je suis d'accord avec vous, tout mettre sur le dos de l'Euro ou l'Union Euro c'est un peu court et facile.
Sur ce point là je ne suis pas d'accord avec Asselineau, mais ce qui me révolte c'est qu'on ne puisse pas débattre des avantages et inconvénients de l'Euro et de l'UE.
l'URP est censuré dans les grands médias publiques (0 heure, 0 minute, 0 seconde de temps de parole).
Le seul débat est entre les Europhiles et les Eurosceptiques, sceptiques (RN, LFI, DLF) mais pas trop car ils ne veulent ni quitter l'UE, l'Euro, l'Otan.
Ces partis Eurosceptiques sont dans la posture ridicule du "retenez moi, sinon je fais un malheur" (je quitte l'Euro et l'UE).
Seul l'URP qui préconise la même chose depuis plus de douze ans (sortie Euro, l'UE, Otan) n'a pas le droit à la parole.

C’est sur que je suis surpris.

Donc le débat continue avec de vrais arguments dans l’intérêt de tous.

Eh vive la sortie de l OTAN