Gilets jaunes : « mais où passent nos impôts ? » est la vraie question de fond

Gilets jaunes : « mais où passent nos impôts ? » est la vraie question de fond

Le mouvement des gilets jaunes, pour lequel le soutien ne cesse de s’accroître puisqu’il aurait bondi de 75% à 83% suite à l’intervention télévisée du président de la République Emmanuel Macron, regroupe de nombreuses et variées revendications.

Si toutefois le pouvoir d’achat – et surtout sa baisse continue depuis l’introduction de l’euro – est au cœur de la vaste démarche citoyenne de protestation, se pose aussi avec une rare acuité la question de la « bonne » gestion du trésor public.

Championne d’Europe toutes catégories de l’impôt, la France fait figure de cancre au regard de son taux de chômage, de son déficit et de sa dette publics, tous notoirement mauvais. Dès lors, s’interroge-t-onnaturellement sur le rapport coût / bénéfice d’un Etat pléthorique comme la France où le secteur public représente plus de la moitié du PIB national.

Sommet de l’incongru, plus les Français payent d’impôts – du moins en terme de pression fiscale puisque l’impôt a tué l’impôt – et plus leur dette collective augmente. Résultat, non seulement vous payez plus pour avoir de moins en moins mais c’est presque comme si vous payiez pour avoir le « privilège » de prendre un peu plus de dette.

Rassurez-vous, le pire n’est pas encore arrivé puisque le coût du service de la dette pourrait bondir dangereusement à la faveur conjuguée d’une hausse de l’inflation et des taux d’emprunt. En résumé, les dirigeants politiques gèrent votre argent public peu efficacement et s’ils travaillaient dans le secteur privé, ils auraient mis la clef sous la porte depuis longtemps.

Aux impôts toujours plus lourds que vous payez – et que Marlène Schiappa, « salariée et fonctionnarisée » par les Français en tant que Secrétaire d’Etat, dit aimer payer – demandez-vous si vous en avez pour votre argent, notamment en comparaison d’autres pays comme l’Allemagne si souvent prise en exemple.

Au final, la France est un puits sans fond depuis des décennies et payer toujours plus pour avoir toujours moins n’est guère encourageant.

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ceci étant valable pour les contributeurs, les bénéficiaires ne sont pas aux carrefours...

En effet les bénéficiaires sociaux des zones urbaines se font rares aux carrefours car ils ont tout à perdre, contrairement à ceux des classes très moyennes qui ne bénéficient d'aucunes solidarités et qui ont la sympathie du plus grand nombre. Ces contributeurs des autres classes moyennes qui trouvent l'étau fiscal exagéré, mais restent républicains, sont ainsi facilement intégrés dans ces "sondages informatiques" où par un clic on répond à une question fermée sur son insatisfaction..et là on a tous des sujets les plus variés et parfois antagoniste!. ET il est même étonnant que l'on n'arrive pas plus vite à 90-95 % de mécontents, sur quelque chose, prêts à brandir un gilet jaune à un blocage de route... A mon avis cela décrédibilise une nécessaire réflexion et des réponses rapides mais bien ciblées.