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Forum d'échanges et de débats concernant les quartiers de Fontenay-sous-Bois (94120), la ville dans son ensemble, son environnement et sa gestion, ou des sujets d'intérêt général. |
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| LA GAUCHE ET LA COLLABORATION | |
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paulau
Messages : 362 Date d'inscription : 03/04/2013
| Sujet: LA GAUCHE ET LA COLLABORATION Mar 23 Avr 2024, 17:18 | |
| Sous Mitterrand, des dirigeants du PS avaient émis cette arnaque historique : « pendant l’Occupation, la gauche a résisté, la droite a collaboré ». Or cela est faux. Il y avait des résistants de gauche et de droite, des vichystes et/ou des collabos de gauche et de droite.
Ci-dessous une liste de gens de gauche qui furent au moins vichystes. Le collabo Jacques Doriot n' est pas cité car il n’était plus membre du PC depuis 1934, de même pour le collabo Marcel Déat qui n’était plus à la SFIO depuis le milieu des années 30. Les gens cités étaient encore de gauche en juin 1940.
Quelques rappels de socialistes, de syndicalistes qui furent vichystes :
– Paul Faure (1878-1960), secrétaire général de la SFIO de 1920 à 1940 ( cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Faure ). – André Delmas (1899-1979), secrétaire général du SNI (syndicat national des instituteurs) (1). ( cf. https://maitron.fr/spip.php?article22074 ) – Les syndicalistes René Belin (1898-1977) ministre du travail de Vichy jusqu’en avril 1942 ( cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Belin ); Georges Dumoulin (1877-1963) ( cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Dumoulin ). – Charles Spinasse (1893-1979), ministre du Front Populaire puis collaborateur ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Spinasse ). – Ludovic Zoretti (1880-1948), syndicaliste enseignant (2). ( cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ludovic_Zoretti ). – Léon Emery (1898-1981). ( cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_%C3%89mery ). – Félicien Challaye (1875-1967), vice-président de la Ligue des Droits de l’Homme (3). ( cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9licien_Challaye ).
(1) Mais Georges Lapierre (1886-1945), directeur du journal du SNI (« l’Ecole Libératrice ») fut résistant et mourut en déportation à Dachau. (2) On peut noter que le syndicaliste Ludovic Zoretti avait été à la SFIO membre de la tendance de Marceau Pivert, la plus à gauche de ce parti. Pivert se voulait plus révolutionnaire que le PC. (3) Mais Victor Basch (1863-1944), président de la LDH, fut assassiné par la Milice.
Il est à noter de plus que le journal collaborateur " La France socialiste " était un repaire d 'anciens socialistes, et que des gens hauts placés. La liste est impressionnante : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_France_socialiste
Dans son livre " Un paradoxe français ", Simon Epstein avait déjà noté, à propos de la Collaboration (Page 314) : « Beaucoup d’hommes d’extrême droite ne seront pas collaborateurs mais résistants, tandis qu’une nuée d’antiracistes, d’antifascistes, d’humanitaires et de pacifistes de toutes écoles se retrouveront collaborationnistes ou même pro-nazis fanatiques ».
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| | | paulau
Messages : 362 Date d'inscription : 03/04/2013
| Sujet: Re: LA GAUCHE ET LA COLLABORATION Ven 26 Juil 2024, 15:02 | |
| LA GAUCHE ET LA COLLABORATION.
Sa supériorité morale la gauche l' a construite en s' appropriant la douloureuse période qui a suivi la défaite de notre pays en 1940. C' est du haut d' un piédestal qu' elle affirme : " j' étais du côté de la Résistance ", qu'elle profère ses insultes : vous êtes pétainiste, vous êtes facho. Pourtant ceux qui ont tant fait pour la libération de la France n' étaient pas tous de gauche : Leclerc, Juin, De Lattre, Chaban Delmas et tant d' autres moins connus étaient des conservateurs. De même De Gaulle qui a déclaré : " à Londres je n'ai trouvé que des juifs ou des Maurassiens". Certains cagoulards, l' extrême droite de l' époque, étaient de fervents nationalistes, anti-allemands et hostiles à toute compromission avec l'occupant. La lutte pour la libération de la patrie devient donc pour eux une priorité. Et on trouvera des anciens de la cagoule ou de milieux apparentés parmi les premiers résistants. A gauche l'appui du parti communiste au Pacte germano-soviétique a entraîné sa dissolution en septembre 1939 par le gouvernement d'Édouard Daladier et son entrée en clandestinité. Le PCF, via son journal l' Humanité devenu clandestin, a montré une volonté de collaboration : « Il est particulièrement réconfortant en ces temps de malheur de voir de nombreux travailleurs parisiens s’entretenir avec les soldats allemands, soit dans la rue, soit au bistro du coin. Bravo camarades, continuez même si cela ne plaît pas à certains bourgeois aussi stupides que malfaisants ! La fraternité des peuples ne sera pas toujours une espérance, elle deviendra une réalité vivante » ( source : L’Humanité clandestine 4 juillet 1940 cf. ci-après colonne de droite 3ème paragraphe. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k879187h/f2.image.r=humanite%20clandestine.lan ) De plus le PCF fait tout pour que son journal sorte de la clandestinité. En effet en juin 1940, dans Paris occupé, les dirigeants communistes proposent aux autorités allemandes d'autoriser la reparution de "L'Humanité".
Concernant les socialistes les choses sont moins claires. On peut cependant noter que Mitterrand, créateur du parti socialiste en 1969, était un grand ami de Bousquet, entre autres organisateur de la rafle du Vel d' hiver. Mitterrand avait aussi été décoré de la francisque par Pétain. On peut par ailleurs avoir une idée des choix politiques de certains socialistes en prenant connaissance de l' existence du journal collaborationniste La France socialiste. Ce quotidien est publié à partir du 10 novembre 1941 sous la direction politique de René Château et de Georges Daudet, proche de l'ambassade d'Allemagne.... Il accueille alors essentiellement des hommes de gauche ralliés à la collaboration comme Eugène Frot, Gabriel Lafaye, Paul Rives, René de Marmande, Hubert Lagardelle, Claude Jamet, Pierre Hamp, Georges Daudet et René Saive. L'équipe animatrice est formée de socialistes tentés par le Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat ..... On y trouve aussi les députés socialistes amis de Paul Faure [ haut dirigeant socialiste, collaborationniste ] : Roger Lefèvre, Alexandre Rauzy ou Fernand Roucayrol ou des intellectuels comme Félicien Challaye ou Claude Jamet..... Hubert Lagardelle, figure du socialisme révolutionnaire et ami de Benito Mussolini [y participe ] du 28 janvier 1944 au 17 août 1944. ( source https://fr.wikipedia.org/wiki/La_France_socialiste )
Pour résumer on peut prendre l' avis de Simon Epstein auteur du livre " un paradoxe français, Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance " : à Londres en 1940, autour du général de Gaulle, on trouve une conjonction de Juifs sur-représentés par rapport à leur poids dans la population et d’anciens maurrassiens et cagoulards, eux-mêmes en surnombre par rapport à leur poids politique d’avant-guerre. Quant à la gauche pour cacher sa collaboration avec l' occupant elle n' a de cesse de " lutter contre le fascisme " et de nous rappeler " les heures les plus sombres de notre histoire ".
sources : Quand le PCF négociait avec les nazis https://www.lemonde.fr/societe/article/2006/12/09/quand-le-pcf-negociait-avec-les-nazis_843769_3224.html « Quand la gauche collaborait, 1939-1945 » https://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2017/12/10/tv-quand-la-gauche-collaborait-1939-1945_5227582_1655027.html « Quand l’extrême droite résistait » http://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2017/12/03/tv-quand-l-extreme-droite-resistait_5224002_1655027.html https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Un_paradoxe_fran%C3%A7ais https://www.lepoint.fr/histoire/francois-mitterrand-fidele-a-ses-collabos-09-10-2016-2074610_1615.php | |
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