Un étudiant lyonnais a commis vendredi 8 novembre un acte terrible: il s’est immolé par le feu devant le Crous de Lyon.
Cet étudiant donne une explication de son geste dans un message publié sur Facebook et diffusé par son syndicat : « Cette année, faisant une troisième L2, je n’avais pas de bourses, et même quand j’en avais, 450 €/mois, est-ce suffisant ? […] J’accuse Macron, Hollande, Sarkozy et l’UE de m’avoir tué, en créant des incertitudes sur l’avenir de tous-tes, j’accuse aussi les Le Pen et les éditorialistes d’avoir créé des peurs plus que secondaires. Mon dernier souhait, c’est aussi que mes camarades continuent de lutter, pour en finir définitivement avec tout ça. Vive le socialisme, vive l’autogestion, vive la sécu ». Et d’ajouter la revendication du salaire étudiant, du salaire à vie et des 32 heures de travail par semaine.
Le syndicat Solidaires étudiant-e-s Lyon, c 'est à ce syndicat auquel adhère l ' étudiant, a indiqué : « Ce sont bien ces institutions inhumaines, cette précarité, cette violence trop commune que l’Etat et l’Université exercent contre les étudiant-e-s dans l’indifférence générale qui ont guidé son geste, profondément politique, acte désespéré mais aussi et surtout geste de lutte contre un système fascisant et raciste qui broie. Elles sont à ce titre responsables et coupables. » Depuis, sur Twitter, le hashtag lancé par le syndicat, #LaPrécaritéTue, enregistre des centaines de messages expliquant comment le système capitaliste écrase et tue les étudiants.
En fait ce pauvre étudiant lyonnais a été également victime de la pression idéologique des organisations d 'extrême gauche, d 'une forme d'enfermement. Militant il a, selon les informations disponibles, fréquenté divers groupes et syndicats, traçant son parcours dans un petit milieu d’activistes d 'extrême gauche. Il s 'est familiarisé avec l’explication « systémique » des phénomènes : tout est de la faute au capitalisme. Trouvait sans doute grâce à ses yeux l ' anarchisme autogestionnaire: à bas les patrons; l’écriture inclusive: il faut libérer la femme; ou le fantasme de la lutte contre la bête immonde : les fascistes, les racistes rôdent de partout. Une véritable bouillie idéologique, un enfermement mental , une forme de paranoïa.
Ce type de discours s 'adresse par ailleurs à des étudiants dont le bagage intellectuel est insuffisant. Le baccalauréat ne joue plus son rôle de contrôle de la capacité à suivre des études supérieures. La réalité existe cependant : c 'est l 'impossibilité pour les bacheliers à réussir les examens universitaires, c' est la découverte du mensonge institutionnel diffusé par l’éducation nationale : le bac permet la poursuite d 'études supérieures.
Voilà ce qui ressort de ce drame : l’écosystème de l’extrême-gauche, est plus qu ' un vague délire. Il a une influence. Il limite la vision qu 'ont du monde des gens faiblement armés sur le plan idéologique, exploite leurs difficultés personnelles, leur explique que tous leurs malheurs sont dus à une cause unique : le système, en l' occurrence patriarcal/raciste/capitaliste. Tout cela aggravé par le caractère délétère de l éducation nationale
Tristesse pour ce garçon qui a été aveuglé par ses " amis " et auquel on a trop facilement donné le baccalauréat , faisant naître ainsi des illusions aujourd'hui perdues.