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 Fin du concours d’entrée à Sciences Po : la mort de la méritocratie

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tonton christobal

tonton christobal


Messages : 19037
Date d'inscription : 06/07/2010

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MessageSujet: Fin du concours d’entrée à Sciences Po : la mort de la méritocratie   Fin du concours d’entrée à Sciences Po : la mort de la méritocratie EmptyJeu 27 Juin 2019, 09:08

Fin du concours d’entrée à Sciences Po : la mort de la méritocratie
Par Michel Aubouin
Jeudi 27 juin 2019 à 07:290

Sciences Po veut supprimer les épreuves écrites au profit d'un examen oral, afin assure-t-elle de s'ouvrir à d'autres Fils d’ouvrier passé par l’École nationale de l'administration, Michel Aubouin, ancien préfet et auteur de 40 ans dans les cités, d’une enfance en HLM au ministère de l’intérieur(Presse de la Cité), sait tout ce qu’il doit aux écoles de la République et à la sélection par le mérite. Aujourd’hui préfet à la retraite, il regrette la suppression du concours d’entrée à Sciences Po et la mort programmée de l’ENA. Il souligne, démonstration à l’appui, que “ le fossé entre le peuple et l’élite va devenir totalement infranchissable ”.

Sciences-po vient d’annoncer la disparition de son concours d’entrée, fondé sur l’écrit, au profit d’une évaluation orale. La mesure est encouragée par le ministre en charge des universités, qui voit dans l’épreuve écrite une procédure discriminante. Les autres grandes écoles vont lui emboîter le pas. L’annonce marque une nouvelle étape vers la disparition d’un grand principe de l’exception française : la sélection par le mérite. L’école républicaine a fini de croire à la portée de sa mission. C’était pourtant par l’école, ouverte à tous, que tous les petits Français ou futurs Français pouvaient espérer gommer les inégalités de la naissance et accéder, par leur seul travail, aux fonctions les plus élevées. Evidemment, le système connaissait des ratés, mais y mettre fin de cette façon est un terrible aveu d’échec.

L’apprentissage de l’écriture, ou plutôt, devrait-on dire, de la pensée écrite - la plus profonde, la plus subtile - s’effectue par la lecture. Et la lecture est un exercice à la portée de tous ceux qui veulent bien s’en donner la peine. Dans ce domaine, il n’y a pas de distinction culturelle. Les livres sont accessibles partout, et l’on a d’ailleurs multiplié dans toutes les villes et les quartiers des médiathèques destinées à cet usage. Les jeunes élèves de culture étrangère ne subissent, en la matière, aucune discrimination. Tous les enseignants le savent : leur orthographe est souvent plus correcte et leur français plus pur.
Les pré-sélections opérées à partir des concepts de la politique de la ville amplifient le phénomène, car la cartographie des quartiers éligibles écarte des millions de famille qui n’ont pas la « chance » d’habiter l’un de ses quartiers mais vivent peut-être dans des situations plus dégradées encore.

A la place de la sélection par l’épreuve de dissertation, on va utiliser les résultats du contrôle continu et l’expression orale. Le contrôle continu, tout le monde le sait, n’est pas exempt d’une forme de discrimination car les professeurs ne sont pas — encore — formés à lutter contre leurs propres préjugés. Quant à l’expression orale, elle va valoriser deux types de comportement : la tchatche et les bonnes manières, c’est-à-dire une partie des jeunes de banlieue d’origine maghrébine et les enfants de bonne famille. Les pré-sélections opérées à partir des concepts de la politique de la ville amplifient le phénomène, car la cartographie des quartiers éligibles écarte des millions de famille qui n’ont pas la « chance » d’habiter l’un de ses quartiers mais vivent peut-être dans des situations plus dégradées encore.


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tonton christobal

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MessageSujet: Re: Fin du concours d’entrée à Sciences Po : la mort de la méritocratie   Fin du concours d’entrée à Sciences Po : la mort de la méritocratie EmptyJeu 27 Juin 2019, 09:09

Une décision qui enterre l’égalité des chances
C’est la fin officialisée de l’égalité des chances. Mais, Dieu merci, les enfants de la grande bourgeoisie parisienne seront préservés.

Le bon élève d’un lycée moyen, paralysé par les pesanteurs de son milieu et le regard porté sur lui par l’institution scolaire, a lui perdu toute chance de s’élever dans la hiérarchie. C’était pourtant lui, le bon élève issu d’un milieu modeste, qui a fait la France d’aujourd’hui en servant son administration. C’est lui qui forme, avec quelques millions d’autres, le socle de l’Etat en acceptant, pour un salaire modeste, d’être professeur, policier, inspecteur du trésor, fonctionnaire de préfecture ou administrateur territorial. La République avait prévu pour lui des voies d’excellences, qui débutait avec l’école normale d’instituteurs et finissait avec l’école normale supérieure. La première a disparu, la seconde va suivre. Voilà une institution dont les jours sont comptés, dès lors que l’on forme les meilleurs des agrégés pour les envoyer enseigner dans des collèges où le savoir a perdu une partie de sa valeur. A terme, toutes les écoles de formation aux métiers de l’Etat sont appelées à disparaitre, pour des raisons de coûts budgétaires. Les institutions régionales d’administration, qui forment les cadres de l’Etat, sont réformés et les temps de scolarité divisés par deux. La disparition de l’ENA, dans ce mouvement général, n’est pas un acte isolé. Elle n’est que la phase ultime d’un changement de paradigme. Grâce à l’ENA, des fils d’ouvriers, comme moi, pouvaient devenir préfet. Le fossé entre le peuple et l’élite va devenir totalement infranchissable.
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