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 tout ne va pas si bien chez les teutons !

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tonton christobal

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MessageSujet: tout ne va pas si bien chez les teutons !   tout ne va pas si bien chez les teutons ! EmptyJeu 13 Fév 2020, 07:27

En Allemagne, la CDU s’enfonce dans la crise politique
Analyse
Affaiblie par la crise en Thuringe, Annegret Kramp-Karrenbauer (« AKK ») ne briguera pas la chancellerie en 2021 et renoncera à la présidence du parti dans les prochains mois. Sa succession pose une question existentielle pour les conservateurs de la CDU, très divisés.
La crise politique en Thuringe a eu raison d'« AKK ». À la surprise générale, Annegret Kramp Karrenbauer, présidente depuis décembre 2018 du parti chrétien démocrate (CDU), a annoncé ce lundi 10 février ne pas briguer le poste de chancelier au nom de la CDU, lors des prochaines élections législatives de 2021. Elle abandonnera la présidence de son parti après avoir organisé la transition, d’ici à l’été. Annegret Kramp-Karrenbauer conserve en revanche le ministère de la défense qu’elle dirige depuis l’été dernier.

Manque de poigne
Si elle ne l’a pas reconnu ouvertement devant la presse, la dauphine d’Angela Merkel cède bel et bien face aux innombrables critiques nées de la crise politique de ces derniers jours, en Thuringe. Le 5 février dernier, la fédération locale de la CDU a en effet brisé un tabou dans cette région du centre du pays, en soutenant le libéral Thomas Kemmerich à la présidence de la région, aux côtés du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD).

Cette coopération avec l’AfD visait à faire barrage à un gouvernement de gauche, mais elle a soulevé un tollé au sein de la CDU qui, en décembre, avait voté une résolution interdisant toute alliance avec l’extrême droite. En Thuringe, l’AfD est dirigée par le très polémique Björn Höcke, chef de l’aile radicale. Après cet affront, Annegret Kramp-Karrenbaeur avait tenté de trouver une sortie de crise et de convaincre ses troupes de soutenir de nouvelles élections régionales. En vain. Depuis, AKK était critiquée en interne et par ses partenaires de coalition, les sociaux-démocrates, pour son manque de poigne.

Derrière la démission, un parti en crise

« Les derniers jours ont été une catastrophe pour la CDU », analyse Michael Weigl, politologue à l’université de Passau, en Bavière. « C’est une défaite pour AKK et pour le parti et cela va avoir des conséquences électorales. Toutefois, la crise n’est pas nouvelle. AKK manque de leadership et est très critiquée en interne depuis longtemps. Sa candidature au poste de chancelier pour la CDU n’a jamais fait l’unanimité. Quoi qu’elle fasse, elle pâtit d’une très mauvaise image auprès du grand public », commente-t-il.
L’année 2019 a été très mauvaise pour la CDU qui a multiplié les échecs électoraux, lors des élections européennes et régionales dans l’Est du pays. Pour la politologue Andrea Römmele, interrogée par une chaîne de télévision allemande, le départ annoncé d’AKK affaiblit par ricochet la chancelière, qui voyait en elle son successeur, après son retrait en 2021.
La décision d’AKK laisse présager des mois compliqués pour la démocratie chrétienne allemande. Un virage à droite n’est pas à écarter. « La CDU est polarisée, entre ceux qui soutiennent une ligne centriste, incarnée par Angela Merkel et Annegret Kramp Karrenbauer, et ceux qui souhaitent une ligne plus conservatrice », confirme Lothar Probst de l’Université de Brême. « La CDU est aussi divisée entre les fédérations de l’Ouest, plus modérées et celles de l’Est, concurrencées par l’AfD et plus ouvertes à une coopération avec ce parti. L’avenir de la CDU va dépendre de son successeur », confie ce politologue.

Vers une guerre de succession

La CDU risque-t-elle d’éclater en divers mouvements ? « Des défections au profit de l’AfD sont toujours possibles, mais le risque d’une implosion du parti reste limité », estime le politologue Michael Weigl. La course à la succession est en tout cas lancée, avec parmi les favoris, Friedrich Merz, candidat malheureux à la présidence de la CDU, en décembre 2018. S’il prône une distanciation très nette avec l’AfD, il soutient un retour aux valeurs traditionnelles économiques libérales et est soutenu par les jeunes unionistes et par le mouvement conservateur WerteUnion.
Hasard ou non du calendrier, il a annoncé la semaine dernière quitter le fonds d’investissement américain Blackrock, pour s’occuper davantage de son parti. Autre personnalité qui pourrait prétendre à la succession d’AKK, Armin Laschet, actuel ministre président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et soutien d’Angela Merkel. Ces derniers mois, ce dernier avait multiplié les attaques envers AKK pour son manque d’autorité. « Dans cette affaire, le véritable gagnant est l’AfD », constate toutefois le politologue Michael Weigl. « Il peut se prévaloir d’avoir fait chuter AKK, la dauphine de Merkel, une figure qu’il déteste ».
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: tout ne va pas si bien chez les teutons !   tout ne va pas si bien chez les teutons ! EmptyJeu 13 Fév 2020, 07:30

Curieusement personne ne recherche les causes de cette situation...

Peut être découvrirait on que l'accueil des migrants qui a été imposé aux pays européens aurait à y voir ?

Question à ne pas poser !
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coufsur

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MessageSujet: Re: tout ne va pas si bien chez les teutons !   tout ne va pas si bien chez les teutons ! EmptyJeu 13 Fév 2020, 07:56

A force de prendre des décisions sans demander l'avis (ou même de faire l'inverse) des peuples, cela fini par hérisser le poil de plus en plus de citoyens qu'ils soient Allemands, Français, Italiens, etc....
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: tout ne va pas si bien chez les teutons !   tout ne va pas si bien chez les teutons ! EmptyJeu 13 Fév 2020, 10:27

Tout comprendre du séisme politique en Allemagne suite aux élections en Thuringe
13 février 2020 | Polémia
Par François Stecher, correspondant en Allemagne de Polémia ♦ La nouvelle crise qui secoue l‘Allemagne depuis quelques jours, et qui menace une nouvelle fois d’emporter l’insubmersible Angela, est vraisemblablement incompréhensible pour beaucoup d’observateurs étrangers – et singulièrement pour les Français, habitués au centralisme démocratique parisien. Comment une élection régionale – c’est comme cela qu’elle est analysée en France – de surcroît dans un Land qui ne pèse pas spécialement lourd sur l’échiquier économique et politique allemand peut-elle ainsi conduire la présidente de la puissante CDU à renoncer à briguer l’héritage promis et à annoncer sa démission de la dite présidence, menaçant par ricochet la très résiliente chancelière ?
________________________________________
Pour comprendre le mécanisme infernal qui pourrait broyer la vieille union démocrate-chrétienne et mettre fin prématurément – ayant déjà à plusieurs reprises osé le pronostic, devrais-je dire le vœu, de cette fin prématurée, je prendrais ici quelques précautions, tant la bête est coriace, bourrelée qu’elle est de morale et des certitudes de la nouvelle foi – au quatrième et dernier mandat d’Angela Merkel, il faut faire un petit retour en arrière, et l’effort de considérer les effets et dommages collatéraux de la politique de la chancelière dans les Länder de l’Est.

Démocratie en Thuringe
Le 27 octobre dernier, les habitants de la Thuringe votaient pour élire leur parlement. Au soir de l’élection, il fallut constater – à regret pour le plus grand nombre – que les instituts de sondages ne s’étaient pas trompés : avec 31 % des suffrages et 29 sièges, la liste de « Die Linke » emmenée par le ministre-président sortant Bodo Ramelow l’emportait, suivie par l’Alternative für Deutschland (AfD) de Björn Höcke avec 23,4 % et 22 sièges, devançant elle-même d’une courte tête la liste CDU de Mike Mohring, ses 21,7 % et ses 21 élus. Comme cela avait été annoncée, la SPD parachevait son effondrement en passant sous la barre des 10 % avec 8 députés, tandis que les Verts et la Freie Demokratische Partei (FDP) fermaient la marche des partis représentés avec 5 élus chacun. Ramelow pouvait compter sur les partis de sa coalition « Rot-Rot-Grün » (en référence aux couleurs des partis concernés, Die Linke, SPD, Alliance 90-Les Verts) sortante. Seul hic : en majorité absolue avant l’élection, celle-ci était désormais relative, par la faute de la SPD et de ses piètres résultats. Avec 42 sièges, elle serait même menacée par une – très hypothétique – alliance entre la CDU et l’AfD (43 sièges), alliance qu’avaient de toute façon exclue avec la plus grande fermeté les caciques de la CDU. Face à lui, la CDU appelait à la formation d’une vaste coalition du centre incluant FDP, Verts et SPD, excluant Die Linke et l’AfD. La FDP, en situation de faiseur de roi, se contentait de refuser une coalition avec Die Linke et l’AfD. Ramelow pouvait donc malgré tout avec une relative confiance présenter son gouvernement de coalition « d’union de la gauche » et compter sur la neutralité, bienveillante ou pas, de la CDU et de la FDP.
Die Linke SPD CDU AfD
2009 27,4 % 18,5 % 31,3 % –
2014 28,2 % 12,4 % 33,5 % 10,6 %
2019 31,0 % 8,2 % 21,7 % 23,4 %
Evolution des scores des principales formations politiques de Thuringe entre 2009 et 2019

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Dernière édition par tonton christobal le Jeu 13 Fév 2020, 10:32, édité 1 fois
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: tout ne va pas si bien chez les teutons !   tout ne va pas si bien chez les teutons ! EmptyJeu 13 Fév 2020, 10:28

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Refugees Welcome
Ce que Ramelow, au 3ème tour de l’élection à la présidence du Landtag, avait simplement perdu de vue, c’est qu’il s’était lui-même emparé de la position dans des conditions extrêmement délicates. En effet, il est d’usage en démocratie parlementaire allemande que la tête de liste du parti sorti vainqueur des urnes et de ce fait considéré comme le mandataire du peuple pour former et conduire la coalition soit portée à la fonction de gouvernement suprême objet de l’élection – ministre-président d’un Land, chancelier fédéral, président de la commission européenne. Or, en 2014, bien que la CDU ait remporté l’élection en Thuringe, Ramelow profita de l’absence de la FDP – passé sous la barre des 5 % et donc sans élu – et surtout de la volte-face de la SPD, dont les représentants votèrent à près de 70 % pour la coalition « Rot-Rot-Grün », pour mettre fin au règne de la CDU établi depuis la réunification. Inutile de décrire le sentiment de frustration éprouvé par les cadres de l’Union de Thuringe… On mentionnera ici, en passant qu’à l’époque, un certain Mike Mohring, patron de la fraction CDU au Landtag, avait plaidé pour une alliance avec l’AfD. 2014, c’est précisément l’année où tous les espoirs sont permis pour la CDU, où rien ne semble pouvoir entraver la marche à la majorité absolue du parti d’Angela Merkel, qui tutoie souvent la barre des 45 % des suffrages. Et puis survient l’annus horribilis, 2015, et sa crise des migrants. C’est là que tout bascule, à l’Est : de nombreux électeurs désertent pour se réfugier dans l’abstention, mais surtout passent à l’AfD, qui s’établit solidement au-dessus de la barre symbolique des 20 %. La CDU s’en trouve terriblement fragilisée, divisée et désorientée, et continue à perdre des électeurs, élection après élection. En cause, évidemment, le choix d’Angela Merkel d’ouvrir les frontières, sa dégoulinante bien-pensance, face à un peuple qui affiche déjà une dictature communiste à son tableau de chasse, et descend à nouveau dans la rue, ressortant des greniers ou des caves les vieilles banderoles de 1989 et les slogans associés. Nul n’ignore, à la CDU de Thuringe, de Saxe ou de Saxe-Anhalt, que nombre de sympathisants, parfois des membres du parti, sont allés se promener le lundi soir en famille à Dresde ou à Leipzig. Pour autant, tous ne partagent pas cette proximité avec l’AfD, encore moins les dispositions de certains en faveur, sinon d’une coopération de fait, tout au moins d’accepter un soutien sans participation. Ainsi, la CDU se trouve en Thuringe comme dans tous les Länder de l’Est directement frappée et affaiblie par la politique immigrationniste de Merkel.

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MessageSujet: Re: tout ne va pas si bien chez les teutons !   tout ne va pas si bien chez les teutons ! EmptyJeu 13 Fév 2020, 10:30

Angela et Hans-Georg
En réalité, au-delà des réalités propres aux Länder de l’Est, c’est toute la CDU, et avec elle la CSU bavaroise, qui broie du noir depuis des années et se débat dans une crise interne dont les manifestations électorales ont tardé à se faire sentir du fait des transferts d’électeurs entre les différentes formations politiques – on n’oubliera pas que la SPD connaît en parallèle une érosion irrésistible de son socle électoral – et de l’abstention : années après années, Merkel a déplacé le centre de gravité du parti, pour en faire une formation de centre-gauche, ouvrant un boulevard à un parti qui voudrait surgir sur sa droite – et ce fut l’AfD – et plongeant dans un sombre désespoir les conservateurs de l’Union, cadres et militants. Finalement, en mars 2017, un groupe de récalcitrants de la CDU et de la CSU, qui ne se résolvent pas au destin funeste de la gauchisation et de l’affaiblissement concomitant de leur parti, fondent la Werte Union. Cette organisation prend sur presque tous les sujets le contre-pied de Merkel, plaidant pour l’application stricte du droit d’asile, une réduction drastique de l’immigration, le rétablissement des contrôles aux frontières et le cas échéant leur fermeture, mais aussi contre les errements de la théorie du genre ou encore les excès des tenants de la théorie de l’origine humaine du réchauffement climatique. Par-dessus tout, ses membres refusent avec véhémence le marxisme-léninisme, le communisme et tout idée de coopération avec un parti qui serait l’héritier de la SED est-allemande. Ce courant bien structuré – il compterait aujourd’hui plus de 8.000 membres – est présent dans tous les Länder, et structure l’opposition à Merkel au sein de la CDU…
Survient l’affaire de Chemnitz : à la suite du meurtre d’un Allemand par des migrants, des manifestations ont lieu dans la ville. Le 26 août 2018, la presse aux ordres diffuse une manipulation lancée par les Antifas et affirme qu’au cours d’une manifestation, une chasse à l’homme a été lancée contre des immigrés, fake news que la chancelière reprend à son tour. Hans-Georg Maaßen est alors le patron du Bundesverfassungsschutz, l’organe fédéral de protection de la constitution. Seul, il  s’oppose à cette manipulation et tente de rétablir la vérité. On passera ici sur les détails scabreux de la tentative d’Horst Seehofer, son ministre de tutelle, ex-matamore bavarois sur le retour, de le sauver. Rien n’y fait : Angela veut sa peau, il sera limogé. Mis à la retraite « à titre provisoire » il est courtisé par l’AfD, mais rejoint … la Werte Union, dont il est aujourd’hui l’une des figures emblématiques.
C’est ici que l’on retourne en Thuringe : lors de la campagne électorale, Maaßen avait pris la parole au cours de meetings dont il était le principal orateur. Devant le succès rencontré, on fut prié de ne plus l’inviter. Le déjà nommé Mike Mohring, absent de ces meetings, fut de ceux qui renvoyèrent Maaßen à Berlin.

Angela et AKK

Soucieuse de préparer sa sortie en douceur tout en affrontant les difficultés grandissantes auxquelles elle est confrontée et qu’elle a pour l’essentiel provoquées, Angela Merkel décident à l’automne 2018 de placer à la tête de la CDU la très fidèle Annegret Kramp-Karrenbauer, ministre-présidente de la Sarre. Elle rompt, ce faisant, un principe essentiel de la politique allemande, déjà évoqué plus haut : en renonçant à exercer elle-même la présidence du parti tout en se maintenant á la chancellerie, elle sépare ce qui doit rester uni. Elle pense certainement pouvoir contrôler AKK et garder ainsi la main sur la CDU, tout en donnant un peu de mou à ses adversaires. Elle croit aussi qu’Annegret, qui a une réputation d’autorité dans son fief, saura se faire respecter par tous. Elle ne peut ignorer qu’en la nommant pour lui succéder à la tête du parti, elle la positionne pour la chancellerie – c’est AKK qui devrait conduire l’Union à la bataille pour les prochaines élections au Bundestag – mais la désigne aussi comme cible à tous ses ennemis. Merkel a visiblement commis une erreur d’appréciation majeure en la choisissant – et la fidélité ne fait rien à l’affaire. Il lui manque visiblement une qualité essentielle, l’intelligence de situation. En mars 2019, au carnaval de Cologne, la ville rose, elle déclare, déguisée en femme de ménage : « regardez donc les hommes d’aujourd’hui. Qui de vous a été récemment à Berlin ? Vous y verrez la fraction ‘Latte-Macchiato’ en train d’introduire les toilettes pour le troisième sexe. C’est pour les hommes qui ne savent pas s’ils doivent pisser debout ou assis. » On lui reproche de discriminer les minorités. En mai 2019, à quelques jours des élections européennes, un des Youtubeurs les plus célèbres d’Allemagne, Rezo (près de 2,5 millions de suiveurs) poste une vidéo appelant au boycott de la CDU. AKK réagit en déclarant qu’il faudrait pouvoir agir contre les manipulateurs d’opinion.
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Dernière édition par tonton christobal le Jeu 13 Fév 2020, 10:33, édité 1 fois
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tonton christobal

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MessageSujet: Re: tout ne va pas si bien chez les teutons !   tout ne va pas si bien chez les teutons ! EmptyJeu 13 Fév 2020, 10:31

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On lui fait grief de vouloir limiter la liberté de pensée. En août 2019, elle joue en présence des médias avec l’idée d’exclure Hans-Georg Maaßen de la CDU. Elle soulève une levée de boucliers au sein de l’Union. En octobre enfin, elle émet l’idée d’une opération de stabilisation en Syrie sous l’égide de l’Allemagne. La SPD, et en particulier son collègue des Affaires Étrangères Heiko Maas lui tombent sur le râble … Mais ce n’est pas le plus grave : en réalité, cette Rhénane ne comprend pas les Allemands de l’Est, et elle n’a pas l’autorité pour préserver la tunique de l’Union qui est en train de se déchirer sous l’effet de la dérive merkelienne – ce que l’affaire de Thuringe va révéler au grand jour.

Retour en Thuringe
Le mercredi 5 février 2020, après deux tours de scrutin sans majorité absolue, trois candidats se présentent pour le troisième tour, où une majorité relative suffit : Bodo Ramelow, Die Linke, confiant dans sa victoire, Thomas Kemmerich, FDP, et Christoph Kindervater, non-inscrit proposé par l’AfD. Au dépouillement, stupeur et consternation : Kemmerich l’emporte d’une voix, le candidat de l’AfD n’ayant lui-même obtenu qu’une seule voix. Une seule explication possible : l’AfD a voté comme un seul homme pour le candidat FDP. Kemmerich accepte le verdict des urnes. Aussitôt, c’est un déchaînement de violence verbale. Le point Godwin est atteint en quelques secondes, on évoque la république de Weimar, les premiers succès électoraux du parti nazi en Thuringe en 1930, une dame de Die Linke jette un bouquet de fleurs sur les pieds d’un Kemmerich médusé, la chancelière, du fond de l’Afrique où elle est en déplacement officiel jette l’anathème et parle d’un acte impardonnable. Bref, la démocratie est en danger, aux armes citoyens, etc. l’habituel théâtre grotesque qui survient systématiquement en ces circonstances. Kemmerich est sommé de démissionner, refuse, puis annonce qu’il va le faire – et dissoudre le parlement. Merkel appelle Lindner, le patron de la FDP – on suggère qu’elle aurait pu faire pression pour obtenir la démission du nouveau ministre-président, ce qui explique le dépôt de plainte de l’AfD devant le tribunal constitutionnel. Le délégué du gouvernement fédéral aux Länder de l’Est, Christian Hirte, a commis l’erreur de féliciter Kemmerich de son élection : il est contraint de démissionner le 8 février. La Werte Union – Mitsch, Maaßen, etc. – se félicite du barrage opposé au communiste Ramelow, héritier de la SED et du régime est-allemand : des voix s’élèvent à la CDU pour demander l’exclusion de la Werte Union – Elmar Brok, eurodéputé CDU la qualifie de « tumeur cancéreuse ». Les mêmes voix, ou d’autres du même bord, invitent à considérer avec compréhension un soutien « individuel » d’élus CDU à Ramelow (Daniel Günther, Karin Prien, CDU Schleswig-Holstein). AKK se rend à Erfurt, tente pendant des heures de convaincre Mike Mohring – lequel vient de se soumettre avec succès au vote de confiance du groupe CDU – d’accepter une dissolution du Landtag et de nouvelles élections – en vain : Mohring refuse, convaincu qu’en cas de nouvelles élections, sa liste va s’effondrer. Quelques jours plus tard les premiers sondages d’après séisme viennent confirmer ses pires craintes : -10 %. Un résultat, et une victime cette nuit-là : Annegret, qui a définitivement perdu tout crédit. Il lui faudra peu de temps pour prendre sa décision : elle annonce qu’elle ne sera pas candidate à la chancellerie, et qu’elle veut rendre son tablier de présidente du parti à l’été.

Champ de ruines
Au sortir de la crise – les dernières répliques s’en font encore sentir – la CDU est rincée, lessivée, éparpillée façon puzzle. Certains veulent régler dès maintenant la question de la succession – comprendre de Merkel. Volker Rühe, ancien ministre de la défense, et d’autres poids-lourds de l’Union, demandent que l’on revienne au principe de la concentration des fonctions de chef du parti et de chancelier entre les mains d’une seule et même personne, ce qui est un appel à peine voilé à la démission de la chancelière, événement impensable il y a seulement quelques jours. Et c’est la SPD qui intervient aujourd’hui pour sauver Merkel en affirmant que sans elle, la GroKo est rompue. Le constat, froid et lucide, qui s’impose désormais à tous les cadres de la CDU est simple : la Grosse Koalition, après avoir achevé la SPD – au coude-à-coude avec l’AfD dans les sondages au niveau fédéral (14 %), mais la chute n’est pas encore arrivée à son terme – est en train de dévorer la CDU, qui pourrait bien laisser aux Verts – le parti de « la république fédérale en marche »… –  le rôle de partenaire senior de coalition dans la plupart des Länder des l’Ouest. Quant à l’Est, l’incapacité de choisir entre « Die Linke » et l’AfD condamne la CDU à l’impuissance. Plus dure sera la chute…
François Stecher
13/02/2020
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MessageSujet: Re: tout ne va pas si bien chez les teutons !   tout ne va pas si bien chez les teutons ! EmptyJeu 13 Fév 2020, 14:14

Sans faire de tous les migrants des boucs émissaires, certains n'avaient guère d'autres choix tant la misère et l'insécurité sont réelles dans leur pays, la crise migratoire démarrée en 2015 a incontestablement pesé et continuera à peser sur les choix des électeurs dans les pays d'accueil...

On nous a vanté les allemands agitant leurs petits drapeaux à l'arrivée des trains de migrants mais quelques temps plus tard l'extrême droite qui était et pour cause au ban de la politique allemande depuis la fin de la guerre revient aux affaires dans un lander...



Je lisais aujourd'hui ces propos d'Emmanuel Macron devant les députés de sa majorité... Il semble avoir pas mal appris depuis qu'il est à la présidence..

Citation :
« Le problème qu’on a politiquement, c’est qu’on a pu donner le sentiment à nos concitoyens qu’il y avait un pays légal et un pays réel, et que, nous, on savait s’occuper du pays légal – moi le premier –, et que le pays réel ne bougeait pas. Sur le sujet de la sécurité, en premier chef, il faut faire bouger le pays réel, a estimé Emmanuel Macron devant les députés de sa majorité, réunis à l’Elysée. L’insécurité, c’est le sentiment d’insécurité. Il faut y aller, s’investir sur le terrain, faire bouger les choses, faire aboutir ce Livre blanc [sur lequel travaille le ministère de l’intérieur]. Après, sur certains points, il faut faire bouger le droit. Sur le sujet immigration, sécurité du quotidien, lutte contre les séparatismes, je souhaite qu’on puisse [les] réinvestir, avec des initiatives parlementaires et avec une stratégie d’ensemble. »
https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/02/12/devant-les-deputes-lrm-macron-invoque-maurras-pour-parler-du-regalien_6029292_823448.html
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tonton christobal

tonton christobal


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MessageSujet: Re: tout ne va pas si bien chez les teutons !   tout ne va pas si bien chez les teutons ! EmptyJeu 13 Fév 2020, 15:15

Confondre droite, extrême droite et nazisme est une erreur fondamentale bien utilisée par les politicards pour écarter les opposants et manipuler l'opinion publique.

Il est sans doute utile de rappeler que le nazisme c'est le national "socialisme"... mais on l'oublie.

Pour le reste en matière de migrants, les teutons font leur tri et ensuite avec la bénédiction des autorités européennes "répartissent les indésirables" dans les autres pays ce qui provoque quelques tensions.

Les Français ont la réputation justifiée d'être les plus laxistes en matière d'autorisation de séjour donc la récolte est fructueuse.
Contrairement aux règles les individus non acceptés ailleurs viennent déposer des demandes chez nous avec souvent le succès au bout du compte.

Restent le vilains pas beaux infréquentables qui ne veulent rien entendre et qu'il convient de "punir"... même le paltoquet commence à comprendre qu'il n'est pas le roi de l'Europe et qu'il faudrait commencer à recoller les morceaux... faute de quoi les ennuis vont arriver.
En revanche les autorités européennes qui n'ont pas à se soucier des opinions publiques et des élections futures sont imperturbables dans leur bulle.

NB à mon avis macron n'a rien appris mais il tente de rallier l'électorat de droite en évoquant l'immigration, la délinquance et le reste... pour les mesures efficaces c'est une autre affaire. Dire tout et son contraire y compris en maquillant l'histoire ne pose pas de problème à notre jupiter national.
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