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Forum d'échanges et de débats concernant les quartiers de Fontenay-sous-Bois (94120), la ville dans son ensemble, son environnement et sa gestion, ou des sujets d'intérêt général. |
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| Le droit de blasphémer est-il autorisé en démocratie? | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Le droit de blasphémer est-il autorisé en démocratie? Ven 14 Sep 2012, 19:10 | |
| Les tragiques événements entrainant la mort de nombreuses personnes dans divers pays musulmans à la suite de la présentation d'un film considéré comme blasphématoire du Prophète, devraient inquiéter les démocrates épris de liberté. Sur ce forum, comme sur d'autres supports de la ville c'est plus que silencieux. L'illustre BH Lévy ne propose rien pour "sa" Lybie, les laics, les athées, les agnostiques, se taisent, les catholiques ou les juifs gardent le silence. A quand une manifestation à la fois contre ces crimes et aussi contre la connerie quand elle atteint de telles cimes de provocation que celle des auteurs de ce petit film. Les sacrilèges commis par les Talibans sur des lieux sacrés, des tombeaux, des monuments légués depuis des siècles à l'humanité, contre des minorités Chrétiennnes seraient-ils moins graves qu'un film désuet? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le droit de blasphémer est-il autorisé en démocratie? Ven 14 Sep 2012, 22:36 | |
| Le monde musulman défend le Prophète ce qui est compréhensible et en même temps manifeste sa haine contre l'Occident et en particulier contre les Américains Le pape va sans doute prêcher dans le désert au Liban ou les Maronites sont en grand danger. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le droit de blasphémer est-il autorisé en démocratie? Ven 14 Sep 2012, 22:45 | |
| Silence radio de a.nonymous! Bizarre
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| | | tonton christobal
Messages : 19037 Date d'inscription : 06/07/2010
| Sujet: Re: Le droit de blasphémer est-il autorisé en démocratie? Sam 15 Sep 2012, 22:51 | |
| on peut blaphémer mais avec certaines religions de tolérance et de paix c'est un peu plus risqué qu'avec d'autres... | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Le droit de blasphémer est-il autorisé en démocratie? Dim 16 Sep 2012, 02:01 | |
| - Theophraste a écrit:
- Silence radio de a.nonymous!
Bizarre
Après avoir vu en début de semaine des extraits du film "Innocence of Muslims" disponible sur Dailymotion, ma réaction a été de me dire qu'il ne pouvait s'agir que d'une grossière provocation tellement le "scénario", la mise en scène et le jeu d'acteurs sont nuls... La question qui vient ensuite immédiatement à l'esprit est qui est derrière cette provocation et qui exploite celle-ci... Je n'ai pas de réponse à la première question hormis les informations qui circulent sur internet.. En revanche, je ne suis guère étonné que certains se servent de ce navet pour manipuler les foules musulmanes et les dresser contre l'ennemi héréditaire américain... Ainsi, aux premiers jours des émeutes, nombres de manifestants interviewés par les télévisions n'avaient tout simplement pas vu ce film mais on leur avait raconté de quoi il retournait... Maintenant et hors du cadre de cette provocation et des manipulations qui en découlent, il est évident que je défend "le droit absolu au blasphème"... Je rejoins sur ce point les associations et partis politiques qui suite à l'attentat contre Charlie Hebdo avait appelé à une manifestation pour défendre ce droit: - Citation :
- Attachés à la démocratie, à la laïcité et au vivre ensemble, nous disons « non » aux intégrismes religieux
Ces dernières semaines ont été marquées par une offensive des extrémismes religieux dans notre pays. Depuis le 20 octobre, le Théâtre de la Ville à Paris a ainsi vu les représentations d’une pièce de l’Italien Roméo Castellucci (« Sur le concept du visage du fils de Dieu ») être fortement perturbées par des manifestations appelées par la mouvance catholique intégriste qui jugeait cette pièce blasphématoire. Les associations à la manœuvre (Civitas, l’AGRIF,… qui appartiennent à l’extrême droite traditionnelle) essaient de poursuivre cette offensive en suscitant ou en proférant des menaces à l’encontre d’une pièce qui sera prochainement donnée au Théâtre Garonne à Toulouse (« Golgota Picnic » de l’Argentin Rodrigo Garcia). Volontiers matinées d’antisémitisme et de haine des étrangers, les manifestations, déclarations et menaces qui se sont succédé sont des attaques contre le vivre ensemble auquel nous sommes attachés.
Ces derniers jours, la sortie du numéro de Charlie Hebdo en date du 2 novembre, représentant Mahomet et rebaptisé « Charia Hebdo », a été l’occasion de nouveaux appels à la haine et à la violence (site du journal hacké par des réseaux vraisemblablement islamistes, messages de menaces en cascade visant à remettre en cause le droit au blasphème,…). Ce 2 novembre, l’incendie criminel des locaux de Charlie Hebdo montrent qu’un palier a été franchi. Cet acte, qui n’est pas sans rappeler les sinistres autodafés, vise à faire taire un hebdomadaire au ton incisif et provocateur, c’est-à-dire une presse dont on connaît l’importance pour la vitalité de la démocratie. Qu’il soit le fait de personnes mues par une vision islamiste de la société ou qu’il relève d’une provocation de l’extrême droite, cet acte renvoie à une certitude : leurs auteurs sont, à l’instar des catholiques intégristes, des ennemis du vivre ensemble puisque l’effet, sinon le but, de leur acte favorise les tensions entre les citoyens, appelés à rejoindre, chacun avec sa religion en bandoulière, le camp de la haine, de l’intolérance et de la stigmatisation.
Les intégrismes religieux ont montré avec éclat ces dernières semaines à quel point ils étaient les ennemis de trois combats qui sont les nôtres :
- Le combat pour la démocratie, cette dernière étant indissociable du droit absolu au blasphème, c’est-à-dire le droit de critiquer les dogmes sacrés. Si ces dogmes devaient régler la vie sociale, l’espace de la libre discussion démocratique serait en effet tout bonnement impossible.
- Le combat pour la laïcité qui ne peut se marier avec le partage de l’espace public entre les différents dogmes et qui, au contraire, nécessite le refus de voir les religions être manipulées à des fins politiques.
- Le combat pour le vivre ensemble, incompatible avec les combats visant à intimer à chacun le devoir et l’ordre de rejoindre des communautés religieuses fermées et vivant de la haine de la religion ou de l’athéisme de l’autre.
Bien loin de nous intimider ou de nous faire vaciller sur nos convictions, les actes de ces dernières semaines ne font que renforcer notre détermination à poursuivre avec force et ténacité ces trois combats essentiels dans notre République.
Nous appelons tous les citoyens attachés comme nous à la démocratie, à la laïcité et au vivre ensemble à se rassembler ce dimanche 6 novembre à 15h00 sur le Parvis de l’Hôtel de Ville de Paris.
Premier signataires : LDH et SOS Racisme la CGT, la FSU, l’Unsa Educ, la FIDL, la Confédération Etudiante, Cap 21, le PCF, le PG, le MRAP, les JRG, NPNS, l’UEJF…
Source: http://www.ldh-france.org/section/loudeac/2011/11/03/integrismes-religieux-la-ligue-des-droits-de-lhomme-se-mobilise/ A lire: http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/09/12/l-innocence-des-musulmans-le-film-qui-a-mis-le-feu-aux-poudres_1758964_3212.html | |
| | | a.nonymous
Messages : 14980 Date d'inscription : 30/05/2011
| Sujet: Re: Le droit de blasphémer est-il autorisé en démocratie? Dim 16 Sep 2012, 02:11 | |
| Ici aussi les manipulateurs manipulent et des personnes ont manifesté aujourd'hui dans notre pays des Lumières contre ce film... Même si ça reste moins grave que ce qui s'est passé dans d'autres pays, quatre morts à Tunis, ça n'en est pas moins inquiétant... Saluons cependant la lucidité du recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, qui juge "assez grave" que des salafistes aient "réussi à mobiliser quelques centaines de personnes" à Paris... - Citation :
- 15/09/2012 à 21:51
Film anti-islam: 150 manifestants arrêtés près de l'ambassade US à Paris
Une manifestation non autorisée samedi près de l'ambassade américaine à Paris a donné lieu à quelques violences et conduit à 150 interpellations de personnes protestant contre un film islamophobe qui a embrasé le monde musulman.
Avec Anvers, Paris est une des rares villes occidentales à avoir été le théâtre de ce type d'actions contre la vidéo "L'innocence des musulmans" ("Innocence of muslims").
Parmi les manifestants, de nombreux hommes, dont certains habillés à la mode salafiste, mais aussi des jeunes vêtus de manière plus classique, venus de banlieue ou de province car, explique à l'AFP l'un d'eux, Suleimane, 24 ans, ils n'acceptent pas que le "Prophète soit tourné en dérision".
Des ressortissants égyptiens, tunisiens ou syriens figurent aussi parmi les personnes interpellées, a précisé à l'AFP une source policière.
Selon une autre source policière, des appels à manifester avaient été repérés dans la journée sur les réseaux sociaux, certains avec une "tonalité salafiste".
Un total de 150 personnes ont été interpellées puis conduites dans des commissariats pour vérification d'identité, a précisé la préfecture de police (PP) ajoutant que quatre policiers avaient été légèrement blessés. Un ou deux manifestants ont été placés en garde à vue pour outrage et violences sur des fonctionnaires, a ajouté une source judiciaire.
La manifestation non déclarée, qui a réuni entre 200 et 250 personnes selon la PP, a débuté vers 16H30, "aux alentours de l'ambassade des Etats-Unis", a expliqué une source policière.
Ils "ont été maintenus au niveau des Tuileries" mais "des petits groupes se sont ensuite éclatés" notamment en direction du ministère de l'Intérieur et de l'Elysée, tout proches où d'importantes forces de police étaient présentes, notamment en raison des Journées du patrimoine.
"Assez grave"
Les manifestations dans ce quartier sensible sont rarissimes. La question de savoir s'il y a eu manquement au niveau du renseignement a été posée par des sources policières, mais reste à confirmer.
En avril 2011, une manifestation similaire, destinée à protester contre la loi sur le voile intégral, avait été organisée place de la Nation par le collectif contre l'unicité Tawhid (CADUT), un groupuscule intégriste.
Dans un entretien téléphonique avec l'AFP, le président du Conseil français du Culte musulman (CFCM) Mohamed Moussaoui a déploré la manifestation de samedi et appelé à "ne pas associer l'ensemble des musulmans de France à des événements marginaux comme celui-ci".
Jusqu'alors, aucun incident n'avait été relevé en France en lien avec "Innocence of Muslims" qui décrit l'islam comme un "cancer" et a embrasé nombre de villes dans le monde musulman, faisant des morts.
Le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, qui s'exprimait sur I-Télé, a jugé "assez grave" que des salafistes aient "réussi à mobiliser quelques centaines de personnes" à Paris.
"On est venu pour redorer le blason de Mahomet. On est dans la liberté d'expression, on voulait marcher comme Gandhi. On demande un minimum de respect", a expliqué Abdelnour Karzaï, 23 ans, originaire de banlieue parisienne, évoquant une manifestation "pacifique".
Il est venu "jeter un coup d'oeil après avoir vu des infos sur internet"." "On ne peut pas faire de caricature des grands prophètes", a-t-il fait valoir.
"L'ambassade américaine, c'est juste un symbole, on n'est pas là pour la brûler", s'insurge un jeune d'une vingtaine d'années, qui a souhaité conserver l'anonymat.
Vers 20H00, les derniers manifestants ont fait leur prière, encerclés par les forces de l'ordre, avant d'être à leur tour conduits dans un commissariat. Source: http://actu.orange.fr/une/film-anti-islam-150-manifestants-arretes-pres-de-l-ambassade-us-a-paris-afp_1075550.html
Dernière édition par a.nonymous le Dim 16 Sep 2012, 02:43, édité 3 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le droit de blasphémer est-il autorisé en démocratie? Dim 16 Sep 2012, 03:47 | |
| Des salafistes il y en a dans nos banlieues. Parfois même ils sont aidés par les élus locaux, ne serait-ce que pour la mise en place de leurs lieux de culte. Il ne faut certes pas privilégier telle ou telle croyance dans une république qui ne reconnaît pas les religions, mais "la pauvre religion musulmane" devrait avoir au moins quelques marques (internationales) de gratitude de la part de ses croyants. Pour en revenir au droit de blasphème, qu'il s'agisse des riot girl ou des barbus, voire de choses tout aussi sacrées que des églises ou des sujets tels que l'Ecole, la Justice, la République, les Juifs, la douleur d'une famille, les handicapés... la discussion est ouverte. Pour ce qui me concerne, le blasphème est "reprochable" quand il est s'exprime en tant que injure grossière, sans pour autant être "condamnable". Jamais s'il prête à rire ou à sourire. Mais tout est question de subtilité et évidemment tout le monde n'a pas la même balance pour la peser. |
| | | celine
Messages : 398 Date d'inscription : 20/08/2010
| Sujet: Re: Le droit de blasphémer est-il autorisé en démocratie? Dim 16 Sep 2012, 11:06 | |
| Que le blasphème soit acceptable ou non, cela est terriblement inquiétant que cela entraîne de telles violences allant jusqu'au crime et que l'on exprime la haine des autres sans être puni : ceux qui ont manifesté à Paris n'ont subi pour quelques uns qu'un contrôle d'identité !
Mais que font nos politiques, nos élus pour nous protéger de tout ces extrêmistes ? A ma connaissance rien est engagé actuellement et quand le mal sera irréversible il sera trop tard pour agir. La passivité et la complaisance de nos élus sont regrettables. | |
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| Sujet: Re: Le droit de blasphémer est-il autorisé en démocratie? | |
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