En marchant dans Fontenay... vers nos zones "à problèmes"

tonton christobal a écrit:

Ces derniers jours parcourant Fontenay j’en suis arrivé à comprendre le mécontentement qui se fait de plus en plus visible. Pas en ce qui concerne l’équipe municipale en place d’ailleurs depuis des temps immémoriaux qui visiblement donne dans l’auto satisfaction.
Comment ne pas comprendre que des gens qui il y a quelques dizaines d’années ont emprunté pour acheter un appartement chez nous soient désespérés de constater la dégradation de leurs conditions de vie, sans compter la perte financière correspondant à des dizaines d’années de travail et d’économie.
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Vous avez parfaitement compris le problème des classes moyennes qui, pensant préparer leur retraite, ont investi au Val à l'époque du regretté Louis Bayeurte...

Ce quartier du Val était à l'époque récent et bien entretenu avec de nombreux commerces variés...

Aujourd'hui, à l'age de prendre leur retraite, ces classes moyennes se retrouvent dans un quartier qui est, qu'on le veuille ou non, en voie de ghettoïsation...

Le Val est l'héritage de ce qui se faisait en matière d'urbanisme à l'époque de sa construction dans les années 1970...

Certains, en particulier du coté des Ami-e-s de Fontenay,  vous parlerons de la charte d'Athènes -  
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_d%27Ath%C3%A8nes ( remplacée plus tard par la charte d'Aalborg  - http://fr.wikipedia.org/wiki/Charte_d%27Aalborg ) même si nous avons largement échappé aux dalles recouvrant les infrastructures de transport...

Là où je suis très critique en terme d'architecture et d'urbanisme, je ne parle là ni de mixité sociale et culturelle ni d'entretien, c'est sur les choix qui ont été fait pour la rénovation des Larris en 2006.

Dans la revue Fontenay ma ville d'avril 2006 - http://www.fontenay-sous-bois.fr/fileadmin/fichierpdf/Publications/fontenay24.pdf - on peut lire une interview du maire dans laquelle celui-ci déclare:

Jean-François Voguet a écrit:

Fontenay-notre-ville : pourquoi le dossier de requalification des Larris a-t-il mis autant de temps à
aboutir ?

Jean-François Voguet : Cela a été une bataille de longue haleine menée par la municipalité et les habitants du quartier. Ce dossier entre dans le cadre du contrat ville qui mobilise des financements de l’Etat. Or ce dernier a une politique de réduction des fonds publics en direction des collectivités territoriales notamment et plus précisément en direction des banlieues, puisque leurs crédits ont été amputés. Il nous aura fallu des interventions répétées, des visites sur place, la mobilisation des habitants et des élus pour que notre projet soit pris en considération.
Notre détermination et nos actions ont fait accélérer le traitement du dossier. On peut dire que c’est une victoire ! D’autant que notre projet entre en contradiction avec les objectifs de l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) car il ne prévoit pas de démolition-reconstruction. Nous avons donc obtenu une dérogation.

Comme le maire l'explique lui-même dans cette interview,  la préconisation de l'Agence nationale de rénovation urbaine était la démolition-reconstruction comme cela s'est fait dans de nombreuses villes, par exemple dans la ville voisine de Rosny...

Au lieu de cette démolition-reconstruction qui aurait permis  de repartir sur des bases urbanistiques et architecturales tenant compte des erreurs des années soixante-dix, la municipalité a bataillé pour obtenir une rénovation ce qui a été vraiment une erreur...

Sur le plan commercial il était difficile de faire de manière plus stupide.
Restreindre l'accès aux commerces, limiter le potentiel de clientèle, enfermer la population au mépris de la mixité sociale revendiquée, limiter par des barrières matérielles la zone de chalandise et ensuite s'étonner que nous soyons devant une désertification économique du site... c'est d'autant plus fort que ce sont les promoteurs de cette stupidité urbanistique qui sont payés par nos impôts.

L'incompétence doublée de la suffisance ! rien ne nous sera épargné !

On devrait décorer celui qui a orchestré un tel loupé surtout à une si grande échelle : c'est remarquable de stupidité et d'ignorance. Maintenant si c'était "étudié pour" comme disait le regretté Fernand Raynaud, là c'est le carton plein ! mais tout de même un peu onéreux et pénalisant pour ceux qui se sont fait piéger.

Sans doute serait il judicieux d'organiser des visites commentées du site à l'intention des étudiants en urbanisme et en architecture afin de leur monter in situ et grandeur nature ce qu'il convient de ne pas faire.

Bravo à l'équipe dirigeante de la ville et mention spéciale au chargé de l'urbanisme...