a.nonymous
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| Sujet: La ville d'Angers et les réfugiés... Sam 12 Nov 2011, 14:40 | |
| Un article qui interpelle sur l'immigration et plus particulièrement sur les demandeurs d'asile dans la capitale angevine... Rappelons que la ville d'Angers dont les élus montent aux créneaux est dirigée par Jean-Claude Antonini du PS et que déjà l'été dernière, le Secours Populaire, l'organisation caritative du PCF, avait dû fermer son antenne d'Angers faute de moyen fasse à l’afflux de réfugiés dans cette ville... Ces problèmes posent vraiment la question de l'accueil dans notre pays qui est comme cela est rappelé le deuxième pays industriel au monde pour l'accueil des réfugiés... Il ne s'agit bien sûr pas d'abandonner les africains à leur sort mais ne faudrait-il pas mieux faire en sorte qu'ils puissent vivent dans leur pays au lieu de venir juste survivre en France ? - Citation :
- A Angers, l'afflux de demandeurs d'asile préoccupe les autorités
ReutersPar Guillaume Frouin | Reuters – il y a 23 heures
ANGERS, Maine-et-Loire (Reuters) - Confrontée depuis trois ans à un afflux sans précédent de migrants africains, la ville d'Angers s'inquiète de la saturation de ses structures d'accueil, qui provoque des tensions avec les autres personnes en grande précarité.
Près de 2.000 dossiers de demande d'asile ont été déposés depuis 2009 dans cette préfecture de 150.000 habitants, conséquence de sa "bonne réputation" en matière d'accueil mais aussi du rapprochement familial des migrants venus en majorité de Somalie, du Soudan et d'Erythrée.
La situation est telle qu'elle a entraîné l'envoi le 3 novembre d'une délégation d'élus locaux auprès du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, qui a promis en retour une "meilleure répartition" des flux migratoires sur les cinq départements des Pays de la Loire.
"Nous avons atteint notre capacité d'accueil maximale pour accueillir dignement", estime Rose-Marie Véron, adjointe au maire déléguée à l'action sociale. "Nos bénévoles sont épuisés, tout le système est en difficulté."
"Cela entraîne énormément de conséquences : les SDF ne trouvent plus leur place dans les circuits habituels. Le contexte économique et social, en outre, est tendu. Le regard vers l'étranger est très différent, le racisme pointe", ajoute cette élue écologiste.
"TENSIONS"
Le Point accueil santé solidarité (Pass), un accueil de jour municipal où sont accueillis depuis 1995 tous types de publics en difficulté (SDF, demandeurs d'asile et personnes en grande précarité), a ainsi dû fermer à plusieurs reprises ces derniers mois.
Ses préfabriqués de 30 mètres carrés, prévus pour accueillir 70 à 80 personnes par matinée, en reçoivent actuellement entre 130 et 170, évalue Gilles-Mathias Sallé, responsable du Pass. "Ce sont à 80 ou 90 % des demandeurs d'asile, alors qu'il n'y en avait que 25 % en 2008", dit-il.
Des tensions se créent donc inévitablement autour des douches ou des machines à laver, et pas seulement entre Français et étrangers.
"Certains demandeurs d'asile reproduisent ici ce qui se passe dans leur pays : les Somaliens par exemple, qui sont déchirés par les guerres interethniques, ne se mélangent pas", explique Gilles-Mathias Sallé.
Malgré ces difficultés, Angers poursuit ses efforts pour l'intégration de ses migrants, à l'instar de France Terre d'Asile. L'association leur propose un accompagnement social, l'accès aux soins ou la scolarisation des enfants, mais dispense aussi chaque jour des cours de français.
"Si nous ne les aidons pas à s'insérer, il y aura un rejet encore plus grand de la société et un durcissement des discours à leur encontre", estime Malika Glanny, responsable de France Terre d'asile en Maine-et-Loire.
"Il est important que les demandeurs d'asile puissent s'intégrer et s'expliquer : personne n'imagine leur parcours de vie avant d'arriver ici", déclare la responsable de cette association, qui gère une grande partie des hébergements proposés aux demandeurs d'asile du département.
LES ANCIENS ABATTOIRS SQUATTÉS
En attendant, l'afflux de demandeurs d'asile est tel à Angers que tous ne peuvent être logés par les structures d'aide existantes. Une poignée squattent ainsi les chambres froides d'abattoirs désaffectés au nord de la ville, tandis que d'autres ont élu domicile à la gare SNCF de la ville.
"Chaque nuit, il y a au moins une centaine de Somaliens qui dorment à la rue", dit Jean-Louis Verneau, membre actif d'un collectif d'aide aux demandeurs d'asile. "Certains ne sont vraiment pas bien, et sont complètement déstructurés."
"La préfecture dit que les réseaux comme le nôtre sont responsables de l'appel d'air, mais ce n'est pas vrai", estime ce géomètre à la retraite de 66 ans, qui pointe plutôt la responsabilité de la borne "Eurodac", un fichier européen qui sert à relever les empreintes digitales des demandeurs d'asile.
Angers est la seule préfecture des Pays de la Loire à disposer d'un tel équipement en dehors de Nantes, et ne peut répartir les demandeurs au-delà des limites du département.
Au final, cette problématique n'est pas un cas isolé : en 2010, l'Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides (Ofpra) a enregistré 52.762 demandes de protection internationale, soit une augmentation de 49 % depuis trois ans.
La France demeure le premier pays européen destinataire de demandeurs d'asile, devant l'Allemagne et la Suède. Au niveau mondial, elle se situe au deuxième rang des pays industrialisés, derrière les Etats-Unis, qui ont reçu plus de 55.000 demandes d'asile en 2010.
La première région française d'accueil demeure de loin l'Ile-de-France, qui concentre 44 % de la demande nationale, devant la région Rhône-Alpes (10 %) et les départements d'outre-mer (7 %). Les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), Pays de la Loire et Alsace suivent derrière (4 %).
Edité par Yves Clarisse Source: http://fr.news.yahoo.com/angers-lafflux-demandeurs-dasile-pr%C3%A9occupe-les-autorit%C3%A9s-133848735.html - Citation :
- Plus rien à distribuer : le Secours populaire d'Angers ferme
Submergé par les demandes, le Secours populaire d'Angers a fermé ses portes. Une première depuis la création de l'association. 01.06.2010 Depuis une semaine, les personnes en difficulté se présentant au Secours populaire d'Angers trouvent les portes closes et l'inscription suivante, traduite en anglais, en russe et en arabe : « Faute de moyens suffisants, le Secours populaire est contraint de fermer ses permanences d'accueil pour une durée indéterminée. » Du jamais-vu en France depuis la création de l'association caritative en 1945, qui essuie là les terribles effets de la crise. «Nous n'arrivons plus à faire face à la demande. Nos 75 bénévoles sont débordés, ils craquent, d'autant qu'ils n'ont presque plus rien à distribuer. En 2009, nous avons distribué 1 700 aides alimentaires entre janvier et avril. Cette année, le chiffre a quasiment triplé sur la même période », explique Stéphane Lepage, secrétaire départemental du SPF, qui voit à cette situation critique une double cause. « D'abord, l'augmentation de la précarité, que l'on constate au niveau national. Ensuite, un problème spécifique à Angers, qui doit gérer l'afflux de demandeurs d'asile, principalement originaires du Soudan et d'Erythrée. Depuis le début de l'année, nous aidons 700 nouveaux foyers, dont la moitié sont des demandeurs d'asile que nous n'avions jamais rencontrés. »Depuis le « cri d'alarme » lancé par l'ensemble des associations angevines, le Secours populaire attend que le préfet de Maine-et-Loire « prenne des mesures particulières », même s'il reconnaît les efforts de l'Etat pour augmenter la capacité d'hébergement. « Pour ce qui concerne les besoins alimentaires et vestimentaires de ces gens, seules les associations répondent », déplore Stéphane Lepage. « L'afflux de demandeurs d'asile s'est traduit par une surreprésentativité dans les associations, ce qui déséquilibre le dispositif d'aide », reconnaît Patrick Bouchardon, secrétaire général de la préfecture, qui espère très vite trouver des solutions en concertation avec le Secours populaire. Avec l'espoir affiché par Stéphane Lepage que cette fermeture soit « la première et la dernière » dans l'Hexagone.
Le Parisien
Source: http://www.leparisien.fr/societe/plus-rien-a-distribuer-le-secours-populaire-d-angers-ferme-01-06-2010-945421.php | |
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