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Forum d'échanges et de débats concernant les quartiers de Fontenay-sous-Bois (94120), la ville dans son ensemble, son environnement et sa gestion, ou des sujets d'intérêt général. |
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| 25 août, anniversaire de la libération de Fontenay | |
| | Auteur | Message |
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Loïc
Messages : 6318 Date d'inscription : 11/07/2010 Localisation : Fontenay-sous-Bois
| Sujet: 25 août, anniversaire de la libération de Fontenay Mar 24 Aoû 2010, 20:48 | |
| Le 25 août marque la libération de Fontenay en 1944 après plusieurs jours de combats.
Mercredi 25 août une cérémonie est organisée pour rendre hommage aux 25 FFI, au soldat américain (ainsi que plusieurs civils) tués durant les combats de la Libération.
Elle aura lieu à 19h au Mémorial de la Liberté.
http://www.fontenay-sous-bois.fr/no_cache/fr/actualites/evenements/resultat-en-savoir-plus/article/liberation-de-fontenay/index.html | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: 25 août, anniversaire de la libération de Fontenay Mer 05 Juin 2019, 13:20 | |
| 2019
La Libération de la France et de l'Europe a commencé par le Débarquement dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 dont le 75ème anniversaire est célébré aujourd'hui et demain...
Rendons hommage aux soldats de douze nationalités: américains, britanniques, australiens, ... mais aussi aux Résistants des Forces Françaises de l'Intérieur, des Francs Tireurs Partisans, .... qui ont permis la Libération de notre pays et de l'Europe du joug nazi... | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: 25 août, anniversaire de la libération de Fontenay Mer 05 Juin 2019, 13:47 | |
| La lettre d'Henri Fertet lue aujourd'hui par le président Emmanuel Macron à l'occasion de la commémoration britannique du D-Day à Portmouth... - Citation :
- Besançon, prison de la Butte (Doubs)
26 septembre 1943
Chers parents,
Ma lettre va vous causer une grande peine, mais je vous ai vus si pleins de courage que, je n’en doute pas, vous voudrez bien encore le garder, ne serait-ce que par amour pour moi.
Vous ne pouvez savoir ce que moralement j’ai souffert dans ma cellule, [ce] que j’ai souffert de ne plus vous voir, de ne plus sentir sur moi votre tendre sollicitude que de loin. Pendant ces quatre-vingt-sept jours de cellule, votre amour m’a manqué plus que vos colis et, souvent, je vous ai demandé de me pardonner le mal que je vous ai fait, tout le mal que je vous ai fait. Vous ne pouvez douter de ce que je vous aime aujourd’hui, car avant, je vous aimais par routine plutôt mais, maintenant, je comprends tout ce que vous avez fait pour moi. Je crois être arrivé à l’amour filial véritable, au vrai amour filial. Peut-être, après la guerre, un camarade parlera-t-il de moi, de cet amour que je lui ai communiqué ; j’espère qu’il ne faillira point à cette mission désormais sacrée.
Remerciez toutes les personnes qui se sont intéressées à moi, et particulièrement mes plus proches parents et amis, dites-leur toute ma confiance en la France éternelle. Embrassez très fort mes grands-parents, mes oncles, mes tantes et cousins, Henriette. Dites à M. le Curé que je pense aussi particulièrement à lui et aux siens. Je remercie Monseigneur5 du grand honneur qu’il m’a fait, honneur dont, je crois, je me suis montré digne. Je salue aussi en tombant mes camarades du lycée. À ce propos, Hennemay me doit un paquet de cigarettes, Jacquin, mon livre sur les hommes préhistoriques. Rendez le “Comte de Monte-Cristo” à Emeurgeon, 3, chemin Français, derrière la gare. Donnez à Maurice Andrey de La Maltournée, 40 grammes de tabac que je lui dois.
Je lègue ma petite bibliothèque à Pierre, mes livres de classe à mon cher Papa, mes collections à ma chère maman, mais qu’elle se méfie de la hache préhistorique et du fourreau d’épée gaulois.
Je meurs pour ma patrie, je veux une France libre et des Français heureux, non pas une France orgueilleuse et première nation du monde, mais une France travailleuse, laborieuse et honnête.
Que les Français soient heureux, voilà l’essentiel. Dans la vie, il faut savoir cueillir le bonheur.
Pour moi, ne vous faites pas de soucis, je garde mon courage et ma belle humeur jusqu’au bout et je chanterai “Sambre et Meuse” parce que c’est toi, ma chère petite maman, qui me l’a appris.
Avec Pierre, soyez sévères et tendres. Vérifiez son travail et forcez-le à travailler. N’admettez pas de négligence. Il doit se montrer digne de moi. Sur les “trois petits nègres”, il en reste un. Il doit réussir.
Les soldats viennent me chercher. Je hâte le pas. Mon écriture est peut-être tremblée, mais c’est parce que j’ai un petit crayon. Je n’ai pas peur de la mort, j’ai la conscience tellement tranquille.
Papa, je t’en supplie, prie, songe que si je meurs, c’est pour mon bien. Quelle mort sera plus honorable pour moi ? Je meurs volontairement pour ma Patrie. Nous nous retrouverons bientôt tous les quatre, bientôt au ciel. Qu’est-ce que cent ans ?
Maman rappelle-toi :
“Et ces vengeurs auront de nouveaux défenseurs Qui, après leur mort, auront des successeurs.”
Adieu, la mort m’appelle, je ne veux ni bandeau, ni être attaché. Je vous embrasse tous. C’est dur quand même de mourir.
Mille baisers. Vive la France.
Un condamné à mort de 16 ans.
H. Fertet.
Excusez les fautes d’orthographe, pas le temps de relire.
Expéditeur : Monsieur Henri Fertet, Au ciel, près de Dieu. | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: 25 août, anniversaire de la libération de Fontenay Mer 05 Juin 2019, 14:13 | |
| - a.nonymous a écrit:
- 2019
La Libération de la France et de l'Europe a commencé par le Débarquement dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 dont le 75ème anniversaire est célébré aujourd'hui et demain...
Rendons hommage aux soldats de douze nationalités: américains, britanniques, australiens, ... mais aussi aux Résistants des Forces Françaises de l'Intérieur, des Francs Tireurs Partisans, .... qui ont permis la Libération de notre pays et de l'Europe du joug nazi... Sans oublier les tirailleurs franco- algériens, marocains, sénégalais et autres qui ont combattu en Europe lors des deux guerres mondiales. | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: 25 août, anniversaire de la libération de Fontenay Jeu 06 Juin 2019, 12:00 | |
| Élément peu médiatisé « ces opérations, qui ont coûté la vie à plus de 50.000 Français entre 1940 et 1945 » « l'action du général de Gaulle à Londres offre à la France d'être considérée comme alliée » sinon …
1944, la France sous les bombes Par Fig Data Publié le 5 juin 2019 Overlord - nom de code donné par les Alliés au Débarquement du 6 juin 1944 - la plus importante opération amphibie jamais menée au cours de l'Histoire, ne s'est pas uniquement jouée sur les plages de Normandie. Les bombardements aériens menés avant et après le D-Day, ont fait partie intégrante de la stratégie de reconquête de l'Europe. Un aspect quelque peu passé sous silence après la Libération et mis sur le compte d'un mal nécessaire. La publication récente par le ministère de la Défense d'une base de données sur le sujet révèle l'ampleur de ces opérations, qui ont coûté la vie à plus de 50.000 Français entre 1940 et 1945. «Bombarder en ami». C'est toute la complexité de la position des Britanniques et Américains quand ils larguent leurs bombes au-dessus de la France. Car si l'action du général de Gaulle à Londres offre à la France d'être considérée comme alliée, son territoire n'en est pas moins occupé. De plus, la doctrine du bombardement stratégique qui s'applique majoritairement pendant la guerre, ne considère pas uniquement comme cibles les armes engagées sur le champ de bataille, mais bien tous les éléments qui permettent à l'ennemi de faire la guerre, comme les industries, réseaux de communication et de transports y compris en zone urbaine. 516 635 tonnes de bombes sont ainsi déversées sur l'Hexagone par les Alliés entre 1939 et 1945. 80% l'ont été sur la seule année de 1944, et ont provoqué la mort de plus de 40.000 personnes. Aucune région ne fut épargnée, même si certaines comme le Nord et la Normandie furent plus lourdement touchées. Les visualisations ci-dessous, si elles ne peuvent être considérées comme exhaustives compte tenu des limites propres à l'exercice historique, offre un regard inédit sur ce qu'ont pu vivre les Français sous un ciel en guerre.
Préparer le Jour J : les objectifs d'avant le 6 juin «Le concept d'Overlord a été basé sur la supposition que notre puissance aérienne écrasante serait utilisée pour préparer la voie à l'assaut. Si ses mains s'en trouvaient à être liées, les périls d'une entreprise déjà hasardeuse seraient fortement renforcés.» C'est en ces termes que le général Eisenhower, commandant-en-chef des forces alliées pour le Débarquement, décrit en mai 1944 le rôle essentiel dévolu à l'aviation dans l'opération qui se prépare. Il a établi deux objectifs principaux pour ses bombardiers lourds. Tout d'abord, la destruction du système ferroviaire français : lignes, ponts, triages, mais aussi voies de garages, ateliers de réparations, machines elles-mêmes.«Le but est de paralyser les infrastructures et retarder autant que possible l'arrivée des renforts allemands sur le front durant les 24 à 48 premières heures cruciales suivant le Débarquement» explique Andrew Knapp, historien britannique et auteur de Les Français sous les bombes alliées, 1940-1945 aux éditions Tallandier. 70 nœuds, répartis sur tout le territoire, sont visés pour ce «Plan transport». La précision limitée de ces bombardements entraîne de nombreuses victimes civiles, comme à Marseille le 27 mai 1944 où 1750 habitants sont tués aux alentours de la gare.
«Transformer les villes en champs de ruines» Est ensuite engagée la démolition d'un certain nombre de villes normandes carrefours (Saint-Lô, Caen…) «pour les transformer en champs de ruines difficiles à franchir pour les troupes allemandes» poursuit Andrew Knapp. Cette stratégie perdurera après le débarquement, conduisant par exemple à la destruction à 75% de la ville de Lisieux (Calvados). Le Nord-Pas-de-Calais constitue également une zone très bombardée. D'importantes forces et installations de défenses y sont localisées, car les Allemands ont longtemps été persuadés que le débarquement allié se fera par cette côte. Les Alliés veulent à tout prix maintenir cette illusion et entre janvier et mai 1944, plus d'un tiers des opérations recensées ont d'ailleurs lieu dans cette région. De fait, les missions s'intensifient début 1944. La base de données THOR recense 5343 missions rien que sur le sol français pour les cinq premiers mois de l'année, soit quasiment autant que depuis 1939. Un cercle correspond à une mission de bombardement, et est proportionnel aux tonnes de bombes larguées sur la cible, référencées dans la base de données THOR. Les plus petits points correspondent à une dizaine de tonnes, et jusqu'à plusieurs milliers (3450 par exemple pour Toulon le 29 avril 1944).
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Dernière édition par Salamandre le Jeu 06 Juin 2019, 12:02, édité 1 fois | |
| | | Salamandre
Messages : 5019 Date d'inscription : 08/01/2012
| Sujet: Re: 25 août, anniversaire de la libération de Fontenay Jeu 06 Juin 2019, 12:02 | |
| ../.. Juin 1944, la campagne de Normandie Dans la nuit du 5 au 6 juin, plus de 2000 bombardiers sont engagés au-dessus de la Manche. Ils doivent détruire les batteries côtières et bombarder les plages afin de permettre aux troupes de progresser en profitant des couverts creusés par les cratères de bombes. À Omaha Beach, les bombardiers, dont la visibilité est entravée par le brouillard artificiel déployée par la marine alliée, manquent une grande partie de leurs objectifs. Les troupes débarquent face à des positions allemandes quasiment intactes. Avec le désastre que l'on connaît désormais: 90% de la première vague d'assaut neutralisée, 1000 tués, 2000 blessés ou disparus. La Normandie est pour l'heure, le cœur de la bataille : 87% des missions réalisées le 6 juin sur l'ensemble de l'Europe et de la Méditerranée ont lieu sur le Cotentin et dans la Manche. 19.032 tonnes de bombes sont déversées. 380 sur Caen, 1098 sur Arromanches, 1098 sur Vire, 875 sur Argentan, 730 à Saint Lô, 699 à Falaise, 366 à Port en Bessin, 324 à Longues… Soit 13 tonnes de bombes à la minute. A partir du lendemain, 7 juin, les bombardements reprennent sur des zones plus larges, notamment au sud de la Normandie pour couper la route aux renforts et perturber les voies de communication.
Juillet, août, septembre, libérer le territoire «Après le Débarquement, les bombardements continuent, en appui des forces terrestres»poursuit Andrew Knapp. «Ils jouent un rôle équivalent à celui de l'artillerie lors de la première guerre mondiale, qui pilonnait massivement avant les attaques.» Avec un succès en demi-teinte. «Un de ces bombardements, à Saint-Lô, le 25 juillet 1944, a été exploité rapidement pour permettre la percée d'Avranches, qui fut décisive. Sur Caen ou au Havre du 5 au 12 septembre 1944, les effets ont été très limités.» Les ports de l'Atlantique, déjà lourdement bombardés en 1942-1943, continuent d'être spécifiquement pris d'assaut par l'aviation. Saint-Malo, Boulogne, Brest, Saint -Nazaire, Lorient, Royan sont dévastés à plus de 80%. Brest reçoit ainsi 2430 tonnes à partir de 11 août. Après septembre 1944, les efforts se concentrent sur l'Allemagne, dans le but d'accélérer la reddition. Le dernier bombardement d'importance sera celui de la poche de Royan, en avril 1945. 75 ans après les faits, la question de l'efficacité de ces bombardements massifs continue de se poser. Notamment au sujet de la destruction des villes normandes. «Le bombardement de ces villes carrefours représente probablement l'un des aspects les plus inutiles des bombardements de guerre» souligne Andrew Knapp. «Les renforts allemands ont trouvé moyen de contourner l'obstacle somme toute assez rapidement, les pertes civiles ont été considérables et quand les Alliés sont arrivés dans les villes, ils ont eux aussi pâti de ces destructions.»
Sources et méthodologie • Sources : Département de la Défense américaine, Andrew Knapp " La France sous les bombes alliées, 1940-1945 ", éditions Tallandier. • les rapports de missions de bombardements réalisées par les forces alliées (États-Unis, Royaume-Uni, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud) lors de la seconde guerre mondiale. Ces rapports sont issus de The United States Strategic Bombing Survey et de l'US Army Air Forces Evaluation Board, ainsi que des rapports individuels. Elle a été établie à l'initiative du Lieutenant-Colonel Jenns Roberstone. Une entrée correspond à une mission, comprenant un nombre varié de bombardiers. La base de données ne saurait être considérée comme exhaustive. Les tonnes sont des tonnes courtes (unités de mesure américaine). Les chiffres, hors ceux calculés directement à partir de la base de données THOR, sont issus de l'ouvrage d'Andrew Knapp. Les tonnes de bombes cumulées le sont sur des hexagones d'un rayon de 10 kilomètres. https://www.lefigaro.fr/fig-data/6-juin/ | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: 25 août, anniversaire de la libération de Fontenay Jeu 06 Juin 2019, 12:56 | |
| - Salamandre a écrit:
- «Bombarder en ami». C'est toute la complexité de la position des Britanniques et Américains quand ils larguent leurs bombes au-dessus de la France.
A seulement quelques kilomètres de Fontenay citons le bombardement de la gare de Noisy-le-Sec qui a touché non seulement Noisy mais aussi les villes environnantes... "Le 18 avril 1944, un déluge de feu s’abat pendant plus de 20 minutes. L’aviation alliée bombarde la gare de triage, ce qui change à jamais la configuration de la ville et traumatise ses habitants.
Noisy-le-Sec sinistrée, détruite à plus de 75%, fut déclarée « ville morte », par arrêté préfectoral le 5 août 1944"Voir: https://www.noisylesec.fr/pr%C3%A9sentation/histoire/le-traumatisme-du-18-avril-1944 | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: 25 août, anniversaire de la libération de Fontenay Ven 07 Juin 2019, 00:07 | |
| - Citation :
- L’opération Tigre, le fiasco qui a permis le succès du débarquement en Normandie
Adélaïde Tenaglia| 06 juin 2019
C’était la dernière « répétition » avant le D-Day. Dans la nuit du 27 au 28 avril 1944, moins de deux mois avant le débarquement en Normandie, plusieurs centaines de soldats ont perdu la vie sur les plages de Slapton Sands, en Angleterre, au cours de cet entraînement baptisé opération Tigre. Un fiasco qui a néanmoins contribué à la réussite du débarquement du 6 juin 1944.
Cette nuit-là, 30 000 Anglais et Américains sont mobilisés, soit environ un cinquième des effectifs prévus pour le D-Day. À terre, 500 soldats jouent le rôle des troupes adverses, et « défendent » le littoral. En mer, 300 navires de guerre sont mobilisés.
En amont, le village de Slapton a été évacué, pour garder le secret de l’entraînement. Les plages Slapton Sands, station balnéaire du Devonshire, dans le sud de l’Angleterre, offrent une topographie parfaite pour cette répétition grandeur nature. Elles sont très similaires à celles d’Utah et Omaha Beach, où le véritable débarquement aura lieu un peu plus d’un moins plus tard.
Pourtant, l’entraînement tourne au fiasco. Quelques jours plus tôt, plusieurs lance-torpilles allemands avaient quitté les côtes françaises pour intercepter un convoi allié, traversant l’atlantique. Mais les conditions météorologiques étaient mauvaises, et le brouillard intense.
Les Allemands ratent le convoi visé, mais ils tombent sur les navires alliés en plein exercice. Ils lancent l’assaut, coulent deux bâtiments. Un troisième est sévèrement endommagé.
Pour ne pas dévoiler l’intégralité des positions alliées, et risquer un plus lourd bilan, l’ordre est donné de ne pas intervenir. Plusieurs centaines de soldats meurent noyés, alourdis par des paquetages allant jusqu’à 30 kg.
Aujourd’hui encore, difficile de connaître exactement le nombre de soldats morts au cours de cet exercice. Pour ne pas risquer de dévoiler leur stratégie pour le vrai débarquement, le déroulé de l’opération Tigre est resté secret de nombreuses années, classé secret-défense.
« L’opération n’est pas glorieuse pour les alliés, explique Fabrice Grenard, historien de la Seconde Guerre mondiale. Il n’y a pas de chiffres officiels, mais on s’accorde autour d’un millier de morts ». Aux familles, on annoncera que les soldats sont morts au combat. Trop compliqué de leur annoncer qu’ils sont tombés au cours d’un simple exercice.
Le lendemain, il est ordonné de partir à la recherche des corps. Les forces alliées craignent avant tout une chose : que des soldats aient été capturés, ou des corps repêchés par les Allemands.
« Les soldats portaient sur eux des plans de l’opération du débarquement », retrace Fabrice Grenard. Si tous les corps n’avaient pas été retrouvés, le débarquement en Normandie n’aurait peut-être pas pu avoir lieu.
Au cinéma, dans les livres d’histoires, on retient surtout le succès du débarquement. « Mais si le plan a plutôt bien fonctionné le 6 juin 1944, c’est parce qu’il y a eu des couacs lors de ce genre d’exercice auparavant », poursuit l’historien.
Les alliés ont tiré des leçons de leurs erreurs. Suite au fiasco de l’opération Tigre, les troupes américaines et britanniques « améliorent leur communication et leur coordination. Ils améliorent également les gilets de sauvetage ». L’opération tout entière leur permet de mieux envisager les risques d’une telle opération, à l’ampleur inédite.
En 1984, le secret-défense a été levé sur l’opération Tigre, mais les archives sont très rares. Désormais, les soldats tombés lors de cet entraînement sont célébrés chaque année en Angleterre, le 28 avril, à l’image de ceux morts sur les plages normandes. Pour la première fois, en 2019, une délégation française est venue assister à cette cérémonie. http://www.leparisien.fr/societe/l-operation-tigre-le-fiasco-qui-a-permis-le-succes-du-debarquement-en-normandie-06-06-2019-8087757.php | |
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